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Metal Fusion Thrash Metal

Mordred : born again

Les fans de Thrash made in Bay Area se souviennent forcément de MORDRED, qui a fortement marqué les esprits avec « In This Life », album de Metal Fusion  précurseur, dans lequel les Californiens mixaient Thrash, Funk et Rap à grand renfort de scratches dévastateurs. 27 longues années plus tard, le combo est de retour le couteau entre les dents et avec « The Dark Parade », un album affûté comme jamais.

MORDRED

« The Dark Parade »

(M-Theory Audio)

Pionnier et précurseur dans son domaine, MORDRED a été le premier groupe de Thrash, et même de Metal au sens large, à intégrer un Dj. Dès 1989 avec leur premier album (« Fool’s Game »), les Californiens se font remarquer grâce à un style sauvage où leurs riffs assassins mêlés à des scratches bien sentis et percutants leur donne une touche particulière et inédite jusqu’alors.

En seulement trois albums et un EP entre 1989 et 1994, MORDRED a marqué de son empreinte le Thrash de la Bay Area en y incluant des éléments Funk et Rap notamment. Ouvrant la voie au Metal Fusion, qui explosera par la suite, le combo de San Francisco avait sans doute un temps d’avance et n’a malheureusement pas reçu la reconnaissance qu’il méritait amplement.

Loin d’abandonner son côté incisif ancré dans un Thrash Metal aux guitares acérées, le sextet fait aujourd’hui son grand retour avec « The Dark Parade », un album un peu plus sombre et moins fun que ses prédécesseurs, mais toujours aussi créatif. De « Demonic # 7 » à « Malignancy », « Dragging For Bodies » ou le très bon « I Am Charlie », MORDRED nous replonge dans une époque bénie.

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Blues Blues Rock

Mike Zito : l’émotion à fleur de peau

L’honnêteté transpire et a toujours transpiré des albums de MIKE ZITO. « Resurrection » vient confirmer son amour du Blues à travers des morceaux où les émotions du guitariste-chanteur prennent un relief saisissant. Reconnu par ses pairs pour son incroyable talent, l’Américain livre à nouveau une superbe partition.

lues Rock

MIKE ZITO

« Resurrection »

(Gulf Coast Records/Hillside Global)

Fort d’une imposante discographie et multi-awardisé, le guitariste et chanteur (et producteur et co-propriétaire du label Gulf Coast Records) MIKE ZITO trouve encore et toujours le temps pour composer de très bons albums. Après avoir sorti « Quarantime Blues » en pleine pandémie à l’intention de ses fans, le musicien de Saint Louis revient avec « Resurrection », un album profond et personnel.

Pour la production de ce nouvel album, MIKE ZITO a rappelé son ami David Z, un monument qui a notamment longtemps travaillé avec Prince mais aussi Etta James, Billy Idol, Buddy Guy ou encore John Mayall. C’est donc un euphémisme de dire que « Resurrection » sonne et met parfaitement en valeur la qualité et l’authenticité des textes et des musiques de l’Américain.

Accompagné de sept musiciens avec qui il partage la scène et les studios depuis des années, MIKE ZITO livre un Blues aussi Rock que sensible avec une sincérité flamboyante (« Don’t Bring Me Down », « You Don’t Have Me », « Damned If I Do »). D’une fluidité et d’un feeling incroyable, « Resurrection » est une réalisation enthousiaste et pleine d’émotion. Un régal à écouter en boucle !

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Alternative Rock Hard Rock

Thadeus Gonzalez : une envergure au-delà de l’underground

Issu de l’underground californien où il n’a pas mis longtemps à se faire remarquer et à enchainer les premières parties de grand stars comme Kiss, Mötley Crüe ou Slash, THADEUS GONZALES a développé un  Rock Alternatif très personnel mêlé à du Hard Rock et quelques pulsations Punk. Avec « Opposite Faces », le frontman débarque dans la cour des grands.

THADEUS GONZALEZ

« Opposite Faces »

(Rebel Waves Records)

Frontman d’Electric Sister pendant dix ans, c’est en 2014 que THADEUS GONZALEZ s’est lancé en solo. Sûr de son fait, et à raison, le songwriter d’Oakland en Californie a déjà livré deux bons albums, « Utopian Society » et « Silver Inside », où il a montré de grandes qualités et un éclectisme très affirmé qui en font un artiste atypique. Et l’Américain a de la suite dans les idées.

