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Death Metal Metal Metal Progressif

[Going Faster] : Draemora / Interloper / Varego

Parce qu’il y a beaucoup, beaucoup de disques qui sortent et qu’il serait dommage de passer à côté de certains d’entre eux : [Going Faster] se propose d’en mettre plusieurs en lumière… d’un seul coup ! C’est bref et rapide, juste le temps qu’il faut pour se pencher sur ces albums, s’en faire une idée, tout en restant toujours curieux. C’est parti !  

DRAEMORA – « Death Rectangle » – Independant

Basé à Seattle, DRAEMORA semble aussi véloce dans sa démarche que dans sa musique. Après avoir sorti un premier EP, « Awakening » l’an dernier, le quatuor sort son premier effort et travaille déjà sur son deuxième opus. Autant dire que les Américains enchainent et pourtant « Death Rectangle » est loin d’être bâclé. Au contraire, il regorge de créativité. Basé sur un groove incroyable combiné à des éléments Death Progressif, le combo se montre aussi musclé que mélodique grâce à des titres racés et efficaces. Très actuelle, la production de « Death Rectangle » est massive et soignée, et le niveau technique du quatuor montre de belles choses. Musicalement, DRAEMORA rappelle des formations comme Lamb Of God ou Gojira, tout en gardant une identité propre et originale. Une belle découverte. 

INTERPOLER – « Search Party » – Nuclear Blast

Alors qu’il avait sorti un EP (« A Revenant Legacy ») un peu plus tôt dans l’année sans doute pour tâter le terrain, le trio californien se présente avec « Search Party », son premier album. Composé de Dimitri Baker ((guitare), Aaron Stechauner (batterie) et d’Andrew Virrueta (guitare, chant), le groupe évolue dans un Metal Progressif, qui sonne étonnamment européen. Bien servi par la production de Joey Virrueta, frère d’Andrew, INTERLOPER propose des titres matures, dont certains manquent encore un peu de pertinence et d’audace, même si l’intention est là. Peut-être un peu à l’étroit dans une formule en trio, les Américains sont pourtant solides et véloces. Les structures des morceaux sont abouties sans être trop complexes et l’aspect Heavy Metal domine le Progressif dans l’ensemble. A confirmer.

VAREGO – « Varego » – Independant/Distrokid

Fondé à Gênes en Italie il y a un peu plus de dix ans, VAREGO livre son quatrième album. Evoluant désormais en trio, le groupe livre une approche singulière et créative d’un Metal Post-Prog qui aborde bien des registres. Energique et massif, ce nouvel opus des Transalpins présente un répertoire à la fois lourd et aérien avec des riffs Stoner, quelques embardées Post-Metal et progressives. Grâce à un chant tout en nuances, VAREGO offre une large palette d’atmosphères, flirtant même avec des styles plus extrêmes, qui renvoient à des aspects plus techniques et très directs. Difficile à saisir, le trio, qui reste indépendant depuis ses débuts, montre une cohérence saisissante à travers un son très organique et puissant. Une belle surprise.

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Hard Rock Rock US

Wildstreet : sleazy et horrifique

De prime abord, WILDSTREET semble tout droit débouler de Californie et pourtant, c’est depuis New-York que le quintet compose et distille un Hard US Sleaze et Glam à souhait. Avec un petit côté horrifique qui tranche avec l’habituel style ensoleillé, les Américains se sont forgés une réelle identité et surtout un son très personnel. Troisième album et première signature avec ce « III » dont l’explosivité va vite se propager.

WILDSTREET

« III »

(Golden Robot Records)

Depuis 2006, WILDSTREET secoue l’underground new-yorkais grâce à un Hard US très Sleaze qu’on a d’ailleurs plutôt l’habitude d’entendre du côté de Los Angeles. Malgré deux précédents albums et une multitude de morceaux sortis uniquement sur le Net, le fougueux quintet à l’allure très Glam n’est toujours pas parvenu à traverser l’Atlantique, mais « III » devrait fortement y contribuer.

Alors qu’il évoluait jusqu’à présent en indépendant, le gang vient enfin de signer son premier contrat, ce qui devrait lui permettre de prendre la lumière et ce troisième album, chaud comme la braise, ne va pas laisser indifférent. WILDSTREET est fin prêt et même si « III » a été concocté entre 2018 et 2019, il sonne très actuel et n’a pas franchement pas à rougir face aux récentes productions, loin de là.

