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Classic Hard Rock Hard 70's

Blackbird Angels : d’un battement d’aile

Accompagné d’amis ayant collaboré de près, de loin et même encore à son groupe LA Guns, Tracii Guns réalise enfin le disque de Rock, à forte teneur Hard Rock, qu’il semble avoir toujours souhaité. Avec un tel line-up, BLACKBIRD ANGELS se montre authentique, inspiré et très solide sur ce « Solsorte », qui fleure bon les 70’s dans sa démarche pourtant très actuelle et pêchue.

BLACKBIRD ANGELS

« Solsorte »

(Frontiers Music)

Cela fait une dizaine d’années que le guitariste Tracii Guns (LA Guns) et le chanteur et bassiste Todd Kerns (Slash, Heroes And Monsters) avaient dans un coin de la tête l’idée, et surtout l’envie, de faire un album ensemble. C’est chose faite avec la mise en orbite de BLACKBIRD ANGELS avec son très bon premier opus, « Solsorte ». Dans un Hard Rock très 70’s, les Américains se déploient dans des atmosphères légèrement vintage, où l’on retrouve aussi des ambiances Blues Rock et Rock US.

Et le duo a très bien su s’entourer avec Johnny Martin (LA Guns), Sam Bam Koltun (Dorothy, Faster Pussycat) et le multi-instrumentiste et producteur Adam Hamilton (George Lynch) à la batterie. Solidement armé, BLACKBIRD ANGELS s’est donc fait plaisir en composant un disque directement inspiré des premiers amours de ses membres à savoir Led Zeppelin, Bad Company ou Peter Frampton, le tout interprété et produit avec une touche véloce et très musclée. 

Le quintet ouvre les hostilités avec le très Rock’n’Roll « Shut Up (You Know I Love You) », qui vient tout de suite mettre les pendules à l’heure. Les riffs sont aiguisés, la rythmique puissante et le chant de Too Kerns est toujours aussi passionné. Tous aussi créatifs les uns que les autres, les membres de BLACKBIRD ANGELS font parler l’expérience et on peine même à trouver des défauts à « Solsorte », tant les Californiens déroulent (« Mine (All Mine) », « On And On, Over And Over », « Unbroken », « Worth The Wait », « Scream Bloody Murder »).

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Hard Rock

H.E.A.T : the power of adrenaline

Présenté comme une compilation par plusieurs medias, « Extra Force » n’en a pourtant pas tous les attributs. Tout d’abord, on découvre deux inédits (« Freedom » et « Will You Be »), deux reprises du groupe chantées par l’actuel frontman et enfin six extraits live. Pas vraiment l’allure d’un Best Of donc, même si l’essentiel du contenu n’est pas une surprise. Cependant, H.E.A.T a bien fait les choses et l’adrénaline est au rendez-vous.

H.E.A.T

« Extra Force »

(earMUSIC)

Surfant sur le succès de « Force Majeure » sorti l’an dernier presque jour pour jour, et surtout sur le retour en grâce de son chanteur originel Kenny Leckremo en lieu et place d’Erik Grönwall parti chez Skid Row, H.E.A.T réapparait avec une nouvelle galette. Légèrement hybride dans la forme, on y retrouve deux titres studio, deux autres réinterprétés par l’actuel frontman et six live très énergiques. Les Suédois font revivre le Hard 80’s avec beaucoup de talent, d’enthousiasme et cela s’entend sur « Extra Force ».

Sans doute désireux de marquer son territoire, Leckremo s’est même fendu du réenregistrement de deux morceaux devenus des classiques sans lui : « Rise » et « One By One ». Cette grosse décennie d’absence, entre 2010 et 2022, a vu H.E.A.T prendre du volume et c’est très probablement ce qui a motivé cette étonnante prise de positon. Cela dit, elles ont fière allure et ces nouvelles versions prennent carrément un bon coup de jeune, tant la production s’inscrit dans celle du précédent disque.

Après cette mise au point, H.E.A.T livre six titres enregistrés en concert l’an dernier, où l’on retrouve d’ailleurs « One By One », ainsi que « Back To The Rythm » et « Nationwide », extraits de « Force Majeure ». Pour le reste, le quintet reprend ses standards, à savoir « Rock Your Body », « Dangerous Ground » et « Living On The Run ». Les Scandinaves confirment qu’ils sont vraiment un groupe de scène et, poussés par leur public, ils dégagent beaucoup de puissance mêlée à un tsunami mélodique. Imparable.

