Catégories
Hard Rock Heavy metal

[Going Faster] : Fer de Lance / Radiant

Parce qu’il y a beaucoup, beaucoup de disques qui sortent et qu’il serait dommage de passer à côté de certains d’entre eux : [Going Faster] se propose d’en mettre plusieurs en lumière… d’un seul coup ! C’est bref et rapide, juste le temps qu’il faut pour se pencher sur ces albums, s’en faire une idée, tout en restant toujours curieux. C’est parti !

FER DE LANCE – « The Hyperborean » – Cruz Del Sur Music

En français dans le texte, FER DE LANCE est originaire de Chicago et propose un Heavy Metal original. Après un premier EP en 2020 (« Colossus »), le quintet sort un premier album bâti sur sept morceaux d’une bonne longueur, qui font une belle synthèse entre les univers de Bathory et de Rainbow. Très harmonieux, « The Hyperborean » repose sur des bases légèrement Old School avec une remarquable profondeur et une évidente complexité. A trois guitares, FER DE LANCE alterne entre électrique et acoustique, jouant ainsi sur la puissance de son Metal et des mélodies très apaisantes et progressives. Les Américains ont su créer un style très particulier en proposant un son très européen, ce qui détonne de la scène actuelle du pays. Le groupe de l’Illinois ne cache pas ses influences et y puise même toute sa force.

RADIANT – « Written By Life » – Massacre Records

Quatre ans après son premier album éponyme, RADIANT vient confirmer toute la fougue de son Hard Rock sur ce deuxième opus plein d’envie. Sur une très bonne production, le quintet allemand livre de nouveaux titres à la fois intemporels et très actuels. Mené par son frontman Herbie Langhans qui réalise, mixe et produit aussi « Written By Life », le combo a pris beaucoup d’assurance et livre un style aussi accrocheur que costaud. Par ailleurs, RADIANT affiche une belle unité. Il faut dire que chaque membre a apporté des idées de textes et c’est en studio, tous ensembles, que « Written By Life » a été entièrement composé. Un véritable travail de groupe que l’on ne rencontre malheureusement plus beaucoup, et qui fait de ce deuxième effort un moment de Hard Rock assez rare et authentique.

Catégories
Heavy Psych Rock Stoner Rock

Saturna / Electric Monolith : stoned in Barcelona

Ripple Music parcourt le monde en quête de ce qui se fait de mieux en termes de Stoner Rock et de ses dérivés et c’est dans la capitale catalane, Barcelone, que cette nouvelle escale se déroule. Entre ambiances Southern et 70’s, le groove et le feeling des deux formations s’enflamment dans un psychédélisme authentique, solide et planant.

SATURNA / ELECTRIC MONOLITH

« Turned To Stone Chapter 4 : Higher Selves »

(Ripple Music)

En plus de sortir très régulièrement les albums des meilleurs représentants de la scène Stoner, Doom et Psych de la planète, Ripple Music a lancé avec ingéniosité quelques séries de collaborations audacieuses à travers des splits, dont ceux intitulés « Turned To Stone », et voici le quatrième chapitre. C’est à Barcelone que ce nouveau volet nous invite avec les groupes SATURNA et ELECTRIC MONOLITH pour ce « Higher Selves » de haute volée et captivant d’un bout à l’autre.

Commençons donc avec SATURNA qui ouvre le bal avec talent et affiche d’entrée la luminosité si caractéristique et chère et à la capitale catalane. Stoner évidemment, le combo et sa décennie d’existence nous enveloppent dans un Rock d’où émanent des effluves Southern bienfaisantes et pleines de finesse. Avec une belle fraîcheur et après quatre albums, les Espagnols présentent des morceaux aux envolées classiques et efficaces (« Following The Sun », « Drowning », « Don’t Run »).

Place ensuite à leurs voisins d’ELECTRIC MONOLITH dans un registre pas si éloigné, qui se veut toutefois plus Heavy Rock et Psych dans l’approche. Du haut de ses sept années de Stoner, le trio barcelonais joue sur de belles nuances empruntées aux 70’s et aux maîtres du genre, Black Sabbath et Led Zeppelin en l’occurrence, en y apportant une touche originale et actuelle (« Hold Me Again », « By My Side »). Les Catalans sont à la fois cosmiques et perchés, alors pas question de leur en vouloir (« So Lonely Drying »).

