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Blues Rock

BB & The Bullets : bluesy waves

De l’autre côté du globe, le Blues Rock se réinvente aussi et les trois musiciens qui composent BB & THE BULLETS en connaissent un rayon. Très contemporain dans leur approche et si l’on devine facilement ceux qui ont pu les inspirer, comme Stevie Ray Vaughan ou Johnny Winter, les Néo-Zélandais se livrent sur un premier essai très live, brut et organique.  Si « High Tide » ne réinvente pas la roue, il lui permet au moins de tourner avec un bel enthousiasme. L’alchimie entre le Blues et le Rock est aussi palpable qu’admirable.

BB & THE BULLETS

« High Tide »

(Dixiefrog/Rock & Hall)

Dixiefrog a décidemment le nez creux. Après la découverte de l’excellent Grant Haua, le label français nous propose de poursuivre l’aventure en Nouvelle Zélande avec BB & THE BULLETS, un power trio qui sait faire parler la poudre et avance dans un Blues Rock enflammé. Alors que ses performances scéniques font beaucoup parler dans leur lointaine île, c’est avec un premier album convaincant que le combo d’Océanie se présente dans l’hexagone. Très incisif, « High Tide » est d’une redoutable efficacité et doté d’une production irréprochable.

Mené par son chanteur et brillant guitariste Brian Baker, BB & THE BULLETS peut aussi compter sur la belle frappe de son batteur Brad McMillan, tout comme le groove de son bassiste Stu Duncan, tous deux également aux chœurs. Le groupe montre une unité forte et « High Tide », enregistré chez le frontman, tient la dragée haute à l’importe quelle réalisation Blues Rock actuelle. Moderne et respectueux d’un bel héritage, ce premier effort est plein de promesses et, entre compostions personnelles et reprises, tout y est cohérent.

Petit bémol tout de même, car sur douze moreaux, « High Tide » contient cinq reprises. Si leur appropriation par BB  & THE BULLETS est incontestable, des titres originaux auraient été bienvenus, vu la qualité de ceux présentés. On n’en est pas moins séduits par des chansons solides et percutantes, qui s’inscrivent dans un style actuel et d’une grande fraîcheur (« Something In The Water », « High Tide », « Seven Ways To Sin », « Brian’s Boogie »). La chevauchée est assez fantastique et l’homogénéité de l’ensemble est exemplaire.

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Blues Rock

Rawland : flavors of Tennessee

Par-delà ses montagnes suisses, RAWLAND retourne une deuxième fois goûter aux saveurs bleutées du Tennessee pour y poser son propre regard sur la musique du berceau du Blues. Globalement assez Rock, le musicien, accompagné d’un groupe chevronné, traverse aussi des contrées plus acoustiques avec beaucoup de conviction et un grand respect pour cet héritage musical. Sur un son tout de même assez européen, « From Nashville To Memphis » est une belle balade très rythmée, non loin des parfums du Mississippi.  

RAWLAND

« From Nashville To Memphis »

(Independant)

Après avoir œuvré quelques décennies dans la sphère Hard Rock et Heavy Metal avec Genocide et Sideburn notamment, le Suisse s’est ensuite tourné vers le Blues, d’abord avec Blue Mojo’s, puis en solo il y a cinq ans. « Snakes & Repents », son premier album sous le nom de RAWLAND, avait même été enregistré à Nashville dans le légendaire Sound Emporium Studio, puis mixé et masterisé également aux Etats-Unis. Avec « From Nashville To Memphis », le chanteur, harmoniciste et guitariste, grand adepte de la slide, poursuit cette belle aventure avec beaucoup de feeling et de finesse.

RAWLAND enfonce le clou avec l’assurance d’un vieux bluesman, même si ce n’est pas le style dans lequel il s’est illustré au départ. Avec ce deuxième opus, il conforte des prédispositions indiscutables et une touche qui se fait elle aussi plus personnelle. Et pour mener à bien son entreprise, le frontman s’est entouré de Sicky Lio (guitare), Nick Thornton (basse), Dono (claviers), Pat Aeby (batterie) et la machine est bien huilée. Les compositions sont variées et explorent plusieurs dominantes du genre avec brio dans des atmosphères chaleureuses.

Difficile pour autant de faire l’impasse sur son parcours et son héritage musicale et Roland Pierrehumbert fait donc parler la poudre à l’occasion, histoire de faire rugir son Blues Rock (« Sleepdog », « Don’t Get Me Down »). Comme son titre l’indique, RAWLAND a posé sa valise dans le Tennessee, alors cela valait bien qu’on y parcourt son territoire avec toutes les saveurs qu’il contient et en variant les tempos (« Out Of The Fire », « Rolling & Tumbling », « Dreams Of Blue », « Sign It »). Vocalement irréprochable, l’Helvète signe avec « From Nashville To Memphis » un bel album.