Retrouvez la chronique de « Force Majeure » :

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Hard Rock

Phil Campbell And The Bastard Sons : legacy of madness

Dorénavant parfaitement huilé, PHIL CAMPBELL AND THE BASTARD SONS a pris son allure de croisière et son empreinte musicale est plus distinctive que jamais. Le Gallois emmène son petit monde dans les sphères Hard Rock qu’il connait si bien et qui côtoient le Blues, le Punk et le Stoner. Et si l’héritage du guitariste a été transmis dans les règles, il paraît plus vivant encore. Organique et musclé, « Kings Of The Asylum » est intense et incarne à merveille le Rock’n’Roll, version saturée.

PHIL CAMPBELL AND THE BASTARD SONS

« Kings Of The Asylum »

(Nuclear Blast Records)

Il s’appelle PHIL CAMPBELL et il joue du Rock’n’Roll ! Et il continue de le faire en famille avec ses trois fistons : Todd à la guitare, Tyla à la basse et Duane à la batterie, toujours accompagnés de l’ami de la famille, Neil Starr au chant. Depuis quelques années maintenant, c’est une affaire qui marche très bien, puisque le groupe enchaîne tournées et albums (comme avec Motörhead), dont celui-ci est le troisième. Fiables et fidèles à eux-mêmes, THE BASTARDS SONS régalent avec ce nouvel opus plein de fraîcheur.  

Il se dégage comme un air de fête de « Kings Of The Asylum » et on peut même pleinement sentir que ces cinq-là aiment et savourent ce qu’ils font. Et cela s’entend dès « Walking In Circles » et « Too Much Is Never Enough », qui ouvrent les festivités. L’ancien compagnon de route de Lemmy livre une nouvelle cascade de riffs terriblement groovy et d’une incroyable fluidité, à l’instar de ses solos précis et tout en feeling. PHIL CAMPBELL AND THE BASTARDS SONS n’a pas prévu de révolutionner le Rock,  ni le Hard Rock, mais sa contribution est belle.

Du (déjà) classique « Strike The Match » au rugueux « The Hunt », ou au bluesy « Kings Of The Asylum » en passant par le punky « Maniac », les Britanniques parcourent le Rock et le Hard Rock avec une aisance naturelle qui ne fait que confirmer leur passion. La petite famille rayonnent et la fratrie est au diapason (« Schizophrenia », « Show No Mercy »). PHIL CAMPBELL AND THE BASTARDS SONS se montre d’une immense générosité. L’ensemble sonne très live et la production très directe le rend incontournable. Merci !

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Hard Rock

Vandenberg : une énergie diabolique

Avec « 2020 », VANDENBERG avait signé, et soigné, un fracassant retour de son groupe solo qu’il avait mis en veille en 1985 après seulement trois réalisations. Depuis, le Hollandais a relancé la machine pour faire ce qu’il est l’un des rares à maîtriser à ce point : un Hard Rock puissant, mélodique et d’une grande amplitude. Avec « Sin », c’est un autre spécialiste du genre qui prend le micro et l’ensemble a tout pour séduire les fans du guitariste.

VANDENBERG

« Sin »

(Mascot Records)

Depuis ses brillants faits d’arme datant des années 80 avec un passage très remarqué chez Whitesnake pendant une grosse décennie, Adrian VANDENBERG continue sa carrière avec l’énorme talent qu’on lui connait, mais sans doute de manière trop discrète, selon moi. Toujours est-il que le virtuose a réactivé son groupe personnel il y a trois ans en sortant le très bon « 2020 » et il récidive aujourd’hui avec « Sin ».

Accompagné de Koen Herfst (batterie) et Randy Van der Elsen (basse), le Néerlandais accueille cette fois au chant Mats Levén, qui a œuvré notamment chez Malmsteen, Candlemass et Therion. Et le casting est parfait d’autant que le Suédois est en totale harmonie avec les compos de VANDENBERG, qui transpirent ce bon vieux Hard Rock estampillé 80’s/90’s rendu très actuel grâce un jeu tout en percussion.

