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Post-HardCore Post-Metal

[Going Faster] : Yarotz / Wntrhltr

Parce qu’il y a beaucoup, beaucoup de disques qui sortent et qu’il serait dommage de passer à côté de certains d’entre eux : [Going Faster] se propose d’en mettre plusieurs en lumière… d’un seul coup ! C’est bref et rapide, juste le temps qu’il faut pour se pencher sur ces albums, s’en faire une idée, tout en restant toujours curieux. C’est parti !

YAROTZ – « Erinyes » – Independant/XL Tour

Baptisé The Third Eye à sa création, ce qui fut aussi le titre de sa première démo en 2019, le trio d’Aquitaine livre son premier album « Erinyes ». Fondé entre autres par deux membres de Junon, YAROTZ libère un Metal féroce et brutal dont les influences balaient un large spectre. Très impulsif dans son côté Hard-Core et plus mélodique dans ses aspects post-Metal, le groupe présente des compositions très convaincantes et aussi sombres que rageuses. Doté d’une excellente production, le premier effort de YAROTZ déploie une force à travers laquelle l’expérience du power trio peut s’exprimer pleinement (« Vergogna », « Deliverance », « Phoenix »). Et, cerise sur ce beau gâteau, le combo accueille Christian Andreu de Gojira sur l’incendiaire « Childish Anger ». Un disque sauvage et massif.  

WNTRHLTR – « Deu.Ils » – Independant

D’une beauté sombre et dans une intensité de chaque instant, WNTRHLTR refait surface avec « Deu.Ils », un EP très dense qui fait suite à un premier single, « Sonar », sorti il y a trois ans. Avec ce format court, la consonance est toute particulière pour son guitariste et chanteur Thomas Winterhalter, souhaitant à travers ces titres se libérer d’un deuil. Les six morceaux ont donc un écho très personnel, qui saisit dès les premières notes de « Prologue » jusqu’à « Deuil », deux titres où la voix de Laure Le Prunenec (ex-Igorrr, Rïcïnn) apporte un peu de lumière. WNTRHLTR propose un post-HardCore en forme de complainte puissante, hypnotique et froide. Une superbe libération artistique ténébreuse, qui aurait même mérité de s’étendre un peu plus encore.

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Hard Rock

Graham Bonnet Band : la légende continue

Depuis la scission de son groupe Alcatrazz, le chanteur anglais évolue avec son GRAHAM BONNET BAND, qui rivalise tranquillement et perpétue donc un effort de longue haleine. Parfaitement accompagné, l’iconique frontman se montre toujours aussi performant sur ce « Day Out In Nowhere » de très bonne facture.

GRAHAM BONNET BAND

« Day Out In Nowhere »

(Frontiers Music)

Légende vivante du Hard Rock britannique, l’ancien frontman de Rainbow, MSG, Impellitteri et surtout d’Alcatrazz est de retour avec son dernier projet en date et un troisième album étincelant. Regroupé autour du très bon Conrado Pesinato à la guitare, de Beth-Ami Heavenstone à la basse, de Shane Gaalaas derrière les fûts et d’Alessandro Bertoni aux claviers, le GRAHAM BONNET BAND semble plus que jamais à son meilleur niveau.

Poursuivant le travail commencé avec Alcatrazz, le chanteur élabore un Hard Rock classique, vivifiant et s’inscrivant parfaitement dans son temps. Vocalement irréprochable et en grande forme, l’Anglais emmène tout son monde avec force sur des morceaux pêchus et aux mélodies très accrocheuses. Servi par une production aux petits oignons, GRAHAM BONNET BAND se fait plaisir et régale.

Toujours aussi sophistiqué et technique, la musique du quintet s’en demeure pas moins très fédératrice et laisse une impression d’extrême facilité (« Imposter », « Day Out In Nowhere », « Jester »). GRAHAM BONNET BAND compte aussi quelques invités prestigieux comme Jeff Loomis (Arch Enemy), John Tempesta (The Cult, White Zombie) ou Roy Z (Halford, Dickinson) venus embellir l’ensemble. Energique !