Enregistré aux Sonic Room Studios de Livermore, haut lieu de l’underground, et produit par Tim Narducci (The Watchers), « Opposite Faces » est une vraie petite merveille de Rock aussi incendiaire que délicat et toujours très inspiré. Sur des bases Hard Rock 90’s, THADEUS GONZALEZ évolue dans un registre très alternatif et californien, où se télescopent des sonorités addictives, guidées par une voix envoûtante.

Vocalement assez proche de Mike Tramp de White Lion, l’Américain se fait aussi plaisir en s’engouffrant dans des titres post-Punk désinvoltes et mélodiques (« Death Of A Good Husle », « Lightning Hits The Land »). Dans le même temps, le chanteur se fait poignant sur des mid-tempos et des ballades toutes en émotion (« Horses Lay Down », « The Sounds I Saw »). THADEUS GONZALEZ livre ici l’un des meilleurs albums Rock/Hard de l’année.

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Psych Rock

The Lords Of Altamont : road-trip psychédélique

Jake Cavaliere et ses hommes sont de retour et le vrombissement de leur Garage Rock Psych est plus intense que jamais. Le Californien a fait de THE LORDS OF ALTAMONT une institution depuis sa création en 1999 et les fondations sont toujours aussi solides. « Tune In, Turn On, Electrify ! » ne manque ni d’impact, ni d’envolées musicales hallucinantes. 

THE LORDS OF ALTAMONT

« Tune In, Turn On, Electrify ! »

(Heavy Psych Sounds Records)

Bien connu dans le monde des bikers, THE LORDS OF ALTAMONT revient avec un septième album qui sent bon le bitume, la sueur et le cuir. Arborant tous une veste de motard avec le logo du groupe, les quatre musiciens du gang sont là pour en découdre et « Tune In, Turn On, Electrify ! » propose un voyage aussi percutant que psychédélique. Et l’univers dans lequel nous propulse le quatuor est savoureux.

Emmené par le sulfureux Jake ‘The Preacher’ Cavaliere, fondateur et dernier membre originel du combo, THE LORDS OF ALTAMONT parvient encore et toujours à se réinventer. Si la fougue et l’esprit Garage Punk est intacte, le gang se fait cette fois encore plus Psych et groovy à travers un Rock pêchu, Old School et sublimement interprété. Se laisser aller dans les méandres de la musique du groupe est une vraie délectation.

Les géniales parties d’orgue de Cavaliere se fondent dans les riffs démoniaques de Dani Sindaco, tandis que le tandem Barry Van Esbroek (batterie) et Rob Zimmermann (basse) martèle une rythmique d’enfer (« Living With The Squares », « Levitation Mind », « Blast For Kicksville », « Lost In The Future »). THE LORDS OF ALTAMONT est aussi irrésistible que passionné dans son jeu.

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Death Metal Metal Progressif Technical Metal

Chaos Over Cosmos : à la vitesse de la lumière

Percutant, Progressif et Metal, le Technical Death de CHAOS OVER COSMOS traverse l’espace et les galaxies avec une dextérité et un sens des atmosphères toujours aussi pointu et travaillé. « The Silver Lining Between The Stars », troisième album du duo américano-polonais, joue sur une grande technicité au service d’un feeling porté sur la S-F et remarquablement produit et interprété.

CHAOS OVER COSMOS

« The Silver Lining Between the Stars »

(Independent)

Un an après le très bon « The Ultimate Multiverse », CHAOS OVER COSMOS est déjà de retour avec son digne successeur. Et cette fois-ci, il y a encore du changement au niveau de ce groupe au concept peu ordinaire. Après l’Espagnol Javier Calderón et l’Australien Joshua Ratcliff, c’est aujourd’hui l’Américain KC Lyon quoi œuvre au chant dans ce duo atypique dont le Polonais Rafal Bowman reste la pièce maîtresse.

Guitariste, programmateur et principal compositeur de CHAOS OVER COSMOS, le musicien parvient parfaitement à conserver l’identité musicale depuis le premier album. Il faut aussi rappeler qu’aucun musicien ne s’est jamais rencontré et que tous les morceaux ont été composés et réalisés à distance. Comme son nom l’indique, le duo navigue toujours dans univers spacial basé sur la Science-Fiction étonnant et saisissant.