Catégories
Hard-Core Post-HardCore

Anna Sage : sans sommation

Le magma dans lequel nous propulse ANNA SAGE sonne la révolte et donne l’assaut dans un Metal HxC brutal et sombre, qui n’en oublie pas pour autant de poser des ambiances savamment dissonantes et franches. Dans une veine post-HardCore sauvage, le quatuor parisien joue sur différents tableaux avec une redoutable efficacité. Rageur et captivant à la fois.

ANNA SAGE

« Anna Sage »

(Klonosphere)

A quelques mois près, ANNA SAGE fêtait ses dix ans d’existence. Un dixième anniversaire qui aurait pu être célébré de main de maître par ce premier album éponyme franchement digne de ce nom. Mais bon… Blague à part, avec « Anna Sage », les Parisiens entrent avec fracas dans la cour des grands, toujours armés du post-HardCore aussi ténébreux qu’incendiaire. Et le quatuor n’a rien laissé au hasard en appuyant là où il faut.

Après deux EP (en 2014, puis en 2018), ANNA SAGE n’a pas réduit la voilure et encore moins l’intensité de son jeu. Quatre ans plus tard, il renouvelle sa confiance à Francis Caste, celui-là même à qui l’on doit la superbe production du dernier album de Hangman’s Chair. Et bien leur en a pris, car on est d’emblée saisi par l’atmosphère de « Anna Sage » et  par la finesse des arrangements et du mix.

Moderne, technique et percutant, ANNA SAGE se veut à l’image du célèbre hors-la-loi, John Dillinger, coincé par le FBI grâce à une prostituée qui a donc donné son nom au groupe. Sans concession, parfois chaotique et toujours très frontal (« The Holy Mice », « Hostile Cage », « Sinner Ablaze »), les titres sont très compacts et cette première réalisation ‘long format’ offre des sonorités impactantes phénoménales (« Wall Of Hate », « Loveless »). Pleine face ! 

Catégories
Blues Blues Rock Rock

Edgar Winter : au nom du frère

Rock, Blues, robuste, généreux et guidé par une émotion très palpable, cet album hommage à son frère Johnny par EDGAR WINTER reflète avec un grand respect et une volonté de très bien faire l’immense parcours d’un guitariste hors-norme qui aura marqué tant de musiciens de Blues et conquis tant de fans à travers le monde. « Brother Johnny » ne verse pas dans la nostalgie, mais plutôt dans la fierté d’un beau travail accompli.

EDGAR WINTER

« Brother Johnny »

(Quarto Valley records)

Rendre un hommage appuyé à son frère aîné était apparu comme une évidence à EDGAR WINTER, cadet de feu-Johnny. Bien entendu axé sur les guitares, avec des six-cordistes prestigieux à l’œuvre sur « Brother Johnny », l’album se veut et se présente comme un grand voyage musical, qui traverse la vie et l’œuvre du Texan en passant par toutes les émotions et avec une classe ultime dans laquelle le guitariste se serait sûrement reconnu. Et forcément, de grands noms du Blues qu’il a directement influencé sont présents sur l’album.

Sur 17 titres et une heure et quart de Blues Rock, de Rock et de morceaux intemporels, « Brother Johnny » d’EDGAR WINTER nous transporte à travers la très prolifique discographie de l’Américain. Et sa Gibson Firebird résonne toujours avec l’éclat qu’on lui connait entre les mains d’un tel prodige. Pour la petite (et triste) histoire, Johnny Winter nous avait quitté le 16 juillet 2014, dans un hôtel du District de Bülach en Suisse, deux jours après sa toute dernière prestation mondiale, au ‘Cahors Blues Festival’ en France.

Sur une production brillante signée Ross Hogarth, on mesure l’immense héritage laissé par Johnny, et qui mieux que son frère EDGAR WINTER pouvait constituer un tel casting ? Ainsi, on retrouve Joe Bonamassa, Doyle Bramhall II, John McFee, Robben Ford, Billy Gibbons, David Grissom, Taylor Hawkins, Warren Haynes, Steve Lukather, Michael McDonald, Keb Mo, Doug Rappoport, Bobby Rush, Kenny Wayne Shepherd, Ringo Starr, Derek Trucks, Waddy Wachtel, Joe Walsh, Phil X et Gregg Bissonnette. Que la fête est belle !

