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Hard Rock Proto-Metal

Trip The Wire : sonic revival

Direction le Nord de la côte ouest américaine, dans l’état de Washington, avec TRIP THE WIRE, une jeune formation qui livre sa première production. Pourtant, on n’a pas vraiment affaire à des lapins de trois semaines. A la fois Hard, Heavy et résolument Metal et un brin Old School, « Trip The Wire » tient parfaitement la route et surtout ne s’encombre pas de fioritures.

TRIP THE WIRE

« Trip The Wire »

(Independant)

Originaire du Bronx à New-York où elle a grandi, Eve Clarke a pourtant traversé les Etats-Unis direction Seattle où elle a trouvé ses camarades de jeu. La guitariste et chanteuse est entourée de Dave Farell (guitare), Johnny Massey (basse) et de Rico Ybara (batterie) sur ce premier album éponyme et l’ensemble a plutôt fière allure. Entre Hard Rock et proto-Metal, TRIP THE WIRE est aussi Heavy que délicatement mélodique.

Le fait d’arborer sans détour des influences très 70’s et 80’s n’empêche pas le quatuor de se présenter avec dix morceaux très actuels et bien produits. Accrocheur et dynamique, « Trip The Wire » diffuse un bon groove sur une belle assurance. Quelque part entre Ann Wilson et The Runaways, le frontwoman ne manque pas de puissance et son côté un peu classique offre beaucoup de force à TRIP THE WIRE.

Car ce qui ressort des compositions des Américains, c’est une volonté et un plaisir de jouer, qui transpirent sur chaque note. Sans révolutionner le genre, le combo montre une belle variété dans ses titres (« In The Crossfire », « Anti Love », « Hurricane », « Step Nine »). Techniquement efficace et volontaire, TRIP THE WIRE joue sur la sincérité et ce premier opus devrait lui ouvrir bien des portes, car il est très fédérateur.

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Hard Rock Heavy metal

Fireborn : Metal combustion

En termes de Metal, l’Allemagne a toujours été un fleuron européen et elle le prouve une fois encore avec FIREBORN, nouveau venu sur la scène teutonne. Doté d’une chanteuse exceptionnelle, le combo ne devrait pas être très long à faire parler de lui hors de ses frontières. Heavy et assez Rock aussi, « Reflections » surprend par sa maturité et procure de belles sensations.

FIREBORN

« Reflections »

(Deko Entertainment/Atomic Fire Records)

Ayant opéré quelques temps sous le nom de Dislike Silence et après avoir effectué quelques changements de personnel, FIREBORN surgit avec un premier album entre Hard Rock et Heavy Metal. Et il faut reconnaitre que la surprise est belle. Guidés par leur chanteuse Jenny Gruber, les Allemands jouent avec beaucoup de modernité sur les styles et avancent sur de solides mélodies et un rythme d’enfer.

Et l’entrée en matière du quintet est plutôt musclée et dynamique. Sur un peu moins d’une heure, FIREBORN livrent 14 morceaux d’une belle variété en se montrant robuste et accrocheur. Enregistré en Suisse avec le producteur Schmier (Destruction, Burning Witches, Pänzer), « Reflections » bénéficie de très beaux atouts parfaitement mis en lumière par un remarquable travail sur le son, ce qui le rend massif et vivant.

Malgré sa jeunesse, la frontwoman impressionne par sa puissance et s’il fallait la situer, on pense à Doro surtout et à Lzzy Hale d’Halestorm souvent. Mais l’essentiel réside dans la créativité dont fait preuve FIREBORN. Les guitares sont affûtées à souhait, les riffs racés et la rythmique galopante. Le groupe affiche une belle assurance et se fait autant plaisir qu’il ravit par sa vélocité et l’émotion qu’il dégage. Une belle claque !

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Hard 70's Proto-Metal Stoner Metal

Dead Quiet : une tempête de riffs

Si la pochette, tout en sobriété, de ce quatrième opus de DEAD QUIET peut laisser penser à une musique sombre et violente, c’est presque le contraire que proposent les Canadiens avec « IV ». Les belles harmonies et les envolées métalliques nous replongent dans l’univers si créatif des années 70 et 80 et son esprit Rock indélébile et savoureusement rétro.

DEAD QUIET

« IV »

(Artoffact Records)

Faisant partie de la grande famille Stoner en raison de l’épaisseur des riffs essentiellement, c’est plutôt du côté des pionniers du Heavy Metal et du Hard Rock, à savoir Black Sabbath et Deep Purple pour faire court, qu’il faut regarder pour bien saisir l’essence-même et le feu qui animent DEAD QUIET. Depuis ses débuts en 2014, le groupe s’est forgé une solide réputation dans son Canada natal et tend à rugir partout ailleurs.

