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Heavy metal

Killa Notes : moderne et Heavy

Comme promis, le duo allemand revient avec cinq titres très Heavy et dans un Metal costaud et dynamique. KILLA NOTES confirme avec « You Can’t Kill The Beast » toute la fulgurance entrevue sur son premier EP. A ce rythme-là, on attend maintenant des Germaniques un album complet, où le duo aura plus d’espace pour s’exprimer.

KILLA NOTES

«You Can’t Kill The Beast »

(Independent)

L’an dernier, KILLA NOTES sortait un premier EP éponyme et autoproduit, également de cinq titres, en annonçant qu’il amorçait une série à venir. Revoici donc le duo allemand avec « You Can’t Kill The Beast », nouvelle production calibrée dans le même format et armée d’un Heavy Metal qui ne faiblit pas, bien au contraire.

Avec toujours aux commandes la chanteuse Nathalie Navarro et le multi-instrumentiste, mais guitariste avant tout, Peter Szigeti (ex-Warlock, Velvet Viper, UDO), KILLER NOTES offre cinq nouveaux morceaux dans un style Heavy Metal assez classique, mais racé et très efficace. Très moderne dans l’approche, le duo attaque frontalement.

Auteur de riffs et de solos pêchus, Peter Szigeti guide l’ensemble sur des rythmiques véloces sur lesquelles le chant de Nathalie Navarro vient apporter une belle agressivité avec la puissance qu’on commence à lui connaître (« You Can’t Kill The Beast », « Prison Of Doubt », « Call Of Ages »). Deuxième essai transformé pour KILLA NOTES.

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Rock Stoner/Desert

Smokeheads : tout sauf un écran de fumée

Grosses guitares, rythmiques imposantes et chant aussi puissant que fédérateur, SMOKEHEADS possède tous les atouts pour s’imposer sur la scène Metal hexagonale. Il faut aussi ajouter que le pédigrée des quatre musiciens plaide pour eux et l’expérience et le savoir-faire se font entendre et résonnent fort dès les premières notes de ce très bon « Never Prick My Pickles ! ».

SMOKEHEADS

« Never Prick My Pickles ! »

(Independant)

C’est depuis une petite bande de terre coincée entre la Suisse et les montagnes du Jura, le Pays de Gex, que SMOKEHEADS a mis au point un Metal Alternatif savoureux et original. Loin d’être de nouveaux venus, les quatre musiciens du groupe ont fait leurs armes dans de nombreuses formations avant d’unifier leurs forces et leur créativité pour livrer un premier EP de quatre titres plus que prometteur. 

Définir en quelques mots le style précis du quatuor serait peine perdue tant on y trouve des sonorités propres au Stoner dans la rythmique, des guitares aussi aériennes que tranchantes et un chant solide, justement assez proche d’un Metal Alternatif américanisé. Mélodique et percutant, SMOKEHEADS distille un registre aux multiples facettes, ce qui fait toute sa richesse et aussi un beau pied de nez aux poseurs d’étiquettes en tous genres.

Solide et racé, le combo a une forte capacité à livrer des mélodies accrocheuses et des refrains qui restent fortement ancrés (« In Between », « Hate And Love »). Tout en restant accessibles, les Français savent installer de belles atmosphères avant de bastonner à coup de  gros riffs (« Nothing Is Random »). Entre fureur et accalmies, SMOKEHEADS peut ainsi se balader dans des climats où l’on aime se laisser perdre (« One Million Ways »).

Site : http://smokeheadsband.com/

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Extrême

Explicit Human Porn : mécaniquement tranchant

Solides et convaincants, les Parisiens d’EXPLICIT HUMAN PORN ne manquent pas de percussion. Le Metal Indus du quatuor passe en revue plusieurs facettes du genre avec une redoutable efficacité. « In Excexx » devrait facilement permettre au groupe de prendre un envol tant mérité.

EXPLICIT HUMAN PORN

« In Excexx »

(M&O Music)

Après quatre ans d’existence, le groupe parisien sort enfin son premier EP, « In Excexx », et il tient franchement la route. A travers six compos originales (et une cover en allemand !), EXPLICIT HUMAN PORN délivre de multiples approches musicales. Le Metal Indus du quatuor est polymorphe et évite soigneusement les écueils d’influences trop marquées.

