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Blues Rock Hard Rock Proto-Metal

Buffalo Revisited : no time to die

Les légendes ne meurent jamais, dit le proverbe. BUFFALO REVISITED en est la preuve vivante puisque, pour le 45ème anniversaire de son album le plus marquant, les Australiens ont rejoué « Volcanic Rock » devant une poignée de chanceux à Sydney. Le feeling est intact, l’intensité et la force des morceaux aussi et ce témoignage live ravivera bien des souvenirs auprès des amoureux d’un Rock très Metal véritable et authentique. 

BUFFALO REVISITED

« Volcanic Rock Live »

(Ripple Music)

Les groupes australiens ayant réussi à sortir de leur gigantesque île se comptent sur les doigts d’une main. Il en est pourtant qui sont parvenus à influencer plusieurs générations de combos dans des registres qui vont du Heavy Metal au Stoner en passant par le Hard Rock, le Psych et même le Blues Rock. Et plus que des grands frères, BUFFALO REVISITED fait plutôt figure de parrain du genre et dépositaire d’une identité unique en son genre.

Fondé en août 1971, les rockeurs ont essuyé les plâtres avant que n’émergent Colored Balls, Ac/Dc, The Angels ou Rose Tattoo. C’est dire l’impact du groupe sur ses compatriotes. Malgré seulement cinq albums parus entre 1972 et 1977, BUFFALO REVISITED a eu le temps de fonder le mythe et reste toujours une référence pour de très nombreuses formations de pub-Rock et autres en Australie et même au-delà. Et aujourd’hui, la légende revit l’espace d’un live.

Avec Dave Tice (chant), seul rescapé du line-up originel, toute l’âme et l’intensité de BUFFALO REVISITED est manifeste sur ce « Volcanic Rock Live », qui reprend l’intégralité de l’album sorti en 1975. Enregistré dans un lieu assez intime à Sydney, on retrouve avec plaisir des morceaux comme « Sunrise (Come My Way) », « Freedom » et « The Prophet ». Seul bémol, on regrettera la qualité de l’enregistrement, qui est très loin d’être satisfaisante.

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Heavy metal Proto-Metal

Lucifer : une profonde dévotion

Sur de solides fondations, LUCIFER continue d’élaborer et de peaufiner son Heavy Occult aux contours proto-Metal très 70’s. Toujours mené par sa diablesse de chanteuse, la frontwoman Johanna Sadonis, le quintet propose un « Lucifer IV » encore plus ténébreux et ensorceleur. Pourtant très actuel, le groupe nous plonge dans l’âge d’or d’un registre intemporel et grisant.

LUCIFER

« Lucifer IV »

(Century Media Records/Sony Music)

Depuis 2014, LUCIFER construit sa discographie façon encyclopédique et un an tout juste après son dernier effort, le groupe livre « Lucifer IV » dans une ambiance tout aussi Heavy et occulte. Fondé par sa frontwoman à la personnalité très affirmée, Johanna Sadonis, le quintet est désormais basé à Stockhölm en Suède, ce qui semble presque avoir décuplé sa créativité.

Alors que jusqu’à présent, la chanteuse composait avec Nicke Andersson (guitare, basse, batterie), « Lucifer IV » a pu compter sur la contribution active de ses deux guitaristes, Martin Nordin et Linus Björklund, tous deux très inspirés. D’ailleurs, que ce soit au niveau des riffs comme des solos, LUCIFER a élargi sa palette sans renier ses influences puisées dans les années 70.

Langoureux, toujours sensuel et martelant un Heavy aux saveurs proto-Metal, les Germano-scandinaves nous plonge dans des profondeurs sombres sur un groove de chaque instant où viennent se poser des riffs tranchants et acérés : « Wild Hearses », « Crucifix (I Burn For You) », « Cold As A Tombstone » et le captivant « Phobos ». Ce quatrième album est probablement le plus complet et le plus abouti de LUCIFER.