Rarement un groupe n’aura aussi bien porté son nom. GRANDE REVIVAL vient alimenter le feu sacré d’un Southern Rock très Blues et Heavy avec une vivacité et un talent incroyable. Aux guitares, Dirty Dave Osti et Craig Erikson montrent un panache renversant en se mettant au diapason d’un registre hors du temps. « Liberty Station » est intemporel, inspiré et rend un magnifique hommage à la guitare.
GRANDE REVIVAL
« Liberty Station »
(Grooveyard Records)
Basé dans l’état de New-York, le label Grooveyard Records a pour objectif de valoriser la guitare du moment qu’elle soit Rock, Blues, Heavy et un brin Old School. Il a aussi la particularité de sortir des pépites, et celle-ci en est une très belle. GRANDE REVIVAL est l’œuvre des deux artilleurs de la six-cordes Dirty Dave Osti et Craig Erikson, et la combinaison des virtuoses débouche sur un Southern Blues mâtiné de Hard et de Rock.
Vétéran chevronné et véritable guérillero de la guitare, Dirty Dave Osti distille ses riffs et ses solos avec une vision intense, solide et des vibrations uniques. Le Californien fait des merveilles et impressionne. Et son compagnon de route, Craig Erikson, n’est pas en reste non plus. Le multi-instrumentiste de l’Iowa multiplie les acrobaties musicales répondant note pour note et donnant une saveur supplémentaire à GRANDE REVIVAL, qui n’en manque pourtant pas.
Pour épauler le duo, on retrouve une rythmique de choc composée d’Anthony James Tuco à la basse et Cosmos Beuz à la batterie. Et dans une ambiance légèrement vintage, grasse et généreuse, le Southern Heavy Rock de GRANDE REVIVAL ronronne et atteint sans des sommets d’où transpire un amour pour un Blues électrique et organique. « Liberty Station » donne libre-court à l’expression guitaristique et à l’authenticité.
Rarement un groupe fait un tel effet et montre autant de maîtrise et de qualité dès son premier album. C’est pourtant le cas avec HARLEM LAKE qui livre, en indépendant, « A Fool’s Paradise Vol.1 », une superbe réalisation aux saveurs Southern. A travers le Rock, le Blues et la Soul, les Hollandais font preuve d’une profondeur incroyable et d’un feeling d’une fluidité parfaite, le tout guidé par la voix intense et puissante de leur chanteuse. Monumental.
HARLEM LAKE
« A Fool’s Paradise Vol.1 »
(Independant)
Tirant son nom du polder de Haarlemmermeer près d’Amsterdam, HARLEM LAKE est un nouveau venu sur la scène Southern hollandaise et européenne et, comme bien souvent, le talent n’a pas attendu le nombre des années. Dans un registre très américain, « A Fool’s Paradise Vol.1 » traverse le Southern Rock, le Blues et la Soul avec grâce et élégance. A l’instar des formations d’outre-Atlantique, les musiciens sont parfaitement imprégnés de cette culture pleine de feeling et de magie.
Fondé par l’excellent pianiste Dave Warmerdam (remarqué lors de l’International Blues Challenge à Memphis), le pointilleux Sonny Ray à la guitare et l’incroyable Janne Timmer au chant qui illumine littéralement ce premier opus, HARLEM LAKE a osé s’aventurer avec une assurance et un savoir-faire inouï sur les plates-bandes des meilleurs groupes du style. Les Hollandais apportent une belle fraîcheur et une approche originale au Southern Rock dans toutes ses composantes.
Par ailleurs, le trio de départ est rapidement devenu un quintet avec les renforts de Benjamin Torbijn à la batterie et Kjelt Ostendorf à la basse. Mais c’est en version augmentée qu’HARLEM LAKE prend toute son ampleur. Et à douze musiciens (chœurs et cuivres en soutien), la magie est totale et les frissons garantis. Ce premier album est un trésor constitué de magnifiques joyaux (« Deaf Blind », « A Fool’s Paradise », « The River », « Guide Me Home », « My Turn To Learn », « I Wish I Could Go Running », , …) Epoustouflant de beauté !
Unis à la ville, Grace (chant principal, mandoline, violon) et Aaron Bond (guitare, chant) forment aussi un redoutable duo de Blues Rock sur scène. L’an dernier, leur premier album, « We Fly Free », m’avait réellement conquis que c’est donc tout naturellement que je suis allé aux nouvelles pour savoir notamment comment WHEN RIVERS MEET avait vécu cette riche année, où le couple s’est vu remettre pas moins de quatre UK Blues Awards avant de revenir aujourd’hui avec un deuxième opus tout aussi créatif, « Saving Grace ».
