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Blues Folk/Americana Soul / Funk

Eric Bibb : la lumière d’un sage

C’est la résonance d’un peuple opprimé qu’ERIC BIBB a voulu faire entendre sur « Ridin’ », où le musicien se fait l’écho de siècles de lutte des Afro-Américains avec un positivisme incroyable chevillé au corps et aux cordes. Précieux et précis, ce disque est autant un voyage qu’une réflexion sur les mouvements populaires actuels et passés, le tout distillé à travers des chansons sensibles et émouvantes et en évitant toute noirceur. Un modèle d’optimisme et d’une incroyable sobriété musicale.

ERIC BIBB

« Ridin’ »

(Dixiefrog)

La captivante voix de velours d’ERIC BIBB opère toujours comme par magie sur ce superbe « Ridin’ », et cela fait même cinq décennies et près de 40 albums que l’Américain installé à Londres régale de son jeu plein de finesse et si expressif. Teinté de Folk, d’Americana et d’un brin de Country, le bluesman a aussi conservé dans son répertoire ses racines Soul et Gospel, qui rendent cette nouvelle réalisation d’une grande et apaisante douceur. 

Librement inspiré de la peinture d’Eastman Johnson (« A Ride For Liberty » – 1862), la pochette de « Ridin’ » évoque sans détour l’espoir, la détermination et le courage de la communauté afro-américaine au fil du temps. C’est donc sur la base de ce concept qu’ERIC BIBB a bâti son nouvel opus où il exprime sa conception d’un racisme systémique et la façon de le purger du monde. Le songwriter est un humaniste, ainsi qu’un passeur.

Musicalement aussi, le songwriter ne s’interdit rien et nous promène dans des contrées funky, groovy et chaloupées dans un Blues dépouillé et très acoustique. Inspiré et délicat, il aspire à transmettre son espérance dans un voyage plein d’amour et de volonté. Et histoire de faire briller « Ridin’ » encore un peu plus, ERIC BIBB accueille les stellaires contributions de Taj Mahal, Jontavious Willis, Russell Malone et Habib Koité. Indispensable !      

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Blues Rock Hard Blues Southern Blues

The Answer : flamboyant

Savoureuse et chaleureuse, cette nouvelle réalisation des Anglo-irlandais est attendue depuis des années. Il faut reconnaître que THE ANSWER fait un parcours sans faute depuis plus de deux décennies maintenant. Entre Hard Rock et Blues Rock, le combo régale une fois encore avec ce lumineux « Sundowners » à la fois pêchu et délicat.

THE ANSWER

« Sundowners »

(Golden Robot Records)

Sept longues années se sont déjà passes depuis « Solas », dernier opus des Britanniques de THE ANSWER. Depuis sa création en 2000, le quatuor originaire de Newcastle d’un côté et de Downpatrick en Irlande du Nord de l’autre s’est forgé un solide répertoire commencé avec le phénoménale « Rise », qui a marqué les esprits et lui a permis d’écumer toute l’Europe avec les plus grands dont Ac/Dc.

Soudés depuis le début, Cormac Neeson (chant), Paul Mahon (guitare), Micky Waters (basse) et James Heatley (batterie) ont donc remis le bleu de chauffe et « Sundowners » est d’une incroyable fraîcheur. Le Rock Hard teinté de Blues ou le Blues mâtiné de Hard Rock, c’est selon, de THE ANSWER semble inusable et intemporel, niché quelque part entre Led Zeppelin et The Black Crowes.

Et ce septième album s’inscrit dans ce que le groupe a fait de meilleur. Dès l’envoûtant morceau-titre qui ouvre somptueusement les festivités, THE ANSWER prend les choses en main sur un groove imparable. Avec une production très soignée, l’équilibre entre les instruments est parfait et sert idéalement des chansons entêtantes (« Blood Brother », « California Rust », « Want You To Love Me », « Get On Back »). Classieux !

