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Heavy metal

Burning Witches : diablesses métalliques

Groupe féminin dorénavant établi, les Suissesses de BURNING WITCHES livre un quatrième album épique, entraînant et aussi pêchu que mélodique. « The Witch Of The North » s’inscrit dans un Heavy Metal classique, où les riffs sont percutants et la voix de sa frontwoman enfin à son top.

BURNING WITCHES

« The Witch Of The North »

(Nuclear Blast)

Direction le grand nord pour le quintet féminin avec ce quatrième album, « The Witch Of The North », aussi Heavy qu’épique. Il faut dire que les Suissesses ont de l’énergie à revendre en raison, notamment, de l’absence de concerts qui les a privé de délivrer comme il se doit leur pourtant très bon précédent opus, « Dance With The Devil ». Un coup dans l’eau qui n’a en rien diminué la fougue de BURNING WITCHES.

Malgré le départ de la guitariste Sonia Nusselder partie fonder Crypta, groupe de Death Metal créé par d’ex-Nevrosa, le Heavy Metal du combo a trouvé une nouvelle et très forte recrue Larissa Ernst, ex-Gonoras, qui est franchement un atout de choc. BURNING WITCHES repart donc sur une nouvelle lancée et dans un registre beaucoup plus personnel. Le changement de line-up semble avoir été salvateur.

Ayant enfin digéré leurs influences, Judas Priest et Manowar en tête, les musiciennes vont à l’essentiel, sans fioriture, et avec une Laura Guldemond impériale au chant. Agressives (« Thrall », « Flight Of The Walkyries » et le morceau-titre), plus légères (« Lady Of The Woods ») et hyper-fédératrices (« We Stand As One »), BURNING WITCHES met en avant le côté épique de ses compos avec un bel éclat.

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Heavy metal International Metal

Void Vator : loud & fun [Interview]

Nourri de la frustration née au cœur de la pandémie, VOID VATOR s’est attelé à l’écriture de son deuxième album, et il en résulte un opus franchement étonnant. Certes, le power trio américain a musclé son jeu et ses nouvelles compos sont robustes et terriblement Heavy, mais « Great Fear Rising » est également très positif et fun. Décidément, en Californie, c’est toujours avec le sourire qu’on livre les productions les plus rentre-dedans !

– Avant la sortie de votre premier EP, « Dehumanized » en 2017, VOID VATOR s’est beaucoup produit en concert notamment à Los Angeles et en Californie. Ce sont ces trois premières années qui ont vraiment forgé votre style et votre son, ou vous sentez-vous toujours en pleine évolution ?

Nous évoluons constamment. Notre style et notre son ont vraiment commencé à prendre forme, lorsque notre bassiste actuel, Sam Harman, a rejoint le groupe. Ce n’est pas seulement dû à son arrivée et au fait qu’il ait pris le relais, mais il est plutôt la pièce manquante du puzzle. D’ailleurs, notre dernier album, « Great Fear Rising », montre notre son le plus lourd à ce jour.

– Justement VOID VATOR est très Metal avec des côtés Heavy, presque Thrash et franchement décomplexé. Même si votre style est solide et massif, il y a aussi des aspects plus légers, qui le rendent très fédérateur. On vous sent très libres et presque à contre-courant…

Nous écoutons toutes sortes de musiques différentes, donc je pense que cela se ressent aussi dans l’écriture des chansons. Notre but, en tant que musicien, est d’être libre. On compose ce que l’on veut et le reste se fait tout seul.

– Après avoir travaillé avec Ulrich Wild (Pantera, Deftones) et Bill Metoyer (Slayer, Body Count), ce sont Michael Spreitzer (DevilDriver) et Nick Bellmore (Toxic Holocaust) qui ont travaillé sur ce très bon nouvel album, « Great Fear Rising ». Vous avez des goûts de luxe, ou c’est parce que vous n’avez trouvé personne à la hauteur ?

C’est avant tout une question de relationnel. Nous avons rencontré Ulrich après un concert à Hollywood au ‘Rainbow’ et il nous a demandé si nous serions intéressés de travailler sur un album avec lui. Bill, que nous connaissions par un musicien du coin, nous a accroché à North Hollywood. Quant à Lucas, il a remplacé Mike de DevilDriver au ‘OzzFest’ à Mexico et Nick, nous l’avons rencontré par l’intermédiaire de notre ami Joey DiBiase. Joey a aussi joué de la batterie sur « Great Fear Rising ». Tous ces gens font désormais partie de la famille VOID VATOR, c’est pourquoi nous travaillons avec eux.