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Blues Rock

The Black Keys : groovy fuzz

Plus que jamais, le duo Blues Rock américain transcende les styles et les générations grâce à un registre très personnel et un travail sur le son hors-norme. Depuis une dizaine d’années, THE BLACK KEYS construit un bel édifice sur lequel « Dropout » vient poser une nouvelle et belle pierre. Le duo américain régale… une habitude !

THE BLACK KEYS

« Dropout Boogie »

(Nonesuch records)

Depuis leurs deux derniers albums, « Let’s Rock » et « Delta Kream », THE BLACK KEYS est fortement remonté dans mon estime, grâce à une liberté artistique phénoménale. C’est donc un peu fébrile que je m’attends à une suite aussi relevée. Et « Dropout Boogie » répond parfaitement à mes attentes, tant le duo d’Akron dans l’Ohio fait parler la poudre sur un Blues Rock, dont il a le secret. Heureux je suis, donc.

Dan Auerbach et Patrick Carney restent sur des fondamentaux bien maîtrisés, et ont même invité Billy Gibbons, Angelo Petraglia de Kings Of Leon et Greg Cartwright de Reigning Sound à se joindre à leur petite fête. THE BLACK KEYS s’offre une balade entre fuzz et groove avec la fougue et le côté roots, qui forgent ce style si particulier. Autant dire que « Dropout » est aussi brillant que ses prédécesseurs.

Epais et assez Old School, ce nouvel album contient dix titres aussi inspirés les uns que les autres, et la chaleur et la puissance de la production doivent sûrement beaucoup au lieu de l’enregistrement : Nashville, Tennessee. Fun sur « Your Team Is Looking Good », sombre sur « Good Love », percutant sur « How Long » et plus doux sur « Didn’t I Love You », THE BLACK KEYS sait tout faire et on redemande.

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Rock

meliSsmelL : poésie militante

Chaque album de MELISSMELL a quelque chose de réjouissant et par les temps qui courent, celui-ci fait beaucoup de bien. « Les Enfants De Maldonne » dépeint le quotidien de notre société avec conviction en appelant autant à la révolte qu’au réveil populaire. Une leçon de vie et de politique en mode chanson Rock de grande classe.

MELISSMELL

« Les Enfants De Maldonne »

(Dionysiac Records/L’Autre Distribution)

Apparue sur les écrans et dans toutes les bonnes oreilles en 2011 avec le titre « Aux Armes » devenu emblématique, MELISSMELL en a fait du chemin depuis. Aujourd’hui, elle nous revient avec un quatrième album, une fois encore sous forme de brûlot, mais pas seulement. « Les Enfants De Maldonne » est une décharge de chanson Rock balancée par une artiste fougueuse et directe, aussi engagée qu’enragée.  

La voix est toujours aussi éraillée, presque cassée, mais la force qu’elle dégage témoigne d’une puissance portée par une rage constante. Si son style peut parfois paraître trop radical, c’est que MELISSMELL porte en elle, et à travers sa musique, le cri de la révolte contre une injustice omniprésente. Et le propos est toujours juste, souvent colérique, sincère aussi et finalement très touchant.

Parce que tout est toujours politique chez MELISSMELL, son nouvel album l’est aussi, comme une évidence (« Petite Chanson Du Maquis », « Notre Siècle a 20 ans », « Berezina »). Mais l’Ardéchoise ne donne pas dans la gouaille, car si le verbe est haut, la sensibilité n’est jamais très loin (« Animale » et le très bluesy « La Prière »). Entre émotion brute et contestation, l’appel à un sursaut collectif de la chanteuse reste revigorant et salutaire. Bravo et merci.

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Alternative Metal

Three Days Grace : déflagrations contenues

Arborant la même énergie qu’à ses débuts en 1997, le quatuor d’Ontario signe un septième album après quatre ans d’existence et « Explosions » tient plutôt ses promesses. Sur une production toujours aussi massive, les Canadiens de THREE DAYS GRACE offrent des variations intéressantes à leur Alternative Metal.