Catégories
Hard Rock

[Going Faster] : Black Swan / Inglorious

Parce qu’il y a beaucoup, beaucoup de disques qui sortent et qu’il serait dommage de passer à côté de certains d’entre eux : [Going Faster] se propose d’en mettre plusieurs en lumière… d’un seul coup ! C’est bref et rapide, juste le temps qu’il faut pour se pencher sur ces albums, s’en faire une idée, tout en restant toujours curieux. C’est parti !

BLACK SWAN – « Generation Mind » – Frontiers Music

Avec ce deuxième album, BLACK SWAN s’installe désormais de manière durable sur la scène Hard Rock. Il faut aussi rappeler qu’avec un tel line-up, le quatuor a tout pour réaliser de très bonnes choses. Et après « Shake The World », il remet ça avec ce « Generation Mind » vigoureux, mélodique et dynamique. Constitué du chanteur irlandais Robin Mc Auley (Mc Auley Schenker Group) et des Américains Reb Beach à la guitare (Winger, Whitesnake), du bassiste Jeff Pilson (Dokken, Dio, Foreigner) et du batteur Matt Starr (Burning Man), BLACK SWAN régale encore grâce à des riffs racés, des mélodies et des refrains imparables et une puissance de feu qui permettent à ce groupe de musiciens chevronnés d’offrir un étonnant renouveau au Hard Rock actuel. Une belle et grosse claque !

INGLORIOUS – « MMXXI Live At The Phoenix » – Frontiers Music

Enfin un album live qui restitue parfaitement toute l’énergie et la force d’un concert de ce groupe dont le public, totalement acquis à sa cause, donne le change et joue le sixième membre du quintet anglais. Après quatre albums bien salués par les fans et la critique, INGLORIOUS a profité d’une éclaircie durant la pandémie pour enregistrer ce très bon « MMXXI Live At The Phoenix » en septembre dernier à Exeter en Angleterre. Toujours guidé par son leader et chanteur Nathan James, que l’on avait connu au sein du Trans-Siberian Orchestra et avec Uli John Roth, le combo britannique passe en revue l’ensemble de sa discographie à travers une performance époustouflante, où INGLORIOUS semble transfiguré par une adrénaline constante, qui rend son Hard Rock furieusement addictif.

Catégories
Melodic Rock

Godo & : libre et solaire

Intemporel, sensible et tout en émotion, « On Time » propose un voyage transatlantique, des côtes anglaises à la Californie, à travers un Rock parfois Pop ensoleillé et relevé. Derrière GODO & se cache, à peine, le compositeur, guitariste, claviériste et chanteur Claude Gaudefroy, connu comme le loup blanc dans le milieu pour ses multiples casquettes. Et ce premier album est une réussite à tous les niveaux !

GODO &

« On Time »

(Bernerie Hills production/ Inouïe Distribution)

Voilà un album qui fait du bien ! Tour à tour journaliste, consultant, patrons de magasins d’instruments ou encore choriste, il fallait bien qu’un jour ou l’autre Claude Gaudefroy livre sa propre vision et son feeling personnel du monde musical qu’il a toujours côtoyé. Et c’est donc avec « On Time » et sous le pseudo de GODO & qu’il prend son envol. Et avec la manière ! Chaque détail est minutieusement soigné grâce à de fins arrangements.

Entièrement écrit, composé et produit par ses soins et avec Michel Taitinger aux manettes, « On Time » réussit le tour de force d’apporter à des compositions très bien ciselées un son et un mix à la hauteur. Car GODO & se présente avec des titres dont la qualité de la réalisation ne souffrirait pas la médiocrité sonore, d’autant que la pléiade d’invités laisse franchement rêveur. C’est un casting très haut de gamme qui accompagne le musicien.

