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Folk/Americana Progressif

Empyrium : une inspiration rare et éblouissante

Dans l’univers de l’art romantique où il puise son inspiration, EMPYRIUM s’inscrit dans un mouvement musical néo-Folk aux très nombreux échos. Sept ans après « The Turn Of Tides », les Allemands renouent avec un style progressif mêlant les sonorités acoustiques et électriques avec brio. Entraînant et contemplatif à la fois, « Über Den Sternen » est aussi magique qu’intemporel.

EMPYRIUM

« Über Den Sternen »

(Prophecy Productions)

A la croisée de plusieurs voies musicales, EMPYRIUM s’est forgé un style qui lui est propre et dans lequel peu de groupes osent s’immiscer. Markus Stock, tête pensante de la formation et multi-instrumentiste, propose un univers néo-Folk sombre et romantique, d’où émane autant de lumière que d’ombres. « Über Den Sternen » se veut un album exigeant et si le spleen reste le fil conducteur, beaucoup d’aspects et de sonorités positives s’en dégagent.

Malgré la longueur de certains morceaux (« The Three Flames Sapphire », « The Oaken Throne », « The Wild Swans » et le morceau-titre), la cohérence de ce nouvel opus est totale et on se sent presque guidé par ces voix apaisantes et parfois rudes, les guitares acoustiques, les chants quasi-liturgiques et le nombre impressionnant d’instruments classiques utilisés (flûte traversière, violon, violoncelle, …). EMPYRIUM envoûte par son côté sacré.

Doté d’un son très organique et immersif (aucune retouche par ordinateur, et cela s’entend !), la production signée Markus Stock, tout comme l’enregistrement d’ailleurs, est particulièrement soignée et les arrangements de haute volée (« The Archer »). Puisant également dans la poésie et la littérature, EMPYRIUM offre un dépaysement total tout en restant musicalement très accessible. Un travail d’orfèvre !

Bandcamp : www.empyrium.bandcamp.com

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Heavy metal Progressif Rock

Chevelle : de la Terre au cosmos

Sorte d’OVNI musical oscillant entre un Metal Alternatif US très accessible et des parties progressives plus complexes, les Frères Loeffler, qui ne sont d’ailleurs plus que deux, ont bâti en 27 ans de carrière un style inimitable et particulièrement créatif. Pour son neuvième album, CHEVELLE nous invite à quitter la planète Terre pour l’espace à travers des morceaux saisissants et fascinants. 

CHEVELLE

« Niratias »

(Epic/Sony Music)

Aujourd’hui composé de deux des frères Loeffler, Pete (guitare et chant) et  Sam (batterie), CHEVELLE donne un successeur au très bon « The North Corridor » sorti il y a presque cinq ans. Le duo de l’Illinois nous propose cette fois un voyage dans le cosmos avec  « Niratias (Nothing Is Real And This Is A Simulation) » aussi planant qu’incisif, avec toujours ce mélange de Metal Alternatif US et de Progressif.

D’entrée de jeu, l’instrumental « Verruckt » donne le ton de cette nouvelle réalisation, qui s’annonce aussi musclé que mélodique et sur lequel on retrouve la technicité chirurgicale de CHEVELLE. Sur des arrangements très soignés, « Niratias » se rapproche d’un album-concept, puisque tous les morceaux sont axés sur l’espace et la place de l’homme dans l’univers (« So Long, Mother Earth », « Mars Simula »).

Agressifs, intriguants et terriblement puissants, ce neuvième enregistrement plonge le duo dans des ambiances très variées et parfaitement mises en valeur par la belle production de Joe Barresi (Kyuss, QOTSA, Tool). CHEVELLE a composé ces treize nouveaux titres en 2019 et 2020, leur donnant un recul qui leur a permis de les rendre encore plus pertinents et directs (« Self Destructor », « Peach », « Ghost And Razor »). 