Photo : Jacques Apothéloz

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Blues Rock

Walter Trout : blue time

Avec sa classe naturelle, beaucoup d’élégance dans le jeu et une polyvalence rare, le natif du New-Jersey a fait du Blues Rock sa seconde maison. Avec « Sign Of The Times », WALTER TROUT élève encore son niveau et avec le même groupe que sur son précédent opus, il régale en multipliant les ambiances avec une grande facilité et une dextérité fascinante. En fin observateur qu’il est, il jette un coup d’œil bleuté sur un mode qu’il juge devenu obsolète et en perte de repères.

WALTER TROUT

« Sign Of The Times »

(Provogue/Mascot Records)

A 74 ans et avec une quarantaine d’albums à son actif, WALTER TROUT a conservé cette énergie qui le pousse depuis ses débuts aux côtés du grand John Mayall au sein des fameux Bluesbreakers. S’il mène une carrière en apparence assez discrète, il n’en est pas moins l’un des meilleurs bluesmen du circuit depuis des années. Auteur, compositeur, guitariste, harmoniciste et chanteur, il surgit après un « Broken » (2024) de haute volée avec « Sign Of The Times », une sorte de récit observateur des maux de notre époque et le sens qu’elle prend… ou pas.

Autoproduit et coécrit pour les textes avec son épouse, manageuse et auteure Marie, WALTER TROUT sonde cette fois encore les recoins de sa propre histoire et de la société qui nous entoure, non sans beaucoup d’humour et sur un mode souvent satirique. Mordant et perspicace, son Blues Rock est peut-être plus dur et plus sombre qu’à l’habitude (« Sign Of The Times », « Struggle To Believe »), mais la fougue à l’œuvre ici le rend encore plus saisissant de vérité. L’Américain se livre complètement et toujours le sourire au bord des lèvres, malgré le propos.

Parti enregistrer à Los Angeles, WALTER TROUT est accompagné de Michael Leasure (batterie), John Avila (basse) et Terry Andreadis (claviers) et le quatuor déploie un groove absorbant et surtout affiche une complicité évidente. « Sign Of The Times » contient dix morceaux qui sont autant d’atmosphères différentes. Costaud à deux reprises, son Blues se fait aussi plus classique (« Blood On My Pillow », « Too Bad ») et évolue aussi avec souplesse vers l’acoustique. Et on retiendra « Mona Lisa Smile », « No Strings Attached » et « I Remember ». Brillant !

Photo : Leland Hayward

Retrouvez aussi les chroniques précédentes :

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Blues Rock

Texas Headhunters : Blues Pistoleros

Brûlant et authentique, cet album qui rassemble une belle fraternité de six-cordistes audacieux et créatifs donne un bon coup de fouet à la scène Blues Rock actuelle en allant puiser dans les fondations-mêmes du style texan, de ce Blues atypique qui ne ressemble à aucun autre. Virevoltant et explosif, TEXAS HEADHUNTERS remue la poussière d’une tradition respectée et de ses atmosphères chaudes et attachantes. Réglé au millimètre, le jeu comme le chant de Jesse Dayton, Johnny Moeller et Ian Moore éclaboussent de talent ce « Texas Headhunters », qui se veut déjà intemporel et classique.

TEXAS HEADHUNTERS

« Texas Headhunters »

(Hardcharger Records/Blue Élan Records)

Lorsque trois fines gâchettes brillent déjà individuellement, les réunir provoque inévitablement un choc musical plus que réjouissant. Biberonnés au Blues texan et l’incarnant littéralement, Ian Moore, Johnny Moeller et Jesse Dayton ont eu le privilège d’être parmi les derniers à avoir été guidés par le grand Clifford Antone à Austin. Avec un tel mentor, inutile de préciser que TEXAS HEADHUNTERS porte un héritage conséquent, qui a fait de ses membres des guitaristes et des chanteurs plus que chevronnés et particulièrement aguerris et affûtés.

Captés lors d’un séjour de cinq petites journées aux fameux studios Pedernales à Spicewood au Texas ayant appartenu au légendaire Willie Nelson, les douze morceaux sont le fruit d’une belle alchimie où chacun se relaie au chant et où les joutes guitaristiques ressemblent plus à un dialogue et un échange qu’à une confrontation technique. Chez TEXAS HEADHUNTERS, tout le monde tire dans le même sens pour atteindre la même cible. A la fois très roots et énergique, le trio sait aussi se montrer funky, Soul et plein d’émotion. Un modèle de complémentarité.

Sur ce premier opus éponyme, on sent déjà une machine bien huilée, tant au niveau du songwriting que de l’interprétation, bien sûr. Les Américains sont flamboyants, instinctifs, captivants et surgissent là où on ne les attend pas, même si leur Blues Rock est loin d’être approximatif. Au contraire, TEXAS HEADHUNTERS possède déjà une identité bien maîtrisée et s’impose habillement en surfant sur des références avec lesquelles il fait corps. Fun et rugueux, « Texas Headhunters », forme un tout que l’on se repasse à l’envie et avec délectation.

