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Blues Hard 70's Proto-Metal Southern Rock

Stone Axe : la passion de transmettre

En l’espace de trois ans, STONE AXE a tenu à bout de bras et avec une immense classe l’esprit et le son des 70’s avec une vérité d’interprétation absolue. Sorti des archives du groupe, « Stay Of Execution » est un recueil de petites merveilles savamment distillées par le grand Tony Reed et le chanteur Dru Brinkerhoff. Un bain de jouvence terriblement organique.

STONE AXE

« Stay Of Execution »

(Ripple Music)

Producteur et multi-instrumentiste dont la réputation n’est plus à faire, Tony Reed est notamment connu pour être le leader de Mos Generator et de Big Scenic Nowhere, mais ce serait oublier un peu vite STONE AXE. Fondé en 2007 avec le chanteur Dru Brinkerhoff, le duo a sorti deux albums et une quantité de splits, de singles et d’EP entre 2008 et 2011.

Si « Stay Of Execution » est un vrai plaisir à écouter, il ne faut malheureusement s’attendre à un retour du groupe. Il s’agit là d’un album d’enregistrements d’inédits et de morceaux issus d’un vinyle passé presqu’inaperçu à sa sortie. L’objectif de STONE AXE a toujours été de préserver et de montrer le meilleur des 70’s et de tout ce qui fait l’essence-même du Rock.

Entre proto-metal (« Fell On Deaf Ears », « Metal Damage» ), Southern Rock , Blues (« Sweet Sweet Time » , « Deep Blue ») et Classic Rock (« Lady Switchblade » , « For All Who Fly », « The Last Setting Sun »), le duo propose un large tour d’horizon guidé par une constance musicale étonnante. D’une authenticité rare et avec une sincérité irréprochable, STONE AXE fait l’effet d’une douce et vivifiante piqûre de rappel salvatrice.

Retrouvez l’interview de Tony Reed à la sortie de son album solo :

La chronique de son album Folk en solo :

Et enfin, la chronique du dernier album de Big Scenic Nowhere :

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Hard 70's Rock

Beth Hart : aux commandes du dirigeable

Même pour la grande BETH HART, reprendre Led Zeppelin est un beau challenge. Et l’Américaine, malgré un accent souvent trop marqué, fait plus que de s’en sortir : sa performance est impressionnante et la tracklist franchement à la hauteur. Portée par un casting de rêve, la chanteuse est remarquable et d’une justesse incroyable. Presqu’une promenade de santé pour la Californienne.

BETH HART

« A Tribute To Led Zeppelin »

(Provogue/Mascot Label Group)

Après le très bon « War In My Mind », qui demeure l’un des meilleurs albums de la Californienne, BETH HART s’est retrouvée privée de tournée. Et à force de tourner en rond, elle a succombé à la proposition de longue date du producteur Bob Cavallo (Green Day, Linkin Park, …) de consacrer un disque en hommage à Led Zeppelin, dont elle reprend d’ailleurs des morceaux sur scène depuis des années.

Certes, choisir neuf titres parmi l’imposante discographie du dirigeable n’a pas du être aisé pour la chanteuse, même si sa voix reste un atout majeur pour ce nouvel exercice. Et il faut bien avouer que la prestation de BETH HART est plus que convaincante, tant elle semble très à son aise, elle qui fut même adoubée par Robert Plant, Jimmy Page et John Paul Jones themselves lors d’un live en 2012.

Excellemment entourée de musiciens de renom, la musicienne brille sur « Whole Lotta Love », « Kashmir », « The Crunge » et « Black Dog », puis propose deux medleys très réussis (« Dancing Day/When The Levee Breaks » et « No Quarter/Babe I’m gonna Leave You »). Le seul bémol vient de sa version de « Stairway To Heaven », où l’accent américain de BETH HART dénote complètement. Une très belle prouesse tout de même !

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Hard 70's

The Neptune Power Foundation : love is all

S’il n’est pas question d’amour vache sur ce nouvel album des Australiens de THE NEPTUNE POWER FOUNDATION, on en est pas très loin. En effet, « Les Démons de l’Amour » est une ode et une belle déclaration de la part du tonitruant quintet de Sydney à travers un Rock psychédélique, Metal et progressif réellement addictif et aux mélodies contagieuses, le tout dans une atmosphère 70’s sauvage et solaire.

THE NEPTUNE POWER FEDERATION

« Le Demon De L’Amour »

(Cruz Del Sur Music)

A l’aube de ses 10 ans d’existence, le quintet australien surgit avec un cinquième album constitué de chansons d’amour et très justement intitulé « Les Démons de l’Amour » (en français dans le texte). Jugeant le style un peu désuet, THE NEPTUNE POWER FOUNDATION a composé de huit morceaux d’amour, certes, mais d’un point de vue féminin, sans doute celui de sa prêtresse de chanteuse Screamin’ Loz Sutch, et il est pour le moins débridé.

Sur ce nouvel opus, les cultes obscurs, les meurtres et des histoires d’hypnotisme sont au menu de la vision très Rock et Metal qu’ont les Australiens. A grand renfort de riffs musclés, de lourdes rythmiques et d’une indomptable frontwoman, THE NEPTUNE POWER FOUNDATION offre un album à la fois démoniaque et ensorceleur dans un univers musical très 70’s, proche d’un proto-Metal façon Led Zep et Black Sabbath.

L’aspect Psych, Prog et vintage rend ces nouvelles compos entêtantes, bourrées de tension et dégageant une énergie folle. Il faut dire que les deux guitaristes rayonnent tout autant que leur diablesse de chanteuse, qui livre une prestation exceptionnelle en illuminant littéralement « Les Démons de l’Amour » (« My Precious One », « Loving You Is Killing Me », « Stay With Three »). THE NEPTUNE POWER FOUNDATION donne des preuves d’amour exaltées.

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Hard 70's Progressif Psych

Obsidian Sea : une évasion vers l’authenticité

Riche et audacieux, ce nouvel et quatrième album d’OBSIDIAN SEA se présente avec sept morceaux très structurés qui dégagent un sentiment de liberté incroyable, dans un esprit un peu bluesy. « Pathos » joue sur les émotions et le trio bulgare, s’il peut paraître naïf de prime abord, sait se montrer particulièrement massif et même exubérant.

OBSIDIAN SEA

« Pathos »

(Ripple Music)

Petit à petit, OBSIDIAN SEA se fait une belle place dans un registre à la saveur Heavy vintage et sa place au sein de l’écurie Ripple Music y est bien sûr pour beaucoup. Le trio bulgare évolue et s’améliore au fil des albums, et « Pathos » vient confirmer toute cette expérience acquise depuis ses débuts en 2009 à Sofia.

Si la nationalité du groupe peut surprendre vu son registre, la surprise s’estompe très vite et dès les premières notes de ce quatrième album aussi créatif qu’inspiré. OBSIDIAN SEA sait pertinemment où il va, et le voyage musical exaltant proposé sur ce nouvel opus commence dès « Lament The Death Of Wonder ». Clair et efficace, le trio séduit.

Le Heavy Rock très 70’s du groupe offre des facettes qui surprennent et les Bulgares sont capables et font preuve de beaucoup de puissance, en contraste avec des envolées progressives et Psych (« Sisters », « Mythos », « The Revenants », « I Love The Woods »). Atypique, OBSIDIAN SEA se démarque avec élégance dans un registre très maîtrisé.