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Blues Rock

Erja Lyytinen : lumineuse

Entièrement produit par ses soins, ce nouvel opus d’ERJA LYYTINEN scintille littéralement grâce à un jeu libre, fin, sauvage et inspiré. La Blueswoman finlandaise montre sur ce magnifique « Waiting For The Daylight » tout l’éventail de son grand talent, que ce soit à la guitare ou au chant. Puissant et très délicat, ce nouvel album confirme, s’il en était besoin, sa grande qualité d’interprétation et son inspiration.

ERJA LYYTINEN

« Waiting For The Daylight »

(Tuohi Records)

Récompensée d’un European Blues Award en 2017, ERJA LYYTINEN semble avoir entamé un nouveau chapitre de sa carrière. Déjà visible sur l’album « Another World » (2019) puis sur son « Lockdown Live 2020 », cette distinction prestigieuse a littéralement donné des ailes à la Finlandaise et est venue renforcer une maturité artistique évidente. Avec « Waiting For The Daylight », son douzième opus, la chanteuse et guitariste rayonne grâce à un jeu étincelant.

Enregistré dans sa ville natale d’Helsinki, ERJA LYYTINEN a tenu à peaufiner et à éprouver ses nouveaux morceaux lors de nombreuses répétitions avec son groupe. Composé de Liro Laitinen (batterie), Tatu Back (basse) et Harri Taittonen (claviers), le quatuor est parvenu à donner un aspect live incroyable et le défi que la songwriter s’était donné est relevé haut la main. Les musiciens sont parfaitement affûtés et la chanteuse a tout le loisir de laisser parler sa guitare.

Derrière une apparente douceur, la Scandinave est une redoutable six-cordiste et elle livre un nombre incroyable de riffs soutenus et groovy. Le style d’ERJA LYYTINEN s’articule autour de belles mélodies et surtout d’une série de solos, de chorus et de parties de slide imparables. Dans un Blues Rock très actuel, elle grandit sur des chansons intenses et pleines d’émotion (« Bad Seed », « Last Girl », « Diamonds On The Road », « Love Bites », « The End Of Music »). Déjà incontournable.

Photo : Antti Karppinen
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Blues Blues Rock

Superdownhome : the dandys roots

Splendeur et incandescence, ce sont en ces termes que l’on pourrait résumer ce nouvel album de SUPERDOWNHOME. Le malicieux et très complice binôme transalpin passe à la vitesse supérieure et, s’il s’affirme de plus en plus musicalement, il a aussi convié quelques pointures à la fête. Racines Blues, énergie Rock déjantée : le charme opère et l’objectif d’une belle communion est atteint. Et l’incendie se propage à vive allure sur « Blues Pyromaniacs ».

SUPERDOWNHOME

« Blues Pyromaniacs »

(Dixiefrog/Pias)

Comme beaucoup, j’ai découvert ce sulfureux duo italien à la faveur de la très bonne compilation « No Balls, No Blues Chips » parue en 2020 chez Dixiefrog. Une fois encore, le label français a eu le nez creux, puisque « Blues Pyromaniacs » va encore plus loin dans l’exploration de ce Blues Rock rugueux et brut de décoffrage à l’œuvre chez SUPERDOWNHOME. Et du changement, il y en a encore sur ce nouvel album haut en couleurs et plein de surprises.  

L’évolution majeure chez ces dandys ruraux est la présence à la production et à leurs côtés du grand Anders Osborne, qu’ils sont allés chercher jusqu’en Nouvelle Orléans. Et « Blues Pyromaniacs » a pris beaucoup de volume d’autant que l’Américain y joue de la guitare et de la basse sur un grand nombre de morceaux, tous de SUPERDOWNHOME, hormis « Don’t Bring Me Down » d’Electric Light Orchestra et « New York City » de John Lennon, qui a enfin de l’allure.