Photo : Nikkie Marie Kephart

– Vous mariez avec facilité le fun, le groove et le Metal le plus puissant sur ce nouvel album. C’est une façon de vous démarquer, d’éviter de se prendre trop au sérieux ou c’est tout simplement l’esprit californien ?

Je pense que c’est une combinaison des trois. Quand nous avons commencé à écrire ce nouvel album, l’accent était mis sur des morceaux plus lourd et plus Metal. Sur « Dehumanized » et « Stranded », nous essayions de comprendre notre son, qui était volontairement plus léger. Mais c’était presque comme si nous nous mettions en travers de notre chemin en nous brindant finalement. Donc, pour ce nouvel album, nous avons décidé d’être nous-mêmes sans retenue et le résultat est beaucoup plus Metal.

– Outre les riffs tranchants et incisifs, la marque de fabrique de VOID VATOR réside aussi dans des refrains très accrocheurs avec des sonorités très 80’s et 90’s, mais actualisées. On a l’impression que c’est l’ambiance de vos morceaux qui prime avant tout. C’est le cas ?

Habituellement, le processus d’écriture d’une chanson commence par un riff ou une mélodie. Erik ou Lucas font souvent des petites démonstrations avant de commencer les répétitions. C’est un effort assez collaboratif. Nous pensons tous que nous pouvons partager des idées sans jugement et sans s’offusquer, si elle n’est pas retenue.

– Votre batteur Moura a aussi eu des soucis de visa qui l’ont obligé à rentrer en Angleterre, peu après votre signature chez Ripple Music. Où est-ce que cela en est ? Votre trio est-il dorénavant stable et serein ?

Moura est toujours en Angleterre en raison de ses problèmes de visa. Nous ne prévoyons pas qu’il revienne de sitôt, même si nous l’adorons, lui et sa femme Janilee. Je ne pense pas qu’il y ait quelque chose de serein dans le Rock’n’Roll. Pour le moment, nous prenons les choses telles qu’elles se présentent. Du coup, Joey DiBiase, qui a joué de la batterie sur le disque, jouera avec nous en tournée cet été.

– Pour conclure, VOIOD VATOR joue une musique résolument positive, libre et enjouée. Pourquoi avez-vous opté pour un visuel si sombre et un peu en contradiction avec l’esprit qui règne sur « Great Fear Rising » ?

Parce que la vie est une question de contraste et de dynamique !

« Great Fear Rising » de VOID VATOR est disponible chez Ripple Music depuis le 23 avril !

Bandcamp : https://ripplemusic.bandcamp.com/album/great-fear-rising

Retrouvez la chronique de l’album : https://rocknforce.com/void-vator-quand-rugit-la-californie/

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Extrême Heavy metal Metal

Artillery : à bout portant

Avec « X », les Danois d’ARTILLERY signent probablement l’une de leurs meilleures productions en quatre décennies assez mouvementées. Et le quintet scandinave continue de distiller un Heavy très Speed, tout en continuant à flirter franchement avec le Thrash de ses débuts. Plus mélodique et toujours tranchant, le combo bastonne de plus belle.

ARTILLERY

« X »

(Metal Blade Records)

Après deux splits en 40 ans de carrière et de longues périodes d’inactivité, le parcours d’ARTILLERY est aussi chaotique que sa musique est puissante. Initialement ancré dans un Thrash Metal qu’il a contribué à forger, le groupe a glissé peu à peu dans un Power Metal (le vrai, le noble ! Celui des Raven, Running Wild et consorts) très Heavy faisant la part belle aux mélodies massives et percutantes. Et depuis, le quintet danois n’a pas baissé la garde.

Malgré la perte de son guitariste Morten Stützer il y a deux ans, son frère Michael et le reste du groupe ont décidé de continuer l’aventure avec Kræn Meier pour livrer son dixième album, qui est sans doute l’un des meilleurs des Scandinaves. Sobrement intitulé « X », ce nouvel opus est produit par le très bon Søren Andersen, qui connait parfaitement ARTILLERY et qui a su en tirer le meilleur.