Musicalement, le Metal Progressif de CHAOS OVER COSMOS est toujours très imprégné de Technical Death et de mélodies développées notamment à travers des solos très shred, qui apportent beaucoup de lumière aux compos (« Violent Equilibrium », « The Last Man in Orbit »). Très moderne dans sa conception, ce troisième album laisse un vaste espace de liberté aux deux protagonistes qui s’en donnent à cœur-joie (« Control ZED », « The Sins Between The Stars »). Une bonne claque !   

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Blues Doom Stoner/Desert

Sun Crow : la face cachée du soleil

Avec « Quest For Oblivion », SUN CROW vient de créer une faille ou le chaînon manquant entre le Doom, le Stoner, le Blues et le Grunge avec une créativité et une dextérité, qui créent un nouveau champ des possibles. Sur 70 minutes, le quatuor de Seattle montre un travail instrumental exceptionnel doublé d’une prestation vocale époustouflante.

SUN CROW

« Quest For Oblivion »

(Ripple Music)

Les groupes de Seattle font du Grunge (sauf peut-être Jimi Hendrix quand même !), tout le monde sait ça ! SUN CROW ne déroge, presque, pas à la règle. Sauf que le quatuor s’est approprié une partie de l’esprit du style pour mieux le malmener. Pour faire court, le groupe prend un malin plaisir à l’écrabouiller et le déchiqueter minutieusement à l’aide d’un Doom Metal massif, lourd et explosif teinté de Blues. Un début de plaisir.

SUN CROW ne se contente pas de grungiser son registre avec un Doom dévastateur, le combo est bien plus subtil que ça. Les énormes riffs de Ben Nechanickey laissent aussi échapper des effluves de Blues très aériennes, qui apportent un peu de lumière à ce « Quest For Oblivion » étonnant et très novateur. Et l’imposante rythmique de Brian Steel (basse) et de Keith Hastreiter (batterie) offre un volume considérable à l’album.

Qualifié ce premier opus des Américains de colossal n’est pas infondé, surtout si l’on prend en compte la prestation hors-norme de Charles Wilson, son chanteur, remplacé depuis par Todd Lucas. Surpuissant sur « Fear », « End Over End », « Collapse » ou « Titans », SUN CROW manie le Doom, le Stoner, le Blues et le Grunge avec une aisance déconcertante (« Black It Out », « Hypersonic »). L’un des albums de l’année ! Incontestablement !

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Stoner/Desert

Oliveri Vs Mondo Generator

Personnage incontournable du monde du Stoner/Desert, le bassiste/chanteur (et pas seulement !) NICK OLIVERI est devenu au fil des années une figure du genre. Originaire de Californie, il n’a pas mis longtemps à incarner l’âme du désert de Mojave et de Joshua Tree et son jeu groovy et percutant à la basse le rend immédiatement indentifiable. Acteur actif des groupes fondateurs du mouvement, c’est son côté Punk qui ressort sur ses projets solos et qui vient renforcer cette personnalité hors-norme.

NICK OLIVERI – « N.O. Hits At All vol. 7 » – Heavy Psych Sounds Records

Le très prolifique NICK OLIVERI livre l’ultime volet de ses compilations d’inédits et de raretés. C’est le septième volume et comme d’habitude, il regorge de titres étonnants et toujours aussi ravageurs. Pour rappel, le Californien fut le bassiste de Kyuss et de Queens Of The Stone Age avant d’œuvrer pour The Dwarves et de participer à un ombre incalculable d’albums. En 1997, le frontman créé Mondo Generator, qui devient son projet le plus personnel. Lancée en 2017 à sa signature chez Heavy Psych Sounds Records, la série « N.O. Hits At All » regroupe des morceaux pour l’essentiel inédits que NICK OLIVERI a joué avec les groupes par lesquels il est passé… et la liste est longue ! Une chose est sûre, on découvre une autre facette du bassiste/chanteur à travers une somme de titres très éclectiques. Incontournable.

