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Hard Rock Power Rock

Ed Banger And The Kardashits : voyage intersidérant

En provenance de la galaxie Tangpa’puv, l’atterrissage de l’équipage composé des KARDASHITS a été plutôt mouvementé et brutal. Qu’à cela ne tienne, ED BANGER et les siens ont gardé leur sens de l’humour et ils viennent délivrer un Power Rock très Hard savoureux et burné. Ce premier EP autoproduit, « Crash And Burn », est jubilatoire à plus d’un titre.

ED BANGER AND THE KARDASHITS

« Crash And Burn »

(Independant)

C’est dans une ambiance déjantée et ultra Rock’n’roll qu’ED BANGER AND THE KARDASHITS livre un premier EP qui va à l’essentiel entre gros riffs et un storytelling réjouissant et irrévérencieux à souhait. Un concentré de bonne humeur et de décibels qui parcourt les 28 minutes de « Crash And Burn » à travers une description acerbe de la société.

Réuni autour de musiciens issus des groupes Rattlesnake, Cosmosonic, The Trap et Danila qui font tous les belles heures de la scène genevoise en Suisse, ED BANGER AND THE KARDARSHITS sont là pour envoyer du lourd. Et à travers des histoires de Rock’n’Roll, d’alcool, de sexe et de jeux vidéos, le quatuor y parvient avec une maestria survoltée.

Enrobé d’un Hard Rock musclé tirant franchement vers les Ramones et Motörhead, le Power Rock du quatuor helvète décape autant qu’il emballe. Du morceau-titre à « Day After » ou « Stone Old Drunk » encore plus Sleaze que la moyenne en vigueur, ED BANGER AND THE KARDASHITS affirme un style personnel et les intermèdes enveloppant les titres sont hyper bien vus. Rafraîchissant et sans détour !

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Doom Psych Stoner Metal

From The Grave : sensations sépulcrales

Il y a de l’électricité dans l’air dans le sud de l’Oklahoma et il semblerait que FROM THE GRAVE ait de nouveau été frappé par la foudre. Fort de débuts plus que prometteurs, le trio de Stoner Metal se meut avec une aisance de plus en plus manifeste dans un registre à l’ambiance Cosmic Doom, et « Indian Burial Ground » est aussi précis que massif.

FROM THE GRAVE

« Indian Burial Ground »

(Independant)

L’an dernier à la même période, FROM THE GRAVE avait piqué ma curiosité avec son EP « Around The Fire », qui annonçait avec trois très bons morceaux la sortie à suivre de « Indian Burial Ground », son deuxième album encore tout chaud. C’est donc un vrai plaisir de retrouver le trio du sud de l’Oklahoma et son Southern Stoner Metal aussi puissant que cosmique. 

En l’espace de cinq ans, FROM THE GRAVE a vraiment peaufiné son jeu pour être encore plus incisif et créatif. Après s’être aguerris sur scène aux côtés de Crobot, Texas Hippie Coalition ou Anti-Mortem, Heath Thomas (guitare, chant), Michael Smith (basse) et Dan Anderson (batterie) ont encore accentué les tonalités Psych et Doom, tout en conservant ce son Southern qui vient rappeler ses origines.

Sur une très bonne autoproduction, on retrouve en version remasterisée l’intégralité du EP (« Let Face Down », « Take Up Snakes » et « The Crucible ») à laquelle viennent s’ajouter des morceaux fulgurants mariant Stoner metal et Cosmic Doom. FROM THE GRAVE est plus original que jamais, son jeu est puissant et la qualité des arrangements montre le cap franchi (« The Visit », « Mirage », « Fire From The Sun »). Compact !

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Hard-Core Thrash Metal

Alma : à bras le Core

Déterminés, ALMA, originaire de Tours, livre « Time’s Running Out », un premier album fruit d’une expérience scénique conséquente. Son Hard-Core aux contours Metal, notamment Thrash, est direct et frontal et sa chanteuse rend encore un peu plus originale cette entrée en matière. Le quatuor avance avec une énergie débordante et un groove agressif.