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Alternative Metal Alternative Rock Grunge

DeadBlondeStars : émotions fortes

Basé dans le South Yorkshire en Angleterre, DEADBLONDESTARS n’en est pas à son premier coup d’essai et ce deuxième album du quintet submerge par les émotions qu’il procure. L’Alternative Metal/Rock savamment gorgé de Grunge dégage une énergie dense et pleine de contrastes. Mastodonte et tout en finesse, « Metamorphosis » est un modèle du genre, une réussite totale.

DEADBLONDESTARS

« Metamorphosis »

(Independant)

Rock, Grunge, Alternative Metal ou post-Rock, peu importe finalement, puisque les Anglais de DEADBLONDESTARS sont parvenus à élaborer un style très personnel. Forcément, les noms de Pearl Jam, Soundgarden, Audioslave ou Alice In Chains vous viendront à l’esprit, car le groupe est directement issu de cette mouvance et il a réussi à y insuffler beaucoup de modernité, tant dans ses compositions que dans le son.

Après deux EP et un album éponyme en 2020, DEADBLONDESTARS a décidé de reprendre sa liberté et de sortir « Metamorphosis » en indépendant. Conséquence directe ou pas, le quintet de Sheffield est animé d’une grande liberté et s’est montré particulièrement inspiré durant la pandémie, puisque sur une trentaine de titres composés, les Britanniques n’en ont conservé que douze. Et le choix est plus que judicieux.

Profond et intense, « Metamorphosis » s’accompagne aussi d’une grande mélancolie incarnée par la voix puissante et touchante de Gary Walker. Le frontman a un impact incroyable tout au long du disque et ses variations sont incroyables (« Shine Any Light », « Bow To The Bend », « This Tree », « Alaska »). Des riffs  imparables, une rythmique massive et une production  irréprochable font entrer DEADBLONDESTARS dans la cour des grands.

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Classic Hard Rock

Uriah Heep : pionnier et immortel

Magnifiquement produit par Jay Ruston (Anthrax, Black Star Riders, Steel Panther), « Chaos & Colour » vient rappeler ô combien URIAH HEEP a su imposer sa patte et influencer un nombre incalculable de musiciens en plus de 50 ans d’existence. Fondateur d’un Hard Rock aux contours progressifs avec quelques autres au début des années 70, le quintet n’a jamais dévié de sa trajectoire, et, mieux, réussit avec une facilité toute naturelle à nous faire encore vibrer.

URIAH HEEP

« Chaos & Colour »

(Silver Lining Music)

Contrairement à beaucoup de groupes dont je ne ferai pas la liste ici tant elle serait longue, URIAH HEEP est de ceux qui ne semble pas prendre une ride, ni lever le pied un seul moment et surtout, les très rares à pouvoir encore compter avec une créativité hors-norme. Certes, « Chaos & Colour » ne vient pas révolutionner le genre, mais l’énergie déployée et la technicité de ses membres font de la formation anglaise l’une des plus attrayantes du siècle passé toujours en activité.

A la tête de URIAH HEEP depuis 1969, le jamais-rassasié guitariste Mick Box et sa célèbre wah-wah insufflent une fois encore une dynamique très Hard aux nouvelles compositions avec ce côté intemporel, qui fait la force de URIAH HEEP depuis cinq décennies. A ses côtés, le chanteur Bernie Shaw et le claviériste Phil Lanzon, arrivés ensemble en 1986 dans l’institution, sont l’autre point de repère et la force distillés sur ce 25ème album. Classique bien sûr, mais toujours aussi relevé, le quintet bouillonne encore.