MONDO GENERATOR – « Live At Bronson » – Heavy Psych Sounds Records

Fondé au milieu des années 90 avec Josh Homme, ce n’est qu’en 2000 que sort « Cocaine Rodeo », le premier album de MONDO GENERATOR, dont le célèbre homme du désert reste dorénavant le seul et unique leader. Après quelques réalisations jusqu’en 2012 et plusieurs mises en sommeil dues aux multiples projets et groupes d’Oliveri, le combo se remet en ordre de marche en février 2020 avec « Fuck It », où l’on retrouve toute l’ardeur du Stoner/Desert Punk décapant du trio. A la même époque, MONDO GENERATOR est au Bronson Club de Ravenne en Italie et y enregistre ce concert explosif comprenant 18 titres  incandescents retraçant l’essentiel des classiques du groupe, mais aussi de Kyuss et Q.O.T.S.A. Un must !

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Death Metal Metal Metal Progressif

[Going Faster] : Draemora / Interloper / Varego

Parce qu’il y a beaucoup, beaucoup de disques qui sortent et qu’il serait dommage de passer à côté de certains d’entre eux : [Going Faster] se propose d’en mettre plusieurs en lumière… d’un seul coup ! C’est bref et rapide, juste le temps qu’il faut pour se pencher sur ces albums, s’en faire une idée, tout en restant toujours curieux. C’est parti !  

DRAEMORA – « Death Rectangle » – Independant

Basé à Seattle, DRAEMORA semble aussi véloce dans sa démarche que dans sa musique. Après avoir sorti un premier EP, « Awakening » l’an dernier, le quatuor sort son premier effort et travaille déjà sur son deuxième opus. Autant dire que les Américains enchainent et pourtant « Death Rectangle » est loin d’être bâclé. Au contraire, il regorge de créativité. Basé sur un groove incroyable combiné à des éléments Death Progressif, le combo se montre aussi musclé que mélodique grâce à des titres racés et efficaces. Très actuelle, la production de « Death Rectangle » est massive et soignée, et le niveau technique du quatuor montre de belles choses. Musicalement, DRAEMORA rappelle des formations comme Lamb Of God ou Gojira, tout en gardant une identité propre et originale. Une belle découverte. 

INTERPOLER – « Search Party » – Nuclear Blast

Alors qu’il avait sorti un EP (« A Revenant Legacy ») un peu plus tôt dans l’année sans doute pour tâter le terrain, le trio californien se présente avec « Search Party », son premier album. Composé de Dimitri Baker ((guitare), Aaron Stechauner (batterie) et d’Andrew Virrueta (guitare, chant), le groupe évolue dans un Metal Progressif, qui sonne étonnamment européen. Bien servi par la production de Joey Virrueta, frère d’Andrew, INTERLOPER propose des titres matures, dont certains manquent encore un peu de pertinence et d’audace, même si l’intention est là. Peut-être un peu à l’étroit dans une formule en trio, les Américains sont pourtant solides et véloces. Les structures des morceaux sont abouties sans être trop complexes et l’aspect Heavy Metal domine le Progressif dans l’ensemble. A confirmer.

VAREGO – « Varego » – Independant/Distrokid

Fondé à Gênes en Italie il y a un peu plus de dix ans, VAREGO livre son quatrième album. Evoluant désormais en trio, le groupe livre une approche singulière et créative d’un Metal Post-Prog qui aborde bien des registres. Energique et massif, ce nouvel opus des Transalpins présente un répertoire à la fois lourd et aérien avec des riffs Stoner, quelques embardées Post-Metal et progressives. Grâce à un chant tout en nuances, VAREGO offre une large palette d’atmosphères, flirtant même avec des styles plus extrêmes, qui renvoient à des aspects plus techniques et très directs. Difficile à saisir, le trio, qui reste indépendant depuis ses débuts, montre une cohérence saisissante à travers un son très organique et puissant. Une belle surprise.

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Hard Rock Rock US

Wildstreet : sleazy et horrifique

De prime abord, WILDSTREET semble tout droit débouler de Californie et pourtant, c’est depuis New-York que le quintet compose et distille un Hard US Sleaze et Glam à souhait. Avec un petit côté horrifique qui tranche avec l’habituel style ensoleillé, les Américains se sont forgés une réelle identité et surtout un son très personnel. Troisième album et première signature avec ce « III » dont l’explosivité va vite se propager.

WILDSTREET

« III »

(Golden Robot Records)

Depuis 2006, WILDSTREET secoue l’underground new-yorkais grâce à un Hard US très Sleaze qu’on a d’ailleurs plutôt l’habitude d’entendre du côté de Los Angeles. Malgré deux précédents albums et une multitude de morceaux sortis uniquement sur le Net, le fougueux quintet à l’allure très Glam n’est toujours pas parvenu à traverser l’Atlantique, mais « III » devrait fortement y contribuer.