La voix de Pete fait des merveilles en passant d’un registre tout en émotion (« Endlessly ») à des morceaux plus puissants appuyés par de gros riffs et une rythmique massive (« Self Destructor »). CHEVELLE effectue un retour fracassant dans un registre toujours aussi bien structuré et dans lequel on ne se perd jamais. Inspiré par la science-fiction des années 70 et avec des morceaux originaux et très différents, le duo fascine (« Lost In Digital Woods »).

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Progressif

Minutian : progression ascensionnelle

Très esthétique et moderne, ce troisième album des Finlandais laisse enfin exploser le fort potentiel du quintet. Sur huit morceaux aux structures solidement ancrées dans un Rock progressif très actuel, MINUTIAN se montre plus incisif avec des guitares plus lourdes et des rythmiques racées. « Magical Thinking » devrait marquer l’envol du groupe.  

MINUTIAN

« Magical Thinking »

(Inverse Records)

MINUTIAN aura mis cinq ans avant de livrer « Magical Thinking », qui succède au très bon « Inwards » qui avait fait décoller le groupe. Là encore, la transformation est assez saisissante. Nettement plus concentré et dense, ce troisième album des Finlandais montre une belle montée en puissance avec des titres plus Metal et Heavy que Rock, mais toujours aussi progressifs. Accrocheur et groovy, ce nouvel opus s’écoute d’une traite.

Autoproduit et mixé et masterisé par Mikko Herranen, dont le travail commence vraiment à se faire remarquer en Finlande notamment, « Magical Thinking » présente huit titres pêchus, modernes et très dynamiques (« Doublespeak »). Si MINUTIAN s’inscrit toujours dans un Rock Progressif aux codes respectés et aériens (« Supersymmetry »), le quintet met l’accent sur de grosses rythmiques et des guitares très présentes (« Scarefire »).

Instinctives et organiques, les compos des Finlandais se diversifient aussi sur ce « Magical Thinking » grâce à un énorme travail vocal. Cette fois, Pekka Loponen (guitare) est partie prenante aux côtés du chanteur Mikko Heino, offrant de belles harmonies et une complémentarité évidente (« Magical Thinking », « Alien Reflection »). Aguerri et affichant une assurance toute légitime, MINUTIAN devrait pouvoir passer les frontières finlandaises pour s’épanouir encore.

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Heavy metal Progressif

Witherfall : chauffé à blanc

Lorsque quatre virtuoses décident de se défouler et de n’en faire qu’à leur tête, ça peut vite tourner au cauchemar… ou au mal de crâne. Avec WITHERFALL, c’est plutôt une explosion de mélodies mêlées à une technique et un groove hors-norme qui prend le dessus. Animés par une rage très virulente, les Californiens sont venus pour en découdre et « Curse Of Autumn » fait ressortir toute la classe de cet incroyable quatuor.   

WITHERFALL

« Curse Of Autumn »

(Century Media)

En seulement deux EP et ce troisième album, WITHERFALL s’est fait une place de choix dans le paysage Metal. Terriblement Heavy, un brin vintage, hyper-technique et très mélodique, le quatuor américain s’est créé un univers autour d’un style unique et original. Il faut dire qu’avec un line-up et une équipe pareille, le quatuor est à même d’en laisser plus d’un sur le carreau. Et pourtant, les Californiens sont en colère et « Curse Of Autumn » a été conçu dans l’optique de régler certains comptes et d’exorciser leur exaspération.

Avec pour ambition d’enterrer littéralement tous ceux qui ont entravé leur parcours, la formation menée par le chanteur et claviériste Joseph Michael et l’incroyable guitariste Jake Dreyer se fait franchement plaisir. Accompagné par Marco Minnemann (Demons & Wizards) derrière les fûts et Anthony Crawford et son groove légendaire à la basse fretless, le duo prend le taureau par les cornes et s’abat comme la vérole sur le bas-clergé… WITHERFALL n’en fait qu’à sa tête en brouillant sans cesse les pistes.