THREE DAYS GRACE

« Explosions »

(Music For Nations/Sony Music)

Après des débuts tonitruants et une carrière menée avec une infaillible régularité, THREE DAYS GRACE livre son septième album, faisant suite à « Outsider » sorti en 2018. Au chant depuis 1993, le frontman Matt Watst a pris le quatuor canadien à bras le corps, et « Explosions » vient confirmer qui s’y sent plutôt bien et qu’il a pris le chant à son compte et avec une touche personnelle indéniable.

Cependant, on n’observe que peu de changements ou de surprises sur ce nouvel opus qui vient s’inscrire dans une déjà belle discographie. Toujours aussi tonique et mélodique, l’Alternative Metal de THREE DAYS GRACE est cependant plus sombre que ses prédécesseurs, ce qui est certainement dû aux temps difficiles auxquels chacun d’entre-nous est confronté depuis quelques années.

De fait, « Explosions » porte bien son nom, tant il souffle chaud et le froid entre des morceaux musclés (« So Called Life », « Scar Is Born », « No Tomorow », « I Am The Weapon ») et des titres plus doux et mid-tempos (« Heart Of A Champion », « Someone To Talk Top »). THREE DAYS GRACE avance donc toujours avec cette même assurance qui fait de lui un groupe phare de la scène Alternative Metal mondiale.

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Blues Rythm'n' Blues Soul / Funk

Touch Of Groove : du bout des doigts

La Soul et le Rythm’n Blues ne semblent plus seulement être l’apanage de la scène américaine, loin de là, et les Français de TOUCH OF GROOVE viennent en apporter une preuve irréfutable avec ce premier album éponyme, digne des meilleures productions d’outre-Atlantique. Même si on reste au premier abord subjugué par la prestation de sa chanteuse, le quintet est d’une minutie et d’un feeling dignes des plus grands.   

TOUCH OF GROOVE

« TOG »

(Touch Of Groove Music/Absylone)

Si le son des productions de Stax Records et d’Atlantic Records des années 60 et même 70 continue de susciter chez vous l’émotion, ce premier album de TOUCH OF GROOVE va vous régaler et ne plus quitter votre platine pendant un long (et très agréable !) moment. Le quintet français est parvenu à concentrer la quintessence de la Soul Music, un brin bluesy, de cette époque bénie pour livrer une première réalisation éponyme de toute beauté, où chaque accord est d’une justesse imparable.

TOUCH OF GROOVE est composé de Letty M. incroyable au chant, de Sylvain Lansardière rayonnant aux claviers, de Pascal Guegan tellement subtil à la guitare et de la flamboyante rythmique menée par Olivier Marchevet à la batterie et de Pascal Diouf à la basse. Autant dire qu’à eux cinq, ils en connaissent un rayon sur le groove et ils apportent une modernité à la fois efficace et délicate à ce « TOG » de très haute volée et guidé par une performance vocale impressionnante.

Certes, le groupe rend un hommage appuyé et sans détour à la Soul et au Rythm’n’ Blues de ses héros, mais il n’est aucunement question ici de nostalgie, et plus certainement de l’expression d’un immense respect. A commencer par cette reprise, « (Sweet Sweet Baby) Since You’ve Been Gone », de la reine Aretha Franklin, qui prend un relief étonnant. Et sur l’ensemble de l’album, TOUCH OF GROOVE déroule avec une facilité déconcertante des titres accrocheurs (« Breathe », « This Summer 21 », « Evolved World »). Réjouissant !

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Alternative Metal

Halestorm : l’artillerie lourde

Il y a une chose immuable chez HALESTORM qui, peu importe les goûts, impose le respect : une authenticité et une volonté farouche d’aller de l’avant. Très attendu, ce nouvel opus du quatuor de Pennsylvanie ne déçoit pas. On mesure au fil des morceaux la force et la conviction des Américains et de leur chanteuse Lzzy Hale. Le groupe montre une volonté de présenter un « Back From The Dead » puissant, racé et toujours très fédérateur, et c’est le cas.

