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Heavy metal

Sinner : fraternité métallique

Figure incontournable de la scène Heavy Metal allemande, le chanteur et bassiste Mat Sinner continue de perpétuer une certaine tradition avec Primal Fear, mais aussi et surtout avec SINNER, qu’il mène de main de maître depuis quatre décennies. Authentique et racé, « Brotherhood » est un album plein de surprises, d’où émane une belle et puissante énergie.

SINNER

« Brotherhood »

(Atomic Fire Records)

« Brotherhood »… Un mot qui colle à la peau de SINNER depuis ses débuts en 1982 et qui vient encore parfaitement résumer ce 18ème album consacrant 40 ans de carrière. Avec un Mat Sinner (également bassiste de Primal Fear), qui tient le leadership comme jamais, le quatuor allemand excelle toujours dans ce Heavy Metal un brin underground, qui a fait sa réputation et qui n’est pas prêt de s’éteindre.

Toujours aussi massif et incisif, « Brotherhood » vient s’inscrire dans la longue lignée des albums intemporels et musclés de SINNER avec ses riffs implacables, ses rythmiques et ses breaks sauvages, cette voix irremplaçable et ses solos aussi relevés que mélodiques (« Bulletproof », « We Came Rock », « Refuse To Surrender »). Et l’ensemble combiné à la très bonne production de Jacob Hansen affiche une redoutable efficacité.

Impressionnant de vitalité et affichant une assurance indéfectible, SINNER a également convié quelques amis comme Oliver Palotai de Kamelot, Ralf Scheepers de Primal Fear, Ronnie Romero de Rainbow (entre autres) ou encore Tom Englund d’Evergrey pour ne citer qu’eux. Véloce et fédérateur, « Brotherhood » ne manquera pas de convaincre les fans du groupe, et bien au-delà (« Reach Out », « Gravity », « My Scars »). Du Heavy Metal pur jus !

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Hard Rock Heavy metal

Gwar : gloire aux monstres !

Façon orgie Rock’n’Roll très saturée, GWAR a bâti sa réputation sur ses costumes bien sûr, mais si l’on se penche un temps soit peu sur sa musique, on s’aperçoit très vite que l’aspect grand guignol est surtout vestimentaire. Depuis plus de trente ans, les Américains entretiennent le mythe à grand renfort de concerts hors-normes, où bière et hémoglobine coulent à flot et font bon ménage. Et « The New Dark Ages » ne faillit pas à la règle !

GWAR

« The New Dark Ages »

(Pit Records)

Pendant trash et cauchemardesque de Kiss et certainement source d’inspiration pour les Finlandais de Lordi, GWAR se plait à effrayer son petit monde depuis 1984 déjà. Après de multiples changements de line-up et surtout la tragique disparition de son chanteur emblématique en 2014, les Américains livrent leur quinzième album, le deuxième depuis le décès d’Oderus Urungus, et « The New Dark Ages » est plutôt une bonne surprise.

C’est sur son propre label, Pit Records, que le groupe, qui compte une bonne dizaine de membres, sort ce nouvel opus assez ambitieux d’ailleurs, puisqu’il dépasse l’heure de jeu sur 15 titres, qui naviguent toujours entre Hard Rock et Heavy Metal avec une couleur musicale assez Old School. Imperturbable, GWAR continue son chemin et étend un peu plus son univers horrifique entre science-fiction et comic book, façon guérilla sanguinolente.

Même si avec le gang de Virginie, on est dans le troisième (voire beaucoup plus !) degré, il ne faut pas pour autant s’imaginer que ses membres sont là, eux, juste pour la rigolade. Non, chez GWAR, ça joue… et plutôt pas mal, même ! Très visuel, c’est évidemment sur scène que le groupe prend toute son ampleur, mais sur disque, il parvient sans mal à nous entraîner dans son monde si particulier. Sans être le chef-d’œuvre de l’année, « The New Dark Ages » s’écoute bien et on se surprend à battre la mesure et hocher de la tête. Saignant !   