Photo : Daniel Sanda

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Blues Rock France Soul Southern Blues

Jessie Lee & The Alchemists : nourrir l’héritage [Interview]

Fort d’un nouvel album dont les morceaux ont déjà été bien éprouvés sur scène, JESSIE LEE & THE ALCHEMISTS livre « Legacy » à travers lequel il revient sur ses racines. On y décèle un hommage, bien sûr, mais pour autant les Français continue d’œuvrer dans la démarche qui les guide depuis leurs débuts. Très live et organique, la production dégage une chaleur enveloppante, inhérente au style et avec une touche très 70’s. La chanteuse et son groupe ont une fois encore façonné une belle réalisation et ils reviennent sur sa conception.

– Ce troisième album est assez spécial pour plusieurs raisons. La première est que vous avez composé les morceaux pour ensuite les roder sur scène Qu’est-ce qui vous a mené à ce processus ?

Nous avons toujours fait comme ça, dès le début du groupe. Nous répétons peu les nouveaux morceaux, nous les laissons évoluer et s’affiner sur scène, ensuite seulement nous répétons pour préparer l’album. Cela nous permet aussi de ne pas nous poser de question au moment de l’enregistrement. Les titres sont digérés tout en gardant la fraîcheur de la nouveauté. En studio, nous jouons live en essayant de garder le même feeling que sur scène, c’est donc important pour nous que tous les titres aient été rodés avant.

– D’habitude, les groupes attendent la sortie du disque pour le défendre sur scène, ce qui créée aussi une certaine émulation pour le groupe comme pour les fans. Comme vous avez joué ces morceaux lors votre dernière tournée européenne, est-ce que cela vous a consolidé dans la composition de certains, et d’ailleurs en avez-vous retiré de votre répertoire suivant les réactions ?

Plein de petits détails s’affinent à force de jouer les nouveaux titres en live et ils continuent d’ailleurs à évoluer même après l’enregistrement de l’album. Et les réactions du public peuvent aussi contribuer à conforter nos choix, bien sûr.

– Si on reste sur l’aspect scénique, la sortie de « Legacy » signifie aller tourner de nouveau avec ces mêmes morceaux. Comment, et allez-vous d’ailleurs le faire, réinventer vos setlists ?

En réalité, nous introduisons des nouveaux titres à l’intérieur de la setlist précédente, donc ils arrivent par ‘roulement’, un ou deux, comme une sorte d’exclusivité pour le public. Seulement maintenant, nous jouons tous les titres du nouvel album avec un nouveau show. Il est d’ailleurs possible, d’ici quelques temps, que des nouveautés se glissent dans ce dernier !

– Musicalement aussi, votre démarche peut paraître surprenante. On a tendance à imaginer un troisième album comme celui qui vient conforter la personnalité d’un style. Or, ici, vous rendez hommage à vos racines musicales. C’est tout aussi enthousiasmant, mais c’est le genre de réalisation qu’on attend peut-être plus tard dans une discographie. Qu’est-ce qui a motivé cette démarche ?

Il n’y a rien de bien différent. Ce sont toujours des compositions originales avec notre son et notre personnalité, plus affirmée que jamais. Chaque album se doit d’être différent, et chaque morceau une histoire et un tableau à lui seul. La démarche était plutôt de revenir à ce par quoi nous avions commencé, s’inspirer de nos racines tout en mettant en avant le groupe live et ‘jam band’ que nous sommes. Nous nous laissons avant tout porter par nos envies du moment.

– « Legacy » a aussi été enregistré en studio dans des conditions live. Est-ce justement parce qu’il a été joué sur scène que vous avez opté pour cette façon de procéder ?

Tous nos albums ont été enregistrés de cette façon, tout en produisant de façon plus ou moins sophistiquée les morceaux, en ajoutant des guitares, des claviers, etc… C’est important pour nous de garder cette énergie live, qui doit rester la base des titres.

– Ce nouvel album est aussi un beau voyage musical à travers le Blues bien sûr, la Soul, le Rythm’n’ Blues et le Southern Rock, tout ce qui vous caractérise. Justement, comment avez-vous réussi à éviter les clichés des habituels hommages, tout en gardant votre identité artistique ?

Merci ! Les morceaux sont avant tout des originaux, notre identité artistique et musicale est partout. Ce sont plus des évocations, des clins d’œil, une manière de jouer et une façon de composer, qui rendent hommage à certains artistes et certains morceaux.

– Un mot aussi sur la production de l’album, qui est entièrement analogique et réalisée sur du matériel vintage. Est-ce que ce n’est finalement pas ça l’essence-même du Blues et ce qui retranscrit le mieux son âme ?