Ces dernières années, WILDSTREET a écumé les scènes de son pays aux côtés de grands noms et le moins que l’on puisse dire est que l’expérience accumulée lui a donné des ailes. Mixé par Jon Kaplan (Paul McCartney) et masterisé par Howie Weinberg (Def Leppard, Korn), « III » regorge de pépites et redonne ses lettres de noblesse à un style immortel (« Tennessee Cocaïne », « Mother », « Three Way Ride », « Midnight Children ») Un régal ! 

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Death Metal Extrême Groove Metal Metal Progressif

[Going Faster] : Fear Factory / Fractal Universe / Kollapse

Parce qu’il y a beaucoup, beaucoup de disques qui sortent et qu’il serait dommage de passer à côté de certains d’entre eux : [Going Faster] se propose d’en mettre plusieurs en lumière… d’un seul coup ! C’est bref et rapide, juste le temps qu’il faut pour se pencher sur ces albums, s’en faire une idée, tout en restant toujours curieux. C’est parti !

FEAR FACTORY – « Aggresion Continuum » – Nuclear Blast

Alors qu’on célèbre les 25 ans de « Demanufacture », album emblématique et inégalé du groupe, FEAR FACTORY revient avec « Aggression Continuum », son onzième opus en presque 30 ans de carrière. Désormais seul rescapé du line-up originel, Dino Cazares (guitare) semble en avoir terminé avec les procès à répétition et continue l’aventure. Etonnamment, on retrouve Burton C. Bell au chant avec une bonne prestation et, pour le reste, l’impact chirurgical est toujours à l’œuvre tant à travers les riffs que dans la froide rythmique qui sévit sur l’album. Pourtant, « Aggression Continuum » a une sonorité plus organique que ses prédécesseurs et ce malgré la présence plus marquée des claviers. Aussi, l’ensemble fait penser au chant du cygne de FEAR FACTORY, qui va devoir se réinventer, afin de retrouver la créativité et la puissance qui ont fait sa force.

FRACTAL UNIVERSE – « The Impassable Horizon » – Metal Blade Records

Originaire de Lorraine, le quatuor commence à avoir une solide discographie. Après un EP, trois albums et un Live, FRACTAL UNIVERSE signe donc un quatrième opus dans lequel le combo confirme déjà tout le bien que l’on pense de lui. Créatif, complexe et remarquablement bien produit, le groupe n’en finit de surprendre et « The Impassable Horizon » est sans doute l’une de ses réalisations les plus concluantes. Technique et mélodique, le Death Metal des Français fait aussi la part belle à des parties progressives avec même un saxophone qui se fait assez présent. Costaud et massif, FRACTAL UNIVERSE fait preuve de maîtrise et ne semble connaître aucune limite dans l’expérimentation d’un style qui se détache peut à peu. Le groupe s’avère très, très convaincant.

KOLLAPSE – « Sult » – Fysisk Format

Malgré sa courte existence et « Angst », premier album sorti il y a quatre ans, KOLLAPSE a marqué de son empreinte la scène la scène danoise et même bien au-delà. C’est aujourd’hui sous la forme d’un power trio que le groupe livre « Sult ». Hors-norme et décapant, ce deuxième opus frappe fort avec son Sludge post-Metal et post-HardCore et cette fois mâtiné de sonorités Noise, qui viennent se répandre sur des titres massifs et gras. Fracassant et puissant, le trio scandinave appuie là où ça fait mal et, entre désespoir et réalisme, « Sult » vient jeter un énorme pavé dans le petit monde du Metal. KOLLAPSE réveille autant qu’il assomme et ne laisse pas indifférent. Anticonformiste au possible, le combo affiche une force et une détermination sans faille. Une belle et grosse claque.

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Alternative Rock Hard Rock Rock

Buckcherry : électron libre

Enfants terribles de la nouvelle génération Hard Sleaze/Rock US de Los Angeles, les cinq membres de BUCKCHERRY ont toujours le diable au corps et « Hellbound » sent la poudre et le souffre. Inspiré et rentre-dedans, le quintet sort les crocs (et les guitares !) et, avec un Josh Todd (chant) en grande forme, livre l’un de ses meilleurs albums.

BUCKCHERRY

« Hellbound »

(Round Hill Records)

Après avoir frappé un grand coup en 2019 avec « Warpaint », les Californiens font leur retour avec « Hellbound », enregistré à Nashville aux côtés de Marti Frederiksen, dont la grande expérience sert les morceaux avec brio. Avec une carrière en deux temps, BUCKCHERRY semble être sur de bons rails depuis 2006 et l’album « 15 », qui les avait propulsé sur le devant de la scène.