Grâce à sa rythmique exemplaire, Russell Gilbrook (batterie) et Dave Rimmer (basse), URIAH HEEP continue s’assumer avec brio l’aspect très positif de son répertoire sur des envolées guitaristiques incroyables, des refrains et des chœurs imparables et un clavier insaisissable. Les Britanniques n’ont pas changé de braquet et conservent cette envie des premiers jours (« Save Me Tonight », « Silver Sunlight », « One Nation, One Sun », « Closer To Your Dreams », « Fly Like An Eagle »). Progressif et Rock, ces géants restent toujours d’actualité.  

Photo : Richard Stow
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Post-HardCore

Polar : une charge sonore

Après l’excellent « Nova » sorti en 2019, les Anglais ont pris leur mal en patience et ressurgissent avec le monumental « Everywhere, Everything », nourri de la frustration de la pandémie, qui est parfaitement distillée sur ce nouvel opus avec une force incroyable et chargé de refrains imparables. POLAR s’impose et en impose.

POLAR

« Everywhere, Everything »

(Arising Empire)

Devenu incontournable sur la scène post-HardCore depuis un peu plus de dix ans, POLAR s’est posé beaucoup de questions début 2020, quand sa tournée avec After The Burial, Spiritbox et Make Them Suffer s’est brutalement arrêtée. Le monde entier s’est mis sur pause et le groupe a même failli déposer les armes. Mais les Londoniens se sont repris et ont remis le bleu de chauffe pour livrer cet album très personnel.

C’est à un véritable travail d’introspection que s’est livré le quatuor en puisant au plus profond de lui-même pour bâtir ce « Everywhere, Everything » assez étonnant dans son contenu. Finalement, la pandémie semble avoir été profitable à POLAR, mettant les Britanniques dos au mur, poussés dans leurs retranchements et il en ressort dix morceaux percutants, puissants d’où il émane aussi de solides mélodies.

Explosif et agressif, ce cinquième album du combo affiche une constante pression, malgré quelques rares passages en clairs de son frontman Adam Wooford. Compact et véloce, « Everywhere, Everything » ne tombe pourtant pas dans une frénésie de décibels, mais parvient au contraire à développer des atmosphères saisissantes (« Rush », « Baptism Of Fire », « Burn », « Dissolve Me », « Snakes Of Eden »). Tout en puissance !

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Death Metal Ethnic Thrash Metal

Concrete Age : tribal vibes

Fusionnant des inspirations directement issues d’Europe de l’Est et même au-delà avec un Metal Thrash/Death, le quatuor russe CONCRETE AGE assène un style très original et personnel. Arborant des sonorités ancestrales avec un style très actuel, le quatuor n’a aucun mal à nous envoûter, grâce à des changements de rythmes et d’ambiances à la fois brutales et mélodiques.

CONCRETE AGE

« Bardo Thodol »

(Independant)

Originaires des Balkans et du Caucase du nord, les russes de CONCRETE AGE se sont établis à Londres et c’est depuis la capitale anglaise qu’ils livrent aujourd’hui leur huitième album. Basé sur un style technique Thrash et Death, le combo y injecte avec talent des sonorités ethniques aux multiples teintes pour une explosion musicale loin du folklore suranné de The Hu, notamment. Ici, on n’est pas dans la gaudriole.

« Bardo Thodol » tient son titre de l’ouvrage tibétain du même nom, que l’on traduit couramment par le ‘Livre Des Morts’ en Occident. Il s’agit d’un corpus décrivant les états de conscience et les perceptions se succédant durant le moment entre la mort et la renaissance. Et si le concept est audacieux, CONCRETE AGE réussit à rendre son album captivant, immersif et d’une puissance très bien distillée.

Entre Metal massif et musique du monde jouée sur des instruments traditionnels, le quatuor fait preuve d’une grande maîtrise et d’une technique imparable. Inarrêtable, le groupe multiplie les paysages sonores avec une inspiration qui abat les frontières avec force (« Hex », « Purity », « Lullaby For A Deadman », « Bardo Thodol », « Ridges Of Suffering », « Bezdna Of Ludost »). Solide et mélodique, CONCRETE AGE se montre conquérant.