ALMA

« Time’s Running Out »

(Independant)

Six ans après sa formation, dont quatre à écumer les scènes, auront été nécessaires à ALMA avant d’entrer en studio pour y enregistrer son premier album. Malgré quelques déboires dus à la pandémie, le quatuor a finalement pu sortir son premier effort entièrement autoproduit, qui sent bon la fureur du Metal Hard-Core.

Véloce et musclé, le jeu des Tourangeaux s’inscrit dans la tradition HxC américaine, avec toutefois de solides références aux courants Metal et plus particulièrement au Thrash estampillé 90’s. ALMA se fait brut et efficace, libérant une belle énergie sur des riffs tranchants et une rythmique puissante sur l’ensemble  de « Time’s Running Out ».

L’autre atout de choc d’ALMA est sa frontwoman, Giny, dont le chant pour le moins rugueux électrise les morceaux de l’album. Avec un engagement totale et radical, elle apporte une touche de fraîcheur très pertinente (« Misdtrust », « Crypt », « Lasting Memories », « Mind Cell »). Avec « Time’s Running Out »), le combo de Tours livre une bonne première réalisation.  

L’album est libre et disponible sur le Bandcamp du groupe :

https://almahxc.bandcamp.com/releases

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Doom Sludge

Seum : un massif et brutal remerciement

Les trois Français de SEUM sont allés voir si le Sludge était plus vert du côté du Québec. Coupé dans son élan à cause de la pandémie, le groupe a tout de même sorti un EP, puis un album avec une rage aussi imposante que son Doom’n Bass est impactant. Alors pour remercier ses fans, le combo propose aujourd’hui en téléchargement gratuit un « Live From The Seum-Cave » décapant.

SEUM

 « Live From The Seum-Cave »

(Independant)

Les fidèles lecteurs de Rock’n Force commence à bien connaître SEUM, trio français exilé au Québec et qui distille un Doom’n Bass où le Metal se fond dans un Sludge ravageur. Après un EP (« Summer Of Seum ») et un album (« Winterized ») très bien accueillis, le combo a décidé d’offrir à ses fans ce six-titres : « Live From The Seum-Cave ». On y retrouve cinq titres dans de nouvelles versions, ainsi qu’un inédit.

C’est donc pour remercier ceux qui les suivent, et qui sont de plus en plus nombreux, que Gaspard (chant), Piotr (basse) et Fred (batterie) mettent gratuitement à disposition cet EP enregistré dans leur local de répétition (liens de téléchargement ci-dessous). Bien produit, SEUM nous propulse au cœur de sa musique comme si on y était. Et ça sonne et résonne furieusement.

Protéiformes, incisifs et massifs, les morceaux sont bien sûr issus du EP (« Seum », « Super Tanker ») et de l’album (« Sea, Sick, Six », « Life Grinder » et « Winter Of Seum »), et en bonus l’inédit « Blueberry Cash » vient clore « Live From The Seum-Cave ». Envoûtantes, les rugueuses rythmiques sont d’une fraîcheur incroyable et SEUM nous fait là un beau cadeau. Merci !

Bandcamp : https://seumtheband.bandcamp.com/album/live-from-the-seum-cave

Spotify : https://open.spotify.com/album/14qKmxKiMSB7I6pdK0BBqj

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Metal Progressif Rock Progressif

Shumaun : songes et paysages

Très habillement mené et protéiforme dans son évolution, « Memories & Intuition » passe avec fluidité d’un Rock Progressif traditionnel à un aspect plus Metal avec une énergie qui ne faiblit pas. Sur ce troisième opus, SHUMAUN livre une prestation étonnante et créative en tous points. Finalisé en France, l’album des Américains parcourt des contrées sonores diverses et contrastées avec finesse.