Toujours aussi Speed dans le ton et très fluides dans la forme, les nouveaux titres des Danois sont très Heavy et l’aspect intraitable des riffs reste d’une redoutable efficacité (« I’m Your Mind », « The Ghost Of Me »). Sans renier ce qu’il a toujours fait, le groupe se montre incisif et va à l’essentiel (« In Thrash We Trust », « Turn Up The Rage », « Silver Cross »). ARTILLERY a toujours les crocs et ça fait plaisir.  

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Heavy metal

Nightshadow : la noblesse du Heavy Metal

Basé à San Diego en Californie, NIGHTSHADIOW sort son premier album et sonne déjà comme de vieux briscards. Elancé et déterminé, le Heavy Metal du quintet resplendit sur « Strike Them Dead », remarquablement bien produit et inspiré. Les Américains se montrent solides et créatifs et dégagent une folle énergie.

NIGHTSHADOW

« Strike Them Dead »

(Independant)

Malgré un EP éponyme en 2017, cela fait pourtant des années que les Américains travaillent sur leur premier album, « Strike Them Dead », qui voit enfin le jour en autoproduction. Depuis sa création il y  a presque dix ans, NIGHTSHADOW a eu tout le temps de peaufiner son Heavy Metal et le combo est devenu une vraie machine, un rouleau-compresseur décibélique.

Dans une belle dynamique, le groupe de San Diego développe un Heavy racé et massif et puise ses influences autant chez les pionniers européens que chez les cadors américains. NIGHTSGADOW affiche aussi un niveau de jeu élevé avec une rythmique en béton, deux guitaristes qui se relaient et se répondent à merveille et un chanteur puissant et inspiré. Le groupe se montre très affûté.

Avec le même line-up depuis ses débuts, le quintet conforte une complémentarité et une complicité de chaque instant. Dès « Legend » en passant par « Ripper », « False Truths » ou « Blood Penance », NIGHTSHADOW est tranchant, incisif et les deux six-cordistes se renvoient le lead avec aisance sur des solos millimétrés et véloces (« Love & Vengeance », « Mistress Of The Pit »). Une bonne claque !

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Heavy metal

Void Vator : quand rugit la Californie

Rien ne semble pouvoir arrêter VOID VATOR, qui livre un deuxième album hyper Rock’n’roll dans l’attitude et terriblement Heavy Metal dans le son. Le trio de Los Angeles s’est nourri de la situation actuelle pour pondre neuf titres costauds, libérés et addictifs. « Great Fear Rising » est en tout point une réussite.

VOID VATOR

« Great Fear Rising »

(Ripple Music)

Si vous aimez autant Thin Lizzy et Van Halen que Pantera et les Ramones, vous devriez tomber sous le charme de VOID VATOR. Depuis 2014, le trio déploie une audace particulière à travers un Heavy Metal fulgurant et accrocheur. Après un EP et un premier album, les Californiens remettent le couvert avec « Great Fear Rising », où le combo déverse une rage et une virulence très concentrées.

Après avoir travaillé avec Ulrich Wild (Pantera, Deftones), Bill Metoyer (Slayer, Body Count), c’est Michael Spreitzer (DevilDriver) qui est aux manettes de ces neufs nouveaux titres. Nettement plus nerveux et incisif, le trio s’est nourri de ses frustrations dues à la pandémie, mais aussi des déboires de visa de son batteur contraint de rentrer en Allemagne. VOID VATOR revient donc très remonté mais toujours aussi efficace. 

Mixé et masterisé par Nick Bellmore (Toxic Holocaust), « Great Fear Rising » sonne nettement plus robuste, et le trio distille toujours autant de mélodies accrocheuses, de riffs tranchants et de solos super-Heavy. Brut et sans concession, VOID VATOR sait aussi rester fun et enthousiaste : c’est ça la Californie ! Les morceaux s’enchainent et s’écoutent en boucle (« I Can’t Take It », « I Want More », « Mc Giver’s Mullet », « Infierno »).

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Heavy metal

Frozen Crown : la froideur transalpine

Toujours aussi costaud et rapide, le quintet italien sort « Winterbane », troisième et glacial album du groupe. Dans un style Heavy Metal pur jus, le combo, qui a renouvelé plus de la moitié de son line-up, fait la part belle aux guitares et laisse sa chanteuse au centre du jeu. FROZEN CROWN reste dans un registre qu’il maîtrise bien, avec un petit côté Old School très agréable dans ses compos.

