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Heavy metal Progressif

30 ans d’âge !

Dans ses tiroirs depuis près de 30 ans, le batteur Jeff plate (Savatage, Trans-Siberian Orchestra) sort enfin son album solo sous le nom d’ALTA REIGN, où il est très bien accompagné par des musiciens aussi aguerris que complices. Entre Heavy Metal et phases plus progressives, « Mother’s Day » est plutôt convaincant et inspiré.

ALTA REIGN

« Mother’s Day »

(Rat Pak Records)

Cela fait déjà trois décennies que Jeff Plate, batteur du Trans-Siberian Orchestra, Savatage et ex-Metal Church, mûrit ce projet. Et après toutes ces années d’écriture, d’apprentissage scénique et de studio, l’Américain a enfin senti que c’était le bon moment pour ALTA REIGN de présenter ce premier album aussi singulier que sa genèse.

Clairement ancré dans une veine Heavy Metal très 90’s, « Mother’s Day » traverse les époques avec une belle aisance que l’on doit au brillant casting d’ALTA REIGN. On retrouve la claviériste de TSO Jane Mangini, le bassiste Kevin McCarthy et les trois guitaristes Collin Holloway, Zack Hamilton et Tommy Cook également chanteur principal.

Les bons riffs et le solide groove basse/batterie offrent une belle tessiture à l’album. Sur des titres comme « Rise », ALTA REIGN plonge dans un Metal Progressif à la Dream Theater, se fait épique sur un bon Heavy relevé (« Immortal », « Thin Red Line »). Jeff Plate a fait du bon boulot et ce premier album en appelle déjà d’autres.

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Hard Rock

Ambiance électrique et bluesy

Fidèles représentants d’un Hard Rock aussi Heavy que bluesy, les Allemands de VOODOO CIRCLE livrent leur sixième album. Le guitariste Alex Beyrodt a composé un « Locked & Loaded », tout en nuances et plein de feeling, porté par la voix très chaude de David Readman.

VOODOO CIRCLE

« Locked & Loaded »

(AFM Records)

Très attendu sixième album pour VOODOO CIRCLE, qui continue de faire le pont (sans véritablement l’avouer) entre un Led Zeppelin de la grande époque et le meilleur de Whitesnake. Il faut reconnaitre que David Readman (Pink Cream 69) présente des similitudes troublantes techniquement et dans la tessiture avec David Coverdale (« Flesh & Bone », « Eyes Full of Tears »).

Mais VOODOO CIRCLE, c’est avant tout le projet du songwriter et guitariste Alex Beyrodt, qui fait toujours autant preuve de virtuosité que de feeling. Non content d’écrire entièrement l’album, l’Allemand a même choisi la guitare la plus appropriée à chaque morceau. L’art du détail… C’est ainsi que l’on découvre la belle Gibson double-manche de la pochette sur « Magic Woman Chile ».

Accompagné par la belle rythmique formée de Mat Sinner à la basse (Primal Fear, Sinner) et du batteur Markus Kullman (Glenn Hugues), VOODOO CIRCLE présente un très bon Hard Rock, un brin Heavy, et surtout mené par quatre musiciens qui font vraiment corps et qui brillent notamment sur les passages bluesy de « Locked & Loaded » (« Wasting Time », « Devil with an Angel Smile »).

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International Stoner/Desert

Ikitan : le son des pierres

IKITAN

Suffisamment originale pour être remarquée, la démarche du trio italien IKITAN sur son premier EP est une réussite totale. Son Stoner Psych Rock rayonne sur un seul et même morceau, « Twenty-Twenty », dont les solides fondations permettent aux Transalpins de belles évasions sonores. Rencontre avec des musiciens libres et décomplexés…

– Avant de parler de « Twenty-Twenty », j’aimerais que vous nous présentiez le groupe en quelques mots…