Très bien produit, « In Excexx » dépeint parfaitement la cohésion et la qualité de jeu des Franciliens. Mené par la surprenante Lowe North au chant, EXPLICIT HUMAN PORN peut se reposer sur une rythmique imparable composée de Crypp Mor (basse) et Kevin Lanssen (batterie) soutenue par les guitares très aiguisées de David Revan.  

Si quelques machines viennent compléter le côté massif du combo, ce sont bel et bien les guitares et la diversité vocale de sa frontwoman qui viennent nourrir la puissance du combo (« Cheatcodes », « Footporn »). EXPLICIT HUMAN PORN réussit le pari de changer d’univers à chaque titre et c’est un régal (« Radiosilk », « Madmeds »).

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Soutiens

Protogonos : nouvelle vidéo dévoilée

Le quintet de MetalCore PROTOGONOS vient de dévoiler une nouvelle vidéo de son morceau « Embrace Your Truth ».

Après un EP en 2017 (« Ex Nihilo ») et un premier album en 2019 chez M & O Music (« From Chaos To Ashes »), le groupe de Reims s’apprête à sortir un nouvel EP en avril/mai, et proposera régulièrement des vidéos de ses nouvelles compos.

Ca commence donc avec « Embrace Your Truth », percutant et remarquablement bien mis en image :

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Non classé

Neorhythm : l’âme russe côté sombre

En seulement trois ans, NEORHYTHM en est déjà à sa dixième production entre singles, EPs et albums compris. Conquérant et conceptuel dans son approche, le duo russe développe sur des thématiques liées à la planète et la nature humaine un Groove Metal aux accents Death et progressifs très abouti et massif.

NEORHYTHM

« Evils »

(Independant)

Si la légende veut que le duo se soit formé en Laponie, c’est bel et bien de Saint-Pétersbourg que le tonitruant duo est originaire. Très prolifique, NEORHYTHM revient déjà avec « Elvis », un nouvel EP de quatre titres très peu de temps après leur dernier album en date, « Terrastory ». Conçu comme un lien avant le prochain opus, le combo continue d’explorer les vices des hommes et de leur société. 

Malgré des titres en anglais, c’est pourtant en russe que NEORHYTHM s’exprime, ce qui rend leur Groove Metal teinté de Death Progressif encore plus percutant et obscur. Il faut aussi dire que le duo a pour habitude d’utiliser le latin, l’anglais et le grec ancien dans ses textes. Et « Elvis » arrive comme un coup de massue, où le groupe mélange très habillement ses influences assumées que sont Pantera, Death, Meshuggah ou Gojira.

Sur des riffs aussi tranchants qu’acérés, le combo distille un Metal très travaillé et à la production irréprochable et qu’il a lui-même réalisé. Dès « Servitude » puis « Lies », le ton est donné et entre growl puisant, chant Thrash ou phrasé parlé, NEORHYTHM multiplie les pistes et sur un groove dévastateur pose un chant en russe qui offre une belle dimension. Plus Metal Progressif sur « Avarice » et « Wrath », le duo régale, et on attend l’album avec impatience.

www.neorhythm.bandcamp.com

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France Stoner/Desert

Grandma’s Ashes : une autre dimension du Stoner [Interview]

Fortes d’un premier EP impressionnant à bien des égards, « The Fates », Eva, Myriam et Edith bousculent les codes très établis du Stoner en y insufflant des touches progressives, un travail exceptionnel sur les voix et une musicalité basée sur des mélodies imparables. GRANDMA’S ASHES revisite le genre avec audace dans un univers très personnel. Rencontre avec le très inspiré trio français.

Photo : Angela Dufin

– Vous avez tourné pendant trois ans (la belle époque !) avant d’enregistrer votre premier EP, « The Fates ». C’est devenu une démarche très rare aujourd’hui que de vouloir d’abord faire ses preuves sur scène. Vous aviez besoin de cette légitimité avant le disque ?