– Il y a un an, vous sortiez votre premier album, « We Fly Free », après deux premiers EP. Vous êtes déjà de retour avec « SavingGrace », qui vient confirmer votre créativité. C’est très rapide pour un deuxième album. J’imagine que beaucoup de morceaux devaient être déjà prêts, non ?
Aaron : Oui, nous avions pas mal d’idées en tête l’année dernière et nous avons commencé à écrire en hiver. C’était juste au cas où nous ne serions toujours pas en mesure de tourner. Nous avons pu écrire beaucoup plus de chansons, et ensuite nous avons eu l’opportunité d’enregistrer un autre album. Pouvoir le faire si vite était génial, alors il fallait tout simplement s’y mettre.
– « We Fly Free » a été récompensé par quatre UK Blues Awards. Cela doit être une grande fierté pour vous, notamment durant cette période où rien n’a été facile, et même si je n’ai pas été surpris…
Grace : Nous avons été tellement époustouflés d’être nominés, sans parler de gagner ces quatre Awards. Cela signifie vraiment beaucoup pour nous, car les gens aiment la musique que nous écrivons. Donc, dire que nous sommes fiers d’avoir reçu ces prix est un doux euphémisme.
– Vous revenez donc avec « Saving Grace », un deuxième album où l’on retrouve ce son si particulier. Lors de notre dernière interview, vous me parliez d’un travail de groupe pour le suivant. Qu’en est-il ? WHEN RIVERS MEET compte-t-il de nouveaux membres permanents ?
Aaron : En attaquant ce deuxième album, nous voulions obtenir un son différent, tout en conservant notre identité. Quand nous sommes entrés en studio, nous avons fait un brief avec notre producteur Adam, puis nous nous sommes lancés. Même si nous sommes réunis tous les trois à nouveau, nous avons vu une réelle évolution d’une année à l’autre.
– « Saving Grace » dispose aussi d’une production plus lumineuse, mais toujours aussi brute et percutante. On retrouve cette énergie live présente sur votre premier album. Votre collaboration avec Adam Bowers au Boathouse Studio semble vraiment être la bonne formule, car vous évoluez toujours ?
Grace : Oui absolument, nous aimons ce son live et brut qui nous caractérise. Et c’est un plaisir de travailler avec Adam, car il l’obtient tout de suite et il capte parfaitement la sensation de nos chansons. Il y a aussi une véritable énergie en enregistrant de cette manière un peu classique et on a vraiment l’impression que c’est véritablement notre son. Et puis, on ne veut pas le voir changer de sitôt.
– Ce nouvel album est également plus Rock et résolument optimiste. C’est cette belle année passée qui vous a rendu si joyeux ? On vous sent beaucoup plus libérés…
Aaron : Quand nous avons enregistré « We Fly Free », nous ne savions pas ce qui allait se passer dans le monde, donc nous ne pensions pas trop tourner. Mais quand il s’est agit de « Saving Grace », nous savions que nous allions bien rigoler à écrire ces chansons. Alors nous les avons écrites en sachant que nous allions les jouer sur scène. Nous en avons même eu des visions en les écrivant, c’était tellement génial.
– On retrouve aussi ce son très roots qui vous caractérise et vous donne cette authenticité et ce côté très organique. Vous évitez les artifices pour proposer des chansons très directes. Vous partez d’abord d’un riff ou c’est le texte qui donne le ton lors de la composition ?
Grace : Nous avons certainement un côté roots que nous ne perdrons jamais. Nous voulons juste être honnêtes dans notre musique, car nous savons d’où l’on vient. Nous avons des influences de différents genres que nous aimons explorer lorsque nous écrivons. Donc, ça peut venir de partout lorsqu’on démarre un titre. Une idée peut surgir d’un riff de guitare, des paroles d’une chanson ou une mélodie et nous travaillons et construisons les morceaux à partir de là. Nous sommes assez impitoyables. Si nous ne l’aimons pas dès le début, nous abandonnons l’idée et on passe à la suivante.
– Sur ce nouvel album, on remarque aussi la présence d’un orgue Hammond sur plusieurs titres, ce qui apporte un petit côté plus ‘classique’ aux morceaux. Ca parait même plus confortable au regard du reste de l’album. C’était l’objectif ?