Sans les citer tous, Craig Blundell (Steven Wilson), Adam Holzman (Miles Davis), Stu Hamm (Joe Satriani) ou encore Simon Phillips (Toto) sont de la partie et offrent tous une couleur incroyable et un relief saisissant aux morceaux de GODO &. Entre Rock légèrement Pop où se mêlent des sonorités british un peu prog, jazzy ou bluesy dans les guitares, « On Time » embrasse le plus souvent des airs de Rock californien avec une élégance rare.

Catégories
Thrash Metal

Crisix : Mosh en HD

Acéré, fulgurant et joyeux, CRISIX livre enfin un nouvel album, où il peut laisser exploser toute sa force et son envie de faire entrer ses fans dans un interminable mosh. Patron du Thrash Metal espagnol, le quintet de Barcelone se présente en « Full HD », façon déménageur. Une déflagration sonore et tout sourire !

CRISIX

« Full HD »

(Listenable Records)

Hyperactifs, les Catalans le sont à coup sûr. Depuis ses sessions « American Thrash » (2019) où le quintet rendait un hommage appuyé et très réussi à ses aînés, puis avec le très bon « EP Pizza » l’an dernier, CRISIX marque son territoire et il a tendance à très sérieusement s’agrandir. Et c’est une très bonne nouvelle tant le groupe apporte joie, fraîcheur et enthousiasme à la scène Thrash Metal européenne.

Avec le mosh élevé au rang de religion, le frontman Julián Baz et sa bande vont véritablement donner de la hauteur à leur carrière, basée jusqu’à présent sur d’incessants concerts donnés sans relâche. Inscrire sur disque l’incroyable énergie et la fougue qui se dégagent de CRISIX en live semblait être le dernier jalon à poser par les Espagnols pour asseoir définitivement leur belle réputation.

En révisant leurs classiques il y a trois ans, les thrashers sont défini et affiné leur style qui, s’il ne manque pas de folie, reste ancré dans un registre traditionnel, mais resserré pour plus d’efficacité (« Beast », « W.N.M. United » en version développée, « Extreme Fire Hazard », « Speak Your Truth »). Et enfin, CRISIX nous rappelle au bienveillant soleil de Barcelone avec « Macarena Mosh » et « Boc De Biterna ». Bouillonnant !

Retrouvez la chronique du dernier EP :

Catégories
Hard Rock Heavy metal

[Going Faster] : Antechaos / Ronnie Romero

Parce qu’il y a beaucoup, beaucoup de disques qui sortent et qu’il serait dommage de passer à côté de certains d’entre eux : [Going Faster] se propose d’en mettre plusieurs en lumière… d’un seul coup ! C’est bref et rapide, juste le temps qu’il faut pour se pencher sur ces albums, s’en faire une idée, tout en restant toujours curieux. C’est parti !

ANTECHAOS – « Apocalypse » – M&O Music

Tout d’abord, vouloir fonder un groupe en plein confinement force le respect. Et c’est sur les cendres de Seyminol qu’ANTECHAOS a vu le jour, complété par la suite par deux membres de Fourth Circle et de KryZeeS. Et comme en Lorraine, on ne traîne pas, « Apocalypse » est rapidement sorti de studio. Bien produit, on retrouve ici un Heavy Metal aux accents Hard Rock dans la pure tradition française. Si musicalement, on pense à la scène des années 80 et 90, ANTECHAOS se démarque par un style très varié, inspiré et costaud. Chanté dans la langue de Molière, « Apocalypse » est le reflet de son temps et de sa société que le quintet passe avec finesse au vitriol (« Alpha », « Le Bord Du Monde », « Secret Médical », « Obsolète »). Avec un premier album de ce calibre, le combo peut entrevoir l’avenir avec sérénité.

RONNIE ROMERO – « Raised On Radio » – Frontiers Music

Reconnu comme l’un des chanteurs les plus talentueux de sa génération, RONNIE ROMERO a très largement fait ses preuves avec MSG, Rainbow et plus récemment au sein du groupe espagnol, Lords Of Black entre autres. Signé depuis quelques temps chez Frontiers Music, le Chilien a sûrement voulu se faire plaisir avec cet album de reprises. Accompagné de Srdjan Brankovic (guitare), Javi Garcia (basse), Andy C. (batterie) et de l’incontournable Alessandro Del Vecchio (claviers), le frontman fait mieux que de s’en sortir sur des morceaux de Survivor, Bad Company, Queen, Foreigner, Uriah Heep ou Led Zeppelin en se les appropriant de belle manière. Et malgré un mix uniforme et une production sans relief signée Del Vecchio, RONNIE ROMERO montre l’étendue de son talent grâce à des capacités vocales hors-norme et une technique imparable.