SHUMAUN

« Memories & Intuition »

(Independant)

Depuis 2015, Farhad Hossain (guitare, chant, claviers) guide SHUMAUN de main de maître en laissant exploser sa créativité sur chaque album de la formation américaine. Originaire de Virginie, le groupe sort aujourd’hui son troisième opus, « Memories & Intuition », que son leader qualifie de thématique plutôt que conceptuel. Chaque morceau est automne et pourtant l’unité est évidente. Massif et brut, le combo avance malgré tout avec légèreté.

L’une des particularités du musicien américain est de faire appel à Brett Caldas-Lima pour mixer et masteriser ses albums au Tower Studio en France. Une bonne habitude qui offre une continuité sonore au Rock progressif de SHUMAUN, qui flirte aussi assez largement avec le Metal. Accompagné de belle manière par Tyler Kim (guitare) et José Mora (basse), l’ancien leader d’Iris Divin a également monté un line-up All Stars de… batteurs ! 

C’est ainsi que l’on retrouve au fil de « Memories & Intuition » Thomas Lang (Peter Gabriel, Paul Gilbert), Atma Anur (Jason Becker, Tony Macalpine), Mark Zonder (Fates Warning, Warlord), Leo Margarit (Pain Of Salvation) et Chris DeChiara. Autant dire que tout ce beau monde donne une couleur très particulière à l’ensemble. Explorant les nombreux courants du Rock et du Metal Progressif, SHUMAUN livre une prestation solide et inspirée. Une belle découverte.

Bandcamp : https://shumaun.bandcamp.com/

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Hard Rock

[Going Faster] : Riot At The Moonshine Bar / The Order

Parce qu’il y a beaucoup, beaucoup de disques qui sortent et qu’il serait dommage de passer à côté de certains d’entre eux : [Going Faster] se propose d’en mettre plusieurs en lumière… d’un seul coup ! C’est bref et rapide, juste le temps qu’il faut pour se pencher sur ces albums, s’en faire une idée, tout en restant toujours curieux. C’est parti !

RIOT AT THE MOONSHINE BAR – « Ratmob » – Independant

Si l’Allemagne sort moins de grands groupes de Hard Rock que jadis, le style reste solidement ancré dans son patrimoine musical, et RIOT AT THE MOONSHINE BAR vient confirmer cette richesse. Pour son premier EP, le quintet du nord du pays a très bien fait les choses et la production réalisée part Jörg Seeman (leur ingé-son live) tient parfaitement la route, offrant brillance et fraîcheur aux six titres. Instinctifs et mélodiques, les Germains livrent un Hard Rock, certes classique, mais inspiré, dynamique et percutant. Loin de renier ses influences issues des années 70 et 80, le groupe les remet vraiment au goût du jour grâce à une tonalité résolument moderne et à même de fédérer les amateurs de Hard Rock à l’ancienne comme les plus jeunes. RIOT AT THE MOONSHINE BAR se démarque par ses compos directes, sensibles et accrocheuses. Un premier essai très réussi. 

THE ORDER – « Out Of Order » – Massacre Records

Après le très bon « Supreme Hypocrisy » sorti l’an dernier, THE ORDER s’est retrouvé le bec dans l’eau faute de pouvoir defender son album sur les scènes européennes comme prévu. Peu importe, le quatuor de Hard Rock suisse en a profité pour enregistrer cinq de leurs morceaux en version acoustique, chose qu’il n’avait jamais fait en 15 ans de carrière. Produit par le groupe lui-même, « Out Of Order » offre un son de grande qualité et surtout une interprétation pêchue. Emmené par un Gianni Pontillo impérial au chant, THE ORDER revisite avec un plaisir évident ses titres préférés. Parcourant leurs albums « Rockwolf », « Metal Casino », « Son Of Armaggeddon » et bien sûr « Supreme Hypocrisy », les Helvètes réactualisent, et hissent même niveau artistique, cinq de leurs classiques avec brio. Du Hard Rock acoustique de haut vol.

