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Stoner Metal Stoner Rock

Deville : diablement robuste

D’aucuns diront qu’avec « Heavy Lies The Crown », les Suédois se détachent de l’essence-même des fondations du Stoner Rock. Peut-être mais pourtant avec ce cinquième album, DEVILLE élève son jeu et l’enrichit d’un Alternative Metal savoureux et mélodique. Puissant et très actuel, le style du quatuor franchit un nouveau cap, grâce aussi à un chanteur dont la prestation est éblouissante.

DEVILLE

« Heavy Lies The Crown »

(Sixteentimes Music)

Silencieux, comme beaucoup, depuis 2018 et leur album « Pigs With Gods », les Suédois sont enfin de retour et on ne peut pas dire que la pandémie durant laquelle ils ont composé « Heavy Lies The Crown » les ait franchement calmés. En ayant été obligé de changer son processus d’écriture, DEVILLE s’est ouvert des horizons musicaux peu explorés jusqu’à présent et ça cogne sévère et sans retenue.

Pourtant, tout n’a pas forcément changé chez les Scandinaves. Leur musique est plus que jamais basée sur des riffs tranchants et massifs, qui nous mettent au pied d’un gigantesque mur de guitare. Cependant, DEVILLE est parvenu à intégrer à son Heavy Stoner Rock quelques touches progressives, et surtout une dominante d’Alternative Metal à la Deftones, qui apporte beaucoup de vélocité.

Très moderne et compact, « Heavy Lies The Crown » remplit toutes les conditions d’un très bon album… si ce n’est que ces 33 petites minutes nous laissent véritablement sur notre faim. Guidé par des refrains imparables et une féroce rythmique, DEVILLE déroule le fil de son album de manière implacable et ce cinquième opus se révèle vite addictif (« No Sun », « Killing Time », « Embrace », « A Devil Around Your Neck »). Renversant !

Photo : Tobias Annerfeldt
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Stoner Rock

Wizzo : changement de cap

Avec ce deuxième album, WIZZO entre dans la cour des grands de la plus belle des manières avec un Stoner Rock, où s’invitent Fuzz, groove et des progressions toujours un peu Metal, mais nettement plus mélodiques et travaillées qu’auparavant. Ce savant mélange, guidé par la voix hypnotique de son chanteur, montre que le quatuor de Chicago a effectué une grande remise en question qui se ressent sur ce « Most Severe Crisis » de haut vol.

WIZZO

« Most Severe Crisis »

(Independant)

Ce deuxième album du groupe de Chicago, Illinois, fait littéralement penser à une métamorphose de la part des Américains. Entièrement enregistré et produit chez et par son chanteur, guitariste et claviériste, Quentin Poynter, durant la pandémie, WIZZO a affiné son style et si son Stoner Rock a perdu en agressivité, et parfois en lourdeur, c’est au bénéfice de plus de mélodies et d’une maîtrise musicale et technique et « Most Severe Crisis » montre un tout autre visage. 

Grâce à cette maturité atteinte, son leader, toujours soutenu par RB Green (guitare), Kyle Tuggle (basse) et Garry Naples (batterie), semble avoir libéré WIZZO qui vient se fondre dans les sphères et des sonorités très 90’s, qui reste l’une des dernières décennies les plus créatives. Cela dit, le quatuor n’a rien perdu de son tranchant et l’épaisseur des guitares et la rythmique massive vient sonner le rappel des troupes. Moins Metal qu’auparavant, c’est une direction plus Grunge à laquelle il nous invite.

Dès « Hollow Earth », la voix pénétrante de Quentin Poynter se fait aérienne sur les riffs alternant légèreté et impact massif. WIZZO est sûr de lui et cela s’entend (« Sacrificial Lamb », « Is What Is », « Wizzard’s Sleeve »). Les Américains en imposent tout en posant des atmosphères souvent délicates, servies par une production irréprochable (« Godless Interval », « End Is Nigh »). Difficile donc de ne pas se laisser happer par ce « Most Severe Crisis » enveloppant, mélodique et solide.

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Heavy Psych Rock Stoner Rock

The Necromancers : titanesque

Apparu comme une véritable révélation avec son très bon premier album, THE NECROMANCERS devient aujourd’hui une formation incontournable sur la scène française et même au-delà. Avec « Where The Void Rose », le quatuor se présente avec un nouveau chanteur et surtout des morceaux tout aussi ténébreux que mélodiques. Techniquement impressionnant, le côté très accrocheur et captivant reste toujours le point fort du groupe.

THE NECROMANCERS

Where The Void Rose

(Independant/Season Of Mist)

Suite au départ de son chanteur, on aurait pu croire que la belle aventure de THE NECROMANCERS prendrait fin. Mais c’était sans compter sur la ténacité des Poitevins. Et le groupe n’a pas eu à chercher bien loin et a intronisé le frontman de Birdstone, excellent combo Stoner Blues également de Poitiers, qui assure également les guitares rythmiques. Un léger remaniement qui semble avoir apporté un souffle nouveau aux Français.

