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Modern Metal

Stryfe : un théâtre Metal très contemporain

Aux frontières du Heavy Metal et du Metal Progressif, STRYFE évolue dans un Modern Metal racé, mélodique et très percutant. Malgré le soleil de la Californie, le quatuor développe un style assez dark dans un registre très technique et massif avec une aisance toute naturelle. A coup sûr, « Cursed Theatre » ne fera pas seulement trembler Los Angeles !

STRYFE

« Cursed Theatre »

(Independant)

Originaire de la cité des anges, STRYFE sort son premier album en indépendant, et la première question que l’on peut se poser est de savoir comment un groupe d’un tel niveau ne soit pas encore signé. La production est irréprochable, le son massif et la qualité des morceaux ne laissent rien au hasard. Le quatuor californien livre là un disque qui rivalise avec n’importe quelle réalisation  actuelle.

Par ailleurs, bien malin celui (ou celle bien sûr !) qui pourra définir au plus près le style de STRYFE. Si les Américains évoluent dans un Modern Metal très pêchu, ils n’hésitent pas à brouiller les pistes, ou plutôt à enrichir leur jeu, de sonorités Hard Rock, Heavy Metal et progressives. Un bel alliage qui donne à « Cursed Theatre » une saveur très particulière et un configuration assez unique.

Sombre et puissant, STRYFE joue sur l’incroyable voix de son chanteur et le travail très pointu de son guitariste. Et la rythmique n’est pas en reste. Très technique, le combo se meut souvent dans un Metal Progressif tout en insistant sur des mélodies très inspirées (« Deception », « Duplicitous », « Fake », « Born Again », « Highlands »). Avec un tel album, on devrait très rapidement entendre parler du quatuor.

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Heavy metal

Seventh Storm : contre vents et marées

18 ans passés derrière les fûts avec Moonspell et Mike Gaspar quitte le navire pour se mettre à la barre du sien. Avec SEVENTH STORM, le batteur prend également le rôle de compositeur et arrangeur de « Maledictus », un premier album de pur Heavy Metal très vivant et aux atmosphères parfois progressives.

SEVENTH STORM

« Maledictus »

(Atomic Fire Records)

Après son départ de Moonspell et un léger moment de flottement, le batteur Mike Gaspar n’a pas mis longtemps à reprendre les baguettes pour fonder SEVENTH STORM toujours au Portugal, où l’Américain réside depuis des décennies. Loin du registre de son ancien groupe, il renoue avec ses premières amours que l’on retrouve dans le Heavy Metal, au sens large, des années 90.

Assez dark dans son ensemble, « Maledictus » propose des ambiances très variées que le quintet exécute avec beaucoup d’élégance. A la fois racé et mélodique, ce premier album brille par le travail d’orfèvre réalisé par cinq musiciens affûtés et très techniques. Pourtant, SEVENTH STORM ne fait pas dans la démonstration, mais propose plutôt une belle harmonie.

Cependant, que l’on ne s’y trompe pas, les Portugais (et l’Américain) donnent dans un Heavy Metal costaud, où la voix du frontman de SEVENTH STORM, Rez, offre un relief incroyable dans un chant à la fois rageur et plein d’émotion (« Saudade », « Gods Of Babylon », « Seventh », « Haunted Sea »). Très organique, « Maledictus » livre une belle et intergénérationnelle synthèse du genre.

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Power metal Symphonic Metal

Crystal Gates : nectar symphonique

Mélodique et symphonique, le Power Metal de CRYSTAL GATES s’inspire des cadors du genre tout en apportant de la nouveauté et une vélocité très séduisante. Guidé par une frontwoman à la voix ensorceleuse, les Uruguayens se présentent comme le renouveau du style et fer de lance d’une nouvelle génération, grâce à ce très tonique « Torment & Wonder : The Ways Of The Lonely Ones ».