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Blues Southern Rock

Robert Jon & The Wreck : une subtilité renversante

Des riffs accrocheurs, un pianiste de haut vol, des chœurs enchanteurs, une rythmique souple et groovy, des cuivres saisissants et un chanteur captivant : telle est la formule imparable de ROBERT JON & THE WRECK depuis dix ans maintenant. Avec « Shine A Light On Me Brother », les Californiens donnent dans un Southern Rock savoureux et addictif, tout en se renouvelant de très belle manière.

ROBERT JON & THE WRECK

« Shine A Light On Me Brother »

(Independant)

Depuis sa création en 2011, ROBERT JON & THE WRECK fait partie de cette nouvelle génération de Southern Rock américaine et commence très sérieusement à s’imposer avec classe, grâce à un talent qui se fait de plus en plus évident. Ayant tourné avec les plus grands dont il a obtenu la reconnaissance et même l’admiration, le groupe fait déjà son retour avec un brillant album.

Après « Last Night On The Highway » sorti l’an dernier et acclamé autant par la critique que par des fans de plus en plus nombreux, ROBERT JON & THE WRECK brille une fois encore avec ce « Shine A light On Me Brother », dont la créativité est plus éclatante que jamais. Très mélodique, original et accrocheur, ce nouvel album devrait définitivement asseoir la stature des Californiens.

Mariant le Blues, le Rock et le Rhythm’n Blues dans un univers Southern assumé et aussi libre que le style lui-même, le quintet ne se refuse rien en incluant notamment une session cuivres chaleureuse avec des chœurs féminins solaires et magnifiquement arrangés (« Everyday », « Chicago », « Desert Sun », « Anna Maria »). ROBERT JON & THE WRECK est définitivement entré dans la cour des grands.

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Hard Rock Heavy metal

[Going Faster] : Boneyard / AnimS

Parce qu’il y a beaucoup, beaucoup de disques qui sortent et qu’il serait dommage de passer à côté de certains d’entre eux : [Going Faster] se propose d’en mettre plusieurs en lumière… d’un seul coup ! C’est bref et rapide, juste le temps qu’il faut pour se pencher sur ces albums, s’en faire une idée, tout en restant toujours curieux. C’est parti !

BONEYARD – « Oathbreaker » – Wormholedeath Records

Fondé en 2015 au Canada sous la forme d’un cover-band, BONEYARD s’est rapidement mis à composer, fort de la grande expérience de ses membres. Originaire de l’Atlanta, le quatuor sort « Oathbreaker », dont la conception a débuté en mai 2019. Stoppé par la pandémie, le mastering a ensuite été effectué par Maor Applebaum (Halford, Armored Saint, Anvil, …) et le résultat est plus que convaincant. Guidé par sa fougueuse chanteuse et guitariste, Pamtera, le groupe livre un bon premier album, naviguant entre Hard Rock et Heavy Metal. Les onze morceaux de « Oathbreaker » montrent une énergie et une vigueur pleines de promesses (« Fates Warning », « Smoke The Sky », « Rat Race », « Tune Attack »). Fort à parier que BONEYARD va faire parler de lui grâce à son côté non-conventionnel très Rock’n’ Roll. 

ANIMS – « God Is A Witness » – Independant

L’ancien guitariste de Danger Zone et Crying Steel, Francesco Di Nicola, réapparait avec une toute nouvelle formation et un premier album autoproduit, disponible uniquement en digital et qui vaut le détour. Avec « God Is A Witness », le quatuor italien aborde un Hard’n’Heavy énergique et solide avec un petit côté Old School plutôt agréable. Si au départ, les parties vocales étaient assurées par le chanteur de Crying Steel, c’est dorénavant la frontwoman Elle Noir qui s’est saisi du micro avec beaucoup de fraîcheur. Certes, AMINS ne révolutionne pas le genre, mais y apporte une touche personnelle intéressante où les riffs inspirés sont légions et les registres visités multiples. Du Hard Rock classique au Heavy Metal plus tranchant, les Italiens montrent l’étendu de leur talent avec un bel enthousiaste.  