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Hard Rock Heavy metal

MSG : flying Schenker

Michael Schenker a beau empiler les albums sur un rythme effréné, ceux-ci ont toujours quelque chose de spécial. Si le guitariste allemand ne révolutionne pas le genre, il continue à livrer des disques où son jeu reste virtuose et où les arrangements surclassent très souvent ceux du Hard et du Heavy Rock actuel. Avec « Universal », MSG joue sur l’expérience et la créativité avec une élégance intacte.

MSG – Michael Schenker Group

« Universal »

(Atomic Fire Records)

Après plus de 50 ans de carrière, on n’a souvent plus rien à prouver, mais pour certains, on a encore des choses à dire. Et c’est très précisément le cas du grand Michael Schenker dont la mythique Gibson Flying V fait toujours des étincelles et sonne comme au premier jour. Cette fois, c’est sous la bannière de MSG, le Michael Schenker Group, que le virtuose présente « Universal ».

Elaboré avec son irremplaçable partenaire Michael Voss, pour la production comme pour la composition, ce nouvel album de l’Allemand sonne comme un retour aux sources, tant il semble faire de malicieux clins d’œil à toutes les époques que ce génie de la guitare a traversé… et il y en a eu ! Et comme d’habitude, MSG rassemble un casting de rêve sur cet opus particulièrement dense.  

Autour de Ronnie Romero devenu chanteur principal, on retrouve Ralph Sheepers (Primal Fear), Michael Kiske (Helloween), Garry Barden (MSG), Barend Courbois (Blind Guardian) et l’ex-triplette de Rainbow : Bobby Rondinelli, Tony Carey et Bob Daisley. Et la dream team serait incomplète sans la légende Simon Philips, venu prêter main  forte sur ce « Universal », qui figure parmi les meilleurs albums de MSG.

Avec Michael Schenker, les riffs sont expressifs, les solos étincelants, les ambiances Heavy et aussi planantes et surtout la fluidité du jeu du guitariste n’a pas son pareil. Entre Hard Rock et Heavy Metal, 80’s et 90’s, MSG régale sur chaque morceau sans jouer sur la nostalgie (« Emergency », « Under Attack », « A King Has Gone », « The Universe », « London Calling », « Wrecking Ball »). Stratosphérique !

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Heavy metal

Crazy Hammer : un héritage assumé

Très actuel dans le fond comme dans la forme, le Heavy Metal des Français vient ouvrir une brèche dans le paysage hexagonal. Avec « Roll The Dice », on a même l’impression d’écouter un groupe étranger tant la production, l’impact et la réalisation des morceaux sont solides et percutants. CRAZY HAMMER se montre ambitieux et il y a de quoi !

CRAZY HAMMER

« Roll The Dice »

(M&O Music)

Fondé en 1987 à Tarbes dans le sud-ouest, le quintet semble vivre (et pleinement !) une deuxième vie. Après quelques démos jusqu’en 1991, le groupe s’est mis en veille jusqu’en 2015. S’en suivra l’album « Résurrection » cinq ans plus tard, dans lequel CRAZY HAMMER reprend et dépoussière ses titres phares. Aujourd’hui avec un line-up quasi-inchangé, les Gascons font leur retour avec le très bon « Roll The Dice ».

Enregistré dans leur propre studio et masterisé par HK au Vamacara, ce deuxième opus présente des compositions très matures et inspirées. Et si finalement CRAZY HAMMER avait eu besoin de ce long break et de cette renaissance pour revenir avec un niveau de jeu de pareil ? Musicalement aussi, son Heavy Metal se distingue de la scène hexagonale. Ici, pas de ‘French Touch’, mais un style efficace, percutant et personnel.

Influencé par des légendes comme Helloween, Judas Priest, Dio ou Iron Maiden, le combo propose un son moderne dans une veine très british. Les riffs sont racés, les chorus entraînants, la rythmique virevoltante et le chant rivalise avec les meilleurs frontmen étrangers (« Another Way », « Believe A Word », « All For One », « Pray For God »). CRAZY HAMMER se montre incisif, épique et « Roll The Dice » massif et mélodique.

