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Heavy Psych Rock Stoner Rock

Saturna / Electric Monolith : stoned in Barcelona

Ripple Music parcourt le monde en quête de ce qui se fait de mieux en termes de Stoner Rock et de ses dérivés et c’est dans la capitale catalane, Barcelone, que cette nouvelle escale se déroule. Entre ambiances Southern et 70’s, le groove et le feeling des deux formations s’enflamment dans un psychédélisme authentique, solide et planant.

SATURNA / ELECTRIC MONOLITH

« Turned To Stone Chapter 4 : Higher Selves »

(Ripple Music)

En plus de sortir très régulièrement les albums des meilleurs représentants de la scène Stoner, Doom et Psych de la planète, Ripple Music a lancé avec ingéniosité quelques séries de collaborations audacieuses à travers des splits, dont ceux intitulés « Turned To Stone », et voici le quatrième chapitre. C’est à Barcelone que ce nouveau volet nous invite avec les groupes SATURNA et ELECTRIC MONOLITH pour ce « Higher Selves » de haute volée et captivant d’un bout à l’autre.

Commençons donc avec SATURNA qui ouvre le bal avec talent et affiche d’entrée la luminosité si caractéristique et chère et à la capitale catalane. Stoner évidemment, le combo et sa décennie d’existence nous enveloppent dans un Rock d’où émanent des effluves Southern bienfaisantes et pleines de finesse. Avec une belle fraîcheur et après quatre albums, les Espagnols présentent des morceaux aux envolées classiques et efficaces (« Following The Sun », « Drowning », « Don’t Run »).

Place ensuite à leurs voisins d’ELECTRIC MONOLITH dans un registre pas si éloigné, qui se veut toutefois plus Heavy Rock et Psych dans l’approche. Du haut de ses sept années de Stoner, le trio barcelonais joue sur de belles nuances empruntées aux 70’s et aux maîtres du genre, Black Sabbath et Led Zeppelin en l’occurrence, en y apportant une touche originale et actuelle (« Hold Me Again », « By My Side »). Les Catalans sont à la fois cosmiques et perchés, alors pas question de leur en vouloir (« So Lonely Drying »).

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Stoner Rock

Steak : céleste

Sobre et presqu’épuré, et tout en jouant sur une densité particulièrement maîtrisée, STEAK affiche une ambition à la hauteur de son inspiration… très élevée. Le quatuor anglais absorbe des codes Stoner pour mieux se les approprier, variant la puissance de ses guitares, la souplesse de son duo basse/batterie et présentant un chant solaire sur lequel les voix de Chantal Brown (Vodun) et Tom Cameron (ex-Crystal Head) ajoutent une dimension quasi-mystique. Parfaitement produit, « Acute Mania » est un modèle du genre, un mètre étalon.

STEAK

« Acute Mania »

(Ripple Music)

Avec ce troisième album, les Londoniens de STEAK viennent définitivement assoir leur talent et leur influence devenue majeure sur la scène européenne du Stoner Rock. Depuis bientôt 15 ans, le quatuor se forge un style original, mélodique et surpuissant, s’affranchissant de belle manière des références assez naturelles et presqu’instinctives de ses débuts. Et en pionnier du registre en Angleterre, c’est aujourd’hui avec le statut de fer de lance que le groupe livre « Acute Mania ».

Après avoir fait ses armes en indépendant sur une série d’EP, puis avec « Slad City » (2014) et « No God To Save » (2017), STEAK affiche dorénavant une identité unique et singulière, loin des stéréotypes Stoner habituels. Edifié sur des riffs massifs et aériens, des rythmiques soufflant le chaud et le froid et intégrant même des percussions et surtout sur des parties vocales à couper le souffle, « Acute Mania » devient très vite addictif.  

Dès « Wolves », STEAK pose les jalons de ce nouvel album. Départ planant et en douceur sur la voix envoûtante de son chanteur Kippa avant une explosion de décibels libératoire, qui annonce déjà ce que nous réserve ce nouvel opus. Grâce à une chaleur Blues très Desert Rock, le Stoner des Britanniques offre une variété de sonorités incroyables entre puissance et délicatesse (« Ancestors », « Last Days », « System », « Mono »). Epoustouflant et monumental !   