Il est important pour nous de ne jouer que sur du matériel analogique, des lampes dans les amplis, un vrai piano, un vrai orgue Hammond, etc… C’est ce avec quoi nous avons grandi et, effectivement, c’est ce que nous aimons et avons dans les oreilles. Nous n’allions pas faire de clins d’œil aux Allman Brothers, Edgar Winter ou à Jeff Beck, pour n’en citer que quelques uns, en utilisant des modélisations numériques ! (Rires)

– Enfin, vous reprenez « You’re The One That I Want » de John Farrar, rendu populaire par le film « Grease ». Vous en faites même une version presque Reggae, même si le final est beaucoup plus puissant. L’objectif de départ était-il de déconstruire l’original pour vous l’approprier ensuite complètement ?

Exactement, y mettre de nous, et prendre à contre-pied ce morceau que nous adorons ! La chose amusante est le refrain. Alors, nous avons modulé la tonalité, changé l’harmonie et la mélodie, ainsi que le rythme et pourtant on le reconnait. Il n’y a qu’une petite guitare qui fait un clin d’œil aux choeurs originaux du morceau. C’était un vrai challenge !

Le nouvel album de JESSIE LEE & THE ALCHEMISTS, « Legacy », est disponible chez Binaural Production/Absilone.

Photos : Eric Martin

Retrouvez aussi la chronique de leur album précédent, « Let It Shine » :

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Blues Rock Soul / Funk

Patrick Sweany : driven by truth

Avec « Baby, It’s Late », PATRICK SWEANY va encore plus loin dans sa recherche d’un Blues électrique et universel. Rock, Funky et Soul, ce nouvel opus dégage une proximité dense et explosive. Particulièrement bien accompagné, son chant se fait également plus profond et le côté très organique du son met en évidence une écriture efficace et accrocheuse. Et l’enregistrement à l’ancienne offre un aspect luxuriant et chaleureux à l’ensemble

PATRICK SWEANY

« Baby, It’s Late »

(Nine Mile)

Bluesman accompli et redoutable homme de scène, le natif de l’Ohio basé à Nashville depuis de nombreuses années fait enfin son retour sept ans après « Ancient Noise ». Non qu’il soit resté les bras croisés, bien au contraire, PATRICK SWEANY a enchaîné les concerts tout en mettant sur pied deux formations. Avec The Tigers Beats, il s’est consacré au répertoire Blues des années 50 et 60, tandis qu’avec Super Felon, le quintet est plus axé sur la Soul et le Funk. De quoi s’ouvrir des horizons nouveaux et rompre avec la routine.

Et durant tout ce temps, l’Américain n’a pas cessé non plus de composer de nouvelles chansons. Ce sont d’ailleurs des musiciens issus de ses deux groupes qui l’accompagnent sur « Baby, It’s Late » et le feeling qui les lie est juste phénoménal. C’est dans un Blues Rock brut, au groove épais et rugueux que PATRICK SWEANEY se déploie et laisse s’échapper aussi de subtiles ballades pleines d’émotion (« Christmas Parade » et « See Through »). Le style est direct et sans fioriture et il se montre littéralement habité par son jeu.

Signe  d’une  grande maturité artistique acquise après plus de 25 ans de carrière, le chanteur, guitariste et songwriter s’est occupé lui-même de la production de ce onzième album studio. Enregistré en deux jours seulement et en conditions live avec ses partenaires, « Baby, It’s Late » est d’une authentique sincérité et PATRICK SWEANY affiche la vérité d’un leader à la fois solide et sensible. En quête d’immédiateté, c’est un Blues très instinctif aux sensations Southern et avec une fraîcheur d’âme intemporelle qu’il présente. Intense !

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Blues Rock

Joe Bonamassa : l’audace des grands

Un an après le magnifique « Live At The Hollywood Bowl With Orchestra », l’incontournable JOE BONAMASSA livre dix nouvelles compostions, où son Blues Rock s’offre des teintes funky, flirte avec le Hard Rock, brille sur des ballades acoustiques et se montre aussi très fringuant sur du Texas Swing. Rien ne lui résiste et la classe dont il fait preuve est toujours aussi éclatante et tout en émotion. « Breakthrough » le révèle au sommet de son art et on peut se demander jusqu’où il ira dans sa maîtrise du genre.

JOE BONAMASSA

« Breakthrough »

(J&R Adventures)

Hyper-prolifique et véritable bourreau de travail, JOE BONAMASSA est sur tous les fronts et ça fait plus de 25 ans que ça dure. Quand il n’est pas en tournée, il produit de jeunes artistes talentueux, soutient l’éducation musicale via sa fondation, organise des croisières bluesy et va poser quelques beaux solos sur les albums de ses amis. De Popa Chubby à Sammy Hagar, en passant par Larry McCray, Janiva Magness ou Jimmy Vivino rien que pour cette année, on ne compte plus ses featurings et il ne semble jamais rassasié… bien au contraire !