Beppe Facchetti et Enrique Sauda s’éclatent vraiment sur les 14 titres de ce bel opus, à l’instar de Mike Zito, Bombino et Andy J. Forest venus participer à cet atoll de joie et de bonne humeur (« Motorway Son », « Ambition Craze », « A Wandering Wino », « Vacuity Blues »). SUPERDOWNHOME a même complété son jeu avec des cuivres, de l’harmonica et de l’orgue pour plus de relief (« Disaster Moon ») et le résultat est phénoménal. L’Italie a le Blues et ça lui va carrément bien !

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Blues Rock Southern Blues

Troy Redfern : slide guitar master

Grâce à son producteur Dave Marks, qui a notamment travaillé avec Hans Zimmer, et à la grande qualité des studios Dulcitone en Angleterre, le talent de TROY REDFERN éclabousse littéralement « The Wings Of Salvation », par ailleurs masterisé aux Studios d’Abbey Road. La fougue des riffs, la folie de sa technique du slide et un chant plus assuré que jamais font du songwriter britannique l’une des pépites du Blues Rock nerveux actuel.

TROY REDFERN

« The Wings Of Salvation »

(Red7 Records)

Musicien plus que prolifique, TROY REDFERN sort son septième album en l’espace d’un peu plus de deux ans. Déjà éblouissant sur « The Fire Cosmic ! », l’Anglais remet ça avec « The Wings Of Salvation » qu’il a composé et entièrement enregistré en moins de cinq semaines. Pourtant, cet homme de tous les records montre sur ce nouvel opus une fraîcheur incroyable que l’on doit aussi à une instantanéité étonnante.

Ayant grandi en écoutant les artistes marquants du Rock et du Blues des années 70 et 80, TROY REDFERN possède une singulière touche vintage aussi chaleureuse que musclée. Doté d’un jeu à l’énergie explosive, le songwriter évolue dans un Blues Rock solide où quelques touches de Hard Rock viennent côtoyer un Southern Rock endiablé dans lequel la guitare donne le ton et tient le premier rôle.

Grand joueur de slide, le Britannique va à l’essentiel, mais sans négliger les détails, dans une certaine urgence et avec beaucoup de spontanéité, sa marque de fabrique. Gonflé à bloc, TROY REDFERN est aussi redoutable au chant qu’à la guitare et dégage un groove permanent (« Gasoline », « Sweet Carolina », « Come On », « Dark Religion »). Et avec cette nouvelle réalisation, il se hisse parmi les meilleurs du genre. 

Photo Adam Kennedy

Une fois n’est pas coutume, et je veille au grain, découvrez le clip du morceau « Sweet Carolina » :

https://www.youtube.com/watch?v=_ppvjxf5hVg

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Blues Rock

Lee O’Nell Blues Gang : un jeu plein de sérénité

Sans tirer la couverture à lui, le guitariste Lionel Wernert illumine ce nouvel album de LEE O’NELL BLUES GANG de ses riffs acérés et accrocheurs et de ses solos tout en finesse, avec son toucher délicat sur l’ensemble de « This Is Us ». Toujours à ses côtés, Gipsy Bacuet allie puissance et sensualité sur des textes sensibles qu’elle incarne parfaitement. Et dans une tradition Blues et très Rock aussi, le quintet impose son style entre nostalgie et modernité.

LEE O’NELL BLUES GANG

« This Is Us… »

(Independant)

Quel plaisir de voir la scène Blues et Blues Rock hexagonale se porter aussi bien ! Depuis quelques années maintenant, les artistes français semblent avoir enfin trouvé leur voie et surtout affirment sans retenue leur style en s’affranchissant de l’emprise américaine ou anglaise. Et LEE O’NELL BLUES GANG fait partie de ces groupes qui confirment, avec ce très bon « This Is Us… », cette bonne santé avec une énergie créative, originale et palpable avec un ton très personnel.

Après un premier opus, « Different Shades Of Love » sorti en septembre 2020, et donc bousculé et malmené par la pandémie, la chanteuse Gipsy Bacuet et le guitariste Lionel Wernert se sont aussitôt remis à l’ouvrage et ont composé pas moins de 14 morceaux qui constituent ce très inspiré « This Is Us… ». Rompu à l’expérience, LEE O’NELL BLUES GANG fait preuve d’audace et de feeling dans un registre bien à lui où le Blues et le Rock font cause commune en faisant bien plus que cohabiter.

