Catégories
Psych Stoner/Desert

Floored Faces : fuzzy road-trip

Très humblement, FLOORED FACES sort « Kool Hangs », son deuxième album toujours autoproduit. Le trio de Seattle ne joue pas pour autant les timorés et avance sur un Heavy Stoner Rock, hyper-fuzz et sacrément Psych. Les Américains nous convient à une fable post-apocalyptique originale et très relevée.

FLOORED FACES

« Kool Hangs »

(Independant)

En l’espace de trois ans, FLOORED FACES a déjà commis trois EP et revient avec son deuxième album, « Kool Hangs », sous le bras. Ayant imaginé un road-trip dans un monde post-apocalyptique, le trio de Seattle propose pourtant une musique loin d’être aussi sombre que son propos. Et le Heavy Stoner Rock du combo respire cette authenticité.

La chevauchée musicale délivrée par les Américains va se faire à moto avec juste quelques effets personnels et… un fusil à pompe. Quelque part entre QOTSA et Monster Magnet, FLOORED FACES a trouvé sa voie sur un gros fuzz, un Heavy Psych accrocheur et des envolées instrumentales explosives sur fond d’ambiances Garage.

Basé sur un storytelling imparable, Joe Syverson (guitare, chant), Erik Cargill (basse) et Colin English (batterie, synthés) ont concocté ce « Kool Hangs », dont l’écriture est aussi aérienne que percutante. Persuasif et super-efficace, FLOORED FACES enchaine les morceaux avec justesse et envie (« Shoot The Ground », « I’d Be Broke », « Now You See It »). Classe… !

Catégories
Post-Metal Sludge

Rongeur : bestial !

Sombre et rugueux, le deuxième album des Scandinaves vous saute à la gorge pour ne plus vous lâcher. « Glacier Tongue » ne passe pas par quatre chemins pour déverser un Sludge Metal aux accents post-Metal ravageur et sauvage. Très technique et surpuissant, le trio norvégien propose un style qui vient bousculer la quiétude des ténèbres avec détermination. Corrosif, RONGEUR ne grignote pas : il dévore !

RONGEUR

« Glacier Tongue »

(Fysisk Format)

Ecrasant tout sur son passage, le trio norvégien RONGEUR débarque pleine balle avec un deuxième album aussi robuste qu’inspiré et affichant une variété musicale étonnante. Originaire d’Oslo, le groupe est composé de Dag Ole H. Huseby (guitare, basse, chant), Jon Dahl Tveter (batterie, chant) et d’Audun G. Jakobsen (guitare, chant), tous trois aguerris à la scène locale pour avoir œuvré dans de multiples formations.

C’est fin 2012 que le trio se réunit pour la première fois avec pour objectif de livrer une musique brute, lourde et honnête. Pari réussi haut la main ! Après plusieurs démos et quelques splits, leur premier album, « An Asphyxiating Embrace », voit le jour et annonce déjà un style décapant. A travers son Sludge Metal qui vire même au post-Metal par moment, RONGEUR s’inspire autant de groupes extrêmes que de Schopenhauer.

Enregistré dans trois studios différents, « Glacier Tongue » se déploie sur des riffs précis et épais, une rythmique ferme et un chant aussi ténébreux que sauvage. Décrivant son époque avec un regard acide, RONGEUR appelle à la révolte et à la prise de conscience avec des textes scandés et avec une férocité permanente. Très bien produit, ce deuxième album met en lumière la technicité et la puissance de frappe d’un trio dont on va entendre parler ! 

Catégories
Stoner/Desert

Stone From The Sky : une nouvelle pierre à l’édifice

Pour son troisième album, STONE FROM THE SKY a musclé son jeu, faisant quelques infidélités post-Rock à son Stoner Psych originel et instrumental. « Songs From The Deepwater » explore des facettes plus massives et percutantes, sans pour autant que le trio ne perde de son identité musicale. Le groupe poursuit sa progression de très belle manière.