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Blues Hard 70's Proto-Metal Southern Rock

Stone Axe : la passion de transmettre

En l’espace de trois ans, STONE AXE a tenu à bout de bras et avec une immense classe l’esprit et le son des 70’s avec une vérité d’interprétation absolue. Sorti des archives du groupe, « Stay Of Execution » est un recueil de petites merveilles savamment distillées par le grand Tony Reed et le chanteur Dru Brinkerhoff. Un bain de jouvence terriblement organique.

STONE AXE

« Stay Of Execution »

(Ripple Music)

Producteur et multi-instrumentiste dont la réputation n’est plus à faire, Tony Reed est notamment connu pour être le leader de Mos Generator et de Big Scenic Nowhere, mais ce serait oublier un peu vite STONE AXE. Fondé en 2007 avec le chanteur Dru Brinkerhoff, le duo a sorti deux albums et une quantité de splits, de singles et d’EP entre 2008 et 2011.

Si « Stay Of Execution » est un vrai plaisir à écouter, il ne faut malheureusement s’attendre à un retour du groupe. Il s’agit là d’un album d’enregistrements d’inédits et de morceaux issus d’un vinyle passé presqu’inaperçu à sa sortie. L’objectif de STONE AXE a toujours été de préserver et de montrer le meilleur des 70’s et de tout ce qui fait l’essence-même du Rock.

Entre proto-metal (« Fell On Deaf Ears », « Metal Damage» ), Southern Rock , Blues (« Sweet Sweet Time » , « Deep Blue ») et Classic Rock (« Lady Switchblade » , « For All Who Fly », « The Last Setting Sun »), le duo propose un large tour d’horizon guidé par une constance musicale étonnante. D’une authenticité rare et avec une sincérité irréprochable, STONE AXE fait l’effet d’une douce et vivifiante piqûre de rappel salvatrice.

Retrouvez l’interview de Tony Reed à la sortie de son album solo :

La chronique de son album Folk en solo :

Et enfin, la chronique du dernier album de Big Scenic Nowhere :

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Progressif Proto-Metal Psych Rock

Jirm : champ de bataille sonore

Si avec JIRM, l’ascension semble interminable, elle n’en est que plus belle. Solidement ancré dans un Heavy Psych Prog singulier, les Suédois parviennent à créer la surprise à chaque morceau de ce nouvel album. Sur une production organique et imposante, « The Tunnel, The Well, Holy Bedlam » passe des ténèbres à la lumière en un claquement de doigt.

JIRM

« The Tunnel, The Well, Holy Bedlam »

(Ripple Music)

Accrochez-vous bien, car le cinquième album de JIRM (ex-Jeremy Irons And The Ratgang Malibus) est d’une dinguerie sans nom ! Décidés à l’enregistrer durant la pandémie, les Suédois ont du avoir recours à cinq studios à travers leur pays pour arriver à leur fin. Ca en dit long sur la détermination qui anime le furieux combo de Heavy Psych Prog. 

Qualifier les riffs de telluriques est presqu’en dessous de la réalité, tant JIRM fait preuve d’une puissance et d’une énergie phénoménales. Dès « Liquid Covenant », le quatuor donne le ton avec son style si distinctif, qui pourrait se résumer en un violent télescopage entre Soundgarden et Pink Floyd dans un flux Sludge aux sonorités progressives.

Derrière ce chaos apparent, « The Tunnel, The Well, Holy Bedlam » montre au contraire un groupe parfaitement rodé, très créatif et à l’objectif clair. Très lourd et pourtant groovy, JIRM jaillit de toutes parts et reste imprévisible grâce à des compositions déstructurées avec talent (« You Fly », « Carried Away »). Accompagné d’un saxophone sauvage, le combo nous emporte sans résistance. Une expérience à part entière !