CRYSTAL GATES

« Torment & Wonder : The Ways Of The Lonely Ones »

(Wormholedeath Records)

Faisant suite à leur EP « A Quest For Life » (2015) et au single « Shadowborn » (2017), CRYSTAL GATES présente son tout premier album, qui se veut pour le moins ambitieux, notamment par sa longueur. Ayant mis toutes ses forces dans « Torment & Wonder : The Ways Of The Lonely Ones », le quintet de Montevideo en Uruguay affiche un Power Metal Symphonique très bien ciselé et d’une efficacité redoutable.

Avec un line-up inchangé depuis 2019, CRYSTAL GATES montre une belle unité et la prestation vocale de Carolina Pérez assure au groupe une grande variété dans les mélodies. Sur un Power Metal racé et des morceaux mid-tempo accrocheurs, le quintet évolue dans des sphères symphoniques où sa chanteuse fait des merveilles, capable d’alterner des parties puissantes et d’autres plus délicates.

Actuellement basé à Riga en Lettonie, CRYSTAL GATES expose un registre d’une grande fraîcheur et la très bonne production de « Torment & Wonder » met parfaitement en lumière les guitares et les claviers avec des arrangements particulièrement soignés (« Alive For The Journey », « The Stars Temple », « Moonshine And Sorrow », « Nightmares » et l’excellent morceau-titre). Un très bel opus !

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Rock

Jeff Beck, Johnny Depp : flibustiers du Rock

En d’autres temps, on aurait qualifié ce genre d’album de coup marketing. Mais force est de constater que la rencontre entre le grand JEFF BECK, guitariste incomparable et modèle pour tant d’autres, et la star du grand écran JOHNNY DEPP, dont la filmographie traverse les générations avec la même classe, relève de l’évidence. C’est pourtant avec un album de reprises avec deux inédits, « 18 », que le duo anglo-américain livre sa première copie… et elle est très belle.

JEFF BECK, JOHNNY DEPP

« 18 »

(Rhino Entertainment)

Depuis un moment déjà, JOHNNY DEPP se concentre plus sur les planches des salles de concert et des festivals au détriment des plateaux de cinéma. Après The Hollywood Vampires aux côtés de Joe Perry d’Aerosmith et du grand Alice Cooper, c’est avec une autre star, et non des moindres, qu’il associe pour un (premier) album de reprises… ou presque. JEFF BECK brise ainsi un silence discographique de six ans pour livrer un disque assez surprenant d’ailleurs, et sur lequel règne une ambiance personnelle et un son particulier.

En dehors de deux morceaux inédits signés par l’acteur américain (« Sad Mother Fuckin parade » et « This is A Song For Miss Hedy Lamarr »), « 18 » rassemble donc 13 titres assez éclectiques allant du fougueux « Death And Resurrection Show » de Killing Joke au « What’s Going On » de Marvin Gaye, en passant par « Venus In Furs » du Velvet Underground, « Isolation » de John Lennon ou encore « Time » du Beach Boy Dennis Wilson. Et bien entendu, JEFF BECK et JOHNNY DEPP y ont apposé leur patte.

A travers « 18 », on retrouve deux hommes de goût et deux musiciens d’une finesse toute délicate. Si JEFF BECK n’a plus rien à prouver et conserve ce toucher inimitable qui le rend si unique, on découvre un peu plus, et différemment, JOHNNY DEPP, guitare en bandoulière et rivé à un micro avec lequel il semble prendre un plaisir évident. Et sans être le chanteur du siècle, ni poser des mains d’argent sur sa six-cordes, il fait bien le job et le duo se trouve très naturellement. Un premier album qui en appelle d’autres…

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Musique celtique Trip-Hop

Widilma : ancestral vibrations

Avec WIDILMA, la chanteuse Kohann et le compositeur Konan Mevel semblent toucher du doigt l’objectif amorcé il y a des années déjà : maintenir, exhorter et moderniser une tradition ancestrale, qui leur (et nous aussi) tient tellement à cœur et aux tripes. « Brixtia » baigne dans une atmosphère captivante, invitant autant à la communion qu’à la danse et au dépassement artistique pourtant chevillé à la musique traditionnelle.

