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Blues Rock Folk/Americana Rock

Wille & The Bandits : une implacable authenticité

Méconnu en France, WILLE & THE BANDITS est pourtant l’un des meilleurs groupes de Rock roots et bluesy indépendants britanniques depuis de longues années, une décennie précisément. Original et créatif, le quatuor du Cornwall livre un très bon cinquième album et « Good Stuff » regorge de belles surprises et porte magnifiquement son nom.

WILLE & THE BANDITS

« Good Stuff »

(Fat Toad Records)

En allant enregistrer son album aux mythiques studios Swamills aux côtés de John Cornfield, qui ont vu passer Robert Plant, Stone Roses ou encore Oasis, WILLE & THE BANDITS s’est fait plaisir. Et en venant ajouter son nom auprès de légendes du Rock, le quatuor a mis toute son énergie pour livrer un album très bon de bout en bout. Et sur plus d’une heure, le plaisir est au rendez-vous.

WILLE & THE BANDITS a toujours évolué en tant que groupe indépendant et a fait appel à ses fans pour financer « Good Stuff » sur son propre label. Et c’est dans un Rock très roots et avec beaucoup de relief que ce nouvel opus nous fait voyager. Acclamés en Angleterre depuis leurs débuts, les musiciens font se télescoper le Rock, le Blues et la Folk avec brio et une belle dextérité.

Composé et enregistré au cœur de la période sanitaire que l’on connait, « Good Stuff » offre tout de même de belles notes d’espoir et un grand nombre de morceaux optimistes et positifs (« Solid Ground », « Move Too Fast », « I’m Alive », « When The World Still » et le morceau-titre). Très roots et brut, WILLE & THE BANDITS confirme un talent indéniable et une inspiration constante. 

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Hard Rock Heavy metal

Tokyo Blade : le feeling intact d’un groupe culte

Jamais rassasié, TOKYO BLADE effectue depuis quelques années un retour remarquable, malgré une certaine discrétion. Parfaitement ancré dans son temps, le groupe livre « Fury », un nouvel album rondement mené par des musiciens d’expérience et toujours très créatifs. Des guitares impériales et un chanteur hors-norme maintiennent les Anglais à leur meilleur.

TOKYO BLADE

« Fury »

(Cherry Red Records)

Comme une petite partie des groupes de la NWOBHM, TOKYO BLADE est une entité immuable, une sorte de denrée rare de celles sur lesquelles le temps ne semble pas avoir de prise. En l’espace de douze albums depuis 1982, les Britanniques ont connu de fastes années, ainsi que des traversées du désert, dont d’autres ne se sont pas toujours relevées. Mais le combo entretient le mythe avec classe et vigueur.

Deux ans après l’excellent « Dark Revolution », « Fury » vient confirmer la grande forme et l’inspiration du quintet anglais. Toujours guidé par son guitariste et fondateur Andy Boulton, TOKYO BLADE a réuni son line-up originel et le pari est gagnant. Loin de s’assoir sur une gloire passée, c’est un Alan Marsh véritablement ressuscité qui mène ce nouvel album, grâce à un chant imparable.

Constitué de 15 morceaux purement Hard Rock et Heavy Metal et 80 minutes à la fois classiques et modernes, TOKYO BLADE se montre toujours aussi percutant et incisif (« Man In A Box », « Blood Red Night », « Eyes Wired Shut »). Enchainant les riffs accrocheurs, les twin-guitares et les solos de hauts vols, les Britanniques régalent encore et toujours (« Nailbomb », « Life Leaves A Scar », « Static »). Solides comme toujours.

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Rock Progressif

Road Trip : sortie de route psychédélique et progressive

Présent depuis de nombreuses années dans le circuit musical anglais et plus précisément dans le petit monde du Rock Progressif, Dave Hulatt sort le premier album de son projet solo, ROAD TRIP. Producteur, compositeur et interprète de tous les instruments sur « Merry Go Round », le Britannique s’est créé un univers très personnel et sans frontière artistique.