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Hard Rock Heavy metal Metal Rock

Motor Sister : à plein régime

Deuxième album pour MOTOR SISTER qui abandonne les reprises pour se lancer dans un répertoire original. Avec « Get Off », le super-groupe se dévoile un peu, sans pour autant affirmer un style encore très identifiable. En passant d’un Hard’n Roll musclé à des titres Thrash presque Punk et d’autres plus Heavy ou Rock, le quintet peine un peu à se trouver.

MOTOR SISTER

« Get Off »

(Metal Blade Records)

Au départ, le chanteur Jim Wilson voulait juste se faire plaisir avec quelques amis sur des reprises de son groupe Mother Superior. Plutôt bien entouré, l’Américain a tapé dans l’œil du label Metal Blade Records et un premier album de covers, « Ride », est sorti en 2015. Explosifs, les morceaux ont repris vie et finalement MOTOR SISTER s’est soudé autour d’un line-up assez haut de gamme.

Composé de la chanteuse Pearl Aday (Pearl), du guitariste Scott Ian (Anthrax), du bassiste Joey Vera (Armored Saint) et du batteur John Tempesta (White Zombie, The Cult), le combo a fière allure et s’est lancé dans la composition d’un album original, à l’exception d’une reprise de Mother Superior, « Rolling Boy Blues ». Pour le reste, MOTOR SISTER a fait dans la nouveauté et la fraîcheur.

Seulement en écumant le back-catalogue de son groupe, Jim Wilson savait où il allait et il avançait en terrain connu. S’il est légitime de vouloir écrire de nouveaux morceaux, notamment avec de tels musiciens, encore faut-il qu’il y ait une ligne directrice et une idée précise. Or chez MOTOR SISTER, ça part dans tous les sens et on s’y perd un peu. Tous les styles convergent sans véritablement se retrouver. Dommage.

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Hard Rock Hard US Heavy metal Sleaze

Reckless : incendiaire et farouche

Chez RECKLESS, on a l’art et la manière de cultiver le souvenir et même de le faire briller. Sans nostalgie, le quintet italien revisite et alimente le Hard Rock des années 80 avec un enthousiasme communicatif et une envie que l’on retrouve dans un troisième album blindé de riffs sauvages, de mélodies entêtantes et de brushings impeccables.

RECKLESS

« T.M.T.T.80 »

(Sneakout Records / Burning Minds Music Group)

Lors de sa formation en 2005 en Italie, RECKLESS n’avait comme seul objectif de rendre hommage à la scène Hard, Heavy, Sleaze et Glam des années 80. Créé par A.T. Rooster, son chanteur, le groupe sort aujourd’hui son troisième album et, pour un peu, on croirait à s’y méprendre qu’il est d’époque… bien aidé tout de même par une production très actuelle et pêchue.

Avec « T.M.T.T. 80 », l’acronyme de « Take Me To The 80’s », RECKLESS nous replonge dans une époque bénie, faite de riffs hyper-Rock, de refrains accrocheurs et fédérateurs et surtout d’une gigantesque dose de fun et de bonne humeur. Ce nouvel opus est un véritable remède à la morosité et il s’écoute en boucle (« Countach », « Chic & Destroy », « Rock Hard (In My Party !) »).  

Forcément, les Transalpins nous rappellent Cinderella, Twisted Sister, WASP, Mötley Crüe et tant d’autres et on ne leur en voudra pas ! La fougue du frontman, des deux guitaristes et de la rythmique basse-batterie fait vraiment plaisir à entendre et RECKLESS utilise cette énergie débordante au service d’un style vraiment addictif (« We Are The Rock », « Raise Your Fist », « Red Lips », « Scandalo ! »). Réjouissant !