Très fourni et tout en contraste, ce deuxième album regorge de vibrations positives perceptibles à travers un plaisir partagé. LEE O’NELL BLUES GANG affiche une maturité et une force envoûtante (« As If It Was Enough », « Kiss Me Again »). Au chant, Gipsy accueille même la choriste de Joe Bonamassa, Jade MacRae, sur « Just Need A Prayer », après un duo aux saveurs vintage avec Leadfoot Rivet sur « Let The Good Times Roll » sur lequel Fred Chapellier livre aussi un solo bien senti. Brillant.

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Blues Blues Rock Contemporary Blues

Alex Lopez : un feeling boosté par l’expérience

Très ancré dans son époque, le Blues d’ALEX LOPEZ est pétillant d’autant qu’il se complète avec de multiples autres styles, tout en gardant une identité propre. Songwriter, chanteur et guitariste, l’Américain joue avec les mêmes musiciens depuis de longues années et « Nasty Crime » reflète parfaitement cette belle entente et ce feeling commun.

ALEX LOPEZ

« Nasty Crime »

(Maremil Imprint)

Arrivé en Floride pour y faire ses études, ALEX LOPEZ a passé plus de temps à jouer et à composer, et bien lui en a pris. Le chanteur et guitariste a sorti son premier album solo en 2013, « Back Bedroom Blues », et « Nasty Crime » est le sixième effort de sa courte et déjà belle carrière. Et dans un registre très contemporain, le natif de l’Ohio livre un Blues très Rock varié et original, mais pas uniquement.

Fin guitariste et possédant une voix claire et haute, ALEX LOPEZ est toujours accompagné de son groupe de longue date, The Xpress, et la complicité affichée est plus que palpable. Le groove de Steve Roberts à la basse et de sa batteuse Kana Leimbach combine à merveille avec les envolées de l’orgue de Kenny Hoye. Aussi bien entouré, le songwriter a le champ libre et tous les atouts pour mener à bien ce nouvel opus.

Très affûté, il a co-produit « Nasty Crime » avec George Harris (Cheap Trip, Rick Derringer, Brian Johnson d’Ac/Dc) et à eux-deux, ils ont parfaitement capturé l’esprit et l’essence du style d’ALEX LOPEZ. Rock et fougueux, (« World On Fire », « Just Wait »), swing et délicat (« When The Sun Goes Down »), funky (« Nasty Crime ») ou en mode acoustique (« The First Time »), il ne s’interdit rien laisse son talent s’exprimer.

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Blues Rock Southern Blues

Tyler Bryant & The Shakedown : l’âme des pionniers

TYLER BRYANT & THE SHAKEDOWN a choisi l’indépendance pour la sortie de son nouvel album, « Shake The Roots », et bien lui en a pris. Plus Blues que jamais, toujours très Southern et Rock, le trio présente de nouvelles compositions addictives et authentiques à l’image d’ailleurs de « Ain’t None Watered Down », premier single signé par l’épouse du chanteur, Rebecca Lovell de Larkin Poe.

TYLER BRYANT & THE SHAKEDOWN

« Shake The Roots »

(Rattle Shake Records)

Arrivé à Nashville, Tennessee, à l’adolescence, TYLER BRYANT a fondé THE SHAKEDOWN peu de temps après et le désormais trio (depuis 2020) sort aujourd’hui son cinquième album. « Shake The Roots » porte d’ailleurs bien son nom, car il marque un retour aux sonorités Southern de son leader. Et toujours aussi pointilleux, le guitariste et chanteur livre un Blues chaleureux, épais et même incandescent.

Malgré le succès de « Pressure » sorti il y a deux ans chez Spinefarm, le groupe a décidé quitter sa maison de disques pour créer son propre label, Rattle Shake Records. Jugé trop commercial par ses protagonistes, le précédent opus ne semblait pas véritablement refléter la musique et l’état d’esprit de TYLER BRYANT & THE SHAKEDOWN. Et il suffit d’écouter « Shake The Roots » pour s’en convaincre.