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Post-Metal

Guhts : des sensations ardentes

Glacial et pourtant très attachant, l’univers de GUHTS ne peut laisser insensible. Le quatuor new-yorkais est à la fois déroutant et addictif, et son post-Metal atypique prend une ampleur rare et très subtile. Un régal, et « Blood Feather » laisse présager d’une belle carrière pour la nouvelle formation guidée par ces musiciens aguerris.

GUHTS

« Blood Feather »

(Independant)

Autoproduit et seulement disponible sur Bandcamp (et depuis sur les autres plateformes), ce premier EP de GUHTS aurait mérité une mise en lumière digne de ce nom, tant les émotions qui émanent de « Blood Feather » sont troublantes et authentiques. Le quatuor new-yorkais évolue dans un post-Metal tourmenté et très créatif, et les 25 minutes présentées sont plus que prenantes.

C’est en travaillant pour son autre groupe Witchliss que Scott Prater, chanteur, guitariste et claviériste a eu le déclic de la création de GUHTS. Aussitôt sa femme, Amber Burns également chanteuse et batteuse du même groupe, s’est jointe à lui, et le line-up a rapidement été complété par le bassiste Jesse Van Note (Bask et Black Mountain Hunter) et le guitariste Dan Shaneyfelt.

Profond et puissant, le post-Metal dans lequel nous plonge GUHTS a quelque chose d’hypnotique et de fascinant. Les guitares et la rythmique très organique viennent se fondre avec élégance et une émotion incroyable (« Eyes Open », « The Mirror », « The Forest »). Porté par un chant déchirant emprunt de tourments, les Américains livrent un EP magnifique. On en redemande !

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Doom Metal Sludge Stoner/Desert

[Going Faster] : Käto / TarLung

Parce qu’il y a beaucoup, beaucoup de disques qui sortent et qu’il serait dommage de passer à côté de certains d’entre eux : [Going Faster] se propose d’en mettre plusieurs en lumière… d’un seul coup ! C’est bref et rapide, juste le temps qu’il faut pour se pencher sur ces albums, s’en faire une idée, tout en restant toujours curieux. C’est parti !

KÄTO – « Québec Gold » – Independant

En tout juste quatre ans d’’existence, KÄTO n’est pas resté les bras croisés, loin de là. Après un album (« M39 »), un Live et un EP (« Fumeurs en Série »), le trio est déjà sur le front avec un nouvel opus, « Québec Gold », doté d’une énergie folle et dont le style flirte avec bien d’autres. Sur une solide base Stoner Metal, le combo propose six morceaux et un interlude (« Le Siffleux »), où il passe d’une ambiance à une autre avec une fluidité d’exécution remarquable (« Nullepart Express », « Shotgun Ménard »). S’exprimant en français, ce qui assez inédit pour être souligné, KÄTO a conçu « Québec Gold » en trois jours seulement et dans un chalet autonome, juste assisté d’un générateur et de son producteur. La spontanéité des titres fait mouche et on se délecte carrément sur le solo du morceau-titre, qui est un furieux et Heavy clin d’œil au « Freebird » de Lynyrd Skynyrd. Un goût de trop peu pour ce très bon album.

TARLUNG – « Architect » – Independant

Alors que de très nombreux groupes Doom et Sludge se privent volontairement de guitare pour accentuer le côté massif et sombre de leur musique, TARLUNG opte pour une toute autre option en évoluant sans basse. En effet, le trio de Vienne en Autriche compte un batteur et deux guitaristes dont l’un assure aussi le chant. Et la formule est vraiment bonne et libère une énergie et une clarté étonnante. Formé fin 2013, les Autrichiens continuent leur bonhomme de chemin au service d’un Stoner Doom percutant où le Sludge se taille la part du lion à travers des morceaux lourds, compacts et relativement longs (« Infinity », « Weight Of Gravity », « Hordes Of Plague »). Les guitares basses et rugueuses combinent parfaitement avec une voix forte et profonde. Avec un line-up si original, TARLUNG parvient à donner un relief abyssal à « Architect » sur six titres hypnotiques et addictifs. Une prestation et une performance assommantes et solides.