Produit par l’excellent Bob Marlette, « Sin » oscille entre un son très américain et forcément une teinte européenne, surtout britannique d’ailleurs. On ne peut s’empêcher de penser à son époque Coverdale bien sûr, mais VANDENBERG apporte sa touche personnelle grâce à une science du riff monstrueuse et des solos de grande classe (« House Of Fire », « Hit the Ground Running », « Light It Up », « Sin », « Burning Skies »). Un revival de toute beauté et musclé à souhait.

Photo : HP Van Velthoven
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Classic Hard Rock

Alice Cooper : magic highway

Grand parmi les grands, ALICE COOPER fait offrande de toute sa classe sur ce « Road » très inspiré et varié, parfait successeur de l’excellent « Detroit Stories ». Par ailleurs, ces compagnons de route et de scène prennent enfin la lumière et la dimension incroyable qui sont les leurs. La garde rapprochée de l’Américain donne le ton, se montre implacable et tient la baraque comme personne. Le talent se niche dans chaque note de ce 28ème album.

ALICE COOPER

« Road »

(EarMUSIC)

Même s’il fréquente plus les aéroports qu’il ne bouffe d’asphalte, cela fait maintenant plus de 50 ans qu’ALICE COOPER parcourt le monde. Il est donc très bien placé pour nous parler du nombre incalculable de routes empruntées lors de ses tournées où il décline sa musique à travers des shows souvent mémorables. Et justement, pour une fois, il embarque les musiciens qui l’accompagnent sur scène sur ce « Road », qui se présente autant comme une récompense qu’un hommage bien mérité. Et lorsqu’on a un groupe comme celui-ci, il serait franchement dommage de s’en priver.

D’accord, il y a aussi quelques invités, ce qui est devenu récurrent sur les albums du frontman, mais l’essentiel est joué par son groupe de concert. On a donc le droit à un festival de guitaristes avec Nita Strauss, Ryan Roxie et Tommy Henrikson, soutenu de main de maître par Chuck Garric (basse) et Glen Sobel (batterie). Et après le somptueux « Detroit Stories », ALICE COOPER régale une fois encore, bien aidé par la production exceptionnelle du très pointilleux Bob Ezrin. L’ensemble est d’une telle évidence et d’une telle fluidité qu’on se sent presqu’en famille. Du grand art !

Parmi les guests donc, Kane Roberts et ses muscles apparaissent sur « Dead Don’t Dance », Tom Morello sur « White Line Frankenstein », tout comme Keith Nelson (Buckcherry) et Wayne Kramer (MC5). Mr Furnier et son humour grinçant font des merveilles sur des morceaux qui sonnent déjà comme des classiques (« Baby Please Don’t Go », « All Over The World », « Big Boots », « Rules Of The Road », I’m Alice », « Road Rats Forever », …) Avec le « Magic Bus » des Who, qui aurait été parfait pour Hollywood Vampires, ALICE COOPER donne encore le meilleur de lui-même… en grand saigneur qu’il est !

Retrouvez la chronique de « Detroit Stories » :

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Power Rock Rock Hard

Seraina Telli : rockin’ rainbow

Après quatre petites années au sein de Burning Witches (2015-2019), la frontwoman helvète a décidé de changer de voie et de se lancer seule dans un registre musclé, certes, mais loin du Metal qu’elle assenait auparavant. Plus féminines aussi, les compositions de « Addicted To Color » n’en demeure pas moins solides et entêtantes. Avec ce très bon deuxième album, SERAINA TELLI montre beaucoup de caractère.

SERAINA TELLI

« Addicted To Color »

(Metalville)

Après seulement deux albums studio et un live avec Burning Witches, la Suissesse SERAINA TELLI a pris son envol et il faut  bien reconnaître que depuis l’an dernier et son premier opus, « Simple Talk », elle semble plus rayonnante que jamais. Le chemin qu’elle emprunte en solo est lui aussi différent de son ancien groupe avec une approche plus Rock, plus mélodique et plus ouverte. Bien sûr, il reste des éléments Hard Rock dans son jeu et on ne saurait s’en plaindre.

La trentaine épanouie, elle réussit avec « Addicted To Color » le tour de force de concentrer une belle énergie, une qualité d’écriture indéniable, une voix puissante, une grande polyvalence musicale et un jeu de guitare très efficace. Loin d’une vision souvent en noir et blanc du Rock et du Metal, SERAINA TELLI met de la couleur, de la joie et de la profondeur dans les morceaux de son deuxième album. Positive et dynamique, la musicienne creuse son sillon.