Non, jouer en live a toujours fait partie intégrante de notre processus de création, faire des concerts pendant trois ans avant d’enregistrer l’EP était une façon de construire notre univers, d’apprendre à se connaître musicalement, humainement, d’essayer des choses et de voir ce qui fonctionne ou pas. Il nous a fallu ce temps pour être satisfaites et mûrir avant de se dire qu’on était fin prêtes à figer une part de notre musique et à la donner à notre public.

– Vous devez justement avoir un répertoire suffisamment étoffé pour sortir un album complet. C’est la situation actuelle qui vous a fait opter pour ce format, ou vous semblait-il le plus adapté à une première sortie discographique ?

L’album est en préparation mais notre première sortie est un EP 5 titres, ce qui est plutôt habituel pour un groupe en développement comme le nôtre. Nous voulions proposer une première introduction à notre univers tant visuelle que sonore.

– Certes, la question est récurrente mais fonder un trio entièrement féminin était-il votre idée de départ, ou est-ce que les choses et les rencontres se sont faites naturellement ?

Les rencontres se sont faites naturellement, nous nous sommes rencontrées par des annonces sur internet avec l’envie commune de faire de la musique et des concerts. Aujourd’hui, nous sommes nombreuses sur la scène Rock, nous pensons qu’il est temps d’accepter que les femmes puissent collaborer par passion avant tout et par affinité, et non pas à des fins autres que musicales, c’est une chose qu’on ne questionne pas dans les groupes 100% masculin. (Nous sommes d’accord et c’est d’ailleurs une démarche que je soutiens depuis très longtemps –NDLR).

– GRANDMA’S ASHES propose un Stoner très élégant, alternant des côtés massifs et des passages plus doux et très progressifs. Votre spectre musical est vaste, c’est une façon de ne pas se cloisonner dans un registre prédéfini et de sortir un peu des codes du style ?

Exactement, nous pensons qu’une bonne manière de se réapproprier le Stoner est d’y ajouter des aspects qu’on ne retrouve pas habituellement dans ce style de musique. C’est à partir de ce constat que nous avons commencé à ajouter des rythmiques un peu plus complexes, un côté très mélodique et des ambiances. Nous avons inséré petit à petit des éléments qui nous plaisent dans des genres musicaux très variés (de la musique classique à la Pop, tout y passe!) pour finalement arriver à cet équilibre entre gros riff efficaces, Prog et mélodie. Puis, les groupes de Rock sont peut-être un peu trop cloisonnés dans des sous- genres aujourd’hui. On croise rarement du post-Punk et du Prog dans une même programmation par exemple, alors que cela ferait peut-être du bien à la scène de s’hybrider.

Photo : Angela Dufin

– Il y a également un gros travail sur les voix, où on vous retrouve d’ailleurs parfois toutes les trois. C’est assez inhabituel dans le Stoner pour être souligné. On a le sentiment qu’elles sont aussi essentielles que les riffs de guitares. C’est le cas ?

Les voix ont pris une importance particulière lors de notre passage en studio. Nous avions déjà conscience du côté très mélodique d’Eva, et ajouter des chœurs faisait partie de nos projets. En enregistrant, nous avons pu essayer de les empiler en chantant chacune des voix toutes les trois, plusieurs fois. Cela a donné un résultat similaire à une nappe (sur « A.A » et « Daddy Issues » notamment), c’était surprenant et beau. Nous nous sommes rendu compte que cela pouvait devenir un élément à part entière aussi bien pour souligner des harmonies que pour ajouter des textures psychédéliques, on va essayer d’explorer ça au maximum.

– Vous évoquez souvent un style narratif en parlant de votre musique. Comment cela se traduit-il concrètement, en dehors des textes bien sûr ?

Nous aimons illustrer nos textes musicalement. Nous cherchons à mettre en musique nos sentiments et nos idées, ainsi l’instrumentation est toujours en dialogue avec des images dont nous discutons ensemble. L’atmosphère, les harmonies sont donc une façon de servir la narration, mais c’est aussi nos réflexions sur les structures qui nous permettent de raconter des choses. Il est important pour nous de penser des structures de chanson mouvantes, avec de longs passages instrumentaux, des surprises comme un élément perturbateur dans une histoire… Nous nous sommes beaucoup inspirées du Rock Progressif pour cet aspect, en écoutant des morceaux de Yes, par exemple, nous avons vraiment l’impression qu’un fil narratif est déroulé, on ne retrouve pas toujours le traditionnel couplet/refrain/pont, etc. La temporalité des parties est beaucoup plus élargie et elles sont aussi très riches et développées, c’est ce que nous cherchons à agrandir.