WIDILMA

« Brixtia »

(Independant)

Partenaires de longue date, on retrouve cette fois la chanteuse Kohann et le multi-instrumentiste Konan Mevel pour une nouvelle collaboration et un nouveau projet : WIDILMA. Tous deux précurseurs d’un registre qu’ils ont déjà commencé à élaborer sur les albums solos de Kohann, puis au sein de Sklida, c’est avec une vision encore nouvelle que le duo breton se projette dans un univers toujours celtique bien sûr, et où des sonorités Electro et Trip-Hop viennent se fondre dans des airs traditionnels sur fond de Folk néolithique. Une plongée artistique très moderne, à la fois hors du temps et toujours novatrice.

Si l’espace sonore emprunté est aussi actuel que futuriste, c’est bel et bien au cœur de l’histoire bretonne et plus largement celte que WIDILMA va puiser son inspiration, qui vaut autant par l’expression purement artistique que dans son immersion dans un passé lointain  et pourtant si familier. L’approche énigmatique et intemporelle du chant de Kohann, qui oscille entre incantations et envolées chamaniques, vient nous conter nos racines avec une délicatesse incroyable, où l’envoûtement et la transe ne sont jamais loin, engageant une sensation de liberté totale.

C’est avec une délicatesse précise et un sens hors-norme de la composition et de l’écriture que le duo parvient à générer une sorte d’archéologie musicale, où la magie fait son œuvre et où Kohann apparaît en prêtresse-guide. WIDILMA dresse un paysage mélodique unique et d’une authenticité très tribale, à l’instar des dolmens, menhirs et autres cairns qui ont forgé notre identité. « Brixtia » s’affiche comme un témoignage d’une originalité rare et une respiration presque nécessaire aux Celtes.

Musicalement, la très belle production de « Brixtia » permet une traversée hypnotique à travers les âges, tout en restant étonnamment ancrée dans son temps. Mieux, ce premier album de WIDILMA est une invitation et une ouverture très naturelle pour tous les amoureux de musiques véritables. En présentant un tel album, Kohann et Konan Mevel ne s’y sont pas trompés : ils donnent l’accès à un monde lointain, fascinant, sincère et inépuisable. Et le charme opère encore… comme une évidence.

(Photo : Konan Mevel)

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Heavy Psych Rock Sludge Stoner Blues

Lord Elephant : un colossal mastodonte

Bardé de Stoner, de Heavy Blues, de Sludge Metal et d’une pointe d’Acid Rock, c’est à un incroyable voyage dense et intense que nous convie le power trio italien avec « Cosmic Awakening ». Avec un tel premier album, le groupe risque de fortement marquer les esprits, tant le style instrumental de LORD ELEPHANT est franchement démentiel.

LORD ELEPHANT

« Cosmic Awakening »

(Heavy Psych Sounds)

Oser s’appeler LORD ELEPHANT et sortir un premier album de cette trempe fait plus que susciter la curiosité. Le trio italien, qui évolue dans un registre instrumental, n’y va pas par quatre chemins et affiche un Stoner Blues où une multitude d’éléments vient de greffer à la foudre du combo. Et l’incroyable fluidité avec laquelle se livrent les Transalpins est même surprenante.

Vu le style LORD ELEPHANT, on aurait pu s’attendre à des morceaux s’étendant sur la longueur, mais hormis le musclé « Hunters Of The Moon » et ses huit minutes trente, « Cosmic Awakening » se concentre sur des titres efficaces, solides et concis. Et avec des touches de Sludge, de Fuzz très Doom et d’un soupçon d’Acid Rock, le pari est remporté haut la main.

Malgré l’absence de chant, on est littéralement saisi par l’impact des compositions de « Cosmic Awakening ». Dès les deux parties qui ouvrent l’album (« Forsaken Slumber » et « First Radition »), LORD ELEPHANT va à l’essentiel et les riffs puissants, la monumentale basse et la fracassante batterie offrent une combinaison fulgurante (« Desert Collision », « Raktabija », « Stellar Cloud »). Massif et mélodique à la fois.