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Americana Blues

Elles Bailey : l’émotion à l’état pur

Passionnée et subtile, la chanteuse ELLES BAILEY a sorti son nouvel opus, conçu sur ses terres anglaises, en début d’année et « Shining in The Half Light » est étincelant de bout en bout. Parfaitement entouré de musiciens dont la sensibilité est éclatante, la compositrice britannique nous berce par sa voix gorgée d’émotion sur des morceaux d’un Americana Roots teinté de Blues incarné de la plus belle des manières.

ELLES BAILEY

« Shining In The Half Light »

(Outlaw Music)

Sorti en février dernier, je ne pardonne toujours pas d’être passé à côté de ce somptueux troisième album d’ELLES BAILEY. La chanteuse de Bristol y livre l’une de ses meilleures performances vocales. Alors qu’il devait être enregistré à Nashville, la pandémie l’a poussé à investir les studios de Middle Farm dans la campagne du Devon. Et « Shining In The Half Light » brille de mille feux.

Soutenues par un quatuor de choc, des chœurs exceptionnels et avec Dan Weller (Enter Shikari) à la production, les nouvelles compostions de l’Anglaise prennent du volume et la qualité de l’écriture fait le reste. Entre Americana Roots et Blues, ELLES BAILEY se hisse avec talent parmi les meilleurs songwriters du style avec notamment des ambiances Gospel absolument superbes.

Entraînante sur « Cheats And Liars », enjouée sur « The Game », bluesy sur « Colours Start To Run » et son magistral solo ou plus délicate sur « A Different King Of Love », ELLES BAILEY sait tout faire et la justesse dont elle fait preuve vient définitivement assoir son statut d’artiste incontournable. « Shining In The Half Light » s’impose comme un album de Blues Americana terriblement roots, expressif et addictif.

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Livre Rock Progressif

Emerson Lake & Palmer [Livre]

Que Noël arrive, ou pas, ce beau livre signé Dominique Dupuis fera forte impression dans toutes les bibliothèques d’amoureux de Rock et de Rock Progressif en particulier. Avec EMERSON LAKE & PALMER (Editions du Layeur), l’auteur retrace l’histoire de ce groupe monumental qui continue d’influencer de nombreux musiciens à travers les générations. Grâce à un travail pharamineux sur les illustrations et une plume érudite, on plonge avec bonheur dans la discographie et le parcours de ce groupe mythique.

EMERSON LAKE & PALMER

Dominique Dupuis

(Editions du Layeur)

Les amateurs de Rock Progressif connaissent évidemment le légendaire trio anglais EMERSON LAKE & PALMER. Pour les autres, l’occasion est belle, avec ce superbe ouvrage de Dominique Dupuis, de faire la découverte de l’un des groupes majeurs et fondateurs d’un style qui lui doit beaucoup. Avant-gardistes sous bien des aspects, les Londoniens ont laissé une empreinte indélébile et ouvert bien des voies.

Pour les non-initiés, la formation a vu le jour en 1970 autour de Keith EMERSON (ex-Nice) aux claviers), Greg LAKE (ex-King Crimson) à la basse, la guitare et au chant, ainsi que Carl PALMER (ex-Atomic Rooster) à la batterie et aux percussions, seul membre encore vivant. A eux trois, ils ont mis de sérieux coups de pied dans la fourmilière Rock et influencé un grand nombre de leurs contemporains et même au-delà.

Photo : Alan Messer/Shutterstock

EMERSON LAKE & PALMER, c’est aussi neuf albums studio vendus à près de 48 millions d’exemplaires à travers le monde sous ce line-up (il y a eut une reformation dans les années 80 avec Cozy Powell en lieu et place de Palmer, alors sous contrat avec Asia). Le travail exemplaire effectué par Dominique Dupuis met en lumière l’épopée visionnaire des Britanniques avec un œil de spécialiste remarquable et une iconographie incroyable.