IKITAN est un un trio instrumental de Gênes en Italie, et nous jouons un genre qui peut être défini comme du post-Rock lourd avec une pincée de Stoner et de Progressif. Le groupe est né en septembre 2019, et est composé de Luca Nash Nasciuti (guitares), Frik Et (basse) et Enrico Meloni (batterie). Notre nom vient d’une source non-certifiée trouvée par Luca sur le Net un peu par hasard. Ca signifie « Le Dieu du son provenant des pierres ». Il a vraiment adoré et c’est une source d’inspiration depuis, et il sonne parfaitement pour le groupe. Depuis, nous avons appris que cette signification n’existait pas… Mais cela n’a plus vraiment d’importance. IKITAN est le Dieu du son des pierres, point final. (Rires)

– « Twenty-Twenty » est votre premier EP. Pourquoi avez-vous décidé de ne proposer qu’un seul morceau, même s’il dure 20 minutes ? Et rassurez-moi, vous en avez d’autres dans votre répertoire ?

Nous avons commencé à jouer dès notre première rencontre début octobre 2019. Et certains riffs de « Twenty-Twenty » proviennent même de ces jams ! Nous enregistrons toujours ce que nous jouons, car chaque note est importante et peut devenir une chanson à part entière. Les erreurs sont particulièrement cruciales et peuvent parfois mener à quelque chose de complètement nouveau. En ce qui concerne le morceau, au printemps 2020, nous avions suffisamment de matériel pour sortir trois chansons différentes. Mais compte tenu de la situation causée par le Covid, nous nous sommes dit que c’était une chance de mettre le mot fin à cette première partie de l’histoire du groupe. Et comme personne ne savait ce qui allait se passer par la suite, nous avons voulu inscrire ce moment sur CD. Au final, la chanson dure 20 minutes et 20 secondes. L’album est intitulé « Twenty-Twenty » et il est sorti le vendredi 20 novembre 2020. Ca fait beaucoup de 20 ! (Rires)

Pour rendre le projet encore plus spécial et aller au bout de notre effort, nous l’avons sorti sous forme de digipack en édition limitée avec une affiche et un autocollant. L’ensemble a été réalisé par Luca Marcenaro qui a fait un travail formidable. Et puis, nous ne nous soucions pas beaucoup de tout ce qui est commercial ou adapté pour la radio. Mais nous avons pris les choses au sérieux en décidant de nous en tenir à nos premières intentions.

Nous voulions faire quelque chose d’unique, nous différencier dans cet océan de groupes et faire nos débuts avec cette chanson difficile à approcher, mais totalement écoutable, et c’est sûrement la chose dont les gens se souviendront d’IKITAN ! De plus, nous sommes de grands fans du post-Rock et de Progressif, où si votre chanson ne dure pas au moins 10 minutes… vous n’êtes vraiment personne ! (Rires) L’idée vient aussi de là.

Et bien sûr que nous avons plus de chansons ! Beaucoup de riffs sympas ont dû être laissés de côté quand nous nous sommes concentrés sur cette idée de 20 minutes 20 secondes. Ils trouveront donc leur place dans de futures versions.

– Ce qui ressort d’IKITAN est ce très fort esprit Jam qui règne dans le groupe. Ca vient votre façon de composer ? D’être complètement libre ?

Jammer est une chose très naturelle pour nous. Nous avons tous eu beaucoup de groupes dans nos vies, et il y a toujours eu cette approche dans l’apprentissage d’une chanson. De fait, la phase de composition est totalement libre et axée sur le jam. Quand nous entrons en  répétition, aucun de nous n’offre de chansons complètes ou d’idées définitives aux autres. Nous laissons toujours la musique nous guider et l’improvisation joue donc un rôle-clé. Et puis, nous nous amusons beaucoup. (Rires)

N’oublions pas, quand on parle de liberté, que nous sommes un groupe instrumental. Ne pas avoir de chanteur nous donne une totale latitude dans l’approche intro-couplet-refrain. Nous avons donc une belle opportunité, avec IKITAN, d’expérimenter et de rassembler une large gamme de styles. Ce qui est cool, c’est que nous avons appris à nous écouter attentivement. De cette façon, nous parvenons à avoir un son cohérent.