ROAD TRIP

« Merry Go Round »

(Epictronic Records)

Musicien, songwriter et producteur chevronné, c’est pourtant son premier album sous le nom de ROAD TRIP que vient de sortir le Britannique et multi-instrumentiste Dave Hulatt. Après un EP « Sun Daze », sorti en 2015, et qui était surtout un pur projet solo, « Merry Go Round » montre un éventail bien plus large de l’univers progressif et constitué de rêveries du guitariste anglais.

Musicien de session, Dave Hulatt a joué aux côtés de Nick Turner et Dave Anderson d’Hawkwind, c’est donc assez naturellement que l’on retrouve une touche psychédélique sur ce premier opus. Mais le terrain de jeu de ROAD TRIP est bien plus complexe et riche qu’il n’y parait. Dans la tradition d’un Rock Progressif très british, les neufs titres naviguent entre Rock, Folk et Psych.

Dans la veine de Rush, de Led Zeppelin ou de Nick Drake, « Merry Go Round » montre toute l’étendue du savoir-faire de l’artiste au niveau du mix et de la production, mais aussi et surtout de son talent de compositeur et d’interprète (« Crack In Space », « Light Of Perfection », «  The Rabbit Hole Of Time »). ROAD TRIP propose un beau voyage à travers des sonorités captivantes et sensibles.

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Hard Rock Heavy metal

Tony Martin : éternelle légende du Heavy Metal

Classique et terriblement efficace, ce troisième album solo du frontman TONY MARTIN se meut dans un Heavy Metal teinté de Hard Rock sombre et massif et dont le songwriting est tout aussi précis que féroce. Le Britannique fait parler sa longue expérience sans pour autant sombrer dans la facilité. « Thorns » est enthousiasmant et percutant.

TONY MARTIN

« Thorns »

(Battlegod Productions)

TONY MARTIN est probablement le chanteur, et multi-instrumentiste, anglais le plus méconnu et sous-estimé de la scène Heavy Metal et Hard Rock. Pourtant, le musicien a un CV long comme le bras et surtout un fait d’arme qui reste impressionnant. En effet, le frontman compte la plus longue présence, après celle d’Ozzy, au sein de Black Sabbath avec qui il a sorti cinq albums et un live.

En marge, TONY MARTIN a également tenu le micro chez Aldo Giuntini, Dario Mollo, Empire et Bobby Rondinelli et s’est même fendu de deux opus en solo dont le dernier, « Scream », est sorti en 2005. Et c’est avec un casting de haute volée que le Britannique livre aujourd’hui son troisième effort, « Thorns », dans une veine Heavy Metal et Hard Rock puissante et mélodique.

Avec le batteur Danny Needham (Venom), le bassiste Magnus Rosen (Hammerfall), le guitariste Scott McClellan (Army Of Soul) qui a co-écrit l’album et le légendaire bassiste Greg Smith (Alice Cooper, Blue Öyster Cult, Rainbow, …) TONY MARTIN s’est constitué un groupe de choc pour sortir ce très bon « Thorns », bardé de morceaux imparables (« As The World », « Book Of Shadow », « Crying Wolf », « Passion Killer », « Run Like The Devil », « Thorns »). Un régal !

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Hard Rock

Magnum : taille patron

Cette année marque les 50 ans de carrière de MAGNUM et à l’écoute de ce nouvel opus, on a presque du mal à y croire, tant le quintet anglais joue et compose avec une justesse incroyable. Certes, « The Monster Roars » ne vient pas bouleverser le Hard Rock mélodique dont le groupe s’est fait l’un des meilleurs représentants au monde, mais vient prolonger une bien belle discographie et affiche surtout une envie et une énergie inoxydables.