Faisant sans trembler le grand écart entre un Heavy Metal musclé, un Metal Progressif très structuré et un Technical Thrash totalement débridé, les Californiens en rajoutent et ne se perdent jamais. Breaks et ponts à perte de vue, solos à faire pâlir un Malmsteen (« The Last Scar ») et longs titres épiques (« And They All Blew Away », « Tempest »), WITHERFALL met tout le monde à terre entre demonstrations hallucinantes et mélodies radieuses (« As I Lie Awake », « Curse Of Autumn », « The Other Side of Fear »). Juste éblouissant !

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Extrême Progressif

Moonspell : coupé du monde

Moins baroque et théâtral que sur leurs derniers albums, les Portugais de MOONSPELL se sont recentrés privilégiant un style moins fouillé et plus direct. Sans pour autant perdre en créativité, les Lusitaniens livrent un « Hermitage », qui leur ressemble beaucoup plus et qui sonne de manière nettement plus authentique. Sans fioriture, le groupe explore aussi un univers très progressif.

MOONSPELL

« Hermitage »

(Napalm Records)

30 ans de carrière et treizième album pour les Portugais de MOONSPELL, qui livrent sans aucun doute l’album le plus complet et le plus abouti de leur discographie. Avec « Hermitage », Fernando Ribeiro et ses hommes ont épuré leur Dark/Gothic Metal pour aller à l’essentiel avec des titres plus bruts que leur simplicité rend nettement plus efficaces. Toujours aussi sombre et mélancolique, l’aspect progressif du groupe prend réellement le dessus.

Atmosphérique et très Rock, ce nouvel album de MOONSPELL est surprenant (dans le bon sens !), tant dans sa diversité rythmique que de par ses ambiances très nuancées (« The Greater Good », « Common Prayers »). Très bien produit, chaque instrument tient une place de choix. Les lignes de basse et les riffs très bien calibrés guident l’ensemble, qui évolue dans un Rock/Metal Progressif aux solos cristallins et aériens, rappelant parfois Porcupine Tree (« All Or Nothing », « Solitarian »).

Avec des claviers très 70’s et un frontman usant à la perfection de son côté conteur, MOONSPELL sait se faire captivant sur près d’une heure, grâce à des morceaux aux crescendos omniprésents (« Hermitage » et « Apophthegmata ». Les Lusitaniens se font très intimistes et libèrent une sorte d’introspection à la fois puissante et très mélodique. On notera également la très bonne reprise de Candlemass, « Darkness In Paradise », qui résume parfaitement l’état d’esprit de l’album.

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Progressif Rock Stoner/Desert

Holy Monitor : progression hypnotique

C’est sous le soleil et dans le chaud climat de leur Grèce natale que HOLY MONITOR a confectionné son Psych Rock emprunt de sonorités progressives et fuzz. Les mélodies captivantes et envoûtantes de « Southern Lights », le troisième album du groupe, appellent autant à la bienveillance qu’à la transe dans une atmosphère spatiale et moderne. 

HOLY MONITOR

« Southern Lights »

(Blackspin Records / Primitive Music)

Fondé en 2015 à Athènes en Grèce, HOLY MONITOR ne perd pas de temps. Après deux albums et deux EP, revoici déjà le quintet avec un troisième opus, « Southern Lights », qui vient confirmer le beau chemin parcouru par le groupe en si peu de temps. Et le Rock Psychédélique des Hellènes prend une dimension très inspirée et vagabonde auparavant entr’aperçue sur « This Desert Land ».

Comme son nom l’indique, « Southern Light » est solaire et lumineux et l’enregistrement réalisé en condition live apporte une énergie et une profondeur incroyable aux huit morceaux. Très mélodiques et chaleureuses, ces nouvelles compostions évoluent entre ambiances plantes et progressives et des guitares fuzz également marquées par un Space Rock dans lequel HOLY MONITOR s’épanouit. 