Nous partageons aussi l’amour de certains groupes, le plus important étant probablement Tool. Mais à part cela, nous avons des antécédents variés et tout cela se mélange dans un mix un peu dingue de post-Rock, de Progressif, de Metal, de Stoner et de Desert Rock. C’est tout ce que nous aimons et nous essayons de varier notre musique le plus possible.

– Sur « Twenty-Twenty », vous alternez les ambiances passant d’un Stoner Psych à des moments plus Heavy et presque Desert Rock. Ce morceau était aussi l’occasion de montrer toutes les facettes d’IKITAN ?

Cet album n’a pas été construit avec la ferme intention de mettre en valeur la variété de ce que nous jouons, certainement pas. Il se trouve que nous jouons de cette manière, car nous avons un fond artistique commun. « Twenty-Twenty » peut être considéré en trois chapitres que nous avons voulu simplement assembler en une chanson. Nous visons à être aussi différents dans nos futurs morceaux. Il n’y a pas de limite.

Sans prétention, nous aimons que notre musique ait du caractère, et soit même surprenante si possible. Nous voulons créer des paysages et des voyages sonores. Parfois ça vient du post-Rock, d’autres fois c’est plus Progressif ou alors totalement Stoner… En gardant cet esprit de liberté, nous pourrions avoir des chansons plus courtes ou même avec des voix à l’avenir… qui sait ! (Rires)

– Depuis quelques temps maintenant, l’Italie occupe une place de choix en ce qui concerne le Stoner en général avec de très bons groupes et labels. Qu’en pensez-vous et quel regard portez-vous sur cette scène émergeante et même très installée ?

L’Italie a en effet une scène Stoner formidable et dynamique. Ce que vous pouvez voir de l’étranger n’est que la pointe émergée de l’iceberg. En Italie même, certaines choses sont de véritables joyaux cachés. Beaucoup de groupes sympas sont autoproduits, donc ils ne sont pas couverts par les médias grand public, ou même par des blogs ou des sites Web gérés par des fans.

Nous sommes de Gênes et ici la scène Stoner et Rock (sans parler d’autres scènes comme celle du Prog qui est également très active) compte d’excellents groupes, tels que Isaak, CRTVTR, Stalker, Burn the Ocean, Kurt Russhell, NAAT et beaucoup d’autres. Rassurez-vous, l’Underground est incandescent par ici !

« Twenty-Twenty » d’IKITAN est disponible en édition limitée (200 copies) sur Bandcamp : https://linktr.ee/ikitan

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Extrême

Heavy & Doom !

Oser se plonger dans un album aussi audacieux en cette période compliquée est tout à l’honneur des Français de STRUGGLEHEAD. Bénéficiant d’un bon mix et d’une production à la hauteur, le trio Thrash Metal s’est donné les moyens d’offrir un premier album abouti, varié et costaud. Une bien belle surprise !

STRUGGLEHEAD

« When Silence Fades »

(Independant)

L’aventure de ce jeune trio venu du sud-est de l’hexagone a démarré en 2015 avec la ferme intention de proposer un Thrash teinté de Heavy sans concession. Quelques années plus tard, le combo pose la dernière touche à ce premier album, « When Silence Fades ». Entièrement (et plutôt bien !) autoproduit, STRUGGLEHEAD semble voir trouvé ses marques dans un registre loin d’être figé.

Si les influences, dans le son comme dans les compos, vous viennent de la Bay Area, c’est avec un premier opus bien ficelé et original que le groupe se présente. « Jack, Oh Jack » donne le ton de manière très concluante. Et en marge de quelques fulgurances inhérentes au style, STRUGGLEHEAD profite d’un son massif pour côtoyer des sphères très Doom franchement bien vues (« Silicosis », « Invidualial Mind »).