MAGNUM

« The Monster Roars »

(Steamhammer/SPV)

Avec une longévité qui force le respect, MAGNUM continue de mener sa carrière avec le même enthousiasme qu’à ses débuts en 1972 (!). Le groupe de Birmingham livre son 22ème album studio après des mois difficiles, où les annulations et les reports de concerts se sont succédé, alors que les Anglais devaient défendre leur opus « The Serpent Rings » sorti en 2020. La pandémie n’aura pas donc entaché la volonté du quintet, qui est aussitôt retourné en studio pour ce « The Monster Roars » toujours aussi intemporel.

Bob Catley (chant) et Tony Clarkin (guitare), seuls rescapés de la première heure, se sont attelés à la composition de « The Monster Roars », un disque très actuel dans ses textes et qui fait ressortir les préoccupations sociales et politiques des Britanniques (« Your Blood Is Violence », « Come Holy Men », « Can’t Buy Yourself Heaven »). Sur un Hard Rock mélodique et toujours un peu progressif, le groupe continue de montrer de belles choses. MAGNUM est loin de déposer les armes (« No Stepping Stones »).

Déjà présent sur le précédent album, le bassiste Dennis Ward (ex-Pink Cream 69, Unisonic) a véritablement trouvé ses marques et apporte même une belle dynamique aux nouvelles compos. Entre belles ballades et morceaux plus mid-tempo, MAGNUM continue de servir un registre solide et costaud à travers une interprétation irréprochable (« Remember », « The Present Not The Past », « The Day After The Night Before ». Les vétérans anglais en ont encore sous le pied.

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Non classé

Over Serenity : une solide passerelle

Bardé de riffs aiguisés et porté par la voix claire et puissante de sa chanteuse, OVER SERENITY s’est construit entre la Méditerranée et la Manche, à travers l’Algérie et l’Angleterre. Aguerri et créatif, le trio sort son premier album autoproduit, « Bring To Light », dans un Alternative Metal véloce et mélodique. Une belle surprise.

OVER SERENITY

« Bring To Light »

(Independant)

Depuis quelques années maintenant, on voit naître des albums entre musiciens de différents continents, qui ne se sont même jamais rencontrés, et ce bien avant la pandémie. OVER SERENITY fait partie de ces groupes qui composent et réalisent leurs projets à distance et à l’international. Le combo a bâti un pont entre l’Algérie et l’Angleterre afin d’élaborer un Metal alternatif convaincant.

Créé il y a moins de deux ans, OVER SERENITY est composé de Nacer Mechiche (basse), Amine Zidane (guitare, basse, mix) et la songwriter et chanteuse anglaise Bethany Swift. A eux trois, et bien aidés par la technologie, ils ont tout récemment sorti « Bring To Light », un premier album abouti et concis. Très bien produits, les huit titres du groupe sont solides et mélodiques à la fois.  

Entièrement autoproduit, le trio mêle de multiples influences passant d’un Modern Metal percutant à des passages plus légers, qui mettent en valeur le travail effectué sur des refrains bien sentis (« Over Yet », « Lunar Minded », « Dark Of You », « Dream Giver »). Si la voix de sa frontwoman en rappelle certaines issues du metal symphonique, OVER SERENITY tire très bien son épingle du jeu.

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Blues Rock

Starlite Campbell Band : Toute la chaleur d’un Blues enivrant

Enregistré entre l’Espagne, l’Allemagne, le Portugal, le Pays de Galles et les studios d’Abbey Road à Londres, ce deuxième album de STARLITE CAMPBELL BAND dégage une énergie très positive, véritable remède à la morosité. « The Language Of Curiosity » navigue sur le groove de la basse de Suzy et la clarté de la guitare de Simon. Et leurs voix font le reste. Un enchantement.