HALESTORM

« Back From the Dead »

(Warner Music France)

Il faut croire que les mois de confinement n’ont pas été perdus pour tout le monde. La frontwoman du groupe explique même s’être « retrouvée dans un état d’esprit sombre (et avoir été) confrontée à une sorte de crise d’identité. Cet album est l’histoire de ma sortie de cet abîme. C’est un voyage qui traite de la santé mentale, de la débauche, de la survie, de la rédemption, de la redécouverte, tout en gardant foi en l’humanité ». Peu habitué à relayer les dossiers de presse, une telle détresse mentale de la part de HALESTORM m’a tout de même interpellé… On n’est pas insensible, non plus, alors !

Et quid de « Back From The Dead » dans lequel Lzzy Hale et ses hommes reviennent de la mort ? Après un an passé en studio, les fans du groupe mourraient (Oups !) d’impatience de découvrir le cinquième album de leur groupe préféré. Et il faut reconnaître que celui-ci se pointe un peu façon ‘blockbuster’ dans une multitude d’albums, eux aussi très attendus. Très bien produit par Nick Raskulinecz (Deftones, Alice In Chains), l’année passée en studio par HALESTORM en valait tout de même la peine. Le quatuor avance sur un mur du son imparable avec des titres fédérateurs… un peu de noirceur en plus, c’est vrai.   

Très aiguisés, les Américains enchaînent les titres très compacts (formatés ?) dans un Heavy Rock aux saveurs Metal très bien vu (le morceau-titre bien sûr, « My Redemption », « Wicked Ways », « The Steeple », « Bombshell »). HALESTORM reste dans un registre qu’il maîtrise totalement et la voix de sa chanteuse fait le reste, tant elle sait se faire accrocheuse, furieuse et même douce (« Terrible Things »). Très attendu, « Back From The Dead » devrait convaincre les fans, mais aussi plus largement les amateurs de Metal Alternatif. Une belle et bonne claque, sans concession, fraîche et puissante… A l’américaine, quoi !

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AOR Hard Rock Melodic Metal

Jeff Scott Soto : la force de la mélodie

Entouré d’un groupe qui lui est entièrement dévoué, JEFF SCOTT SOTO sort déjà un nouvel album, en solo cette fois, et cette huitième réalisation est probablement l’une des plus personnelles qu’ait chanté le frontman de Sons Of Apollo. Avec « Complicated », le chanteur se livre dans un univers Hard Rock mélodique souvent FM qui lui correspond complètement et à travers lequel sa voix prend toute son ampleur.     

JEFF SCOTT SOTO

« Complicated »

(Frontiers Music)

JEFF SCOTT SOTO n’est pas un chanteur très prolifique, mais un véritable boulimique du micro. Arborant l’un des plus longs CV du Hard Rock et du Heavy Metal, l’Américain d’origine portoricaine n’aura attendu que six petits mois après son album de duos (« The Duets Collection Volume 1 ») pour présenter son huitième effort en solo. Et toujours entouré du même groupe, « Complicated » est un très bon cru.

Très bien accompagné par Alessandro Del Vecchio (basse, claviers) qui a co-écrit et produit l’album, d’Edu Cominato (batterie) et sa frappe de feu et de Fabrizio Sgattoni (guitare) qui se fait réellement plaisir sur des riffs bien sentis et des solos de furieux, JEFF SCOTT SOTO semble avoir trouvé un groupe à la hauteur de son énorme talent de chanteur. Ainsi, après « Wide Awake (In My Dreamland) », le line-up reste inchangé.

La voix solide, le frontman se balade dans des registres qu’il maîtrise si bien qu’il en est souvent déconcertant de facilité. Bien sûr, son Hard Rock flirte avec le FM et l’AOR à un point qu’on l’imagine toujours avec W.E.T., mais JEFF SCOTT SOTO sait aussi se montrer plus mordant tout en restant très mélodique (« Last To Know », « Home Again », « New Horizon »). Avec une palette vocale aussi large, l’Américain régale dans un style bien à lui.   