STONE FROM THE SKY

« Songs From The Deepwater »

(More Fuzz Records)

Si la scène Stoner Rock hexagonale se porte si bien, c’est aussi grâce à des formations inventives et intenses comme STONE FROM THE SKY. Basé au Mans, le trio livre son troisième album, et voit son registre s’élargir un peu plus en s’engouffrant dans des sphères plus obscures, libérant une énergie toujours aussi fuzz, mais plus incisive et aériennes. Le groupe semble avoir trouvé sa voie.

Particulièrement bien produit, « Songs From The Deepwater » dispose d’un son qui met en lumière toute la dynamique de son Stoner Psych. Sur un groove imparable et servi par une rythmique éclatante, STONE FROM THE SKY laisse respirer ses compositions, qui s’étalent sur de belles longueurs sans être pour autant redondantes, bien au contraire (« Godspeed », « Karashi »).

Quant aux guitares, elles ont aussi pris du volume et de l’ampleur pour s’aventurer brillamment dans des atmosphères post-Rock, voire post-HardCore. STONE FROM THE SKY est peut-être un peu moins planant, mais a gagné en densité et en agressivité (« The Annapurna Healer », « City Angst », « Talweg »). Les Manceaux se montrent plus rugueux et incisifs, et ça leur va carrément bien.

Catégories
Doom Psych Stoner Metal

From The Grave : sensations sépulcrales

Il y a de l’électricité dans l’air dans le sud de l’Oklahoma et il semblerait que FROM THE GRAVE ait de nouveau été frappé par la foudre. Fort de débuts plus que prometteurs, le trio de Stoner Metal se meut avec une aisance de plus en plus manifeste dans un registre à l’ambiance Cosmic Doom, et « Indian Burial Ground » est aussi précis que massif.

FROM THE GRAVE

« Indian Burial Ground »

(Independant)

L’an dernier à la même période, FROM THE GRAVE avait piqué ma curiosité avec son EP « Around The Fire », qui annonçait avec trois très bons morceaux la sortie à suivre de « Indian Burial Ground », son deuxième album encore tout chaud. C’est donc un vrai plaisir de retrouver le trio du sud de l’Oklahoma et son Southern Stoner Metal aussi puissant que cosmique. 

En l’espace de cinq ans, FROM THE GRAVE a vraiment peaufiné son jeu pour être encore plus incisif et créatif. Après s’être aguerris sur scène aux côtés de Crobot, Texas Hippie Coalition ou Anti-Mortem, Heath Thomas (guitare, chant), Michael Smith (basse) et Dan Anderson (batterie) ont encore accentué les tonalités Psych et Doom, tout en conservant ce son Southern qui vient rappeler ses origines.

Sur une très bonne autoproduction, on retrouve en version remasterisée l’intégralité du EP (« Let Face Down », « Take Up Snakes » et « The Crucible ») à laquelle viennent s’ajouter des morceaux fulgurants mariant Stoner metal et Cosmic Doom. FROM THE GRAVE est plus original que jamais, son jeu est puissant et la qualité des arrangements montre le cap franchi (« The Visit », « Mirage », « Fire From The Sun »). Compact !

Catégories
Hard Rock Rock

The Warning : des voyants au vert

Grace à une constante évolution depuis « Escape The Mind » en 2015, les Mexicaines de THE WARNING se sont forgé une solide réputation dans le milieu du Rock. Avant de sortir un album très attendu l’an prochain, le trio de Monterrey livre un EP de six titres, « Mayday », inspiré et explosif, et qui devrait séduire les foules.

THE WARNING

« Mayday »

(Lava Records)

Si les fratries sont assez fréquentes dans le monde du Rock, les sororités le sont beaucoup moins. Et c’est le cas pour les sœurs Villareal, Daniela (guitare, chant), Paulina (batterie, chant) et Alejandra (basse, chant), qui, depuis quelques années, font vibrer leur Mexique natal et même au-delà. Avec un troisième album à venir en 2022, THE WARNING monte doucement en volume.

En raison de la pandémie, le trio féminin se présente avec « Mayday », un EP de six titres dont on retrouvera les morceaux sur le futur opus qui en comptera le double. Enregistré aux Etats-Unis dans le New-Jersey avec le producteur David Bendeth (Of Mice And Men, Sleeping With Sirens) aux manettes, THE WARNING déroule un power Rock très Hard plutôt costaud.