Toujours guidé par son chanteur Josh Todd, dernier membre originel qui livre une solide prestation, le quintet peut aussi compter sur ses guitaristes Stevie D et Kevin Winchester qui enquillent les riffs racés et efficaces avec des solos très Rock’n’Roll et plein de feeling. L’énergie de BUCKCHERRY est contagieuse et même si les départs ont encore été nombreux, l’unité est bien réelle.

Comme d’habitude, ce neuvième album sent bon l’esprit de Los Angeles. Rafraîchissant et solide, « Hellbound » présente le groupe dans tout ce qui a de plus Sleazy, déjanté et avec une irrévérence propre à ce qu’ont toujours proposé les Californiens. Fédérateur et costaud, BUCKCHERRY livre probablement l’un de ses meilleurs albums et vu la qualité des nouveaux titres : on en redemande.

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Stoner/Desert

Stöner : cours magistral

Brant Bjork et Nick Oliveri ont retrouvé le chemin du (même) studio et, accompagnés par l’excellent Ryan Güt derrière les fûts, font jaillir avec STÖNER le meilleur de l’esprit du Stoner Rock. Gras, bluesy, punk et addictif, « Stoners Rule » est un modèle du genre. Tout en perpétuant la tradition, le trio américain s’engouffre dans une grande jam millimétrée et groovy.

STÖNER

« Stoners Rule »

(Heavy Psych Sounds Records)

On avait découvert le trio dans le volume 4 des « Live In The Mojave Desert » paru il y a quelques mois avec un set aussi endiablé que magique. STÖNER nous propose avec « Stoners Rule » la version studio de ses morceaux. C’est bien entendu à Joshua Tree au Rab Cabin et par Yosef Sanborn que l’album a été enregistré et il représente l’incarnation-même de l’esprit Stoner.

STÖNER, c’est bien sûr le grand Brant Bjork (ex-Kyuss, Fu Manchu) à la guitare et au chant, l’incomparable Nick Oliveri (Mondo Generator, ex-Kyuss, QOTSA) à la basse et au chant et l’excellent Ryan Güt à la batterie. Plus que complices, les trois musiciens se trouvent les yeux fermés à travers les sept titres de « Stoners Rule », qui ne devrait pas tarder à devenir un classique du genre.  

Grâce aux riffs épais de Brant Bjork, aux vrombissements et au groove de la basse de Nick Oliveri et à la frappe sèche et appuyée de Ryan Güt, c’est une véritable célébration que propose le power trio américain. Hypnotique et bluesy, STÖNER vient du désert, celui où hippies, metalheads et autres punks forment une même communauté, qui va au-delà de la musique, et « Stoners Rule » en est la personnification.

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Non classé

Atreyu : bouillonnant baptême

Avant l’été, ATREYU vient poser une petite bombe et on n’en attendait pas moins d’eux vu leurs récents albums. Les Californiens reviennent en forme et c’est peu de le dire. « Baptize » est un petit bijou de Metal… sur courant alternatif et pas si Core que ça. Et ce huitième album studio vient confirmer la grande forme du quintet.

ATREYU

« Baptize »

(Spinefarm Records)

On ne va pas se mentir. J’ai lâché l’affaire en 2000 et suis revenu en 2015… environ. Donc ATREYU, je connais et de mon temps, on ne disait pas MetalCore, mais Metal Alternatif. Donc, on va rester là-dessus. Déjà parce que le groupe n’est pas tombé dans le panneau et qu’en plus, il s’est amélioré avec le temps. Le combo était authentique à l’époque et « Baptize » confirme simplement leur évolution.

Témoin de l’héritage des années 2000, ATREYU va donc de l’avant et propose des compos aussi musclées qu’intéressantes. Agressifs, mélodiques et très techniques, les Américains ne manquent pas d’idées. Et si le chanteur Alex Varkatzaz n’est plus là, le groupe peut compter sur Brandon Saller, d’ailleurs bien meilleur. Ainsi, « Baptize » se présente sous les meilleurs auspices. 

Très costaud sur les rythmiques et incisif sur les riffs, ATREYU surprend aussi par des solos très mélodiques, et pour le coup agréable, qui viennent appuyer le propos. Car le quintet n’est venu déterrer les morts, mais plutôt leur redonner vie (« Save Us », « Catastrophe », « Weed », « Sabotage Me », « Dead Weight »). Sans casser trois pattes à un canard, ça détend !