– Ce premier EP est très mature dans les compositions comme dans sa production. Un mot enfin sur la pochette elle aussi très évocatrice et à la symbolique très forte. D’où vous est venue l’idée ? Elle est presque cérémoniale…

Lors d’un concert dans un petit bar à Montreuil, un gars est venu nous voir en fin de soirée pour nous expliquer qu’il commençait à écrire une chronique sur nous, en nous comparant aux trois Parques. Il trouvait que la voix d’Eva était similaire au fil de la vie qui se déroule, que Myriam le tissait avec ces arpèges de guitare et qu’Edith le coupait avec ses rythmiques affûtées. La métaphore nous a tout de suite séduit, et elle correspond aussi à la manière dont nous écrivons nos chansons. Dans l’EP, chacune d’entre elles parle d’un personnage dont nous tissons la destinée, qui est d’ailleurs souvent tragique. Le fait de nous représenter toutes les trois en Parques sur la pochette est aussi une manière de prévenir l’auditeur qu’il est sur le point de rentrer dans un univers où il n’a plus le contrôle, nous l’amenons dans une autre dimension au gré des changements d’ambiance.

https://grandmas-ashes.bandcamp.com/album/the-fates

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Extrême

Affect : le groove chevillé au core

Dans une belle agitation, AFFECT refait parler de lui avec quatre nouveaux titres aussi costauds que fédérateurs. Le troisième EP des Nantais vient confirmer toute la maîtrise et la créativité du combo GrooveCore. Le quatuor tabasse tout en restant mélodique et montre une fraîcheur dont on espère maintenant se délecter sur un album complet.

AFFECT

« Panem Extended »

(Independant)

Troisième EP donc pour les bouillonnants Nantais d’AFFECT qui, avec « Panem Extended », semblent jouer les prolongations de « Panem Et Circenses » sorti en mars 2019. Et si l’intention est louable, elle est aussi très bonne car ces quatre nouveaux titres (et un interlude) montrent que le quatuor n’a pas baissé en régime, loin de là, et maintient brillamment la cadence.

Mélange de Metal moderne et d’un HardCore nouvelle génération, le combo propose un GrooveCore qui porte bien son nom et qui lui colle parfaitement. La fougue et l’énergie sont là, et les gros riffs entêtants sont aussi racés que mélodiques (« Free And Disobediant »). Si le flow rappelle RATM, AFFECT est solidement ancré dans la tradition HardCore.

Revendicatifs et percutants, les Nantais ne manquent pas d’explosivité, bien aidé par une rythmique basse/batterie pied au plancher (« Burn »). Bien produit et bénéficiant d’un bon mix, « Panem Extended » aurait bien mérité une petite rallonge. Le choix de ce genre de format est en l’occurrence assez frustrant, tant AFFECT mène sa barque avec brio (« Boogie Woogie »).

Bandcamp : https://affect1.bandcamp.com/

Soutenez le groupe dans sa campagne de crowdfunding :

https://www.kisskissbankbank.com/fr/projects/affect

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Extrême

Riddlebreak : dompter la bête

Brisant les stéréotypes, RIDDLEBREAK livre un DeathCore Progressif capable de passages très violents et carrément aériens et presque suspendus. Cette force créatrice, le sextet en a fait sa marque de fabrique et « Architeutis » se révèle aussi inattendu que provoquant et surtout particulièrement bien ficelé.

RIDDLEBREAK

« Architeutis »

(Independant)

Deuxième méfait pour les Sud-africains de RIDDLEBREAK après « Collapsar » sorti en 2016, le groupe revient avec un EP de quatre titres tendus et mélodiques. Le sextet explore cette fois les monstres visibles ou pas qui peuplent notre quotidien et sont l’objet de l’incompréhension de tous. Vaste programme ! Toujours aussi radical, le combo a affûté son DeathCore Progressif pour franchir des frontières musicales originales et pertinentes.

