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Heavy metal

Phantom Elite : explosif et mélodique

Preuve que les frontières ont tendance à disparaître, PHANTOM ELITE est formé d’une chanteuse brésilienne et d’un groupe néerlandais, et la fusion opère bien sur ce deuxième album. « Titanium » fait suite à « Wasteland », et conforte le trio dans un Heavy Metal très moderne, saupoudré de notes symphoniques et progressives.

PHANTOM ELITE

« Titanium »

(Frontiers Music)

Depuis quelques années, on assiste à une recrudescence de groupes dont les frontwomen ont pris les rênes surtout dans un registre Symphonique d’ailleurs. Et c’est aussi le cas avec PHANTOM ELITE, dont le deuxième album « Titanium », voit le jour aujourd’hui. Et c’est la Brésilienne Marina La Torraca qui tient le micro, bien entourée de musiciens expérimentés qui, quant à eux, résident en Europe aux Pays-Bas.

Créé il y a six ans sous l’impulsion de l’ancien guitariste et producteur d’After Forever, Sander Gommans, PHANTOM ELITE évolue dans un registre Heavy Metal, où l’on retrouve autant d’aspects symphoniques que progressifs. Formé de Max Van Esch (guitare, basse), Joeri Warmerdam (batterie) et avec la participation de Koen Stam (Claviers), le trio sonne résolument moderne et offre de belles dynamiques.

Chanteuse au sein d’Exit Eden et en live avec Avantasia, Marina La Torraca fait preuve d’une grande diversité vocale, capable d’évoluer dans des registres hauts perchés comme plus puissants et clairs (« Conjure Rains », « Diamonds And Dark », « Titanium », « Silver Lining »). Les robustes riffs et la grosse rythmique offrent une force tout en efficacité à PHANTOM ELITE, qui livre un album très honorable.   

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Extrême

Asphyx : Au-delà du précipice

Particulièrement dense et consistant, ce nouvel album d’ASPHYX est aussi massif que violent et présente dix morceaux très volumineux. Entre Death et Doom, les Néerlandais reviennent avec un dixième opus efficace, pertinent et colérique. « Necroceros » est une bête à dompter.

ASPHYX

« Necroceros »

(Century Media Records)

En 30 ans de carrière et ce dixième album dévastateur, ASPHYX ne s’est jamais relâché et malgré des soubresauts qui auraient pu avoir sa peau, le groupe est toujours debout et revient avec le digne successeur de « Incoming Death » : « Necroceros ». Le quatuor néerlandais a toujours les crocs et montre les dents sur les dix titres de ce très bon opus.

Entièrement composé et réalisé pendant la pandémie, il n’en fallait pas plus pour démultiplier la déjà très présente rage du gang de Martin Van Drunen, dont le growl oscille entre puissance et agonie. Entre Death et Doom, ASPHYX ravage tout sur son passage bien aidé par des cascades de riffs tranchants et une rythmique aussi caverneuse que brutale.

Dès « The Sole Cure is Death », le combo fait parler la poudre (« Botox Implosion », « In Blazing Oceans » et « Knights Templar Stand »). Mais ASPHYX se laisse aussi aller à des titres plus mélodiques (« Mount Skull ») avant de se servir un Doom lugubre (« Molten Black Earth », « Three Years of Famine » et l’excellent morceau-titre). Dévastateur !