Alors qu’il évoluait jusqu’à présent en indépendant, le gang vient enfin de signer son premier contrat, ce qui devrait lui permettre de prendre la lumière et ce troisième album, chaud comme la braise, ne va pas laisser indifférent. WILDSTREET est fin prêt et même si « III » a été concocté entre 2018 et 2019, il sonne très actuel et n’a pas franchement pas à rougir face aux récentes productions, loin de là.

Ces dernières années, WILDSTREET a écumé les scènes de son pays aux côtés de grands noms et le moins que l’on puisse dire est que l’expérience accumulée lui a donné des ailes. Mixé par Jon Kaplan (Paul McCartney) et masterisé par Howie Weinberg (Def Leppard, Korn), « III » regorge de pépites et redonne ses lettres de noblesse à un style immortel (« Tennessee Cocaïne », « Mother », « Three Way Ride », « Midnight Children ») Un régal ! 

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Death Metal Extrême Groove Metal Metal Progressif

[Going Faster] : Fear Factory / Fractal Universe / Kollapse

Parce qu’il y a beaucoup, beaucoup de disques qui sortent et qu’il serait dommage de passer à côté de certains d’entre eux : [Going Faster] se propose d’en mettre plusieurs en lumière… d’un seul coup ! C’est bref et rapide, juste le temps qu’il faut pour se pencher sur ces albums, s’en faire une idée, tout en restant toujours curieux. C’est parti !

FEAR FACTORY – « Aggresion Continuum » – Nuclear Blast

Alors qu’on célèbre les 25 ans de « Demanufacture », album emblématique et inégalé du groupe, FEAR FACTORY revient avec « Aggression Continuum », son onzième opus en presque 30 ans de carrière. Désormais seul rescapé du line-up originel, Dino Cazares (guitare) semble en avoir terminé avec les procès à répétition et continue l’aventure. Etonnamment, on retrouve Burton C. Bell au chant avec une bonne prestation et, pour le reste, l’impact chirurgical est toujours à l’œuvre tant à travers les riffs que dans la froide rythmique qui sévit sur l’album. Pourtant, « Aggression Continuum » a une sonorité plus organique que ses prédécesseurs et ce malgré la présence plus marquée des claviers. Aussi, l’ensemble fait penser au chant du cygne de FEAR FACTORY, qui va devoir se réinventer, afin de retrouver la créativité et la puissance qui ont fait sa force.

FRACTAL UNIVERSE – « The Impassable Horizon » – Metal Blade Records

Originaire de Lorraine, le quatuor commence à avoir une solide discographie. Après un EP, trois albums et un Live, FRACTAL UNIVERSE signe donc un quatrième opus dans lequel le combo confirme déjà tout le bien que l’on pense de lui. Créatif, complexe et remarquablement bien produit, le groupe n’en finit de surprendre et « The Impassable Horizon » est sans doute l’une de ses réalisations les plus concluantes. Technique et mélodique, le Death Metal des Français fait aussi la part belle à des parties progressives avec même un saxophone qui se fait assez présent. Costaud et massif, FRACTAL UNIVERSE fait preuve de maîtrise et ne semble connaître aucune limite dans l’expérimentation d’un style qui se détache peut à peu. Le groupe s’avère très, très convaincant.

KOLLAPSE – « Sult » – Fysisk Format

Malgré sa courte existence et « Angst », premier album sorti il y a quatre ans, KOLLAPSE a marqué de son empreinte la scène la scène danoise et même bien au-delà. C’est aujourd’hui sous la forme d’un power trio que le groupe livre « Sult ». Hors-norme et décapant, ce deuxième opus frappe fort avec son Sludge post-Metal et post-HardCore et cette fois mâtiné de sonorités Noise, qui viennent se répandre sur des titres massifs et gras. Fracassant et puissant, le trio scandinave appuie là où ça fait mal et, entre désespoir et réalisme, « Sult » vient jeter un énorme pavé dans le petit monde du Metal. KOLLAPSE réveille autant qu’il assomme et ne laisse pas indifférent. Anticonformiste au possible, le combo affiche une force et une détermination sans faille. Une belle et grosse claque.