Parfaitement documenté, le livre retrace le parcours d’EMERSON LAKE & PALMER à travers des articles détaillés des albums et de leur conception, des tournées et des rencontres qui ont mené à de multiples aventures musicales. De leurs disques solos respectifs à King Crimson ou Asia, dont Palmer à signer l’incontournable tube « Heat Of The Moment », ce livre est un superbe témoignage d’une époque et d’un groupe débordant de créativité.

Editions du Layeur / 240 pages / 36€

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Rock Progressif

Arena : la force des mélodies

Les années ne semblent pas avoir d’emprise sur ARENA, dont le Rock néo-Progressif est aussi moderne qu’emprunt d’une tradition musicale éprouvée. Avec « The Theory Of Molecular Inheritance », le quintet britannique accueille aussi un nouveau frontman d’expérience et de grand talent, Damian Wilson.

ARENA

« The Theory of Molecular Inheritance»

(Verglas Music)

Fondé il y a plus de 25 ans par le claviériste Clive Nolan et le batteur Mike Pointer, ARENA livre le dixième album de sa belle discographie avec un nouvel atout… et il est de taille. Damian Wilson (ex-Threshold) fait en effet son arrivée au micro, ce qui fait de lui le cinquième chanteur du quintet anglais. Et il faut bien reconnaître que le poste lui va comme un gant, tant il rayonne sur ce « The Theory Of Molecular Inheritance ».

Alliant puissance et émotion, le nouveau frontman se fond parfaitement dans le collectif au point que tous les membres d’ARENA ont participé à l’écriture des nouveaux titres. Pour autant, l’identité musicale est intacte et les Britanniques sont identifiables dès les premières notes de « Time Capsule ». Caractérisé par son élégance, le style du groupe continue son évolution, tout en restant ancré dans un Rock Progressif très actuel.

La finesse des parties de guitares de John Mitchell et le groove de Kylan Amos restent un maillon essentiel, tout comme les claviers qui apportent beaucoup de vélocité et des atmosphères prenantes (« Integration », « The Heiligenstadt Legacy », « Under The Microscope », « Part Of You »). Sans se réinventer, ARENA continue d’oxygéner son Rock néo-Progressif avec talent et une technicité incontestable depuis ses débuts.

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Metal Progressif

Threshold : une confiance impressionnante

Toujours audacieux et musclé, le Metal Progressif de THRESHOLD prend de l’âge, mais ne vieillit pas. Avec des musiciens au sommet de leur art, le quintet montre une force hors du commun où la puissance côtoie l’émotion dans une symbiose mélodique et technique imparables. Les Anglais frappent fort avec ce très bon « Dividing Lines ».

THRESHOLD

« Dividing Lines »

(Nuclear Blast Records)

Malgré quatre décennies d’efforts et de très bons albums, THRESHOLD n’a jamais atteint une plus grande notoriété, alors qu’il a toujours bénéficié d’un important succès d’estime. Talentueux et créatifs, les Britanniques ne baissent pourtant pas les bras et « Dividing Lines » vient confirmer sa grande capacité à se renouveler, sans jamais tomber dans la facilité.

L’un des atouts incontestables du quintet est sans aucun doute le retour de son ancien chanteur, Glynn Morgan, présent depuis le précédent opus « Legends Of The Shires » (2017). Mieux, THRESHOLD semble avoir repris du poil de la bête, tant cette douzième réalisation est d’une vigueur et d’une vivacité présentes sur dix titres aussi puissants que mélodiques.

Dès « Haunted », le groupe se montre solide et plus sombre, la faute sans doute à une époque et un monde en plein doute. Mais THRESHOLD en tire le meilleur et met parfaitement en avant des solos de guitares lumineux et des parties de claviers très inspirées (« Let It Burn », « The Domino Effect », « Run », « Defence Condition »). Très costaud !