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Rock Progressif

Pure Reason Revolution : en perpétuelle évolution

En l’espace de cinq albums, ponctués par une longue coupure, PURE REASON REVOLUTION a su imposer un style et un son très personnel. Parfaitement structuré et bénéficiant d’une incroyable production, « Above Cirrus » parcourt le monde progressif avec brio entre Rock, Metal et électronique et à travers de multiples émotions.

PURE REASON REVOLUTION

« Above Cirrus »

(InsideOut Music)

Depuis sa reformation il y a trois ans, PURE REASON REVOLUTION semble bénéficier d’un nouveau souffle créatif. Après l’excellent « Eupnea », les Anglais livrent « Above Cirrus » et retrouve par la même occasion le chanteur et guitariste Greg Jong, déjà à l’œuvre sur l’EP « Cautionary Tales For The Brave » paru en 2005. Et il faut reconnaître que le trio se trouve les yeux fermés et s’aventure même hors des sentiers battus, tout en gardant une maîtrise complète de son jeu.

Comme toujours, PRR présente un équilibre parfait entre des atmosphères lumineuses, d’autres plus sombres et mélancoliques et un mix entre sonorités électroniques et organiques, qui viennent apporter un relief et un volume particulier au style des Britanniques. Et la touche du duo fondateur composé de Chloë Alper (basse, claviers, chant) et Jon Courtney (guitare, claviers, chant) continue de faire des étincelles, notamment sur les harmonies vocales.

L’aspect hybride, véritable marque de fabrique du désormais trio, se fait déjà sentir sur les premiers morceaux de l’album (« Prism », « New Kind Of Evil »). Ancré dans un Rock Progressif moderne, qui lorgne parfois même sur le Metal, PRR reste pointilleux, sophistiqué et toujours aussi intense (« Scream Sideways », « Dead Butterfly », « Lucid »). Mélodique, créatif et très élaboré, « Above Cirrus » brille aussi par ses arrangements très soignés. Classieux… encore !

Photo : Greg Jong

Retrouvez l’interview de Jon Courtney réalisée à la sortie de « Eupnea » :

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Blues Doom Heavy Psych Rock Stoner Rock

Wo Fat : groovissime trip

Avec son septième album, le trio de Dallas traverse encore des dimensions avec son Stoner déjà si transcendantal. WO FAT fait la démonstration avec « The Singularity » que son Heavy Doom terriblement bluesy a encore bien des contrées à explorer et des dimensions musicales à traverser. Les Texans s’échappent avec une puissance immense dans un dédale de sonorités Psych parfois irréelles. Un must !

WO FAT

« The Singularity »

(Ripple Music)

Depuis deux décennies, WO FAT représente l’excellence, la constance et une créativité infaillible. Caractérisé par un Doom Blues psychédélique, le Stoner du trio est devenu la référence du Heavy Rock américain. Et avec ce septième album, auquel il faut ajouter un Live et deux splits, le groupe continue son aventure et sa quête sonore. « The Singularity » est plus qu’un disque, c’est un voyage.

Dans une brume de Fuzz, Kent Stump (guitare, chant), Michael Walter (batterie) et Zach Busky (basse) donnent l’impression de faire dans le pachydermique tant la lourdeur du jeu de WO FAT est monumentale. Pourtant, c’est bel et bien le groove qui guide les Texans. Les lignes de basse et la frappe de son batteur tiennent l’édifice pendant que les guitares s’envolent dans une incroyable atmosphère de liberté.

Le gigantisme de « The Singularity » se déploie sur sept morceaux et 1h15, bâtis sur des structures très précises et une impression de flou apparente. Les imposantes textures paraissent même issues du cosmos et deviennent vite obsédantes (« Orphans Of The Singe », « Overwolder », « The Witching Chamber »). Enfin, WO FAT clôt l’album par son morceau-titre, suivi des 16 minutes du monumental « The Oracle ». Essentiel !

Photo : Mario Montes