Disponible uniquement sur les plates-formes en attendant l’album, « Mayday » compte de solides compositions (« Disciple », « Evolve », « Z ») aux refrains très accrocheurs et percutants (« Choke », « Aminosity »). Les Mexicaines ont un vrai talent pour les refrains entêtants, tout en privilégiant une belle puissance de feu à de la technique pure. THE WARNING s’apprête à entrer dans la cour des grand(e)s.  

Catégories
Hard Rock Southern Rock

Holy Death Trio : southern vibrations

Il existe des groupes qui parviennent à régénérer un style en puisant au cœur de ses racines. C’est le cas de HOLY DEATH TRIO dont le Hard Rock très vintage et Southern vient secouer l’auditeur. Les Texans signent un très bon premier album, aussi jubilatoire qu’intemporel. Tout en assumant ses influences, le power trio régale aussi par son approche très moderne et sauvage.

HOLY DEATH TRIO

« Introducing… »

(Ripple Music)

Arrivé il y a quelques mois chez Ripple Music pour y dénicher de nouveaux talents, Rob Blasko, accessoirement bassiste d’Ozzy, n’a pas mis bien longtemps à trouver une vraie pépite et méchamment armée de surcroit. Et cette première signature se nomme HOLY DEATH TRIO, combo Hard Rock aux saveurs vintage fougueuse et presque démoniaque.  

Originaires du Texas, John P. Rosales, Jonathan Gibson et Trey Alfaro ont été nourris au Hard et au Heavy Metal des années 70 et 80 et bercés de Blues sudiste décapant. Et HOLY DEATH TRIO a parfaitement digéré cette belle mixture pour la faire sienne. Naturellement intitulé « Introducing… », ce premier album fracasse à tout-va.

Sur un groove imparable, le trio déroule et la machine à riffs s’emballe (« White Betty », « Bad Vibrations », « Get Down »). Sous la houlette de Charles Godfrey (Whiskey Myers, Swans), ce premier opus bénéficie d’une belle production qui met parfaitement en relief la fièvre que procure HOLY DEAH TRIO (« The Killer », « Fish Sticks »). Du beau boulot !

Catégories
Doom Sludge

Seum : un massif et brutal remerciement

Les trois Français de SEUM sont allés voir si le Sludge était plus vert du côté du Québec. Coupé dans son élan à cause de la pandémie, le groupe a tout de même sorti un EP, puis un album avec une rage aussi imposante que son Doom’n Bass est impactant. Alors pour remercier ses fans, le combo propose aujourd’hui en téléchargement gratuit un « Live From The Seum-Cave » décapant.

SEUM

 « Live From The Seum-Cave »

(Independant)

Les fidèles lecteurs de Rock’n Force commence à bien connaître SEUM, trio français exilé au Québec et qui distille un Doom’n Bass où le Metal se fond dans un Sludge ravageur. Après un EP (« Summer Of Seum ») et un album (« Winterized ») très bien accueillis, le combo a décidé d’offrir à ses fans ce six-titres : « Live From The Seum-Cave ». On y retrouve cinq titres dans de nouvelles versions, ainsi qu’un inédit.

C’est donc pour remercier ceux qui les suivent, et qui sont de plus en plus nombreux, que Gaspard (chant), Piotr (basse) et Fred (batterie) mettent gratuitement à disposition cet EP enregistré dans leur local de répétition (liens de téléchargement ci-dessous). Bien produit, SEUM nous propulse au cœur de sa musique comme si on y était. Et ça sonne et résonne furieusement.

Protéiformes, incisifs et massifs, les morceaux sont bien sûr issus du EP (« Seum », « Super Tanker ») et de l’album (« Sea, Sick, Six », « Life Grinder » et « Winter Of Seum »), et en bonus l’inédit « Blueberry Cash » vient clore « Live From The Seum-Cave ». Envoûtantes, les rugueuses rythmiques sont d’une fraîcheur incroyable et SEUM nous fait là un beau cadeau. Merci !