Grace : Nous aimons le Classic Rock et nous savons que l’orgue Hammond en est vraiment un élément central. Nous devions donc en avoir sur l’album, c’était assez logique finalement.
– D’ailleurs, « Saving Grace » est toujours aussi diversifié, grâce à des morceaux de Blues traditionnel, des sonorités très Southern et une approche très contemporaine. Vous explorez toutes ces ambiances avec toujours le même plaisir ?
Aaron : Définitivement ! Nous aimons explorer toutes les voies à travers la musique que nous aimons comme le Blues, le Rock, la Country et l’Americana. Pouvoir ajouter ces saveurs dans notre musique est génial.
– Enfin, « We Fly Free » vous a consacré dès votre premier album. Que peut-on vous souhaiter avec « Saving Grace » ? Peut-être de pouvoir aller le jouer dans le monde entier et accueillir un plus grand nombre de fans ?
Grace : Il n’y a rien que nous voulons plus que jouer notre musique partout où nous le pourrons. Alors si cela signifie voyager à travers dans le monde pour le faire, on est carrément partant ! (rires)
L’album de WHEN RIVERS MEET, « Saving Grace », est disponible sur le site du groupe : www.whenriversmeet.co.uk
Et si vous souhaitez aller les applaudir en concert en Angleterre à partir du 21 avril, les places sont déjà disponibles en ligne : www.thegigcartel.com
Retrouvez la première interview du groupe donnée à Rock’n Force :
Ainsi que la chronique du premier album, « We Fly Free » :
Trois ans après « Grimmest Hits », c’est avec un tout nouvel album que le très prolifique Zakk Wylde refait surface avec BLACK LABEL SOCIETY. Solide et sans artifice, « Doom Crew Inc. » rend hommage à l’entourage du groupe et salue également l’arrivée de Dario Lorina à la guitare. Peaufinant sa culture du riff, l’Américain et son groupe rendent comme toujours une très belle copie.
BLACK LABEL SOCIETY
« Doom Crew Inc. »
(Spinefarm Records)
Une fois n’est pas coutume, Zakk Wylde a décidé de faire un peu de place à un autre six-cordiste, une chose presqu’impensable jusqu’ici. Le brillant guitariste rend ici hommage à son road crew et aux fans du groupe à travers ce « Doom Crew Inc. », qui paraît presque modeste et humble en comparaison de la carrière de l’Américain et des albums sur lesquels il a joué. BLACK LABEL SOCIETY joue la carte de la sincérité et ça lui va bien. Plus direct, le jeu du quatuor s’est aussi légèrement plus épuré.
Toujours accompagné de John De Servio à la basse et de Jeff Fabb à la batterie, Zakk Wylde tient le micro (et rappelle de plus en plus Ozzy !) et partage donc quelques solos avec Dario Lorina (Lizzy Borden), venu remplacer Nick Casanese. Et à l’écoute de « Doom Crew Inc. », il faut reconnaître que l’association tombe sous le sens, tant la complicité et la complémentarité des deux musiciens résonnent au diapason dans cette nouvelle formule de BLACK LABEL SOCIETY.
Zakk Wylde pousse sa culture du riff au paroxysme et renoue avec une certaine simplicité, ce qui donne à ce nouvel album une approche plus brute et efficace (« Set You Free », « Destroy & Conquer », « You Made Me Want To Live »). Très à l’aise sur les ballades (« Forever And A Day », « Love Reign Down »), BLACK LABEL SOCIETY n’a rien perdu de sa hargne et de son mordant pour autant (« Gather All My Sins », « Ruins », « Forsaken »). Un album qui fait du bien !
Exceptionnel groupe de scène, c’est pourtant en studio que s’est enfermé GOV’T MULE pour ce somptueux « Heavy Load Blues », sorte d’hommage à ceux qui ont influencé les Américains au fil de toutes ces années. Souvent très roots, on croirait cette nouvelle production enregistrée il y a des décennies tant elle sonne avec une vérité absolue et une spontanéité incroyable. Le groupe arrive là où on ne l’attend pas, et le résultat est encore une fois époustouflant.
GOV’T MULE
« Heavy Load Blues »
(Fantasy Records)
Depuis 1994, et alors qu’ils quitteront le Allman Brothers Band trois ans plus tard, Warren Haynes (guitare, chant) et Allen Woody (basse, chant et décédé en 2000) avec Matt Abts (batterie) ont décidé de créer GOV’T MULE qui est rapidement devenu un groupe emblématique de jam endiablé, dont le terrain de jeu reste bien sûr le Blues Rock et le Rock Sudiste, dont il est aujourd’hui la référence incontestable du genre. Et sur 13 morceaux et près d’une heure vingt, le quatuor régale.