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Hard Rock Melodic Metal Progressif

Black Nazareth : la marque des grands

Il se pourrait bien qu’avec ce premier mini-album éponyme, BLACK NAZARETH soit la nouvelle attraction venue de Hollande. Fondé par des musiciens d’expérience au CV conséquent, le quatuor présente un répertoire très actuel entre Hard Rock, Progressif et AOR. Très bien produite et soigneusement arrangée, cette première réalisation est aussi musclée que captivante.

BLACK NAZARETH

« Black Nazareth »

(Wormholedeath Records)

Tirant son nom d’une distillerie de gin, BLACK NAZARETH ne donne pourtant pas dans la chanson à boire ou le Metal clownesque. C’est même tout le contraire. Fort de l’expérience de ses membres, le groupe affiche un niveau de jeu plus que convaincant qu’il met au service des explosives compositions de ce premier opus. Ancré dans leur temps, les Hollandais livrent un Hard Rock moderne et mélodique.

Et si BLACK NAZARETH est aussi créatif que performant, on le doit à un line-up composé de musiciens plus que chevronnés. Ainsi, Daniel De Jongh (Crown Compass, Textures) au chant, Martijn Spierenburg (Within Temptation) aux claviers, Menno Gootjes (Focus) à la guitare et Henry McIlveen (Threnody) à la basse font véritablement des étincelles une fois réunis autour de ce style racé et accrocheur.

Exigeant et ambitieux, le quatuor présente un mini-album de huit morceaux, et il faut bien avouer qu’on reste un peu sur notre faim. BLACK NAZARETH réussit le tour de force de parcourir ses influences tout en développant un registre très personnel où se côtoient des ambiances progressives, des riffs tranchants, des chorus entraînants et une performance vocale magistrale (« Heroes », « Rivers Run Deep », « Drops Of Sorrow », « Ride »).

Photo : Mark Engelen
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AOR Classic Rock

Masque Of Art : à visage découvert

Riffs acérés, rythmique soutenue, claviers discrets et efficaces et surtout un frontman à la voix et à la technique irréprochable, MASQUE OF ART possède des arguments et de très beaux atouts, qui sont parfaitement restitués sur « Masquerade ». Le premier album des Suédois présente un AOR/ Classic Rock rafraîchissant très relevé où l’expérience du sextet fait toute la différence.

MASQUE OF ART

« Masquerade »

(Wormholedeath Records)

Depuis quelques temps déjà, on assiste un vrai renouveau de l’AOR et plus largement du Classic Rock, et ce n’est pas un mirage. Avec l’émergence de nombreux groupes, le public semble suivre, obligeant à une nécessaire créativité. Et de ce côté-là, la Suède n’a jamais été en reste et c’est avec plaisir que l’on découvre aujourd’hui MASQUE OF ART, un sextet expérimenté et inspiré.

Né de la réflexion du guitariste et songwriter Jörgen J. Andersson, c’est avec le batteur Peter Lundgren et le très bon chanteur Michael Storck que le projet a réellement pris corps. Rejoint par Nalle Påhlsson à la basse, Mathias Norberg aux claviers et Jorgen Svensson à la guitare et aux claviers, MASQUE OF ART présente un line-up très affûté et surtout un premier album équilibré et solide.

Si « Masquerade » ne manque pas de références, les Suédois tirent très bien leur épingle du jeu, avec des morceaux accrocheurs, pêchus et aux mélodies imparables (« Don’t Let It Rain », « We Live In America », « Sensation »). Grâce à l’expérience et à la technique de ses membres, MASQUE OF ART s’inscrit dans un registre fédérateur qui ne manquera pas de régaler les fans d’AOR et de Classic Rock.

NB : au moment de terminer la chronique de ce très bel album, j’apprends le décès soudain, survenu le 3 juillet, de Jörgen J. Andersson. Un coup dur et une grande tristesse pour MASQUE OF ART, et toutes mes pensées vont bien entendu à sa famille et aux membres du groupe. Le musicien a eu le temps de terminer l’enregistrement des guitares, et un deuxième album, en son honneur, sortira dans quelques temps.