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Hard Rock Rock

Mammoth WVH : sans l’ombre d’un doute

Ce premier album éponyme de MAMMOTH WVH est l’un des plus attendus de ces dernières semaines et se révèle même être une petite sensation. Wolfgang, jeune multi-instrumentiste américain, n’est autre que le fils du grand Eddie Van Halen. Et entre Hard Rock et Rock US, il livre un très bon premier album et affiche déjà un style très personnel et en jouant tous les instruments sur l’ensemble du disque. 

MAMMOTH WVH

« Mammoth WVH »

(EX1 Records/Explorer1 Music Group)

Vouloir marcher dans les pas de ses parents n’est jamais chose aisée et peu importe le domaine d’ailleurs. Les ‘Fils de’ sont très souvent décriés avant même d’avoir pu s’exprimer. Là où ça peut se compliquer un peu, c’est lorsqu’il s’agit d’honorer l’héritage d’une légende. Il faut beaucoup de talent et de travail et ce premier album de Wolfgang Van Halen, sous le nom de MAMMOTH WVH, relève le challenge de bien belle manière. L’hérédité est manifeste sans être démonstrative.

L’exercice est d’autant plus risqué que le fils du grand Eddie se présente sous une formule en one-man-band, et le multi-instrumentiste est franchement brillant et il impressionne même. Guitare, basse, batterie et chant, Wolfgang se présente comme un musicien plus qu’aguerri. Si on le connait déjà comme bassiste de Van Halen et surtout de Tremonti, ainsi que comme batteur de Clint Lowery, les parties de guitares et surtout le chant sur MAMMOTH WVH montrent une belle assurance et déjà une solidité à toute épreuve.   

Les morceaux qui composent ce premier album éponyme, l’Américain les travaille depuis des années déjà et cela s’entend. La production très organique et aérée de Michael ‘Elvis’ Baskette (Slash, Alter Bridge, …) met parfaitement en valeur les côtés massifs de MAMMOTH WVH, tout en apportant beaucoup de profondeur sur les titres plus sensibles (« Mr Ed », « You’re To Blame », « Don’t Back Down »). Après Eddie, il faudra dorénavant aussi compter sur Wolfgang. Que ceux, qui en doutent encore, écoutent bien le Hard Rock US du fiston !

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Metal Indus Metal Progressif

[Going Faster] : Klone / Mr Bungle / Danny Elfman

Parce qu’il y a beaucoup, beaucoup de disques qui sortent et qu’il serait dommage de passer à côté de certains d’entre eux : [Going Faster] se propose d’en mettre plusieurs en lumière… d’un seul coup ! C’est bref et rapide, juste le temps qu’il faut pour se pencher sur ces albums, s’en faire une idée, tout en restant toujours curieux. C’est parti !  

KLONE – « Alive » – Kscope

Après un peu plus de 25 ans de carrière, le quintet poitevin profite de cette période sans concert pour sortir « Alive », son premier opus enregistré en public. Savoureux mélange de morceaux enregistrés en 2016 aux Pays-Bas et en 2019 à Audincourt en France, l’album fait la part belle aux albums « Here Comes The Sun » et « Le Grand Voyage ». Comme par magie, ceux-ci montrent la belle évolution, la complémentarité et la montée en puissance assez phénoménale du groupe. Grâce à une production hyper-soignée, KLONE prend toute son ampleur sur scène. Alors que le combo s’apprête à sortir son septième album, c’est une superbe occasion de retrouver le Metal Progressif aux teintes mélancoliques et atmosphériques de l’un des meilleurs groupes actuels français du genre. Sublime.

MR BUNGLE – « The Night They Came Home » – Ipecac Recordings

En autant d’années d’activités que de mise en sommeil, Mr BUNGLE a pourtant marqué de son empreinte le Metal Rock Experimental dès 1986. Il faut aussi dire que là où passe le virevoltant Mike Patton, les souvenirs persistent et son influence grandit. En pause (très) prolongée depuis 2000, les Californiens étaient réapparus avec le réenregistrement de leur première démo, « The Raging Wrath Of The Easter Bunny », avec les renforts de Scott Ian d’Anthrax et du légendaire Dave Lombardo derrière les fûts, alors que les fidèles Trey Spruance à la guitare et le bassiste Trevor Dunn sont toujours de la partie. C’est l’an dernier, le jour d’Halloween, que Mr BUNGLE a proposé ce livestream devant 11.000 spectateurs virtuels, et ça sonne comme jamais. Que ce ne soit qu’un début !  