En compagnie de Caleb Crosby (batterie) et de Graham Whitford (guitare et fiston de Brad d’Aerosmith), TYLER BRYANT emmène THE SHAKEDOWN vers des sommets de Blues Rock ensorcelant et nerveux (« Bare Bones », « Hard Learned », « Shakles », « Off The Rail »). Vocalement imperturbable et affûté, le songwriter laisse aussi parler la slide tout au long de ce scintillant « Shake The Roots » (« Good Thing », « Midnight Oil »).

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Blues Rock Hard Rock

Bad Luck Friday : un souffle incandescent

Il y a de l’électricité dans l’air à Brighton en Angleterre depuis quelques temps. Le talentueux harmoniciste à la renommée internationale et également incroyable frontman, Will Wilde, sort avec son groupe, BAD LUCK FRIDAY, un premier album ébouriffant au groove et au feeling incroyables… entre Hard Rock et Blues.

BAD LUCK FRIDAY

« Bad Luck Friday »

(Wilde Fire Record)

Considéré comme l’un des meilleurs harmonicistes de sa génération, Will Wilde est aussi un redoutable chanteur à la voix chaude et puissante. Il y a deux ans, au cœur de la pandémie, le Britannique s’est associé au guitariste Steve Brook pour monter BAD LUCK FRIDAY. Et avec Jack Turnbull (basse) et Alan Taylor (batterie), le groupe fait aujourd’hui des étincelles sur cet opus éponyme de haut vol.

Grand musicien de Blues Rock, mais aussi amateur éclairé de Classic Rock et de Hard, Will Wilde et ses camarades de jeu font voler en éclat les clivages et les genres pour donner naissance à un style nerveux, électrique où  la chaleur de l’harmonica mêlée à des riffs accrocheurs donne à BAD LUCK FRIDAY un aspect fusionnel tout en percussion, entre tradition et modernité.

Sur les dix morceaux de ce premier album, le chant guide les duos fraternels entre la guitare et l’harmonica où la complicité des duels fait rage autant que la solide et indéboulonnable rythmique basse/batterie (« Bad Luck Friday », « Banshee », « Dust & Bones », « Mistress », « Low Down Dirty », « Rebel With A Cause »). BAD LUCK FRIDAY est juste époustouflant de vigueur et de fraîcheur. Déjà incontournable !  

Photo : Rob Blackham
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Blues Rock Southern Blues

Marcus King : l’âge de raison

Auteur d’un fulgurant et audacieux début de carrière, MARCUS KING sort déjà un cinquième album, son deuxième en solo, alors qu’il n’est qu’à l’aube d’un parcours qu’il a brillamment entamé. Avec « Young Blood », le songwriter américain peaufine son style entre Blues Rock et Southern.

MARCUS KING

« Young Blood »

(American Recordings/Republic Record/Island Def Jam)

Jeune prodige de Caroline du Sud, MARCUS KING a connu une ascension assez vertigineuse dans le monde du Blues Rock américain. A 26 ans aujourd’hui, il compte déjà trois albums et deux EP avec sa précédente formation (le ‘Band’) et il sort « Young Blood », sa deuxième escapade en solo après « El Dorado » en 2020.

Façonné par le désormais incontournable Dan Auerbach à la production, ce nouvel opus présente onze morceaux composés par le chanteur. Comme toujours, le Blues Rock de MARCUS KING sonne très Southern, grâce à des guitares épaisses et chaleureuses, d’où s’échappent des riffs incendiaires et des solos très instinctifs.

Moins tranchant et sauvage, le fougueux guitariste semble rentrer un peu plus dans le rang sur « Young Blood » avec des titres plus conventionnels (« Good And Gone », « Hard Working Man », « Dark Cloud »). Malgré tout, MARCUS KING n’a pas totalement perdu l’esprit jam qui l’anime depuis ses débuits (« Lie Lie Lie »), et c’est heureux !