Si l’an dernier, il a aussi fait son retour avec Black Country Communion avec un cinquième album très relevé, cela ne l’a pas empêché de s’atteler à la composition de « Breakthrough ». Pour autant, JOE BONAMASSA ne s’est pas enfermé en studio pour s’y consacrer. Ce nouvel opus a été concocté et façonné lors de sessions en Grèce, en Egypte, à Nashville et à Los Angeles. Et si la chaleur de son jeu est la même, les couleurs sont plus métissées que jamais. L’Américain se montre d’ailleurs assez audacieux cette fois dans son approche. 

Toujours produit avec soin par son ami Kevin Shirley, « Breakthrough » vient confirmer plusieurs choses entrevues depuis quelques temps déjà. Nul besoin évidemment de revenir sur les talents de guitariste de JOE BONAMASSA. En revanche, vocalement, il s’affirme et s’est même considérablement amélioré. Très Rock, l’ensemble est parfaitement équilibré et le virtuose se met de plus en plus au service des morceaux, ce qui donne beaucoup de relief et surtout un côté plus fédérateur à ses titres. L’homme au costume donne encore la leçon.

Photo : Mick Savoia

Retrouvez les chroniques de ses derniers albums :

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Blues Rock Contemporary Blues

Larry McCray : somptueux

Sur une production exceptionnelle et des morceaux d’une sincérité sans faille, LARRY McCRAY se présente avec probablement son meilleur album. Accompagné d’un groupe cinq étoiles, ses nouvelles compositions rayonnent de toutes parts et son feeling semble même exponentiel. « Heartbreak City » est l’exemple parfait de la version contemporaine d’un Blues qui traverse le temps avec élégance, panache et authenticité. Sans aucun doute, l’une des meilleures réalisations de l’année.

LARRY McCRAY

« Heartbreak City »

(KTBA Records)

Les musiciens comme LARRY McCRAY sont rares. Guitariste virtuose, chanteur habité et songwriter accompli, il mène une carrière somptueuse, faite aussi de combats personnels, depuis les années 90. Aux avant-gardes du Blues Rock moderne, il a su au fil du temps le teinter d’une Soul Vintage et d’un esprit Southern qui le rend aujourd’hui intemporel, pour ne pas dire hors du temps. Intronisé l’an dernier au Michigan Rock And Roll Hall Of Fame, il atteint des sommets de classe avec « Heartbreak City », un disque parfait en tous points.

Signé sur KTBA Records, ce nouvel opus est d’ailleurs produit par Joe Bonamassa lui-même et Josh Smith, enregistré au célèbre Sunset Sound d’Hollywood et mixé par Alan Hertz, on peut difficilement imaginé mieux, mais il fallait bien ça pour mettre en relief et en lumière la fluidité et l’instinctif jeu du natif de l’Arkansas. LARRY McCRAY assume clairement son héritage et se montre à la hauteur de ses modèles, à savoir BB King, Luther Allison et Little Milton entre autres, en poursuivant de la plus des manières leur héritage.

Sur un groove hypnotique, l’Américain peut compter sur les chœurs envoûtants de Jade Macrae et Dannielle De Andrea qui apportent une délicate touche Gospel. Le bluesman brille littéralement sur des chansons assez intimes, et tout en émotion. LARRY McCRAY a même invité les guitares de Bonamassa sur « I Know What I’ve Done », et celles de Kirk Fletcher et Josh Smith sur « Keep On Loving My Baby ». De « Try To Be A Good Man », à « Bye Bye Blues », en passant par « Hangman » ou « Crazy World », c’est tout simplement somptueux !

Photo : Curtis Knapp

Retrouvez la chronique de son précédent album :

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Blues Rock

One Rusty Band : from the road

A écumer à ce point les scènes, ONE RUSTY BAND a presque élu domicile dans son camion, une sorte de deuxième maison dans laquelle passe une multitude d’émotions. Un rythme de vie qui donne aussi lieu à la rêverie et à la réflexion. C’est ce que raconte à demi-mot cette troisième salve irrésistible et toujours aussi explosive. Avec « Line After Line », nos deux protagonistes font preuve d’autant de complicité artistique que de vigueur. Un Blues Rock unique et enthousiasmant.

ONE RUSTY BAND

« Line After Line »

(Inouïe Distribution)

Trois ans après « One More Dance », notre fougueux duo fait son retour avec « Line After Line », un troisième album où l’on constate avec plaisir qu’il a toujours le riff rugueux et des fourmis dans les jambes. ONE RUSTY BAND poursuit son tumultueux road-trip entre Blues et Rock, sorte de percussion entre le son du Delta après un passage à la moulinette Garage Rock. C’est d’ailleurs la thématique de ce nouvel opus : la vie sur la route avec tout ce que cela comporte de rencontres, d’états d’âme et de liberté surtout.

Pourtant, point de divagation sur ce brûlant « Line After Line ». Acrobatique dans le fond comme dans la forme, ONE RUSTY BAND trace son sillon avec la même authenticité qu’à ses débuts, à la différence notoire que son style s’est affirmé pour être aujourd’hui immédiatement identifiable. Si les claquettes de Léa (qui s’essaie aussi avec brio pour la première fois au chant) y sont pour beaucoup, le jeu et l’attaque de Greg et ses guitares, cigarbox ou pas, son harmonica et son foot drum complètent harmonieusement l’ensemble.