Sur un groove imparable (« The Sky Is Falling Down ») ou dans une frénésie presque chamanique (« Naked In The Rain »), le combo est aussi palpitant qu’hypnotique et la diversité affichée présente un album tout en variation (« River », « Blue Whale »). Très expérimental et progressif, le Psych Rock de HOLY MONITOR multiplie les rythmiques minimalistes et trépidantes pour un « Southern Light » savoureux.

Bandcamp : http://holymonitor.bandcamp.com/

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Heavy metal Progressif

Nawather : l’Orient à portée de riffs

La forte empreinte de ses racines rend le Metal Progressif de NAWATHER aussi expressif que racé. Ayant trouvé le juste équilibre avec ses traditions, le sextet tunisien présente un deuxième album aussi massif que délicat, où le duo vocal se fond dans des sonorités orientales malmenées par des riffs de guitares imposants et une rythmique déchaînée. 

NAWATHER

« Kenz Illusion »

(M&O Music)

Depuis 2013, NAWATHER fusionne un Metal Progressif avec de fortes influences puisées dans la musique traditionnelle de son pays, la Tunisie, Après un très bon premier album, « Wasted Years », le quintet signe un deuxième opus encore plus incisif et porté sur ses origines autant que sur un registre puissant et explosif. « Kenz Illusion » allie sonorités orientales et growl massif avec brio.

Mené par la voix puissante et envoûtante de sa chanteuse et ponctuée par les soubresauts presque Death de son chanteur, le groupe doit l’enregistrement de ses nouveaux morceaux à son bassiste. NAWATHER a ensuite confié les pistes à un maître du genre : Fredrik Nordström dont le mix est encore une fois un travail d’orfèvre, et le Scandinave a même su s’orientaliser pour rendre « Kenz Illusion » aussi captivant que percutant.  

Sur les bases d’un Metal Progressif assez technique et efficace, le sextet est parvenu à garder son jeu très accessible et l’utilisation du kanoun (instrument à cordes pincées de la famille des cithares sur table) sur l’essentiel de l’album offre un résultat étonnant. Combinant l’ensemble à merveille avec les riffs acérés de son guitariste, NAWATHER affiche une belle originalité (« Breath Of Jasmin », « Falleg », « Immortal Greed »).

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Progressif Rock

Autómata : une vague d’émotions

Autoproduit et enregistré à l’ancienne en studio (normal, quoi !), ce premier EP/LP éponyme d’AUTOMATA navigue dans un océan Post-Rock, où les accalmies succèdent aux fulgurances décibéliques. Très organiques, ces cinq morceaux évoluent dans une intensité consciente où l’énergie côtoie la douceur dans une belle harmonie.

AUTOMATA

« Autómata »

(Independant)

Né sur les cendres de Lovely Girls Are Blind, AUTOMATA a vu le jour suite à un changement de personnel, qui a offert une nouvelle impulsion au quatuor parisien. Et contrairement à son patronyme, le groupe n’a rien de mécanique, bien au contraire. Son Post-Rock est aussi langoureux qu’insaisissable et laisse place à un imaginaire tout en contraste dans un univers instrumental où les sentiments s’entrechoquent. Mouvementé mais pas chaotique.

Tout en nuance, AUTOMATA invite à un voyage délectable, où quelques tempêtes viennent ponctuer une atmosphère globalement apaisante et bienfaisante. Dès « Tanger » et ses neuf minutes, on se laisse guider par ce flot de guitares que le côté très progressif mène à des sommets d’émotion. Et pour un premier enregistrement sous cette configuration, le groupe se montre aussi serein que solide.