FROZEN CROWN

« Winterbane »

(Scarlet Records)

Formé il y a seulement quatre ans à Milan, FROZEN CROWN n’est pas du genre à perdre son temps et sort son troisième album après « The Fallen King » et « Crowned In Frost », qui ont forgé sa réputation. Jade Etro (chant) et Frederico Mondelli (guitare, claviers, chant) se retrouvent aussi les derniers membres originels après un sérieux changement de line-up, dont  « Winterbane » semble d’ailleurs avoir profité musicalement.

Sur des guitares toujours très présentes, le Heavy Metal des Italiens dégage beaucoup de puissance et d’énergie. Les riffs acérés et les solos millimétrés de Mondelli continuent porter FROZEN CROWN, dont l’intensité du jeu repose aussi sur le talent et la prestation de sa frontwoman qui s’impose un peu plus sur chaque titre de l’album. Et le reste du groupe veille à maintenir la vélocité de l’ensemble.

Toujours aux frontières du Power Metal, le Heavy des Transalpins demeure toujours aussi glaçant et glacial : la marque de fabrique du quintet (« Far Beyond », « The Long Stranger » et le très bon « Blood On The Snow »). Cependant, FROZEN CROWN s’oublie complètement sur « The Water Dance » et « Angels In Disguise », loin du niveau global de « Winterbane ». Petite mention pour « Night Crawler » de Judas Priest, qui vient remettre les choses en place.   

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Heavy metal Metal Progressif

Belle Morte : autopsie d’un duo prometteur

Avec une émotion et une intensité bien présentes tout au long de « Crime Of Passion », BELLE MORTE réussit à attirer l’attention dès son premier album. Le duo biélorusse évolue dans un style Metal à la fois symphonique, gothique et progressif, et est parvenu à créer un univers personnel et sophistiqué.

BELLE MORTE

« Crime Of Passion »

(Wormholedeath Records)

Originaire de Minsk en Biélorussie, BELLE MORTE sort son premier album après un EP (« Game On ») sorti en 2018. Entre Metal Symphonique et Progressif où viennent se greffer des atmosphères gothiques, le duo propose un « Crime Of Passion » très abouti et surtout très bien produit par Sergey Butovsky, que je suppose être le second membre du groupe aux côtés de la chanteuse.

Inspiré du roman de John Fowles, « The Collector », ce premier album raconte une histoire forcément sombre autour d’une obsession malsaine conduisant à un meurtre. L’ambiance est donc très dark, très Metal aussi, ainsi qu’intense et mélancolique. BELLE MORTE évite cependant les clichés pour proposer un style épuré tout en restant dans un registre symphonique sobre.

Sur des arrangements très soignés, des riffs efficaces et une voix puissante et limpide, BELLE MORTE nous ouvre les portes d’un monde où on se fait happer par le climat de « Crime Of Passion ». Le duo fait des merveilles et malgré des orchestrations faites par diverses machines, l’album est plutôt séduisant et plein de nuances, se rapprochant légèrement du Metal Progressif. Belle découverte.

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Heavy metal

Velvet Viper : piqûre de Metal

Toujours aussi puissant et musclé, le jeu de VELVET VIPER n’a rien perdu de sa fougue qu’il doit en partie à sa guerrière de chanteuse, Jutta Weinhold, toujours aussi incisive et dont le chant vient rivaliser avec les grosses guitares très Heavy du quintet. « Cosmic Healer » est une petite bombe d’un Heavy Metal Speed et presque Power.

VELVET VIPER

« Cosmic Healer »

(Massacre Records)

Toujours mené par sa frontwoman Jutta Weinhold, VELVET VIPER n’a rien perdu de son mordant et « Cosmic Healer » reste dans la lignée de la discographie du groupe allemand. Le Heavy Metal du combo est toujours aussi racé, très mélodique et avec des refrains à scander à tue-tête. Assez underground depuis ses débuts, ce septième album oscille toujours entre passages épiques, très Heavy et presque Speed Metal.

Présent sur le front de la scène germanique depuis trois décennies, VELVET VIPER peut toujours compter sur son énergique et tonitruante chanteuse, qui a repris le quintet en main en 2017 avec de nouveaux musiciens. Les deux guitaristes distillent des riffs acérés et tranchants sur une rythmique très soutenue et massive souvent proche du Power et du Speed Metal. Ça envoie du bois !