Même si les Américains ont cette particularité d’avoir sorti une grande quantité d’albums live, c’est pourtant en studio qu’a été concocté « Heavy Load Blues », constitué uniquement de reprises, parfois même étonnantes. Toujours guidé par la voix et la guitare de Warren Hayes, GOV’T MULE n’a bien sûr pas pu s’empêcher s’y poser sa patte et de quelle manière ! D’Elmore James à Tom Waits, Junior Wells, Sonny Boy Williamson, Muddy Waters ou Otis Rush et même Whitesnake, le tour d’horizon impressionne.
A travers « Blues Before Sunrise », « Wake Up Dead », « Ain’t No Heart Of The City » ou encore le fabuleux « Fell Like Breaking Up Somebody’s Home », ce qui surprend surtout sur « Heavy Load Blues », c’est ce son d’une authenticité rare. En effet, l’album a été enregistré au Power Station en Nouvelle-Angleterre en prise directe et sur bandes analogiques, rendant ses lettres de noblesse à ce qui procure au Blues cette sincérité vintage et intemporelle. Décidemment, GOV’T MULE n’en finira jamais de surprendre.
Originaire de Rome, Georgie, au pied des montagnes Appalaches, THE GEORGIA THUNDERBOLTS a frappé les esprits dès son premier EP éponyme sorti l’an dernier. Le quintet américain s’est approprié avec élégance, force et savoir-faire le Southern Rock de ses aînés tout en y insufflant une vision moderne et un son étincelant. Avec « Can I Get A Witness », le groupe enfonce le clou et confirme le talent et la créativité perceptive sur son premier effort. Zach Everett, bassiste de la formation, revient sur leur démarche artistique, leur vision de la vie et ce que le Southern Rock véhicule dans sa musique.
– A l’été 2020, vous avez créé la sensation en sortant un premier EP éponyme tellement réussi qu’il a beaucoup fait parler et vous a ouvert de nombreuses portes. Comment avez-vous vécu cette période qui a été le véritable point de départ du groupe, en tout cas médiatiquement ?
L’expérience des médias avec la sortie de notre EP en 2020 a été vraiment très intéressante. Nous étions encore novices dans ce genre d’exercice et c’était à la fois une expérience et un apprentissage amusant et parfois aussi stressant ! Aujourd’hui, nous sommes bien mieux armés, même pour en jouer le plus possible.
– Entre cet EP et « Can I Get A Witness », on note une continuité dans la production avec des morceaux puissants, chaleureux et des arrangements très soignés. Quelles différentes majeures faites-vous entre ces deux enregistrements ?
L’année dernière, nous avons sorti l’EP en raison des circonstances dues à la pandémie. Ce premier album, y compris l’EP, était terminé depuis deux ans. Au niveau des compositions, nous écrivons toute notre musique ensemble à chaque fois. Nous faisons des jams, nous essayons beaucoup de choses assez simplement et on voit ce qu’il en ressort. Et c’est ce processus de création qui donne ce que chacun peut ensuite écouter.
– Votre Southern Rock tranche avec la tradition grâce à un son très actuel. Si le style a déjà un côté intemporel, dû sûrement à ses côtés Blues et Country, vous renouvelez pourtant le genre. Quel est votre regard et quel héritage retenez-vous de la période 70’s et 80’s ?
En fait, tout ce que nous avons retenu du passé et qui nous a inspiré se retrouve dans notre musique. Notre désir est aussi de vouloir transmettre tout ça aux futurs groupes pour continuer de porter le flambeau. Tout ça concerne même plus la vie que la musique, parce que la musique reflète notre quotidien et ce que l’on ressent. Le message est simple : soyez honnête, soyez alerte, travaillez dur pour atteindre un objectif et soyez vrai. Ce sont des choses que nous essayons de vivre au mieux, car c’est comme ça que nous avons été élevés. Et c’est de cette manière que naissent nos inspirations.
– Contrairement à la plupart des formations Southern Rock, vous n’affichez pas trois guitaristes, mais les claviers et le piano ont un grand rôle. C’est aussi une façon de vous distinguer et de vous concentrer sur le côté chanson plutôt que sur l’instrumental ?