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Blues Blues Rock

Walter Trout : chevauchée fantastique

C’est avec une grande élégance et une certaine discrétion que WALTER TROUT traverse depuis cinq décennies maintenant le Blues Rock dont il a écrit de magnifiques lettres de noblesse. Respecté par les anciens et adoré des plus jeunes, le monde du Blues Rock n’a jamais été indifférant à cette personnalité hors-norme distillant un style aussi relevé que tendre. Avec « Ride », l’Américain est épanoui, enjoué et d’une authenticité de chaque instant.

WALTER TROUT

« Ride »

(Mascot/Provogue)

70 ans et 30ème album au compteur pour le grand bluesman WALTER TROUT. A l’œuvre depuis 1969 où il écumait déjà les scènes des bars du New-Jersey, le guitariste et chanteur n’a depuis eu de cesse de se mettre au service de la musique aux côtés de John Lee Hooker, Big Lama Thornton et même un temps chez Canned Heat et les Bluesbreakers. Mais depuis 1989, c’est en solo qu’il distille son Blues Rock si particulier, à la fois plein de charme et électrique au possible.

Avec toute la souplesse et le feeling qu’on lui connait, l’Américain livre une belle suite à « Ordinary Madness » (2020) et vient également de signer un tout nouveau contrat chez Provogue. De quoi raviver les cendres encore brûlantes et incandescentes de son jeu et surtout celles d’une envie qui ne l’a jamais quitté. Ayant parti la Californie pour le Danemark, cela ne semble pas affecté un seul instant la musique de WALTER TROUT, qui reste ancrée dans un style purement inspiré des Etats-Unis.

« Ride » pourrait très bien être l’œuvre d’un jeune et fougueux bluesman, tant la vivacité et l’enthousiasme qui l’animent depuis des décennies n’ont pas cessé de le guider (« Ghosts », « Ride »). Livrant des mid-tempos de toute beauté (« So Many Sad Goodbyes ») comme de vibrantes ballades, WALTER TROUT sait tout faire, dépeint les sentiments avec une incroyable finesse, envoûte comme personne (« Waiting For The Dawn », « Fertile Soil ») et fait preuve d’une dextérité, d’un groove et d’un feeling très personnel.

Photo : Alex Solca
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Blues Rock

Pat Travers : une légende intacte

Véritable homme de scène, PAT TRAVERS continue sa route, cultivant son Blues Rock avec une classe incomparable. Depuis son premier album éponyme en 1976, le Canadien n’a eu de cesse de peaufiner son jeu et de créer sa légende. Avec « The Art Of Time Travel », le guitariste et chanteur parvient encore et toujours à éblouir.

PAT TRAVERS

« The Art of Time Travel »

(Cleopatra Records)

Figure iconique du Blues Rock à l’incroyable discographie, PAT TRAVERS semble traverser sa carrière avec une fougue de jeune homme. Preuve en est ce nouvel album, « The Art Of Time Travel », où l’on retrouve intacte toute la dextérité, le feeling et l’explosivité du guitariste-chanteur. Et c’est en trio, le line-up le plus authentique et expressif, qu’il nous le livre et la rythmique qui l’accompagne est exemplaire.

Reconnaissable entre mille, le jeu du Canadien fait toujours des étincelles et sa guitare comble harmonieusement l’espace sonore sur l’ensemble de « The Art Of Time Travel ». Tout en abordant des thèmes d’actualité sur ses nouveaux titres, PAT TRAVERS reste fidèle au son qui a forgé cette touche si particulière et qu’il l’a rendu au fil du temps indémodable et attaché à un Blues Rock sincère.

Fortement influencé par Ronnie Montrose, autant par le musicien que par l’homme, PAT TRAVERS lui rend un bel hommage sur le morceau « Ronnie » et son ombre semble même planer sur tout le disque. (« Push Yourself », « Breaking Up In Lockdown », « Full Spectrum »). Pêchu et débordant d’énergie, « The Art Of Time Travel » doit aussi beaucoup aux choristes présentes, qui le rendent vraiment lumineux.

Photo : Daryl Bughman