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Hard Rock

MegaSnake : high voltage

C’est avec de la dynamite au bout des doigts que MEGASNAKE a composé son premier album. Resserré sur huit morceaux pétillants d’un Hard Rock rafraîchissant, « Charming » n’est pas l’œuvre de jeunes Finlandais en mal de sensations. Aguerri et techniquement imparable, le quatuor libère une énergie très communicative.

MEGASNAKE

« Charming »

(Inverse Records)

Formé par des musiciens plus que chevronnés, MEGASNAKE est la vraie bonne surprise de ce mois de juin et elle nous arrive de Finlande. Composé du chanteur Richard Johnson (Leningrad Cowboys, Gringos Locos, Apocalyptica en live), du batteur Twist Erkinharju (Peer Günt, Leningrad Cowboys), du guitariste Samuel Hjelt (Kings of Modesty, ex-Ancara) et du bassiste Henrik Tuura (Kings of Modesty, Killer Kachina), le quatuor présente de solides arguments sur ce survolté « Charming ».

Dans un Hard Rock teinté de Heavy, MEGASNAKE avance d’un seul homme dans un registre qui sent bon les années 80 et 90. On retrouve donc les ingrédients de l’énorme créativité de ces deux décennies. Musclé et véloce, le quatuor balance des riffs solides et inspirés, rappelant les belles heures de Dokken, Dio, Tesla avec un soupçon de Twisted Sister. De quoi avoir le sourire pendant un bon moment !

Formé il y a un peu plus d’un an et fort d’une récente signature chez Inverse Records, le gang finlandais montre un enthousiasme à toute épreuve. « Charming » évolue dans une atmosphère de liberté totale sur des morceaux entraînants où la qualité et la désinvolture du chant cohabitent à merveille avec des solos fougueux et vigoureux (« Sun Don’t Shine », « Shame On Me », « Stone River », « Don’t », « HeVil »). MEGASNAKE s’impose déjà !

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Progressif Rock

Solace Supplice : dystopie poétique

Acteurs reconnus dans le monde Rock Progressif, Anne-Claire Rallo et Eric Bouillette mènent désormais de front SOLACE SUPPLICE et leur groupe Nine Skies. Cependant, sur « Liturgies Contemporaines », c’est à travers un Rock plus direct, assez épuré et sur des arrangements subtils et soignés, qu’ils évoluent en quatuor. Porté par des textes délicats, touchants et forts, ce premier album rayonne par ses atmosphères parfois sombres, mais toujours scintillantes.

SOLACE SUPPLICE

« Liturgies Contemporaines »

(FTF Music)

Alors qu’ils viennent tout juste d’annoncer avoir commencé à travailler sur le prochain album de Nine Skies, Anne-Claire Rallo et Eric Bouillette sont déjà sur le pont avec le premier album de SOLACE SUPPLICE, side-projet en français et clairement orienté Rock. Egalement soutenu par Willow Beggs (basse) et Jimmy Pallagrosi (batterie), « Liturgies Contemporaines » est une évasion poétique et envoûtante guidée par un quatuor solide et inspiré.

Deux ans après un très bon EP éponyme, le duo revient dans un format où il peut aller au bout de ses idées dans un registre très personnel et finalement assez peu répandu. Très Rock tout en lorgnant à l’occasion sur le Prog, SOLACE SUPPLICE présente les compositions d’Eric (également au chant, guitare, claviers, violon et aux arrangements) mises en lumière par les textes étincelants d’Anne-Claire, dont on connait toute la finesse de la plume.

Forcement, parler d’osmose entre les paroles et la musique est un doux euphémisme, tant elles forment une combinaison évidente (« Le Tartufe Exemplaire », « En Guidant Les Hussards »). Sur des guitares souvent gilmouriennes, le chant vient déclamer librement et avec un grand soin une réflexion poétique toute en émotion (« Sunset Street », « A Demi-Maux », « Cosmos Adultérin » et le morceau-titre). SOLACE SUPPLICE impose sa patte avec une classe naturelle et un feeling communicatif.  

Pour vous procurer l’album, rendez-vous sur le bandcamp du groupe : https://solacesupplice.bandcamp.com/album/liturgies-contemporaines