C’est d’ailleurs le chanteur qui assure encore le mix, une bonne habitude qui conforte son empreinte sonore. Sur un rythme effréné, ONE RUSTY BAND emporte tout sur son passage dans un élan qui ne faiblit jamais. Et ce débordement d’énergie se fond dans une inspiration de chaque instant et un panache qui en font aussi sa marque de fabrique (« I Wanna Kill You », « Mr Catfishman », « Happy Mess », « Anger Bones », « Come Back Home »). Flirtant discrètement avec une approche à la Black Keys, les Bretons régalent encore !

Photo : Jimmy Mettier

Retrouvez l’interview accordée par le duo à la sortie de « One More Dance » :

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Blues Rock International

When Rivers Meet : successful confluence [Interview]

En moins de dix ans, WHEN RIVERS MEET a connu une ascension assez incroyable avec une reconnaissance de ses pairs dès son premier album, « We Fly Free ». Depuis, Grace et Aaron Bond enchaînent albums et tournées avec une idée de plus en plus précise de leur musique. Produit sur son propre label, le duo affiche une liberté artistique étonnante et parvient à surprendre à chaque réalisation, preuve d’une créativité constante. Avec « Addicted To You », les Britanniques franchissent encore un palier avec ce style inimitable fait de Rock, de Blues et de notes d’Americana. Le moment idéal pour faire le point avec ce couple si complémentaire, qui livre un nouvel album d’une folle diversité et d’une maîtrise totale.   

– Je me souviens de notre première interview, lors de la sortie de « We Fly Free », votre premier album. Et vous étiez nerveux tous les deux à l’idée de la réception qu’il recevrait. Et nous voici quatre ans plus tard et avec un quatrième album, ainsi que plusieurs Live. Le rythme est très soutenu et pourtant vos disques sont assez différents. Le plus important est que votre personnalité artistique est devenue très claire. Est-ce aussi votre sentiment ?

Absolument, elle est désormais très claire, tout comme la direction que nous prenons. Chaque album nous a semblé très différent, reflétant toujours notre état d’esprit du moment, tant sur le plan personnel que créatif. Cela inclut notre façon d’enregistrer, les instruments utilisés et ceux que nous utilisons aussi pour la composition. Sur « Addicted To You », par exemple, nous souhaitions intégrer des touches très changeantes, ce qui est devenu un fil conducteur tout au long de l’album. Nous souhaitions également privilégier les guitares, en y ajoutant une deuxième, ce qui donne à de nombreux morceaux une sonorité plus ample. Et comme nous savions que nous jouerions cet album en live à six, nous avons intégré des harmonies à six voix pour refléter cette énergie qu’on retrouvera sur scène. Cet album est également plus acoustique qu’auparavant, ce qui lui confère une toute nouvelle dimension. Donc oui, même si chaque album est différent, nous avons une idée précise de qui nous sommes et de ce que nous voulons transmettre, et cela façonne vraiment tout ce que nous faisons.

– Restons un peu 2021, où vous recevez pas moins de quatre Blues UK Awards, une pluie de distinctions incroyable dès votre premier album. Cela a aussi dû apporter beaucoup de confiance pour la suite ? Car « Saving Grace » avait quelque chose de resplendissant…

Absolument et le fait que « Saving Grace » soit notre deuxième album impliquait forcément cette pression, cette notion de ‘deuxième album difficile’. On s’inquiétait de savoir s’il serait à la hauteur de « We Fly Free », surtout après l’accueil favorable de ce premier album. Mais avec « Saving Grace », on a volontairement opté pour un son plus Heavy et Rock. « We Fly Free » était un mélange de Blues, de Rock, d’Americana, de Folk et même de touches de Country, tandis que « Saving Grace » avait un côté plus direct et plus percutant. On ne savait donc pas comment le public réagirait à ce changement. Au final, on a été bluffés par l’accueil. Remporter quatre UK Blues Awards était surréaliste et un immense honneur. L’adhésion de la communauté Blues nous a vraiment beaucoup apporté, et ça nous a donné un énorme regain de confiance pour l’album suivant. Et maintenant, après « Addicted To You », on est plus enthousiastes que jamais pour ce qui nous attend : on a de grands projets, et cela ne fait que commencer.

– Dans la foulée, vous sortiez « We Fly Free Tour Live », un album enregistré en public, ce qui ne manque pas d’audace après seulement deux albums studio. Cela vous a-t-il paru comme une évidence à l’époque ?