Catégories
Stoner Rock

Mudweiser : un pic de chaleur

Lorsque l’on réalise un si bon album, on n’a pas le droit de le faire aussi court ! Voilà qui peut résumer en substance le sentiment qui prédomine à la toute fin de « Sad Man », le morceau qui vient clore « The Call », l’excellent album de MUDWEISER. Le très bon Stoner Rock des Montpelliérains, Heavy et un brin bluesy, vient confirmer le retour en force du quatuor.

MUDWEISER

« The Call »

(Head Records)

Il devait y avoir un sacré cagnard du côté de Montpellier lorsque MUDWEISER s’est attelé à l’écriture de son quatrième album. Une chose est sûre, cela n’a pas ramolli ou freiné l’ardeur du combo, dont l’agressivité et la puissance se manifestent dès les premiers accords de « The Call ». Mieux, il n’y a aucun relâchement tout au long des huit morceaux, qui restent d’une explosivité constante.

Marqué également par le retour de son guitariste Said Merki après huit ans d’absence, MUDWEISER avance façon rouleau-compresseur sur des titres bien gras et massifs (« High Again », « Blasted Forever »). Ca ronronne sévère et les riffs épais et pourtant tranchants ne laissent aucun répit à nos p’tites oreilles. Le Stoner Rock du quatuor demeure musclé et paraît imperturbable à tous les niveaux.   

Les quatre ans séparant « The Call » de « So Said The Snake » semblent même avoir été salutaires à MUDWEISER, dont le groove a pris un impressionnant volume. Vocalement aussi, Reuno (frontman de Lofofora) se pose en harangueur psych et ombrageux avec des textes qui ne laissent plus de doute quant à son décollage décadent et si jouissif (« Daughter », « Reckless Dream », « The Hunt »). Addictif !

Catégories
Hard Rock

Nazareth : éternelle Ecosse

Lorsqu’un groupe perd son chanteur et son guitariste, ce qui restent quoiqu’on en dise, l’identité musicale première et la plus évidente, c’est difficile de s’en remettre. Les exemples sont nombreux, où beaucoup n’ont pas survécu. Pourtant, NAZARETH continue d’y croire et se présente avec « Surviving The Law », un album de Hard Rock pas désagréable du tout, mais très éloigné du groupe qu’on a pu connaître.

NAZARETH

« Surviving The Law »

(Frontiers Music)

Etant probablement le groupe de Hard Rock le plus connu d’Ecosse depuis plus de cinq décennies, NAZARETH tient toujours debout et même s’il ne reste que le bassiste Pete Agnew de la formation originelle, le quatuor continue de sortir de nouveaux albums. D’ailleurs, « Surviving The Law » est la 25ème réalisation studio des vétérans en 54 ans d’existence.

Aujourd’hui, NAZARETH est composé du chanteur Carl Sentance (depuis 2015), de Jimmy Murrison à la guitare (1994) et de Lee Agnew derrière les fûts (1999), qui accompagnent avec brio notre bassiste rescapé. Et il faut bien admettre que si le quatuor a bien changé depuis ses fastes années, et s’il est assez méconnaissable, il distille un Hard Rock de qualité. Il y a tout de même un nom à honorer et à respecter !

Que les fans de la première heure ne se fassent pas d’illusions, non plus. Il ne reste plus grand-chose de la touche NAZARETH d’antan, celle qui a influencé plusieurs décennies de musiciens. Mais cela ne veut pas pour autant dire que les Ecossais ont perdu toute étincelle. Au contraire, ils démarrent une nouvelle aventure et se montrent à la hauteur (« Strange Days », « Mind Bomb », « Sinner »). Oubliez donc le nom et imaginez un tout jeune groupe…