De cette belle luminosité instrumentale, quelques voix s’échappent comme celles venues de Mongolie sur « Church » ou encore d’autres plus robotiques sur « 3×3+5 ». Ce sont d’ailleurs étonnamment sur ces deux morceaux plus courts qu’AUTOMATA se fait plus sombre avec des riffs plus épais et musclés. Enveloppé dans cette poésie musicale, le quatuor captive et envoûte sur « Verdik » et « Automate » à la fois puissants et planants.

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Heavy metal Progressif

Evergrey : la belle envolée

Depuis 1998, EVERGREY trace son chemin avec brio. Trop souvent comparé à Symphony X et Dream Theater, le quintet suédois a facilement trouvé sa voie et parfaitement su imposer un style très personnel. « Escape Of The Phoenix », douzième album du groupe, est à classer parmi les meilleurs de sa discographie.

EVERGREY

« Escape Of The Phoenix »

(AFM Records)

Etonnamment, Tom Englund, le chanteur et guitariste d’EVERGREY, est l’un des rares à avoir apprécié 2020 ! Le leader du groupe a profité de cette période confinée pour se concentrer sur l’écriture et l’enregistrement de ce douzième album. Et les Suédois ont pris leur temps pour concocter ce « Escape Of The Phoenix », qui fait partie des grands millésimes du quintet.

Suite à la trilogie qui a assis sa notoriété, EVERGREY a décidé de revenir avec un opus plus classique dans la forme, laissant de côté les concept-albums. Et la puissance et l’énergie qui émanent de l’album confirment de la grande forme du combo, qui n’a pas pour autant délaisser le côté dark de son style et qui a fait sa réputation. Tout en percussion et sur près d’une heure, les Scandinaves régalent.

Comme toujours la performance vocale de Tom Englund et le jeu de Jonas Ekdahl à la batterie (les pères-fondateurs) illuminent l’album de même que les solos racés et mélodiques d’Henrik Danhage. Irrésistible sur « Forever Outsider », « In Absence Of Sun » et maître du crescendo suer le mid-tempo « Where August Mourn », EVERGREY accueille même James LaBrie de Dream Theater sur le très relevé « The Beholder ». Solide et inspiré.

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Extrême Progressif

Iotunn : voyage spatial en zone de turbulence

Créatif, précis et d’une grande technicité, ce premier album est la suite logique et attendue de la part des Danois après un EP très prometteur. Avec « Access All Worlds », IOTUNN prend du galon et l’arrivée du nouveau chanteur n’est pas anodine. Le Metal Progressif du quintet s’est étoffé tout en maintenant l’équilibre entre un côté extrême et des ambiances planantes.

IOTUNN

« Access All Worlds »

(Metal Blade Records)

Avec un chanteur aux îles Féroé, c’est pourtant en Suède que les Danois d’IOTUNN sont allés finaliser « Access All Worlds ». Enregistré par Flemming Rasmussen, puis mixé et masterisé par Fredrik Nordström, le groupe s’est donné les moyens de travailler dans les meilleures conditions pour livrer un très bon album. Et après leur EP très remarqué en 2016, il fallait aussi ça aux Scandinaves pour enfoncer le clou.  

Désireux de conserver ce son très 80/90’s, « Access All Worlds » sonne pourtant très actuel dans la veine Metal Progressive de la nouvelle génération. Par ailleurs, l’arrivée de Jón Aldará (Barren Earth, Hamferd) et sa forte identité vocale apportent une diversité et surtout donne un nouveau relief à IOTUNN. Son expérience permet aux Danois de franchir ce cap qui leur manquait et le résultat est plus que convaincant.

Le quintet de Copenhague a aussi conservé son penchant pour le Space Rock dont on retrouve les influences dans les structures et les atmosphères de « Access All Worlds ». En alternant un chant clair et growl, IOTUNN garde tout son mordant et son côté extrême sur l’ensemble de l’album (« Voyage Of The Garganey », « Access All Worlds », « Waves Below », « Safe Across The Endless Night »). De vraies montagnes russes !