Oui, on a sorti « We Fly Free Tour Live » dès notre toute première tournée, mais ce n’était pas du tout prévu comme un album live. Au départ, on l’avait filmé et enregistré juste pour nous, pour pouvoir le revoir, voir ce qui marchait, ce qui ne marchait pas et en tirer des leçons. Mais on n’arrêtait pas de nous demander si on allait le sortir, et après l’avoir regardé attentivement, on s’est dit : « Ouais, pourquoi pas ? » C’était honnête et brut, avec tous ses défauts, et c’est ce qui le rendait si spécial. Il reflétait exactement où on en était à ce moment-là. Depuis, c’est devenu une partie intégrante de notre travail. On aime immortaliser chaque tournée avec un album live, comme pour les albums studio, c’est un instantané. Et pour nous, l’aspect visuel et la performance sont tout aussi importants que la musique elle-même. Offrir un concert puissant fait partie intégrante de l’expérience, donc tout est cohérent.

– Ensuite, c’est « Aces Are High », encore accompagné d’autres récompenses, qui vient poser un nouveau statut pour WHEN RIVERS MEET. Est-ce que vous l’avez pris comme ça, à savoir être un groupe dont la réputation est établie et qui compte dorénavant beaucoup sur la scène Blues britannique ?

Quand on a enregistré « Aces Are High », on était vraiment à fond sur la guitare fuzz, ce qui a marqué le tournant entre « Saving Grace » et « Aces Are High ». C’est clairement un album plus Heavy et Rock. Même s’il y avait encore beaucoup d’influence Blues, notamment avec la guitare slide et le phrasé bluesy, on ne s’est pas demandé si c’était assez Blues, ou pas. On a toujours eu du succès sur la scène Blues avec « We Fly Free » et « Saving Grace », mais quand on écrit et qu’on enregistre, on n’essaie pas de rentrer dans une case particulière. C’est juste une question de savoir où on en est créativement à ce moment-là. On fait la musique qu’on aime et on espère que d’autres s’y intéresseront aussi, mais si certains préfèrent un album plutôt qu’un autre, c’est très bien aussi. C’est la beauté de la musique : chacun s’y retrouve différemment selon ses goûts, que ce soit pour les sons de guitare, le chant ou l’ambiance générale. On se considère toujours comme étant en pleine évolution, pas comme ’établis’ sur une scène en particulier. Nous suivons simplement notre instinct, et si les gens apprécient, tant mieux, car nous aimons vraiment ce que nous créons. Sinon, nous espérons qu’il y aura quelque chose d’autre dans notre catalogue qui leur plaira.

– Avant de parler de ce très bon « Addicted To You », j’aimerais qu’on évoque ce groupe qui vous suit depuis le départ, avec notamment Adam Bowers, qui est votre claviériste, bassiste, batteur, choriste et surtout producteur. Et tout est réalisé sur votre label One Road Records. C’est important aussi pour vous d’évoluer dans un environnement stable comme celui-ci ?

Ce qui compte vraiment pour nous, c’est que tous les membres de l’équipe travaillent dans la même direction, partagent notre vision et Adam y parvient avec brio. C’est non seulement un producteur incroyable, mais aussi un gars vraiment formidable. Dès notre rencontre en 2019, le courant est tout de suite passé. Il a immédiatement compris ce que nous voulions faire et où nous voulions aller, et il a su le faire pour chaque projet depuis. Aujourd’hui, on a presque plus besoin de s’expliquer, on partage une idée et il s’y met aussitôt, lui donnant vie d’une manière qui nous époustoufle toujours. Son talent est incroyable et il sublime tout ce que nous faisons. Ce genre de relation créative est rare, et nous avons vraiment de la chance de l’avoir. Pour nous, c’est ce qu’un producteur devrait faire : voir la vision, y croire et l’améliorer encore. Et Adam y parvient à chaque fois.

– La première chose qui surprend sur « Addicted To You », c’est cet équilibre parfait entre les voix, que ce soit les vôtres comme celles des choristes qui vous accompagnent. De quelle manière vous répartissez-vous les rôles tous les deux ? Chacun chante ses compositions ?

Avec « Addicted To You », l’un de nos objectifs était de mettre davantage en avant la voix d’Aaron. Nous n’avons pas opté pour un plan strict du genre ‘tu chantes celle-ci, je chante celle-là’. Il s’agit toujours de savoir ce qui correspond à l’émotion de la chanson et quelle voix la raconte le mieux. Nous voulions aussi explorer davantage de duos sur cet album. Nous avons toujours été inspirés par The Civil Wars (un duo américain composé des chanteurs-compositeurs Joy Williams et John Paul White – NDR). C’était l’un des meilleurs duos du moment, et leur influence est profondément ancrée dans notre musique. Ce mélange de voix, cette connexion émotionnelle, c’est ce que nous avons toujours recherché. Pour ce qui est des chœurs, nous sommes tous les deux passionnés. Sur cet album, nous voulions qu’ils créent un mur sonore plus imposant, quelque chose qui puisse se suffire à lui-même tout en soutenant le chant principal sans le surcharger. Nous avons beaucoup réfléchi et travaillé pour trouver cet équilibre, et nous sommes ravis qu’il soit à la hauteur de nos espérances.