Nerveux (« Iron Will »), le trio nous embraque dans un périple dans lequel l’efficacité rencontre des côtés plus expérimentaux aux rythmiques lourdes et aux atmosphères très travaillées, et où l’on retrouve quelques sons bien disséminés (« Under A Mask », « Bathophobia »). Ce premier album semble avoir été mûrement réfléchi et la maturité des morceaux vient confirmer le fort potentiel de STRUGGLEHEAD.

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Hard Rock Stoner/Desert

Douce folie moscovite

Bercé par le son et la créativité des années 90-2000, les Russes de STARIFIED signent un troisième album ancré dans son temps et terriblement efficace. La rugosité de leur style n’a d’égal que la qualité mélodique de ce Stoner d’une richesse incroyable.  

STARIFIED

« Fat Hits »

(Ripple Music)

Un Stoner aux multiples facettes, des mélodies imparables, des refrains entêtants et surtout de la folie à tous les étages : voici les ingrédients de « Fat Hits », troisième album de STARIFIED récemment signé chez Ripple Music. Et le label californien ne s’y est pas trompé (une fois encore !), car le trio russe brasse autant qu’il rassemble et de QOTSA à Led Zeppelin ou Pearl Jam et Black Sabbath, le spectre est large.

Heavy et terriblement groove, le combo possède d’énormes atouts que ce mix de Stoner, de Metal, de Grunge et de Psych rend assez unique. Evoluant en trio depuis deux ans, STARIFIED présente une formule étonnante. Mené par leur fou furieux chanteur-batteur aussi doué que complet, les Moscovites brillent aussi par la qualité des compositions du guitariste et du bassiste.  

Excellemment masterisé par Magnus Lindberg qui sort ici de sa zone de confort, « Fat Hits » est bel et bien constitué de succès en puissance. Grâce à un songwriting de haute volée, les dix titres de l’album sont solides, très bien arrangés et redoutables d’efficacité (« Scapegoat », « Don Loco », « Wider Lane », « Pick a Fight », « Same Old River »). STARIFIED pose les socles d’une carrière qui prend enfin son envol et de belle manière. 

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edito

Bienvenue !

Après un peu plus de deux ans de chroniques et d’interviews sur Facebook, Rock’n Force prend son envol tout gardant son esprit très libre, qui lui permet de passer d’un style à l’autre et de ne subir aucune pression quant à son contenu éditorial. L’idée est juste de partager une même passion et de le faire le plus objectivement possible.

Des grosses productions aux plus modestes en passant le plus souvent possible par des autoproductions, tout le monde a sa place dans Rock’n Force… à la seule condition que cela me touche d’une manière ou d’une autre. Le spectre est donc large et c’est tant mieux ! Et comme indiqué plus haut, le tout « sans œillères, ni notes ».

Sans œillères, car on passera tranquillement du Heavy Metal au Blues en passant par le Stoner ou le Death. Et cet esprit d’indépendance aura toujours le dessus et aucun dictat n’aura sa place chez Rock’n Force. Et enfin, pas de notes sur les albums, car nous ne sommes pas au patinage artistique et un travail artistique ne doit pas non plus être un résultat de PMU.

Le site démarre donc aujourd’hui, et son contenu va rapidement s’étoffer au fur et à mesure. Mais vous pouvez d’ores et déjà retrouver quelques chroniques et interviews réalisées ces derniers mois en fouillant un peu… Je vous souhaite une bonne lecture et évidemment Rock’n Force ne s’améliorera que grâce à vous, alors n’hésitez pas m’envoyer un petit mot !  

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Extrême

Old School Rules !

Le talent n’attend pas le nombre des années, et FROZEN SOUL est là pour le confirmer. Nouvelle signature chez Century Media, le groupe américain avance sur un Death Metal très Old School, mené de main de maître par un quintet déjà sûr de son fait. « Crypt Of Ice » rafraichit les esprits avec une grande efficacité.