Dès son premier album éponyme l’année qui suivit sa formation, puis avec « Grand Rites » (2017) et surtout « Truth And Ruin » (2020), DEAD QUIET n’a laissé personne indifférent à Vancouver. La musique du quintet n’a pas tardé à se propager au-delà, fort d’un registre efficace, très travaillé et où les mélodies et la puissance jouent les équilibristes. Et malgré cet esprit très vintage, un vent de modernité souffle bel et bien ici.

Armé de deux très bons guitaristes, d’une rythmique massive, d’un claviériste parfois touché par la grâce et d’un frontman au charisme évident, DEAD QUIET possède de sérieux atouts. Les refrains sont implacables et l’énergie déployée rend ce quatrième album rapidement addictif (« The Hanging Man », « Dying To Live Again », « Existential Dread », « High Roads », « Murder City »). La marque des grands.

Photo : Milton Stille
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Hard Blues Hard Rock Heavy metal

Phil Manca : un élan plus Metal

Guitariste complet au toucher inimitable et producteur-arrangeur aguerri, PHIL MANCA a multiplié les expériences dans une vie d’artiste bien remplie. Depuis quelques années, c’est en solo qu’il donne librement court à son inspiration, et il s’échappe ici un temps du Blues Rock pour voguer cette fois sous des cieux Hard et Metal avec ce très bon « Layers Of Pain ».

PHIL MANCA

« Layers of Pain »

(Tremolo Prod/Kuroneko)

Après avoir sévi chez TNT, Sortilège, Era et réalisé plusieurs bandes originales de films, le guitariste rentre du Canada où il était parti enregistrer les neufs morceaux de son nouvel album, « Layers Of Pain ». Après « Signs » (2019) et « Dancing Spirits » (2021) qui étaient plutôt dans une veine Blues Rock musclé, PHIL MANCA durcit encore un peu plus le ton et livre un disque de Hard Rock aux tonalités très Heavy.

Entouré d’Eric Lafont à la batterie, de Chris Danetz à la basse et également à la co-production et de Josselin Jobard qui offre une superbe prestation au chant, le musicien, qui assure aussi les claviers et qui a co-produit et arrangé l’ensemble, montre beaucoup de polyvalence. Que ce soit à travers des titres où il passe de riffs bruts en passages assez shred, PHIL MANCA affiche un panel très large.

Si « Layers Of Pain » est costaud, il reste bien sûr quelques lueurs bluesy, dont on se délecte toujours. Grâce à un frontman qui s’adapte très facilement aux multiples ambiances en offrant une vraie couleur au disque, on passe avec fluidité d’un Hard Rock assez classique à un autre plus mélodique et accessible avant de revenir à des compos nettement plus Heavy (« The Race Is On », « Flat Brains », « Night Stalker », « High And Short »). Efficace.  

Photo : Christophe Crenel
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Classic Rock Hard Rock Rock US

Janet Gardner & Justin James : rockin’ together

Fraîche et entraînante, cette nouvelle galette de JANET GARDNER et JUSTIN JAMES donne enfin tout ce que l’on attend d’eux depuis le début. Autour des deux guitares, de solides compositions font corps sur ce « No Strings » direct, sans fioritures et qui brille aussi par ce son si organique qui manquait jusqu’ici. La frontwoman offre la pleine mesure de ses capacités vocales et son alter-ego des solos spontanés, très relevés et le tout avec un naturel dont ils ont fait leur marque de fabrique.

JANET GARDNER & JUSTIN JAMES

« No Strings »

(Pavement Entertainment/Frontiers Music)

Depuis 2017 maintenant, l’ex-Vixen a entrepris, et de belle manière, une carrière solo en étroite collaboration avec son guitariste et producteur de mari JUSTIN JAMES. Après un premier album éponyme un peu poussif, puis « You Place In The Sun » en 2019, JANET GARDNER a enfin trouvé sa voie depuis le très bon « Synergy » sorti il y a trois ans et depuis lequel le duo affiche ses deux noms sur des réalisations qui s’affirment vraiment.

Pour rappel, JUSTIN JAMES a également travaillé avec Staind, Collective Soul et Tyketto entre autres, avec qui il a pu élaborer son travail d’ingénieur, ce que l’on perçoit sans mal sur la très bonne production de ce quatrième album, qui est véritablement celui de la maturité pour le couple. JANET GARDNER affiche une voix qui se polit avec le temps et qui a considérablement gagné en puissance, mais aussi en variation et en émotion.