– Toujours à propos du chant, certes il y a encore et toujours des duos, mais j’ai l’impression que vous chantez également plus ensemble, sans systématiquement vous répondre. L’idée était-elle de communier le plus possible vocalement en étant très présents tous les deux en même temps ?

Oui, l’une des choses que nous aimons le plus, c’est raconter des histoires ensemble. Que nous chantions à l’unisson, que nous échangions nos répliques ou que nous nous répondions, tout se résume à ce qui sert le mieux la chanson et l’histoire. Pour « Addicted To You », il s’agissait en grande partie de capturer les points de vue masculin et féminin, deux voix partageant la même expérience, mais l’exprimant différemment. Parfois, c’est plutôt : ’voici ce que pense Grace, voici ce que pense Aaron’, et d’autres fois, nous chantons ensemble pour refléter cette unité émotionnelle. Il y a même une section où les chœurs tourbillonnent pour refléter des pensées changeantes, comme un dialogue intérieur qui prend vie. Nous ne voulons jamais jouer la sécurité vocalement. Nous cherchons toujours à créer quelque chose de mémorable, quelque chose qui reste gravé dans la mémoire. « Addicted To You » nous a donné l’occasion de nous plonger pleinement dans ces couches, musicalement et vocalement, et nous sommes fiers de la façon dont tout cela s’est déroulé. Il s’agit toujours de servir la chanson et de donner vie à l’histoire de la manière la plus puissante possible.

– A l’écoute d’« Addicted To You », l’impression qui domine est qu’il est probablement le plus complet de votre discographie. Que ce soit au niveau des compositions, qui sont très variées, il y a beaucoup de soins apportés aux arrangements, et pas seulement vocaux. Est-ce un aspect du disque sur lequel vous teniez vraiment à être le plus pointilleux possible ?

Oui, avec cet album, nous voulions vraiment créer quelque chose de frais et de différent, mais qui reste indéniablement nous-mêmes. Nous avons apporté de nouveaux éléments, des touches virevoltantes, des couches de guitare supplémentaires, davantage de textures acoustiques, des harmonies à six voix, et même joué avec les signatures rythmiques, tout cela pour repousser nos limites créatives et créer quelque chose qui se démarque vraiment des autres albums. Mais comme toujours, il reflétait notre état d’esprit du moment. C’est ainsi que nous abordons chaque album, capturant un instantané de notre créativité à un moment précis. Le prochain nous emmènera probablement vers de nouveaux horizons, mais c’est ce que nous aimons : avoir la liberté d’évoluer et de continuer à faire ce qui nous passionne.

– D’ailleurs, si la production reste toujours très organique, elle semble aussi plus aérée et légèrement épurée. L’idée était-elle de diffuser cette sensation de liberté qui semble ne jamais vous quitter jamais sur les onze chansons ?  

Oui, absolument, ce sentiment de liberté est quelque chose que nous voulions vraiment capturer sur cet album. Même si la production reste très organique et ancrée dans de vrais instruments, nous avons voulu donner aux chansons plus d’espace pour respirer. Nous ne voulions pas surcharger les arrangements, mais plutôt laisser chaque élément briller et laisser l’émotion des chansons transparaître sans trop de superflu. Cette ‘légèreté’ que tu évoques est exactement ce que nous recherchions. Cela rejoint l’atmosphère générale d’« Addicted To You » : il y a de l’intensité, mais aussi de la légèreté, de l’espace et du mouvement. Nous voulions que l’album tout entier soit fluide, comme s’il vous transportait sans jamais être forcé ou alourdi.

– Enfin, vous interprétez une incroyable chanson en fin d’album, dont le titre est tout simplement « When Rivers Meet ». Comment est venue l’idée, car ce n’est jamais anodin de composer un morceau qui porte le nom de son groupe ? Il y a beaucoup de symbolique… 

Oui, celle-là est vraiment spéciale pour nous. Ecrire une chanson intitulée « When Rivers Meet » a été un moment important, on ne voulait pas forcer les choses, alors on a attendu que ça vienne naturellement. Et quand c’est arrivé, ça nous a semblé juste. L’idée est venue de tout ce qu’on a vécu avec nos fans, surtout ces dernières années. Il ne s’agit pas seulement de nous en tant que groupe, mais de la communauté qui s’est formée autour de la musique. Il y a un vrai sentiment de connexion, de rassemblement et « When Rivers Meet » capture cet esprit. Il y a vraiment beaucoup de symbolisme dans le titre : des rivières qui se rencontrent, des chemins qui se croisent, des histoires qui s’entremêlent. C’était la façon idéale de conclure l’album : un hommage à notre parcours, à ceux qui nous ont soutenus et à l’idée que la musique rassemble vraiment les gens.

Le nouvel album de WHEN RIVERS MEET est disponible sur son label One Road Records et sur le site du groupe : https://whenriversmeet.co.uk/

Photos : Rob Blackham

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