Je pense que l’absence d’un troisième guitariste et d’un claviériste était un moyen très naturel et aussi imprévu pour nous distinguer des formations traditionnelles de Rock Sudiste. Pour nous, l’important est de rester les meilleurs amis du monde, en étant attentifs à ce que personne ne viennent s’immiscer dans le groupe.
– Tout en affichant un style très moderne et ancré dans son temps, vous reprenez aussi « Midnight Rider » du Allman Brothers Band. C’est une manière de leur rendre hommage et finalement de rappeler où sont vos racines musicales ?
Oui, « Midnight Rider » est résolument un hommage au Allman Brothers Band. Cela dit, c’est également et simplement le désir de reprendre une bonne chanson. A nos yeux, c’était le meilleur compromis et le pont idéal.
– Après une période où le Southern Rock a peu fait parler de lui et a livré assez peu de nouvelles productions, on assiste à un superbe revival avec des groupes comme Blackberry Smoke, Whiskey Myers, Robert Jon & The Wreck et vous-même, bien sûr. Comment l’expliquez-vous ? Il y a eu une certaine nostalgie chez les fans ?
Je pense que c’est naturellement le juste retour des choses et d’un genre. Mais tout cela s’est produit sur une assez longue période. Le socle de fans a également évolué et s’est vraiment agrandi. Finalement, nous sommes vraiment arrivés au bon moment pour aider à faire avancer cette culture et cette musique.
– Enfin, pouvoir prendre la route et remonter sur scène doit aussi vous ravir ! L’attente n’a pas été trop longue ?
Pouvoir reprendre la route a été quelque chose de formidable ! C’est là où nous nous sentons le mieux et c’est là que nous voulons être ! Fédérer le plus de monde à notre musique et passer un bon moment avec nos fans est vraiment la vie que nous aimons.
L’album, « Can We Get A Witness”, de THE GEORGIA THUNDERBOLTS est disponible depuis le 15 octobre chez Mascot Records.
Muet depuis plus de dix ans avec King’s X, le bassiste et chanteur Doug Pinnick s’est de nouveau atteler à un deuxième album de GRINDER BLUES, laissé lui aussi en suspend depuis quelques années. Le Texan et la fratrie Bihlman (Jabo et Scot) livrent « El Dos », brûlant opus de Hard Rock Blues terriblement Southern.
GRINDER BLUES
« El Dos »
(Metalville Records)
Fondé en 2014 façon side-project, GRINDER BLUES n’aura sorti qu’un album éponyme cette même année et fait aujourd’hui son retour avec « El Dos » et une inspiration qui n’a pas quitté le trio. A la tête du groupe, on retrouve l’emblématique bassiste et chanteur de King’s X, Doug Pinnick, toujours aussi créatif, ainsi que Jabo Bihlman (guitare, chant) et Scot Bihlman (batterie, chant).
« El Dos » garde cette grosse dose d’adrénaline présente dès les débuts du power trio et s’engouffre dans un Hard Rock Blues très Southern, qui n’est pas sans rappeler l’album de Zakk Wylde avec Pride & Glory. L’ambiance très Blues et incandescente qui règne sur ce deuxième opus permet aux membres de GRINDER BLUES de laisser s’échapper une chaleur et une proximité rare.
Guidé par le groove imparable aussi subtil que puissant de Doug Pinnick, le trio montre de belles escapades Hard Rock sur fond d’un Southern Rock très marqué avec autant de légèreté que de puissance. De « Another Way Round » à « Gotta Get Me Some Of That » ou les très bons « Keep Away » et « Hand Of God », GRINDER BLUES apporte un souffle très actuel à un Hard Rock Blues qui sent bon le sud des Etats-Unis.
Il existe des groupes qui parviennent à régénérer un style en puisant au cœur de ses racines. C’est le cas de HOLY DEATH TRIO dont le Hard Rock très vintage et Southern vient secouer l’auditeur. Les Texans signent un très bon premier album, aussi jubilatoire qu’intemporel. Tout en assumant ses influences, le power trio régale aussi par son approche très moderne et sauvage.
HOLY DEATH TRIO
« Introducing… »
(Ripple Music)
Arrivé il y a quelques mois chez Ripple Music pour y dénicher de nouveaux talents, Rob Blasko, accessoirement bassiste d’Ozzy, n’a pas mis bien longtemps à trouver une vraie pépite et méchamment armée de surcroit. Et cette première signature se nomme HOLY DEATH TRIO, combo Hard Rock aux saveurs vintage fougueuse et presque démoniaque.