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Hard Rock Heavy metal

[Going Faster] : Fer de Lance / Radiant

Parce qu’il y a beaucoup, beaucoup de disques qui sortent et qu’il serait dommage de passer à côté de certains d’entre eux : [Going Faster] se propose d’en mettre plusieurs en lumière… d’un seul coup ! C’est bref et rapide, juste le temps qu’il faut pour se pencher sur ces albums, s’en faire une idée, tout en restant toujours curieux. C’est parti !

FER DE LANCE – « The Hyperborean » – Cruz Del Sur Music

En français dans le texte, FER DE LANCE est originaire de Chicago et propose un Heavy Metal original. Après un premier EP en 2020 (« Colossus »), le quintet sort un premier album bâti sur sept morceaux d’une bonne longueur, qui font une belle synthèse entre les univers de Bathory et de Rainbow. Très harmonieux, « The Hyperborean » repose sur des bases légèrement Old School avec une remarquable profondeur et une évidente complexité. A trois guitares, FER DE LANCE alterne entre électrique et acoustique, jouant ainsi sur la puissance de son Metal et des mélodies très apaisantes et progressives. Les Américains ont su créer un style très particulier en proposant un son très européen, ce qui détonne de la scène actuelle du pays. Le groupe de l’Illinois ne cache pas ses influences et y puise même toute sa force.

RADIANT – « Written By Life » – Massacre Records

Quatre ans après son premier album éponyme, RADIANT vient confirmer toute la fougue de son Hard Rock sur ce deuxième opus plein d’envie. Sur une très bonne production, le quintet allemand livre de nouveaux titres à la fois intemporels et très actuels. Mené par son frontman Herbie Langhans qui réalise, mixe et produit aussi « Written By Life », le combo a pris beaucoup d’assurance et livre un style aussi accrocheur que costaud. Par ailleurs, RADIANT affiche une belle unité. Il faut dire que chaque membre a apporté des idées de textes et c’est en studio, tous ensembles, que « Written By Life » a été entièrement composé. Un véritable travail de groupe que l’on ne rencontre malheureusement plus beaucoup, et qui fait de ce deuxième effort un moment de Hard Rock assez rare et authentique.

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Hard Rock Heavy metal

[Going Faster] : Antechaos / Ronnie Romero

Parce qu’il y a beaucoup, beaucoup de disques qui sortent et qu’il serait dommage de passer à côté de certains d’entre eux : [Going Faster] se propose d’en mettre plusieurs en lumière… d’un seul coup ! C’est bref et rapide, juste le temps qu’il faut pour se pencher sur ces albums, s’en faire une idée, tout en restant toujours curieux. C’est parti !

ANTECHAOS – « Apocalypse » – M&O Music

Tout d’abord, vouloir fonder un groupe en plein confinement force le respect. Et c’est sur les cendres de Seyminol qu’ANTECHAOS a vu le jour, complété par la suite par deux membres de Fourth Circle et de KryZeeS. Et comme en Lorraine, on ne traîne pas, « Apocalypse » est rapidement sorti de studio. Bien produit, on retrouve ici un Heavy Metal aux accents Hard Rock dans la pure tradition française. Si musicalement, on pense à la scène des années 80 et 90, ANTECHAOS se démarque par un style très varié, inspiré et costaud. Chanté dans la langue de Molière, « Apocalypse » est le reflet de son temps et de sa société que le quintet passe avec finesse au vitriol (« Alpha », « Le Bord Du Monde », « Secret Médical », « Obsolète »). Avec un premier album de ce calibre, le combo peut entrevoir l’avenir avec sérénité.

RONNIE ROMERO – « Raised On Radio » – Frontiers Music

Reconnu comme l’un des chanteurs les plus talentueux de sa génération, RONNIE ROMERO a très largement fait ses preuves avec MSG, Rainbow et plus récemment au sein du groupe espagnol, Lords Of Black entre autres. Signé depuis quelques temps chez Frontiers Music, le Chilien a sûrement voulu se faire plaisir avec cet album de reprises. Accompagné de Srdjan Brankovic (guitare), Javi Garcia (basse), Andy C. (batterie) et de l’incontournable Alessandro Del Vecchio (claviers), le frontman fait mieux que de s’en sortir sur des morceaux de Survivor, Bad Company, Queen, Foreigner, Uriah Heep ou Led Zeppelin en se les appropriant de belle manière. Et malgré un mix uniforme et une production sans relief signée Del Vecchio, RONNIE ROMERO montre l’étendue de son talent grâce à des capacités vocales hors-norme et une technique imparable.

