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Metal Progressif

Jirfiya : un univers unique

Dotée d’une très bonne production, les Parisiens s’affirment avec talent sur une première réalisation menée de main de maître. Eclectique et pimenté, JIRFIYA se dévoile à travers un registre où les parties instrumentales dominent pour s’étendre dans des ambiances colorées et puissantes. Très bien arrangé, « W » est loin de livrer tous ses secrets à la première écoute. Il faut donc creuser un peu pour en saisir toute la substance.

JIRFIYA

« W »

(Independant)

Déjà auteur de deux EP, JIRFIYA présente enfin son premier album et les Franciliens frappent fort. Sorti il y a quelques semaines en autoproduction, « W » est à l’image de la scène progressive française actuelle : techniquement imparable et particulièrement inspirée. Oscillant entre Metal et Rock, le groupe s’est construit un univers riche et varié, qui lui permet d’aborder des atmosphères et des sonorités très originales.

Dès « Asylum » et ses neufs minutes, le ton est donné. JIRFIYA ne manque ni d’ambition, ni de créativité. Puissante et atmosphérique, l’entrée en matière laisse présager d’un opus plein de surprises… et c’est peu de le dire ! Au chant, Ingrid Denis (frontwoman du groupe de Rock Progressif Oscil) se montre sobre et efficace, laissant le côté lyrique aux amateurs de Metal Symphonique. Très bien structuré, « W » ne montre que peu de failles.

Pour accompagner les deux guitares, JIRFIYA a fait appel à la violoniste Coline Verger sur cinq morceaux, au violoncelliste Quentin Fauré sur ces mêmes titres et au trompettiste Jules Jassef sur deux compositions qui prennent une dimension incroyable dans la veine d’un certain Amin Maalouf. Envoûtante sur « Sister In Blood », « Dark Storms », « The Factory » ou « The Girl With The Perfect face », la formation régale et enchante.

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Thrash Metal

Praetor : bulldozor

Un pied en Lorraine et l’autre dans le Duché de Luxembourg, PRAETOR est solidement ancré dans un Thrash Metal percutant et sans détour. Rageur, le combo se montre facile dans un exercice très maîtrisé pour un premier album. Bien aidé par une riffeuse et soliste hors-pair, l’unité affichée se montre fracassante et très prometteuse. 

PRAETOR

« Praetor »

(Metal East Productions)

Forcément pour avoir œuvré dans des Tribute Bands dédiés à Metallica, Sepultura et Pantera, les influences de PRAETOR sur ce premier album éponyme sont manifestes. Et on ne va pas s’en plaindre ! Bien au contraire, les Franco-Luxembourgeois sont parvenus à élaborer un mix vraiment convaincant à travers des compositions musclées, efficaces et rentre-dedans.

Avec des tonalités Old School et directement marqué par l’héritage de la Bay Area, le quatuor a des arguments que les puristes de Thrash Metal trouveront familiers et addictifs. Composé d’Hugo Centero (guiatre, chant), Alex Guignard (batterie), Sébastien Gouttes (basse) et Noémie Bourgois (guitare), PRAETOR envoie du bois avec un savoir-faire de vieux briscards.

Ce premier effort présente une production puissante et massive, où les dix morceaux se libèrent dans un registre à la fois rugueux et sans concession. Véloce et groovy, le style de PRAETOR se détache rapidement de ses modèles avec des titres agressifs et mélodiques (« No Return », « Enemy », « Dormant Brain », « Screens », « Distant Road »). Une belle et grosse claque !