FROZEN SOUL

« Crypt Of Ice »

(Century Media Records)

Avec ce premier album de FROZEN SOUL, une première précaution d’impose : mettre une petite laine ! Si les premiers morceaux de « Crypt Of Ice » font indéniablement penser à la scène européenne nordique, c’est pourtant vers la Texas qu’il faut aller chercher le quintet. Et c’est d’ailleurs aussi peut-être de là que vient la variété des titres. Pas de carcans, mais plutôt une belle envie de se démarquer des pionniers du genre.

Anciennement batteur de Vulgar Display, c’est Chad Green qui tient vaillamment le micro avec un growl aussi profond qu’ancré dans un Death Metal Old School, qui ne vieillit pas (« Arctic Stranglehold, « Wraith Of Death »). Plus métronomique qu’étalant une technique dont on sent FROZEN SOUL largement capable, le combo présente un « Crypt Of Ice », rondement mené et incisif.  

Grâce à de bonnes intros qui apportent une ambiance toute particulière et glaciale, le quintet américain livre un premier album de grande qualité et largement à même de rivaliser avec certains groupes bien installés (« Encased In Ice », « Twist The Knife »). FROZEN SOUL fait preuve d’un savoir-faire incontestable, tout en maintenant l’esprit et la tradition du Death Metal avec brio.

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Heavy metal

ACCEPTer l’inéluctable…

Rare institution du Heavy Metal allemand encore debout, ACCEPT fait son retour et affiche une volonté farouche et très animale d’en découdre. Cependant, « Too Mean To Die », son seizième album, est assez inégal et peu convaincant. Cela dit, les fans y trouveront sans doute leur compte.

ACCEPT

« Too Mean To Die »

(Nuclear Blast Records)

En dehors de son inamovible guitariste Wolf Hoffmann, que reste-t-il de la légende allemande ACCEPT ? C’est le seizième album pour la formation qui a vécu tant de changements de line-up et autant d’années d’incertitude. « Too Mean To Die » a été enregistré à Nashville avec le fidèle Andy Sneap (Judas Priest, Megadeth) aux manettes, et se maintient dans la lignée des derniers albums du groupe.

Pas de surprise donc sur cette cuvée 2021 des piliers du Heavy Metal allemand, qui reste axé sur des riffs efficaces et directs. Et comme depuis quelques années maintenant, on retrouve quelques touches de musique classique chère à Hoffmann (l’orientalisant « Samson And Delilah »). Pour le reste, ACCEPT offre un Heavy incisif et racé (« Zombie Apocalypse », « The Undertaker », « Too Mean Too Die »).

Sans son emblématique bassiste Peter Baltes, le sextet teuton semble ne pas avoir perdu le cap, et il faut reconnaître que ce nouvel album ne vient ni révolutionner le genre, ni bouleverser la discographie du combo. Pourtant à trois guitaristes, on pouvait s’attendre à un ACCEPT remonté et à des solos plein de fougue. Mais « Too Mean Too Die » ne remplit pas ces conditions et espérances.

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Hard Rock

Metal & Rockabilly

Depuis un peu plus de deux ans, VOLBEAT est sur tous les fronts. Un Live, un album couronné de succès et maintenant un nouveau témoignage scénique enregistré lors de sa dernière tournée en Allemagne, le combo danois embrase les foules et offre de belles sensations.

VOLBEAT

« Rewind, Replay, Rebound (Live in Deutschland) »

(Republic Records)

VOLBEAT fait partie de ces groupes qui s’épanouissent vraiment sur scène. Deux ans après le très bon « Let’s Boogie, Live in Tella Parken » et « Rewind, Replay, Rebound » dans la foulée, les Danois ont profité de leur tournée allemande pour en capter les meilleurs moments. Enregistré à Stuttgart, Cologne et Hambourg, ce nouveau Live et son ambiance font plaisir à entendre.