Musicalement positionnée entre Rock Hard et Power Rock, elle affiche une grande diversité et « Addicted To Color » est bien plus complet et personnel que « Simple Talk », qui ne bénéficiait pas non plus d’une production aussi ample. Evidemment très à son aise sur des titres rentre-dedans (« Songs Fort The Girls », « Be Somebody », « Boogied Man », « Left Behind »), SERAINA TELLI libère de magnifiques charges émotionnelles sur des chansons plus lentes voire acoustiques (« All Your Tears », « The Harder Way »). Bien joué !

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Hard Blues Heavy Blues

Blindstone : intense

Guidé par son excellent guitariste-chanteur, BLINDSTONE se présente avec son dizième effort, un recueil dense de Blues Rock, Heavy à souhait et aux saveurs Hard Rock parfaitement distillées. Les Danois font la jonction entre un jeu musclé et une finesse tout aussi développée. Avec « Scars To Remember », ils rayonnent de toute part et fédèrent de la plus belle des manières.

BLINDSTONE

« Scars To Remember »

(Mighty Music)

Après 20 ans à se faire la main sur les scènes de son Danemark natal et bien au-delà, sortant ses albums sur le très bon label underground Grooveyard Records, le groupe semble avoir pris un léger virage. Et on doit ce déclic à une tournée couronnée de succès dans son pays en support du grand Walter Trout. Depuis, BLINDSTONE a logiquement signé chez Mighty Music et a surtout affiné un style déjà riche et mis en exergue par la formule power trio.

Voilà pour la petite histoire et place à ce nouvel et dizième opus dans lequel les Scandinaves se révèlent comme jamais. La paire basse/batterie déploie un groove imparable, les riffs sont aussi appuyés que les solos sont à la fois percutants et aériens, le tout sur un chant chaleureux très maîtrisé. Il faut savoir que BLINDSTONE puise ses influences dans le Blues autant que dans le Hard Rock, libérant un Heavy Blues Rock passionnant.

Sur une production en béton armé, massive et aérée, le combo livre des morceaux redoutables et addictifs, même lorsqu’il se meut en instrumental (« The Fields Of Bethel »). Puis, il déroule façon bluesy (« Down For The Count », « Waste Your Time » ou « World Weary Blues »), ou plus lourde et sombre (« A Scar To Remember », « Drums Of War », «Drifting Away »). Chaque titre offre ses surprises et BLINDSTONE régale avec une énergie constante (« Embrace the Sky »).

Photo : Lena Angioni
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Hard Rock Rock Rock/Hard

The Trousers : taillé pour la scène

Sixième assaut du combo magyar qui a eu plus de temps, pandémie oblige, pour donner suite à « Invisible Darkness », paru en 2018. Avec « Animal Gun », THE TROUSERS ne change rien à ses bonnes habitudes et continue son très bon travail de sape à base de Hard Rock et d’un furieux Rock’n’Roll. Une belle débauche d’énergie et un album rondement mené !

THE TROUSERS

« Animal Gun »

(Sliptrick Records)

De manière générale, les groupes issus des pays de l’Est ne sont que très rarement sophistiqués dans leur approche. Et c’est justement cette spontanéité qui fait leur attrait, ce que vient brillamment confirmer THE TROUSERS. Sans fioriture depuis ses débuts en 2006 à Budapest, il propose un concentré de ce qu’il aime et l’anime et il s’agit ici d’un Hard’n’Roll authentique et brut, le tout dans un esprit live séduisant.   

Après cinq albums qui montrent une évolution technique et artistique constante, les Hongrois passent un nouveau cap avec « Animal Gun ». Beaucoup plus travaillé, mais toujours aussi fougueux et directs, ils ont peaufiné la production de ce nouvel opus pour le rendre plus dynamique et massif. Un résultat que l’on doit d’ailleurs à leur ancien batteur, qui a accompagné THE TROUSERS une grosse décennie.

Classiques mais consistants, les morceaux oscillent entre un Rock façon Misfits et MC5 et un Hard Rock qui rappellent The Angels et Thin Lizzy. Le mélange est savoureux et même si les élans musclés ne manquent pas, THE TROUSERS est loin de négliger l’aspect mélodique de ses compositions (« Hope Dies Last », « Bag Of Bones », « The Great Beyond », « Vanish In The Haze », « All Over Shakin’ Down », « Animal Gun »). Résolu et sans détour !