Rappelons tout de même que THE NECROMANCERS avait signé dès son premier album, « Servants Of The Salem Girl », chez l’instruction californienne Ripple Music en 2017. Et pourtant, le quatuor se présente aujourd’hui en indépendant et son Heavy Rock aux contours occultes et Stoner est plus solide que jamais. Dans des atmosphères également Doom et Metal, « Where The Void Rose » réserve bien des surprises.  

Avec un tel troisième album, le groupe impose un son et une identité, qui ne manquent pas de fraîcheur et encore moins de puissance (« Sunken Huntress », « The Needle »). Assez progressif et toujours dark dans l’esprit, THE NECROMANCERS développe aussi quelques arrangements Psych et 70’s parfaitement mis en lumière grâce à une production irréprochable, aérée et massive (« Crimson Hour », « Orchard », « Over The Threshold »).

Photo : Lise Lefèvre
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Stoner Rock

Naked Soldier : affiné et raffiné

Pour une première réalisation, les Suisses de NAKED SOLDIER frappent fort avec un opus éponyme varié où le Stoner le plus brut vient côtoyer des atmosphères plus Psych. Empruntant aussi à un Alternative Rock massif, le quintet livre des émotions sincères sur des compos entêtantes d’une évidente qualité narrative. Efficace, la production met parfaitement en lumière les morceaux du groupe. Un nom à retenir !

NAKED SOLDIER

« Naked Soldier »

(Sixteentimes Music)

Originaire de Basel en Suisse, le jeune quintet NAKED SOLDIER livre son premier album éponyme et c’est déjà une première belle claque. Fondé en 2021 sur les cendres de Mantra, le combo affiche déjà des morceaux solides dans un Stoner très personnel et très varié. Certes, on y retrouve l’influence de maîtres du genre comme Clutch notamment, mais pas seulement. Un grand nombre de styles se croisent dans ce très bon « Naked Soldier ».  

Basé sur un Stoner Rock brut, la force de NAKED SOLDIER est aussi d’être allé puiser dans des aspects Hard Rock, mais aussi Grunge ou Desert. Le mix débouche sur un registre musclé, très mélodique et aux ambiances parfois progressives. Les Suisses multiplient les riffs tranchants et épais et la combinaison des deux guitaristes fonctionnent parfaitement. A la fois très accrocheuse et rentre-dedans, la musique du combo fait des étincelles.

Autre atout de choc des Helvètes, la puissante voix de leur chanteur qui, grâce à un timbre vraiment particulier, véhicule un grand nombre d’émotions à travers un panel très large, où son chant éraillé captive par son côté robuste (« Green Pool », « Embrace The Chaos », « Walk You Way »). Sur une rythmique massive, NAKED SOLDIER embarque tout sur son passage avec des titres aux solos addictifs (« Satellite », « Love Tree »). Une belle surprise !     

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Space Rock Stoner Rock

Nebula : insaisissable et robuste

Incandescent et Rock’n’Roll, ce septième album des Californiens claque autant qu’il saisit par les riffs gras de son leader Eddie Glass (ex-Fu Manchu) et sa rythmique aussi brutale que précise. NEBULA est bel et bien de retour depuis deux ans et rayonne véritablement sur la scène Stoner Rock. A travers « Transmission From Mothership Earth », le power trio se meut dans des ambiances souvent surréalistes, portées par un chant lointain et exalté.

NEBULA

« Transmission From Mothership Earth »

(Heavy Psych Sounds)

Après leur envoûtante prestation immortalisée sur le volume 2 des « Live In The Mojave Desert » sorti l’an dernier, NEBULA est de retour de studio avec un septième album sous le bras et il est comme toujours rentre-dedans, hypnotique et aérien. Eddie Glass (guitare, chant), Tom Davies (basse) et Mike Amster (batterie) nous font frôler l’insolation avec ce « Transmission From Mothership Earth », qui semble aller toujours plus loin dans les profondeurs Psych qu’ils affectionnent tant.

La lourdeur et la force de frappe de la rythmique paraissent ne faire qu’une avec les riffs hyper-Fuzz et le chant lointain et presque plaintif du frontman, qui nous aspire dans une spirale sans fin. Avec ce côté 70’s et Garage Rock particulièrement Heavy, NEBULA a forgé un son original construit autour d’effets généreux, ce qui rend son Stoner Rock unique en son genre et reconnaissable entre tous. Le power trio californien avance tête baissée dans une frénésie sans limite.