STARLITE CAMPBELL BAND

« The Language Of Curiosity »

(Supertone Records)

Voici un album avec lequel on devrait commencer la journée régulièrement. Unis à la ville comme à la scène, Simon Campbell (guitare, chant) et sa femme Suzy Starlite forment (basse, chant), avec trois autres musiciens, le STARLITE CAMPBELL BAND. Loin d’en être à leur coup d’essai, le couple sort pourtant son deuxième album, « The Language Of Curiosity », une petite merveille de Blues Rock.

Multi-instrumentistes tous les deux, ils ont joué, enregistré, mixé et produit l’ensemble de ce nouvel opus et le résultat est un coup de maître. Grâce à un son parfaitement équilibré, clair et dynamique, « The Language Of Curiosity » dispose d’une production exceptionnelle. Cette élégance et cette précision dans le jeu a d’ailleurs valu à STARLITE CAMPBELL BAND d’être nominé à plusieurs Awards anglais et européens.

Se relayant tous les deux au chant, le couple proposent un Blues Rock très british, dont il ressort tout de même parfois quelques sonorités américaines. Si leur complémentarité est évidente et leur complicité touchante, STARLITE CAMPBELL BAND brille aussi par le groove de la basse de Suzy et les riffs et les solos plein de feeling de Simon. Une réussite en tout point pour un album solaire et positif.

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Blues Rock International Southern Rock

When Rivers Meet : un statut à assumer [Interview]

Unis à la ville, Grace (chant principal, mandoline, violon) et Aaron Bond (guitare, chant) forment aussi un redoutable duo de Blues Rock sur scène. L’an dernier, leur premier album, « We Fly Free », m’avait réellement conquis que c’est donc tout naturellement que je suis allé aux nouvelles pour savoir notamment comment WHEN RIVERS MEET avait vécu cette riche année, où le couple s’est vu remettre pas moins de quatre UK Blues Awards avant de revenir aujourd’hui avec un deuxième opus tout aussi créatif, « Saving Grace ».

Photo : Blackham

– Il y a un an, vous sortiez votre premier album, « We Fly Free », après deux premiers EP. Vous êtes déjà de retour avec « Saving Grace », qui vient confirmer votre créativité. C’est très rapide pour un deuxième album. J’imagine que beaucoup de morceaux devaient être déjà prêts, non ?

Aaron : Oui, nous avions pas mal d’idées en tête l’année dernière et nous avons commencé à écrire en hiver. C’était juste au cas où nous ne serions toujours pas en mesure de tourner. Nous avons pu écrire beaucoup plus de chansons, et ensuite nous avons eu l’opportunité d’enregistrer un autre album. Pouvoir le faire si vite était génial, alors il fallait tout simplement s’y mettre.

– « We Fly Free » a été récompensé par quatre UK Blues Awards. Cela doit être une grande fierté pour vous, notamment durant cette période où rien n’a été facile, et même si je n’ai pas été surpris… 

Grace : Nous avons été tellement époustouflés d’être nominés, sans parler de gagner ces quatre Awards. Cela signifie vraiment beaucoup pour nous, car les gens aiment la musique que nous écrivons. Donc, dire que nous sommes fiers d’avoir reçu ces prix est un doux euphémisme.

– Vous revenez donc avec « Saving Grace », un deuxième album où l’on retrouve ce son si particulier. Lors de notre dernière interview, vous me parliez d’un travail de groupe pour le suivant. Qu’en est-il ? WHEN RIVERS MEET compte-t-il de nouveaux membres permanents ?

Aaron : En attaquant ce deuxième album, nous voulions obtenir un son différent, tout en conservant notre identité. Quand nous sommes entrés en studio, nous avons fait un brief avec notre producteur Adam, puis nous nous sommes lancés. Même si nous sommes réunis tous les trois à nouveau, nous avons vu une réelle évolution d’une année à l’autre.

Photo : Blackham

– « Saving Grace » dispose aussi d’une production plus lumineuse, mais toujours aussi brute et percutante. On retrouve cette énergie live présente sur votre premier album. Votre collaboration avec Adam Bowers au Boathouse Studio semble vraiment être la bonne formule, car vous évoluez toujours ?