Bandcamp : https://seumtheband.bandcamp.com/album/live-from-the-seum-cave

Spotify : https://open.spotify.com/album/14qKmxKiMSB7I6pdK0BBqj

Catégories
Hard Rock International Rock

Danko Jones : 25 ans de Rock brut [Interview]

DANKO JONES est avant tout un groupe de scène, qui a pour habitude de composer et de répéter inlassablement en studio pour donner vie à des morceaux inscrits dans un Rock brut aux saveurs Hard Rock et à l’énergie presque Punk. Sauf que ces derniers mois, le trio de Toronto a du modifier ses plans et revoir sa façon de faire. « Power Trio » ne souffre pourtant pas d’un manque de spontanéité, ni d’énergie… bien au contraire ! John ‘JC’ Calabrese, bassiste de la formation canadienne, nous en dit plus sur la création de ce dixième album.

Photo : Dustin Rabin

– « Power Trio » est votre dixième album et il marque aussi vos 25 ans d’existence. Alors que tout était réuni pour que la fête soit totale, la pandémie est venue tout bouleverser. Comment est-ce que vous le vivez ?

Ce confinement vécu par tout le monde a été inédit et difficile. J’ai tout de suite pensé qu’il serait sage d’utiliser notre temps pour travailler à distance sur des chansons. C’est comme ça que le processus a commencé pour l’écriture de ce dixième album studio. Il est différent des précédents, mais nous avions neuf albums studio et une grosse expérience sur lesquels nous appuyer.

– D’ailleurs, vu la situation, comment avez-vous composé ce nouvel album, vous qui avez l’habitude de travailler de manière traditionnelle et assez classique ?

Les chansons ont toutes été arrangées sur Logic, puis partagées par e-mail. Chacun a enregistré ses propres parties lui-même. J’ai fini par faire l’arrangement des chansons et j’ai aidé à tout organiser de sorte que le moment venu, il soit prêt à passer en production.

Photo : Mike Highfield

– Ce qui est également remarquable avec « Power Trio », c’est que malgré les circonstances votre son reste puissant, compact et très vif. DANKO JONES conserve aussi un son très contemporain et moderne. Quelle est votre recette ?

Merci. C’est aussi le résultat de nombreuses tournées et d’années à apprendre à faire un disque. En fin de compte, nous sommes un groupe live, mais ce processus de création de « Power Trio » nous a aidés à apprendre à écrire d’une nouvelle manière. Et en fait, je nous vois même continuer comme ça à l’avenir.

– Vous vous êtes aussi inspirés du confinement pour l’écriture de vos textes, ainsi que du meurtre de George Floyd et du mouvement Black Lives Matter. Est-ce à dire que vous prenez une voie plus engagée, voire politisée ?

Les paroles sont toutes signées Danko (Jones, guitariste et chanteur – NDR). Il a été ému par les événements entourant la mort de George Floyd et le mouvement Black Lives Matter. Je ne pense pas que nous deviendrons un groupe politique, mais avoir une chanson avec ce sentiment est génial, et peut-être qu’elle en engendrera quelques autres à l’avenir.

– « Power Trio » est également un album sans concession, ni compromis. L’efficacité brute et direct des morceaux montre une fougue toujours aussi Rock’n’Roll, comme si les modes et les tendances actuelles n’avaient aucune prise sur vous. C’est le cas ?

Oui, nous n’allons pas emmener l’auditeur dans un voyage de découverte de soi, où je jouerai de la flûte en essayant d’atteindre une conscience alternative. (Rires) Nous sommes un groupe de Rock et nous savons ce qu’on attend de nous !

Photo : Dustin Rabin

– Ce nouvel album sort dans une période qui reste instable pour les groupes, les concerts et les festivals en Amérique du Nord comme en Europe. Vous auriez pu patienter quelques temps. Vous étiez impatients d’en découdre, de proposer ce nouveau disque ?

Nous espérions planifier une tournée autour de la sortie de l’album, mais bien sûr tous les plans sont tombés à l’eau. Espérons que nous nous remettrons tous sur la bonne voie pour chavirer tous ensemble en concert. Je suis cependant certain que beaucoup de gens apprécieront « Power Trio » !

– Enfin, Danko Jones, votre chanteur et guitariste, a déclaré qu’il était facile d’écrire des chansons Rock. Tu partages aussi son avis ? C’est tellement si simple ?