Et c’est dans une atmosphère très ensoleillée et presqu’aride que NEBULA vient distiller huit nouveaux titres, qui ont franchement un air estival. Entraînant et musclé, « Transmission From Mothership Earth » est comme souvent avec les Américains très roots et brut flirtant avec un Space Rock très appuyé (« Highwired », « Wilted Flowers », « Warzone Speedwulf », « Existential Blues », « The Four Horsemen »). Acide et débridé, ce nouvel opus confirme la place du groupe au tout premier rang du Stoner Rock mondial.

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Desert Rock Heavy Psych Rock Stoner Punk

Red Sun Atacama : une coulée de lave

Avec « Darwin », leur deuxième album, les Parisiens de RED SUN ATACAMA semblent avoir réduit la capitale en une terre volcanique devenue désertique. Intrépide et massif, le trio sait aussi habillement s’échapper dans des atmosphères Psych, autant que livrer quelques fulgurances Punk savamment dosées.

RED SUN ATACAMA

« Darwin »

(Mrs Red Sound)

A la croisée entre le Stoner Psych et le Desert Punk, RED SUN ATACAMA vient asséner un sacré coup de bambou avec ce deuxième album, qui vient confirmer le style très personnel du trio parisien. Depuis son premier EP (« Part 1 » – 2015), puis avec un premier album convaincant (« Licancabur » – 2018), le groupe ne cesse de grimper dans les tours et gagne en efficacité.

A la fois sauvage et très maîtrisé, « Darwin » se présente sur cinq titres saisissants (et une intro) à travers lesquels RED SUN ATACAMA joue avec les textures sonores, tout en frappant fort et brutalement à la première occasion. Très ambitieux dans la structure des morceaux, le combo fait parler la poudre pour, l’instant suivant, nous projeter au beau milieu d’un désert aride.

Si le chant du bassiste vient souvent sonner la charge, ce nouvel opus est pourtant doté de longues plages instrumentales souvent acides, très magnétiques et d’un hypnotisme constant (« Furies », « Antares », « Ribbons »). Et lorsque RED SUN ATACAMA décide d’aller à l’essentiel, c’est pour mieux libérer une puissance dévastatrice (« Echoes », « Revvelator »). Explosif et rugueux.

Photo : Nicolas Rabo
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Stoner Rock

Valley Of The Sun : une robuste sincérité

C’est une Amérique sous le soleil, et souvent même sous le cagnard, que VALLEY OF THE SUN met en musique depuis un peu plus d’une décennie déjà. Avec « The Chariot », le quatuor de Cincinnati signe un petit chef-d’œuvre bluesy, très Rock et brut. Sur un Stoner frontal, les Américains vont au plus près, et au plus juste, du plaisir.  

VALLEY OF THE SUN

« The Chariot »

(Fuzzorama Records/Ripple Music)

Stellaire et surtout lumineux et solaire, ce nouvel album de VALLEY OF THE SUN coche toutes les cases d’un disque Stoner Rock fédérateur et vraiment inspiré. En 12 ans de carrière, le quatuor de Cincinnati, Ohio, continue sa route sur un rythme effréné, c’est vrai, et toujours guidé par un instinct incroyable. Sans fioriture, ni excès de zèle, le groupe se livre encore avec élégance et détermination.

« The Chariot » transpire l’Amérique dans ce qu’elle a de plus authentique, à la manière d’un Clint Eastwood ou d’un Sean Penn : avec une vérité chevillée au corps (« As We Decay »). Hypnotisant grâce à la voix de Ryan Ferrier (également à la guitare), VALLEY OF THE SUN s’affranchit des codes du Stoner Rock pour nous embarquer dans une vision très actuelle de son quotidien (« Images », « Running Out Of Love »). 

Sur un Fuzz très maîtrisé et surtout un panache Heavy Rock très américain, le combo s’appuie sur une rythmique millimétrée et pourtant sauvage, parfaitement enrobée des riffs aériens, ou appuyés, des deux guitaristes. VALLEY OF THE SUN distille un souffle Rock’n’Roll en continue entre un Stoner habile et musclé et un Rock US affûté très captivant (« Evil I’ve Become », « The Chariot », « Headlights »). Du grand art et de la belle ouvrage.

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Stoner Rock

Besvärjelsen : l’attraction du grand nord

Envoûtant et entraînant, ce deuxième album des Suédois de BESVÄRJELSEN est une sorte de voyage initiatique d’une incroyable richesse musicale. « Atlas » est une avalanche de mélodies pêchues et hypnotiques guidée de main de maître par une très bonne chanteuse et ancré dans un Stoner Rock harmonieux et très créatif. A ne surtout pas manquer !

BESVÄRJELSEN

« Atlas »

(Magnetic Eye Records)

Fondé en 2014 en Suède, dans le grand nord à quelques encablures de la Finlande, BESVÄRJELSEN aurait pu compter parmi les nombreuses formations de musique païennes locales tant leur terre est riche de cultures anciennes et de légendes. Pourtant, le groupe œuvre dans un Stoner Rock mélodique d’où s’échappent aussi quelques consonances progressives, Folk et Classic Rock. Un savoureux mélange des genres !