Grace : Oui absolument, nous aimons ce son live et brut qui nous caractérise. Et c’est un plaisir de  travailler avec Adam, car il l’obtient tout de suite et il capte parfaitement la sensation de nos chansons. Il y a aussi une véritable énergie en enregistrant de cette manière un peu classique et on a vraiment l’impression que c’est véritablement notre son. Et puis, on ne veut pas le voir changer de sitôt.

– Ce nouvel album est également plus Rock et résolument optimiste. C’est cette belle année passée qui vous a rendu si joyeux ? On vous sent beaucoup plus libérés…

Aaron : Quand nous avons enregistré « We Fly Free », nous ne savions pas ce qui allait se passer dans le monde, donc nous ne pensions pas trop tourner. Mais quand il s’est agit de « Saving Grace », nous savions que nous allions bien rigoler à écrire ces chansons. Alors nous les avons écrites en sachant que nous allions les jouer sur scène. Nous en avons même eu des visions en les écrivant, c’était tellement génial.

– On retrouve aussi ce son très roots qui vous caractérise et vous donne cette authenticité et ce côté très organique. Vous évitez les artifices pour proposer des chansons très directes. Vous partez d’abord d’un riff ou c’est le texte qui donne le ton lors de la composition ?

Grace : Nous avons certainement un côté roots que nous ne perdrons jamais. Nous voulons juste être honnêtes dans notre musique, car nous savons d’où l’on vient. Nous avons des influences de différents genres que nous aimons explorer lorsque nous écrivons. Donc, ça peut venir de partout lorsqu’on démarre un titre. Une idée peut surgir d’un riff de guitare, des paroles d’une chanson ou une mélodie et nous travaillons et construisons les morceaux à partir de là. Nous sommes assez impitoyables. Si nous ne l’aimons pas dès le début, nous abandonnons l’idée et on passe à la suivante.

Photo : Blackham

– Sur ce nouvel album, on remarque aussi la présence d’un orgue Hammond sur plusieurs titres, ce qui apporte un petit côté plus ‘classique’ aux morceaux. Ca parait même plus confortable au regard du reste de l’album. C’était l’objectif ?

Grace : Nous aimons le Classic Rock et nous savons que l’orgue Hammond en est vraiment un élément central. Nous devions donc en avoir sur l’album, c’était assez logique finalement.

– D’ailleurs, « Saving Grace » est toujours aussi diversifié, grâce à des morceaux de Blues traditionnel, des sonorités très Southern et une approche très contemporaine. Vous explorez toutes ces ambiances avec toujours le même plaisir ?

Aaron : Définitivement ! Nous aimons explorer toutes les voies à travers la musique que nous aimons comme le Blues, le Rock, la Country et l’Americana. Pouvoir ajouter ces saveurs dans notre musique est génial.

– Enfin, « We Fly Free » vous a consacré dès votre premier album. Que peut-on vous souhaiter avec « Saving Grace » ? Peut-être de pouvoir aller le jouer dans le monde entier et accueillir un plus grand nombre de fans ?

Grace : Il n’y a rien que nous voulons plus que jouer notre musique partout où nous le pourrons. Alors si cela signifie voyager à travers dans le monde pour le faire, on est carrément partant ! (rires)

L’album de WHEN RIVERS MEET, « Saving Grace », est disponible sur le site du groupe : www.whenriversmeet.co.uk

Et si vous souhaitez aller les applaudir en concert en Angleterre à partir du 21 avril, les places sont déjà disponibles en ligne : www.thegigcartel.com

Retrouvez la première interview du groupe donnée à Rock’n Force :

Ainsi que la chronique du premier album, « We Fly Free » :

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Hard Rock Space Rock

The Darkness : lumineux et flamboyant

Derrière un imposant mur de guitare et des mélodies accrocheuses se cache une diversité musicale incroyable et des arrangements phénoménaux sur ce septième album du quatuor britannique. Très bien produit et remarquablement bien composé, « Motorheart » montre que THE DARKNESS a conservé sa brillance et sa percussion. Et le Hard Glam addictif des Anglais est toujours plein de surprises.