Originaires du Texas, John P. Rosales, Jonathan Gibson et Trey Alfaro ont été nourris au Hard et au Heavy Metal des années 70 et 80 et bercés de Blues sudiste décapant. Et HOLY DEATH TRIO a parfaitement digéré cette belle mixture pour la faire sienne. Naturellement intitulé « Introducing… », ce premier album fracasse à tout-va.
Sur un groove imparable, le trio déroule et la machine à riffs s’emballe (« White Betty », « Bad Vibrations », « Get Down »). Sous la houlette de Charles Godfrey (Whiskey Myers, Swans), ce premier opus bénéficie d’une belle production qui met parfaitement en relief la fièvre que procure HOLY DEAH TRIO (« The Killer », « Fish Sticks »). Du beau boulot !
Des riffs accrocheurs, un pianiste de haut vol, des chœurs enchanteurs, une rythmique souple et groovy, des cuivres saisissants et un chanteur captivant : telle est la formule imparable de ROBERT JON & THE WRECK depuis dix ans maintenant. Avec « Shine A Light On Me Brother », les Californiens donnent dans un Southern Rock savoureux et addictif, tout en se renouvelant de très belle manière.
ROBERT JON & THE WRECK
« Shine A Light On Me Brother »
(Independant)
Depuis sa création en 2011, ROBERT JON & THE WRECK fait partie de cette nouvelle génération de Southern Rock américaine et commence très sérieusement à s’imposer avec classe, grâce à un talent qui se fait de plus en plus évident. Ayant tourné avec les plus grands dont il a obtenu la reconnaissance et même l’admiration, le groupe fait déjà son retour avec un brillant album.
Après « Last Night On The Highway » sorti l’an dernier et acclamé autant par la critique que par des fans de plus en plus nombreux, ROBERT JON & THE WRECK brille une fois encore avec ce « Shine A light On Me Brother », dont la créativité est plus éclatante que jamais. Très mélodique, original et accrocheur, ce nouvel album devrait définitivement asseoir la stature des Californiens.
Mariant le Blues, le Rock et le Rhythm’n Blues dans un univers Southern assumé et aussi libre que le style lui-même, le quintet ne se refuse rien en incluant notamment une session cuivres chaleureuse avec des chœurs féminins solaires et magnifiquement arrangés (« Everyday », « Chicago », « Desert Sun », « Anna Maria »). ROBERT JON & THE WRECK est définitivement entré dans la cour des grands.
Alors que certains guitaristes ne jurent que par la wah-wah, d’autres se sont fait une spécialité de la slide, bien sûr apparentée au Blues et ses dérivés. Et c’est le cas de l’Anglais TROY REDFERN, véritable virtuose de la six-cordes de laquelle il sort des accords époustouflants avec un feeling et une liberté absolue. Sur « The Fire Cosmic ! », le Blues Rock très musclé du chanteur affiche une fougue moderne et sauvage. Un régal.
TROY REDFERN
« The Fire Cosmic ! »
(RED7 Records)
Ce sixième album du Britannique TROY REDFERN marque un réel tournant et surtout un aboutissement pour le guitariste et chanteur. Non seulement le groupe qui l’accompagne est phénoménal, ce à quoi il faut ajouter une production aux petits oignons, très organique, énergique et travers laquelle la puissance et la finesse du Blues Rock très Hard de « The Fire Cosmic ! » prend un relief incroyable.
Armé de riffs efficaces et d’une slide versatile et fougueuse, TROY REDFERN est brillamment accompagné par Darby Todd à la batterie, Dave Marks à la basse et aux claviers et même du génial Ron ‘Bumblefoot’ Thal sur le morceau « On Fire ». Enregistré dans les mythiques studios Rockfield où tant de classiques ont vu le jour, « The Fire Cosmic ! » bénéficie également du mastering de Frank Artwright effectué à Abbey Road.
Bien que britannique, TROY REDFERN joue un Blues Rock aux forts accents Hard Rock dont les influences sont résolument américaines. Musclé et accrocheur, ce nouvel album exploite parfaitement la détermination du quatuor qui a enregistré ensemble et en prise live de la vraie dynamite (« Scorpio », « Sanctify », « One Way Ticket »). Pour autant, le guitariste sait aussi lever le pied et propose des titres aux saveurs Southern délicates (« Ghosts », « Saving Grace »).