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Heavy metal Speed Metal

Wasted : les fantômes du Metal

En bons sénateurs, les membres de WASTED livrent leur quatrième album en quatre décennies. Toujours aussi racé et affichant une énergie brute, le quintet danois œuvre dans un Heavy metal assez Old School, d’où émanent quelques parties très musclées bien Speed Metal et presque Thrash. Entre deux fantômes, « The Haunted House » ouvre ses portes…

WASTED

« The Haunted House »

(Denomination Records)

WASTED est sans nul doute un groupe d’intermittents du spectacle… au sens premier du terme. Fondé au début des années 80, les Danois comptent plusieurs périodes d’activités. De 1981 à 1985 tout d’abord, puis un retour ponctuel en 1987 et finalement, le quintet montre une certaine constance depuis 2013. Et après 41 ans de carrière tout de même, un quatrième voit le jour et la fougue est intacte !

Vétéran de la scène danoise, c’est donc assez naturellement que WASTED évolue dans un registre Heavy Metal Old School, mais sans l’être pourtant vraiment. Sur des bases 80’s et 90’s, le combo a réussi à rendre sa production et surtout ses compositions très actuelles. Robuste et massif, le combo fait preuve d’une vigueur inchangée et un goût du riff insatiable et ferme.

WASTED nous laisse donc les clefs de « The Haunted House » avec son atmosphère pour le moins sombre. Entraînant et fédérateur, le groupe ne se contente pas d’envoyer la sauce, il expérimente judicieusement quelques pistes audacieuses (« Mr Black », « Coffin Maker », « Resurrection »). De solos hyper Heavy en rythmiques racées, le quintet fait le job, de bien belle manière, et espérons que ce quatrième opus soit celui d’un retour définitif.  

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Heavy metal

Satan : les feux de l’enfer

Par les temps qui courent, il fallait s’attendre à ce que SATAN pointe le bout de son nez. En grande forme, le légendaire combo britannique est de retour avec ce très bon « Earth Infernal », aussi fracassant et qu’inspiré. Intemporel comme toujours, le quintet balance des riffs efficaces, distille des solos endiablés et incisifs et suit son fabuleux chanteur comme un seul homme. Déjà indispensable.

SATAN

« Earth Infernal »

(Metal Blade Records)

Vétéran vénéré de la scène Heavy Metal britannique, SATAN reprend donc du service dans une époque qui semble lui aller comme un gant. Groupe incontournable de la NWOBHM depuis le début des années 80, le quintet aura subi de très nombreux changements de line-up, qu’il a stabilisé depuis sa reformation en 2011. Et malgré une influence évidente sur ses contemporains, « Earth Infernal » n’est que le sixième album du groupe.

Faisant toujours partie de Skyclad, Blind Fury, Pariah, Tysondog, Blitzkrieg et Raven, les membres de SATAN n’ont eu aucun mal à rallumer le feu des enfers. Steve Ramsey (guitare), Russ Tippins (guitare), Graeme English (basse), Sean Taylor (batterie) et Brian Ross (chant) livrent une prestation remarquable et exemplaire, tant dans les compositions qu’à travers l’excellent travail effectué sur la production, qui se veut authentique et moderne.

Quant au contenu, les Anglais abordent sans concession le thème de la crise climatique (« Earth We Bequearth », « Twelve Infernal Lords »), du caractère néfaste et cynique des tout-puissants (« Ascendancy », « Burning Portrait ») et du monde et de sa folie (« From Second Sight »). Pour le reste, l’ardeur et le tranchant des riffs et des solos, les rythmiques galopantes typiques de son jeu et ce chant habité continuent de faire de SATAN une référence.