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Doom Stoner/Desert

Fostermother : atmosphères doomesques

La lumière qui régnait et se dégageait du premier album éponyme du trio américain a laissé place à une sorte de pénombre saisissante dans laquelle FOSTERMOTHER se meut avec une aisance assez déconcertante. « The Ocean » s’inscrit dans son époque et l’heure n’est plus à la réjouissance, mais à un Doom solide et lancinant.

FOSTERMOTHER

« The Ocean »

(Ripple Music)

En juillet 2020, les Texans avaient déjà impressionné grâce à un premier album très réussi. En dehors d’un changement de batteur avec l’arrivée de Jason Matomedi derrière les fûts, FOSTERMOTHER est toujours guidé par son leader, le chanteur et guitariste Travis Weatherred, dont les compositions sont de plus en plus pertinentes à travers un Stoner Doom toujours plus maîtrisé.

Le trio d’Austin se montre cette fois beaucoup plus massif, lourd et pesant que sur son premier album éponyme. « The Ocean » traite de l’isolement et de ses conséquences. De fait, FOSTERMOTHER affiche un côté plus sombre, plus Doom et loin des touches Heavy et Fuzz, qui ont depuis disparu. Très efficace et aussi très enveloppant, ce deuxième opus n’est pas des plus optimistes.

Le volume de la rythmique et l’épaisseur des riffs donnent l’impression d’une brume omniprésente, qui rend les morceaux de « The Ocean » très compacts et presqu’oppressants. FOSTERMOTHER développe sur ce deuxième album un son identifiable et très personnel, qui le rend même assez inconfortable par moment. Le trio américain affiche une force et une détermination décuplées. Dur et obscur.

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Hard 70's Progressif Psych

Obsidian Sea : une évasion vers l’authenticité

Riche et audacieux, ce nouvel et quatrième album d’OBSIDIAN SEA se présente avec sept morceaux très structurés qui dégagent un sentiment de liberté incroyable, dans un esprit un peu bluesy. « Pathos » joue sur les émotions et le trio bulgare, s’il peut paraître naïf de prime abord, sait se montrer particulièrement massif et même exubérant.

OBSIDIAN SEA

« Pathos »

(Ripple Music)

Petit à petit, OBSIDIAN SEA se fait une belle place dans un registre à la saveur Heavy vintage et sa place au sein de l’écurie Ripple Music y est bien sûr pour beaucoup. Le trio bulgare évolue et s’améliore au fil des albums, et « Pathos » vient confirmer toute cette expérience acquise depuis ses débuts en 2009 à Sofia.

Si la nationalité du groupe peut surprendre vu son registre, la surprise s’estompe très vite et dès les premières notes de ce quatrième album aussi créatif qu’inspiré. OBSIDIAN SEA sait pertinemment où il va, et le voyage musical exaltant proposé sur ce nouvel opus commence dès « Lament The Death Of Wonder ». Clair et efficace, le trio séduit.

Le Heavy Rock très 70’s du groupe offre des facettes qui surprennent et les Bulgares sont capables et font preuve de beaucoup de puissance, en contraste avec des envolées progressives et Psych (« Sisters », « Mythos », « The Revenants », « I Love The Woods »). Atypique, OBSIDIAN SEA se démarque avec élégance dans un registre très maîtrisé.

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Hard Rock Heavy metal Progressif Proto-Metal Stoner/Desert

Döminance & Submissiön : culte et dévotion

Lorsqu’on connait la technicité de Blue Öyster Cult, se lancer dans un Tribute peut s’avérer être délicat au point d’y laisser quelques plumes et quelques dents. Mais concernant les musiciens de Stoner, Desert Rock et proto-Metal qui composent ce bel album DÖMINANCE & SUBMISSIÖN, il semblerait que le challenge ait décuplé leur inspiration. Mieux, certains morceaux sont revisités avec une fougue surprenante.

DÖMINANCE & SUBMISSIÖN

« A Tribute To Blue Öyster Cult »

(Ripple Music)

Chez le label californien Ripple Music, on ne manque pas d’idées et grâce à des connexions facilitées par des artistes-maison de haut viol et de grands talents, de beaux projets émergent comme ce DÖMINANCE & SUBMISSIÖN, un album hommage au légendaire groupe de Hard Rock occulte Blue Öyster Cult. Composé de reprises inédites interprétées par des artistes issus essentiellement du mouvement Stoner, la fête est belle, inattendue et agréablement surprenante.