Initialisé par les guitaristes et chanteurs Andreas Baier et Staffan Stensland rejoints par la flamboyante chanteuse Lea Amling Alazam, le combo suédois accueille rapidement l’ancien batteur et l’ancien bassiste de Dozer et de Greenleaf : Erik Bäckwall et Johan Rockner. Autant dire qu’avec une telle rythmique, BESVÄRJELSEN repose déjà sur de solides fondations et l’inspiration est plus qu’au rendez-vous.

Après deux EP et un album, « Atlas » est donc le deuxième opus du quintet scandinave et il propose une belle épopée musicale, grâce notamment à la voix de sa frontwoman qui est un atout majeur dans les lignes mélodiques des morceaux. Très dense et soigneusement arrangé, ce nouvel effort regorge littéralement de pépites et il s’écoute sur la longueur avec un émerveillement constant. BESVÄRJELSEN se montre original, inventif et très séduisant.

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Heavy Psych Rock Stoner Blues Stoner Rock

Geezer : une épopée grisante

Lorsque trois musiciens sont guidés par une volonté commune elle-même portée par un groove exceptionnel, cela donne vie à l’un des meilleurs groupes de Heavy Stoner Blues de ces dix dernières années. Avec ce sixième album, « Stoned Blues Machine », GEEZER partage le plaisir de son jeu bluesy et Psych sur des morceaux addictifs et d’un feeling exceptionnel.

GEEZER

« Stoned Blues Machine »

(Heavy Psych Sounds Records)

Cosmique et Heavy, le Stoner Blues du trio new-yorkais fait de nouveau des étincelles sur le bien-nommé « Stoner Blues Machine ». Avec ce sixième album, GEEZER vient affirmer son étincelante vision d’un registre qu’il contribue à élever au fil de ses réalisations. Pat Harrington (guitare, chant), Richie Touseull (basse) et Steve Markota (batterie) repartent en croisade avec une vision bluesy très personnelle.

Cette fois encore, les Américains nous embraquent dans un voyage musical dont ils le secret sur un groove surpuissant, magnifié par l’excellente production  de Chris Bittner qui parvient à projeter GEEZER dans une autre dimension. Si le Blues reste la base du combo, « Stoned Blues Machine » va bien plus loin en explorant un espace sonore totalement investit par la créativité et la technicité du trio.

Le groupe se fond dans une détente psychédélique pourtant portée par des riffs épais où le feeling des trois musiciens met en évidence leur plaisir de jouer (« Saviours »). Entraînant, ce sixième opus avance sur des rythmiques hypnotiques et d’une incroyable fluidité (« Logan’s Run », « Broken Glass », « Stoned Blues Machine »). GEEZER transmet une joie palpable grâce à un style plein de vie. Hors-norme !

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Heavy Psych Rock Stoner/Desert

Electric Mountain : la foudre mexicaine

Il y a de l’électricité dans l’air sur les hauteurs de Mexico. Armé d’un Heavy Stoner aux atmosphères Desert Rock d’où le Doom et quelques vibrations Blues émergent, le power trio ELECTRIC MOUNTAIN livre son deuxième album. Et « Valley Giant » déclenche un beau séisme au cœur de la capitale mexicaine.

ELECTRIC MOUNTAIN

« Valley Giant »

(Electric Valley Records)

C’est dans la chaleur de Mexico City qu’ELECTRIC MOUNTAIN a vu le jour en 2013. Fort d’un premier album éponyme sorti en 2017, le trio fait son retour avec « Valley Giant », une deuxième réalisation très réussie. Dans une torpeur très 70’s, le combo mise sur un Stoner/Desert Rock, où le côté massif de sa rythmique se mélange brillamment avec la fureur de ses riffs.

Dans une atmosphère aride, Gibran Pérez (guitare, chant), Max Cabrera (batterie) et Jorge Trejo (basse) martèlent un registre rugueux et épais avec une énergie considérable. Usant de sonorités Doom et bluesy, ELECTRIC MOUNTAIN assène un Desert Rock particulièrement Heavy et déterminé. Sans négliger de fortes lignes mélodiques, le power trio se hisse à haute altitude.

Sans concession, passé l’intro « The Great Hall », le groupe présente des morceaux robustes et bien structurés (« Outlander », « Morning Grace »). Les Mexicains déploient sur une dynamique effrénée un album varié aux saveurs très 90’s. Puissant et massif, ELECTRIC MOUNTAIN élève pas à pas son Stoner avec assurance et « Valley Giant » vient confirmer cette belle ascension (« Void », « Desert Ride »). Du costaud !