THE DARKNESS

« Motorheart »

(Cooking Vinyl)

Un album qui commence par de la cornemuse a forcément toutes les chances de nous faire passer un bon moment. Et il faut bien avouer que ce septième album des frères Hawkins est réjouissant à plus d’un titre. Très attendu, ce nouvel opus contient évidemment de quoi ravir les fans de THE DARKNESS et surtout de ramener une cohorte de nouveaux adeptes. Addictif, « Motorheart » fédère.

Sans changer leur formule d’un iota, les Britanniques restent ce groupe lumineux, plein de panache et qui lance une invitation à venir se défouler avec lui. Et dès l’intro de « Welcome Tae Glasgae », THE DARKNESS annonce la couleur : « Motorheart » distille toujours ce Hard Glam presque cosmique avec une fougue et une joie intactes. Grosses guitares et refrains entêtants, tout y est.

La magie et la fièvre sont au rendez-vous et entre riffs massifs et solos aériens, les Anglais font le show (« Nobody Can See Me Cry », « Eastbound »). Très remuant, les passages Hard Rock, un brin rocambolesques, apportent à l’album une saveur toute particulière et souvent sensuelle (« Sticky Situations »). THE DARKNESS manie la puissance et la subtilité avec une ferveur phénoménale (« Jussy’s Girl »).

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Hard Rock Heavy metal

[Going Faster] : Lords Of Black / Wayward Sons

Parce qu’il y a beaucoup, beaucoup de disques qui sortent et qu’il serait dommage de passer à côté de certains d’entre eux : [Going Faster] se propose d’en mettre plusieurs en lumière… d’un seul coup ! C’est bref et rapide, juste le temps qu’il faut pour se pencher sur ces albums, s’en faire une idée, tout en restant toujours curieux. C’est parti !

LORDS OF BLACK – « Alchemy Of Souls, Pt II » – Frontiers Music

Formé en Espagne en 2014, LORDS OF BLACK n’est autre que le groupe du chanteur Ronnie Romero (Sunstorm, The Ferrymen) qui œuvra aussi aux côtés du légendaire Ritchie Blackmore lors de la reformation de Rainbow. Autant dire que le frontman possède un solide bagage, qui prend une dimension incroyable sur cette deuxième partie de « Alchemy Of Souls », après un premier volume l’an dernier. Auteur d’une prestation puissante, faisant clairement penser à feu-Ronnie James Dio, il forme un formidable duo avec Tony Hernando (guitare, claviers, compositions). Et en quatuor, les Ibériques présentent un Heavy Metal racé et mélodique avec des passages progressifs très bien sentis. Epique et très bien produit, ce troisième opus vient hisser LORDS OF BLACK au rang des meilleurs groupes actuels du genre.

WAYWARD SONS – « Even Up The Score » – Frontiers Music

L’ancien chanteur des Little Angels, Toby Jepson, est de retour avec le troisième album de son groupe WAYWARD SONS. Et le chanteur, guitariste et producteur anglais livre de nouveau une prestation haute en couleur et terriblement Rock’n’Roll. Avec une énergie sans faille, le groupe assène un Hard Rock rafraîchissant et tonique en s’inspirant de ses références issues des 70’s et des 80’s. Loin d’être nostalgique ou passéiste, « Even Up The Score » est au contraire très actuel avec ce grain de folie présent jusque sur la pochette. Gros riffs et rythmiques sauvages accompagnent le frontman, dont le songwriting est aussi efficace et relevé que sa performance. WAYWARD SONS commence à s’inscrire dans la durée et de belle manière. Les Britanniques épatent !