Toujours aussi haut perché, le chant de Jutta Weinhold reste la marque de fabrique du combo comme sur le morceau-titre, « Osiris », « On The Prowl » ou le très nerveux « Sword Sister ». Et VELVET VIPER continue de bastonner sur « Let Metal Be Your Master », « Holy Snake Mother », « Sassenath » ou « Voice Of An Anarchist » avec des riffs lourds et des solos efficaces. Les Allemands ont toujours l’envie d’en découdre !  

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Heavy metal Progressif

Geometry Of Chaos : variations chaotiques et mélodiques

Musiciens plus qu’aguerris de la scène Metal italienne, Fabio La Manna et Davide Cardella se retrouvent sur un nouveau projet, où le duo explore avec quelques invités un Metal Progressif sombre et efficace et ce premier album autoproduit devrait ouvrir à GEOMETRY OF CHAOS bien des portes tant la qualité des compositions et la virtuosité du combo font mouche.

GEOMETRY OF CHAOS

« Soldiers Of the New World Order »

(Independant)

Né sur les cendres de leur précédent groupe Alchemy Room, Fabio La Manna (compositeur, guitariste et basse) et son complice le batteur Davide Cardella se sont retrouvés pour monter GEOMETRY OF CHAOS, toujours axé sur un Metal Progressif très Heavy et puissant, jouant sur les ambiances avec des morceaux sauvages, dynamiques et atmosphériques. Une belle variété qui met en exergue la dextérité des deux Italiens.

Entièrement autoproduit, « Soldiers Of The New World Order » n’a vraiment à rougir face aux réalisations du même registre. Le son est massif, clair et laisse transparaitre toute la fluidité du duo, qui s’est se faire aussi flamboyant que musclé. GEOMETRY OF CHAOS réussit à nous captiver du début à la fin de ce premier album d’une heure complète. Créatives et percutantes, ces nouvelles compos n’abusent pas non plus d’une technicité souvent fatigante.

La belle diversité de ce premier album vient aussi du fait que les Transalpins ont fait appel à Marcello Vieira, Ethan Cronin et Elena Lippe au chant, qui malgré leurs différences vocales, restent parfaitement dans l’esprit de GEOMETRY OF CHAOS. Ne reniant pas des influences allant de Savatage à Dream Theater ou encore Uriah Heep et Rush, le duo livre de très bons titres (« Joker’s Dance », « Premonition », « Spiral Staircase », « Saturated », « Garage Evil »).  

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Heavy metal

Bewitcher : la messe est dite

Bewitcher a vendu son âme au Rock’n’Roll et au Heavy Metal sans sourciller… et cela s’entend sur ce très bon deuxième album du trio américain. Brut et rugueux, le son de « Cursed Be Thy Kingdom » vibre des émanations sataniques et infernales des riffs torturés et de la rythmique sauvage et massive du combo. BEWITCHER promet l’enfer et le livre sur un plateau ! 

BEWITCHER

« Cursed Be Thy Kingdom »

(Century Media)

Ce nouvel album de BEWITCHER remonte tout droit des entrailles de l’enfer. « Cursed Be Thy Kingdom » sent le souffre blasphématoire et obsédant de l’underground américain. Originaire de Portland, Oregon, le ténébreux trio vient de rejoindre Century Media et offre un deuxième opus à la croisée des chemins d’un Rock’n’Roll rugueux et d’un Heavy Metal pur et dur, voire légèrement Speed et Thrash.

Après une première démo produite par Joel Grind (Toxic Holocaust) et un album qui leur a ouvert bien des portes, BEWITCHER est parti du côté de Los Angeles enregistrer son troisième méfait. Mixé par Cameron Webb (Megadeth, Motörhead), « Cursed Be Thy Kingdom » dispose d’un son puissant et très compact, qui retranscrit parfaitement l’esprit des morceaux dont les riffs cognent sans relâche (« Satanic Magick Attack », « Electric Phantoms »).

Lancinant et gras à souhait sur « Mystifier (White Night City) » et « Valley Of The Ravens » à l’esprit presque Doom, BEWITCHER avance sur une solide rythmique sombre d’où jaillit  un peu de clarté à travers quelques solos de guitares bien sentis (« Death Returns… », « Metal Burner », « The Widow’s Blade »). Satanique par conviction, le trio américain semble plus s’en amuser et exprimer ses nombreux péchés dans une ambiance de messe noire.