S’atteler au répertoire des mythiques New-Yorkais n’est pas une mince affaire. Et il faut rappeler qu’à l’origine du projet, on retrouve feu Steve Hanford et Ian Watts de Ape Machine. Initialisé alors que ce premier était une fois encore en prison, il a tout juste eu le temps de finaliser ses propres parties avant de laisser la place à un casting hors-norme, dont le travail est aussi étonnant qu’éblouissant, le tout avec une production extrêmement brute.

A l’œuvre sur DÖMINANCE & SUBMISSIÖN, Mark Lanegan, Billy Anderson, Mondo Generator, Mos Generator, Howling Giant, des membres de Fu Manchu et High On Fire, ainsi que les talentueux Great Electric Quest, War Cloud et Spindrift s’en donnent à cœur-joie. Parmi les 13 morceaux, on redécouvre sous un œil neuf les classiques « The Reaper », « Burnin’ For You », « Godzilla », « Tattoo Vampire », « Fireworks » ou encore « Flaming Telepaths ». Un bon coup de fouet !

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Blues Rock Hard Rock Proto-Metal

Buffalo Revisited : no time to die

Les légendes ne meurent jamais, dit le proverbe. BUFFALO REVISITED en est la preuve vivante puisque, pour le 45ème anniversaire de son album le plus marquant, les Australiens ont rejoué « Volcanic Rock » devant une poignée de chanceux à Sydney. Le feeling est intact, l’intensité et la force des morceaux aussi et ce témoignage live ravivera bien des souvenirs auprès des amoureux d’un Rock très Metal véritable et authentique. 

BUFFALO REVISITED

« Volcanic Rock Live »

(Ripple Music)

Les groupes australiens ayant réussi à sortir de leur gigantesque île se comptent sur les doigts d’une main. Il en est pourtant qui sont parvenus à influencer plusieurs générations de combos dans des registres qui vont du Heavy Metal au Stoner en passant par le Hard Rock, le Psych et même le Blues Rock. Et plus que des grands frères, BUFFALO REVISITED fait plutôt figure de parrain du genre et dépositaire d’une identité unique en son genre.

Fondé en août 1971, les rockeurs ont essuyé les plâtres avant que n’émergent Colored Balls, Ac/Dc, The Angels ou Rose Tattoo. C’est dire l’impact du groupe sur ses compatriotes. Malgré seulement cinq albums parus entre 1972 et 1977, BUFFALO REVISITED a eu le temps de fonder le mythe et reste toujours une référence pour de très nombreuses formations de pub-Rock et autres en Australie et même au-delà. Et aujourd’hui, la légende revit l’espace d’un live.

Avec Dave Tice (chant), seul rescapé du line-up originel, toute l’âme et l’intensité de BUFFALO REVISITED est manifeste sur ce « Volcanic Rock Live », qui reprend l’intégralité de l’album sorti en 1975. Enregistré dans un lieu assez intime à Sydney, on retrouve avec plaisir des morceaux comme « Sunrise (Come My Way) », « Freedom » et « The Prophet ». Seul bémol, on regrettera la qualité de l’enregistrement, qui est très loin d’être satisfaisante.

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Stoner Metal

Mother Iron Horse : souffre et douleur

Lorsqu’on est musicien à Salem dans le Massachusetts, on ne tergiverse pas très longtemps sur la musique qu’on a l’intention de jouer… pour peu qu’on ait quelques accointances avec ce qui touche au sacrilège et à la sorcellerie. C’est donc le chemin emprunté par MOTHER IRON HORSE depuis ses débuts et qui est plus que jamais exorcisé sur ce deuxième très bon album, « Under The Blood Moon ».   

MOTHER IRON HORSE

« Under The Blood Moon »

(Ripple Music)

Blasko, bassiste d’Ozzy et dénicheur de talents pour le label californien Ripple Music, ne perd pas de temps et enchaine les belles signatures. Et jusqu’ici, c’est un sans-faute et ce nouvel album de MOTHER IRON HORSE vient confirmer le travail et l’oreille aguerrie de l’Américain. Originaire de Salem, Massachusetts, le fougueux quatuor évolue dans un Stoner Metal épais… Le contraire aurait même été surprenant.