Photo : Norbi Pandur-Balogh
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Alternative Rock Glam Rock Hard US Heavy Rock

Sixty Hours : l’heure de vérité

Ca fait plaisir de voir un groupe français s’émanciper un peu de la plupart des registres empruntés par les formations Rock et Metal de l’hexagone. Sans tomber dans les clichés, direction la côte ouest des Etats-Unis avec le quatuor SIXTY HOURS qui enveloppe son Hard Rock ensoleillé d’ambiances assez différentes, mais qui se complètent bien sur ce « Little Dreamer » plein d’assurance.

SIXTY HOURS

« Little Dreamer »

(Independant)

Un peu de légèreté et même d’audace avec les Français de SIXTY HOURS, dont le premier album sort après une campagne de financement participatif active. De la légèreté donc, puisque nous sommes dans un style qui rassemble des atmosphères et des sonorités dont le spectre, même s’il reste très américain, est plutôt large, et qui fait d’ailleurs tout son charme. Quant à l’audace, elle se niche dans les multiples styles à l’œuvre ici, et l’on replonge (avec plaisir !) quelques décennies en amont. 

SIXTY HOURS avance avec deux guitaristes, ce qui lui offre un champ d’action plutôt conséquent. Cela dit, pas de remplissage sur ce « Little Dreamer » et le partage des rôles, tout comme leur complémentarité, tient dans un bel équilibre avec le soutien d’une rythmique agile et solide. Et si on n’a pas le temps de s’ennuyer, c’est aussi parce qu’on passe sans sourciller du Heavy Rock au Rock US, de l’Alternative Rock au son du Seattle des 90’s et avec même une subtile touche Glam Rock.

Sur une (auto)production très actuelle, les Alsaciens rappellent inévitablement le meilleur de la scène Hard et Rock des années 80 et 90 et made in USA. Vigoureux et malgré deux morceaux très Pop, pas forcément utiles mais assumés, ce premier effort est plein de promesses et surtout très accrocheur avec une énergie très communicative (« This Is Our Place », « Aerial Dances », « Trial », « Peace & Quiet » et le morceau-titre). Après un EP sorti l’an dernier, SIXTY HOURS passe la seconde avec brio.

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Classic Hard Rock Hard Rock

King Kobra : non venimeux

Warriors un jour, Warriors toujours ? Sur le papier, c’est une évidence et à en jauger par le pédigrée des musiciens ici présents, menés par la légende Carmine Appice, dont les baguettes virevoltent toujours autant qu’elles assomment, on ne devrait pas être déçu par la la sixième livration de KING KOBRA. Et pourtant, les morceaux restent assez convenus et la production est un sabotage en  règle. Mais les bons souvenirs ont la dent dure…

KING KOBRA

« We Are Warriors »

(Cleopatra Records)

C’est toujours sympa de voir KING KOBRA refaire surface avec un nouvel album. Il faut aussi préciser que Carmine Appice et ses camarades de jeu ont des emplois du temps assez chargés, ce que explique les sorties très épisodiques de leurs disques. La première salve a eu lieu dans les années 80, puis de 2011 à 2013, alors attendons de voir de ce va donner cet énième retour après « Kobra II » il y a dix ans, car celui-ci est marqué par quelques changements de personnel.

Derrière les fûts, pas de surprises bien sûr, ni au chant où l’on retrouve Paul Shortino, ni à la basse que tient toujours Johnny Rod. En revanche, KING KOBRA accueille en son sein les guitaristes Carlos Cavazo (Quiet Riot) et Rowan Robertson (ex-Dio). Du beau monde, qui n‘est malheureusement pas mis en lumière par le mix de « We Are Warriors ». Produit par Appice et Shortino, ils se sont faits un plaisir en mettent en avant, très en avant la batterie et le chant. Dommage et un vrai gâchis !

En dehors de ce problème de surmixage qui nous contraint à tendre l’oreille ; KING KOBRA tient son rage en interprétant le Hard Rock classique qu’il distille depuis des années. Avançant à l’occasion sur un groove bluesy (« Music Is A Piece Of Art »), les Américains savent toujours accélérer le tempo tout en mettant les mélodies à l’honneur (« Secret And Lies », « Drownin’ », « On More Night »). Et le quintet s’offre même une belle reprise de « Love Hunts » de Nazareth. Agréable sans être transcendant.