Quelques 27 morceaux viennent garnir ce nouvel opus, où l’on retrouve d’ailleurs l’intégralité du dernier album, soigneusement complété par les classiques du groupe. Le frontman Michael Poulsen a reconnu que le public allemand leur avait toujours réservé un accueil chaleureux, et VOLBEAT le leur rend bien à travers des prestations enflammées, une foule enthousiaste et une belle communion entre les deux.

« Leviathan », « When We’re Kids », « The Awakening of Bonnie Parker », « The Everlasting » ou le virulent « Cheapside Sloggers » retournent littéralement l’assemblée. Le Metal/Rockabilly des Scandinaves prend toute son ampleur sur scène et VOLBEAT rend aussi hommage au grand Johnny Cash (« Ring Of Fire ») et à Elvis (« Pelvis On Fire »). Mélodique et rentre-dedans, le combo nous envoie de belles vibrations.

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France Rock

Yarol Poupaud : guitare show !

Guitariste reconnu et devenu incontournable dans l’hexagone, Yarol Poupaud a contribué à l’explosion de FFF avant de multiplier les collaborations aussi diverses que variées. Et curieusement, UNITED GUITARS est un projet qui l’a surpris à bien des égards…

Photo : Christian Viala

– Tout d’abord, dans quelle mesure la participation à un project collectif est-elle différente d’un projet solo ? Même si là aussi, tu composes le morceau…

Il y a pas mal de choses qui diffèrent. Par exemple, je ne connaissais pas les musiciens de la section rythmique avec qui j’allais travailler. Déjà, j’étais ravi de les rencontrer et de bosser avec eux. Et puis la différence aussi, c’est qu’on n’avait pas tout un album à faire ! (Rires)

– Est-ce que le fait de figurer aux côtés d’autres guitaristes aussi talentueux créé une forme d’exaltation, une envie de se dépasser ou un désir d’impressionner techniquement les autres musiciens ?

En fait, je suis passé par plein d’états d’esprit. Quand j’ai dit oui à Ludovic (Egraz – réalisateur de l’album – NDR), je me demandais ce que j’allais faire. Ce n’est pas ma tasse de thé la musique instrumentale. En général, je fais des chansons ou des choses en groupe. J’étais un peu paniqué au départ. Et c’est vrai que la barre était très haute au niveau des autres participants. Ensuite, le riff est venu en faisant un jam lors de l’un de mes rares concerts de cet été, et puis on a développé le thème. En ce qui concerne les autres guitaristes, soit je me mettais une pression de dingue ou alors je passais à autre chose, et c’est ce que j’ai fini par faire.   

– Cette participation à « United Guitars » a-t-elle aussi été l’occasion pour toi de sortir de ton registre ou de bousculer certaines habitudes ?

Ah oui, je ne fais jamais de morceaux instrumentaux comme je te le disais. Ensuite, mon registre musical est tellement vaste que je ne réfléchis pas de cette manière. Je fais aussi bien des disques de Reggae que des albums de Country, de Punk Rock ou de la musique Electro. Je ne suis pas figé dans un style. C’est sûr que guitaristiquement, j’apporte ma patte et mon identité et j’espère que cela s’entend. Mais c’est vrai que je suis sorti de ma zone de confort pour composer ce morceau et faire un titre instrumental qui tienne la route.

– Parmi, les talentueux guitaristes qui figurent sur ce volume 2 de « United Guitars », avec qui aurais-tu vraiment eu envie de faire un duo si l’occasion s’était présentée ?

Il y en a plein, car je fonctionne par rencontre. Malheureusement, je n’ai pas croisé grand-monde sur le projet et j’espère qu’on aura vite l’occasion de faire un concert avec tout ce beau monde. C’est vrai qu’avec Fred Chapellier, on se connait bien depuis les « Vieilles Canailles » et on s’entend très bien. J’aime beaucoup Nina Attal aussi. Elle a vraiment du talent et fait plein de choses intéressantes.