Fondé en 2018, le combo sort son premier EP (« The Curse ») dans la foulée et est remarqué l’année suivante par le label italien Electric Valley Records, qui sort « Old Man Satan ». L’album est une belle vitrine pour MOTHER IRON HORSE qui enchaine les concerts avant que la pandémie ne vienne mettre fin aux projets des Américains. Qu’à cela ne tienne, le groupe trouve refuge en studio pour composer « Under The Blood Moon ».

Très profond et introspectif, ce deuxième opus est aussi gras que féroce et massif. La hargne du chant et les conséquentes parties instrumentales se confondent dans une débauche sonore où occultisme et ésotérisme font bon ménage. Et avec MOTHER IRON HORSE, on plonge dans un Stoner blasphématoire et jouissif (« The Devil Works », « Nocturnal Eternal », « Samhain Dawn / Night ») On en redemande ! 

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Space Rock Stoner/Desert

[Going Faster] : Appalooza / Giöbia & The Cosmic Dead

Parce qu’il y a beaucoup, beaucoup de disques qui sortent et qu’il serait dommage de passer à côté de certains d’entre eux : [Going Faster] se propose d’en mettre plusieurs en lumière… d’un seul coup ! C’est bref et rapide, juste le temps qu’il faut pour se pencher sur ces albums, s’en faire une idée, tout en restant toujours curieux. C’est parti !

APPALOOZA – « Live at Smoky Van Sessions » – Ripple Music

En février dernier, APPALOOZA avait fait trembler ses terres bretonnes et même au-delà avec « The Holy Of Holies », un album de Stoner puissant aux échos Grunge porté par un trio aguerri et sûr de sa force. Très Heavy et inspiré par les grands espaces américains, le combo n’avait pu inonder les salles de ses lourdes rythmiques et de ses grosses guitares durant la pandémie.

Qu’à cela ne tienne, APPALOOZA et l’équipe des Smoky Van Sessions ont mis en commun leur volonté et leur immense désir de faire vivre la musique, en l’occurrence dans des lieux atypiques… à savoir au milieu de nulle part. Au menu de ces prestations live, trois morceaux explosifs, envoûtants et terriblement addictifs, le tout en pleine nature, et surtout avec APPALOOZA qui donne la charge.

Bandcamp : https://ripplemusic.bandcamp.com/album/live-at-smoky-van-sessions

Retrouvez l’interview du groupe : https://rocknforce.com/appalooza-du-far-west-a-la-west-coast-interview/

Retrouvez la chronique de l’album : https://rocknforce.com/appalooza-cap-a-louest-toujours/

GIÖBIA & THE COSMIC DEAD

« The Intergalactic Connection : Exploring The Sideral Remote Hyperspace »

Heavy Psych Sounds Records (Split album)

Cette rencontre entre les Italiens de GIÖBIA et les Ecossais de THE COSMIC DEAD est tout simplement savoureuse ert enchanteresse. Elle aurait même pu l’être encore plus si les deux formations avaient composé ensemble, mais contentons-nous de ce beau split album au titre interminable. 

Sur la face A (désolé pour les plus jeunes !), ce sont les Transalpins qui allument la mèche avec trois morceaux dignes des grandes heures du quatuor. Plus inspiré que jamais, GIÖBIA s’envole dans un Acid Rock, dont il a le secret et qui captive autant qu’il hypnotise. Le dépaysement est total et chaque accord vibre à l’unisson. Entrée dans l’espace réussie.

Stratosphère inchangée avec THE COSMIC DEAD qui assène sans relâche son Rock Psychédélique poussé à l’extrême depuis déjà huit albums et quelques live. Les Ecossais s’évadent avec le morceau « Crater Creator » sur 20 minutes incroyablement riches, dans un tourbillon céleste d’une énergie savamment distillée. En apesanteur, le quatuor est aussi spatial qu’époustouflant.