« Architeutis » fait la part belle à la technicité des membres de RIDDLEBREAK, véritable petite tribu où les extrêmes semblent cohabiter dans une belle harmonie. Ainsi, c’est tout naturellement que le violon de Laura Atkinson trouve sa place au côté de la fureur vocale de Jade Osner, qui se balade entre growl, scream et autres variations épileptiques (« The Hog », « A Momentary Brightness »).

Puissant, millimétré et ultra-tranchant, RIDDLEBREAK joue sur les mélodies en s’appuyant sur les riffs massifs de Julian Vosloo et Gareth Reed (« Allegiant » et le très atmosphérique  « Eyes OF The World Ender »). Percutant et racé, ce nouvel EP bascule entre une vigueur obstinée et des passages très Progressifs, passant par un nombre incalculable de sensations. Brut et à toute épreuve.    

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Blues

Folsom : d’une profondeur transgressive

La singularité du Blues de FOLSOM vient certainement de la cohésion et de la complicité à l’œuvre entre les musiciens. Très Southern dans l’esprit, « Bonzaï » fait autant de pousses dans le Rock que dans l’Americana avec une légèreté apparente, que le quatuor aime venir balayer à grands coups de riffs puissants et épais. Un Blues-Core à la française.

FOLSOM

« Bonzaï »

(Independant)

Une bonne odeur de souffre émane de ce nouvel EP de FOLSOM. Les Parisiens ont posé six titres très Southern, passant du Blues au Rock et du Funk à la Country avec la même envie. Un large panel qui fait du Heavy Blues du quatuor un savoureux et langoureux mélange très brut, impertinent, un brin déjanté voire irrévérencieux. Autant le dire tout de suite : un régal de bout en bout, et bien trop court.

Si le nom de FOLSOM renvoie inévitablement à Johnny Cash et son légendaire concert dans la prison de la ville, c’est aussi qu’on n’est si loin de l’esprit subversif de l’homme en noir. Très roots et soigné dans le son, le combo ouvre les festivités avec le fiévreux « Son Of A Gun » avant que le morceau-titre vienne tout bousculer d’un riff acéré et costaud. Le rythme s’accélère encore un  peu plus tard avec le très bon « Free ».

Non sans humour, le quatuor livre un « Hot Dog » à température, très sudiste et épicé. Et alors qu’on s’attend à du musclé, FOLSDOM se fait funky sur « Get My Money »… enfin jusqu’au refrain qui vient dévaster la légèreté ambiante. Enfin, le bonus track, en quelque sorte, surgit avec le très Country et Americana « Covid 19 », joli pied de nez à cette époque trouble et triste. La classe !

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Extrême

Crowling : Thrash made in France

Tout en puissance et en mélodie, CROWLING marque son retour avec un EP qui ne manque pas de jus… bien au contraire. Cinq titres Thrash Metal solides, une bonne production et une envie que l’on perçoit dès les premières notes, le quatuor montre de bien belles dispositions et confirme un travail de longue haleine enfin récompensé.

CROWLING

« When Domination Leads To Submission »

(Independant)

Qu’est-ce que ça fait du bien de voir la scène Thrash française aussi fraîche que ça ! Pour les grincheux qui pensent que la messe est dite, CROWLING ne fait pas dans la redite ! Bien qu’influencé par Sepultura et Metallica (de la première heure !), le combo aligne un registre personnel sur ces cinq titres. Et « When Domination Leads To Submission » est plus que convaincant.

Il faut aussi préciser que le quatuor d’Avignon écume les scènes depuis de nombreuses années et cela s’en ressent tant dans sa technique que dans ce registre qu’il maîtrise complètement. Entre titres très Thrash (« Human Madness », « Alan Hal »), CROWLING injecte quelques sonorités bien Heavy, notamment dans les guitares, ce qui rend ce nouvel EP très fédérateur.

Agressifs et racés, ces nouveaux morceaux du combo montrent aussi un groupe très mature et qui emporte tout sur son passage grâce à des rythmiques imparables  (« Crowling », « Apotheosis »). Le chant rageur martèle à tout-va et CROWLING ne baisse jamais la garde, semblant trouver un malin plaisir à accélérer la cadence au fil des compos (« The Collector »). Très bon EP autoproduit.