Oui, mais c’est difficile d’en écrire des bonnes ! (Rires) Je pense que c’est vraiment une question d’éthique de travail. Il faut continuer à écrire et persévérer quoi qu’il arrive. Les chansons n’apparaissent pas comme par magie. Je pense que les gens entendront le travmate in germany,ail acharné et le plaisir que nous avons eu à faire cet album. En fin de compte, il faut que cela soit amusant pour tout le monde.

L’album « Power Trio » de DANKO JONES est disponible depuis le 27 août chez Mate in Germany/Tonpool.

Retrouvez la chronique de l’album :

Catégories
Psych Stoner/Desert

Little Jimi : invitation au voyage

Trippant est probablement l’adjectif qui caractérise le mieux « The Cantos », le très bon deuxième album de LITTLE JIMI. Le trio bordelais a élaboré un Stoner Heavy Psych envoûtant et très instrumental. Une vraie réussite appuyée par une production exemplaire et aérée. Sur six titres, le groupe nous emmène dans un voyage musical saisissant et original.

LITTLE JIMI

« The Cantos »

(Mrs Red Sound)

Il s’en passe des choses dans l’underground bordelais, comme viennent le confirmer le trio LITTLE JIMI et son Stoner Heavy Psych hypnotique et captivant. Après un premier EP éponyme (2017) suivi d’un premier album (« Ep.1 »), le combo s’affirme brillamment sur « The Cantos », où l’histoire de son personnage Jimi se mêle aux voyages décrits dans « L’odyssée » d’Homère. Vaste programme !

Relativement étendus dans l’ensemble, les morceaux proposés montrent une aisance évidente, sûrement acquise lors des nombreux concerts enchaînés par le groupe ces dernières années aux côtés de grands noms. Fougueux et massif, LITTLE JIMI sait aussi se faire plus planant et aérien en combinant des registres aussi variés que le Doom, le Space Rock et le Rock Progressif.

Avec des influences clairement ancrées dans les années 90, mais pas seulement, LITTLE JIMI n’est pas passéiste pour autant et laisse éclater une exaltation et une puissance très actuelles. Complices et complémentaires, les deux guitaristes parviennent même à faire oublier l’absence de basse. Quant au batteur, il martèle et guide l’ensemble avec une efficacité remarquable. Un très bel album !

Catégories
Hard Rock Rock

Danko Jones : la preuve par trois

Toujours aussi Rock dans le fond comme dans la forme, le combo canadien reste sans concession et accrocheur sur ce « Power Trio », qui met en exergue la mature-même de sa composition et, au-delà, cette capacité électrique à frapper façon uppercut avec une efficacité redoutable. DANKO JONES monte au front et semble aiguisé comme jamais, l’année de ses 25 ans d’existence.

DANKO JONES

« Power Trio »

(Mate in Germany/Tonpool)

L’explosif groupe de Toronto signe un dixième album en forme d’hommage. Un hommage direct et sans concession aux formations qui ont marqué l’histoire du Rock et du Hard Rock et qui, comme DANKO JONES, évolue sous le mythique line-up de power trio. Une formule brute dont Motörhead, ZZ Top, Venom ou Jon Spencer Blues Explosion sont des références absolues. « Power Trio » sent la poudre et percute à tout-va. 

DANKO JONES (guitare, chant), toujours accompagné de John, ‘JC’ Calabrese (basse) et de Rick Knox (batterie), distillent toujours ce style Hard Rock très frontal à l’énergie Punk. Et c’est indéniable que les trois Canadiens savent y faire. Grosse rythmique et riffs assassins, tous les éléments sont là et très bien mis en valeur par la production d’Eric Ratz, déjà présent sur les albums « Wild Cat » et « Fire Music ».

Groupe de scène s’il en est et adepte des studios d’enregistrement à l’ancienne, DANKO JONES a presque du se faire violence et se plier aux exigences de la pandémie en composant chacun de son côté. Si la spontanéité du jeu en pâtit forcément, les morceaux, quant à eux, sont d’une vitalité et d’une dynamique irréprochables (« I Want Out », « Let’s Rock Together », « Start The Show », « Raise Some Hell »). Une belle claque !