DANNY ELFMAN – « Big Mess » – Anti/Epitaph

Fondateur du turbulent Olingo Boingo, le Californien n’avait pas signé un album solo depuis plus de 30 ans. Alors forcément, on l’attendait au tournant avec, notamment, des interrogations quant au style abordé. Car DANNY ELFMAN est depuis longtemps un compositeur de musique de films très éclectique. Lauréat de multiples Grammy et Emmy Awards, on lui doit les bandes originales des films de Tim Burton, mais aussi les génériques des Simpson, Flash ou Desperate Housewives. C’est dire les grands écarts dont il est capable. Entouré de cadors (Josh Freese, Stu Brooks, Robin Finck, Nili Brosh, Warren Fitzgerald et bien d’autres), le producteur et multi-instrumentiste nous plonge dans un univers Rock Metal Indus, façon NIN, façonné de 18 titres superbement produits et vraiment décapants. Immersif.  

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Blues Rock

Billy F Gibbons : un Texan à Joshua Tree

Alors qu’un nouvel album de ZZ Top se fait cruellement attendre, son guitar-hero maison, continue d’empiler les riffs et les solos imparables de son côté. Ce troisième album, « Hardware », est à l’image de BILLY F GIBBONS, c’est-à-dire mordant, classieux et tout en feeling. Et la chaleur de Joshua Tree lui va comme un gant…

BILLY F GIBBONS

« Hardware »

(Concord Records)

Alors que ses deux camarades de ZZ Top semblent en vacances prolongées, BILLY F GIBBONS passe son temps à sortir des albums solos. « Hardware » est son troisième depuis 2015 et cette fois, il comporte pour l’essentiel des compos originales pour une seule reprise (« Hey Baby, Que Paso » des Texas Tornados). Et au-delà du fait que c’est toujours réjouissant d’écouter le Texan, ce nouvel opus est vraiment très bon.

Enregistré dans le désert de Mojave en Californie (ça devait cailler au Texas !), « Hardware » est un beau panel des innombrables talents de BILLY F GIBBONS. Guitariste hors-pair et chanteur à la voix de velours, il nous transporte dans un Blues bien à lui avec toutes les facettes que l’on connait déjà du barbu. Très Rock dans son ensemble, le Boogie Blues n’est jamais loin et les titres plus calmes sont d’une habileté pleine de feeling. 

Du haut de ses 77 ans, BILLY F GIBBONS envoie du bois comme au premier jour (« My Lucky Card », « She’s On Fire », « Shuffle, Step & Slide ») et varie les tempos avec une incroyable dextérité (« Vagabond Man », « Stackin’ Bones » en duo avec les frangines de Larkin Poe). Entraînant, captivant et sensible, ce troisième album est un régal du début à la fin (« I Was A Highway », « Desert High », « Spoken Words »). Bravo et merci Monsieur !

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Thrash Metal

Flotsam & Jetsam : coriace & agressif

Après le survitaminé « The End Of Chaos » sorti juste avant la pandémie, on n’attendait pas FLOTSAM & JETSAM de sitôt et pourtant… Massifs et toujours aussi incisifs, les thrasheurs d’Arizona sont déjà sur le pied de guerre et à l’écoute de « Blood In The Water », d’ailleurs très bien produit, il n’y a plus aucun doute sur la hargne qui les anime.

FLOTSAM & JETSAM

« Blood In The Water »

(AFM Records)

40 ans de carrière et quatorzième album pour le légendaire combo de Phoenix et pourtant la fougue et la férocité semblent ne l’avoir jamais quitté. Les thrasheurs les plus sous-estimés, ou les plus malchanceux, de la planète Metal continuent avec ardeur leur bonhomme de chemin et « Blood In The Water » fait partie de ces albums à écouter sans modération, FLOTSAM & JETSAM est bel et bien de retour.

Toujours fidèles au poste, Erik A.K. (chant) et Michael Gilbert (guitare) montrent une créativité volcanique et un goût pour un style percutant et Heavy toujours intact. L’arrivée en 2018 du très bon Ken Mary (batterie) et celle toute récente de Bill Bodily (basse) vient confirmer la continuité de FLOTSAM & JETSAM, dont la forte identité s’entend dès les premières notes.

Véloce, puissant et sans concession, « Blood In The Water » rappelle les belles heures du groupe et son Thrash Metal aux solos racés et terriblement Heavy. FLOTSAM & JETSAM livre un effort musclé de 55 minutes composé de quelques belles explosions musicales (« Burn The Sky », « Brace The Impact », « The Walls », « Grey Dragon », « Reaggression »). Incontournable et hyper-efficace.