Porté par ses racines musicales américaines, le groupe (car il s’agit aujourd’hui d’un quatuor) ne s’interdit rien et campe sur la base d’un Rock US ferme et délicat empruntant aussi au Classic Rock, au Hard Rock et au Blues. Avec « No Strings », GARDNER & JAMES évoluent avec une honnêteté et une authenticité sans faille (« I’m Livin’ Free », « Set Me Free », « Into The Night », « She Floats Away », « Don’t Turn Me Away », « 85 »). Une réussite !

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Hard US

Extreme : gold number

Que l’attente fut longue ! Mais que ce retour est éblouissant ! Le talent n’a pas disparu, pas plus que la férocité si positive superbement combinée à une finesse mélodique devenue si rare. Des années 90 où il a explosé (dans tous les sens du terme), il reste ce son légèrement nostalgique, mais si fougueux et d’une qualité d’écriture imparable. EXTREME fait ce qu’il sait faire de mieux sur « Six » et on reste fasciné par la maestria guitaristique de Nuno Bettencourt, l’élégance de la voix de Gary Cherone et le travail inouï accompli sur les chœurs. La grande classe, tout simplement !

EXTREME

« Six »

(earMUSIC)

EXTREME, c’est 34 ans de carrière et six albums dont le dernier, « Saudades Of Rock », qui date de 2008. Un vrai train de sénateur, même en tenant compte des expériences personnelles de son chanteur Gary Cherone passé brièvement chez Van Halen et celles de son virtuose de guitariste Nuno Bettencourt qui a œuvré avec Mourning Widows, Population 1 et DramaGods. Une chose est sûre : aucun d’entre-eux n’aura marqué les esprits en dehors de leur groupe et « Six » tombe donc à point nommé.

Garants de l’empreinte et de l’identité artistique d’EXTREME, Cherone et Bettencourt se sont enfin décidés à rattraper le temps perdu, 15 longues années après leur dernière réunion vinylique. Et bien sûr, Pat Badger (basse) et Kevin Figueiredo  (batterie) sont de la partie pour ce retour où l’on se délecte de la créativité intacte du quatuor. La puissance et l’explosivité sont comme toujours associées à cette faculté incroyable que possède la formation de Boston pour composer également des ballades si addictives.  

Et c’est avec un immense plaisir que l’on retrouve les Américains là où ils nous avaient laissé. Le son, un brin modernisé, n’a rien perdu de son charme, la touche d’EXTREME en tant que fidèle fer de lance de la scène Hard US reste inimitable et le feeling entre les musiciens fait toujours autant d’étincelles. La rythmique déploie un groove phénoménal, Nuno Bettencourt confirme (si c’est encore nécessaire) qu’il est le meilleur guitariste du genre en activité et la force et la polyvalence du chant de Gary Cherone ont peu d’égal.

Quant au contenu, EXTREME avait déjà lâché quatre singles (« Rise », « Banshee », « #Rebel » et « Other Side Of The Rainbow »), mais il reste huit morceaux à découvrir et non des moindres. Entre percussion (« Save Me », « Thicker Than Blood », « The Mask », « X Out ») et délicatesse (« Small Town Beautiful » en duo avec Bettencourt, « Hurricane »), on renoue aussi avec toutes les variations qui font la touche du combo comme le fédérateur « Here’s The Losers » et « Beautiful Girls » aux accents Reggae. Généreux et inspiré !

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Hard Rock

Shakra : irrésistible

Taillé pour la scène, « Invincible » figure parmi les meilleures réalisations du combo de Berne, tant il regroupe l’ensemble de ses qualités intrinsèques. A fois abordable dans son approche et aussi sachant faire preuve de plus d’agressivité dans son jeu, SHAKRA maîtrise plus que jamais son sujet et le Hard Rock proposé s’inscrit dans le temps et s’appuie sur des fondamentaux acquis de longue date, ce qui fait de lui l’un des acteurs actuels majeurs.

SHAKRA

« Invincible »

(AFM Records)

Avec Gotthard et Krokus, SHAKRA est l’un des plus fidèles représentants du Hard Rock suisse qu’ils portent tous les trois à bout de bras. Le quintet s’inscrit donc dans la durée et vient démontrer avec « Invincible » toute la force et surtout la qualité d’écriture qui les animent depuis leurs débuts. Classique et très américain dans le son, le groupe reste toujours pétillant et rafraîchissant.

Depuis le retour en grâce de son chanteur Mark Fox, SHAKRA enchaîne les bons albums (« Snakes & Ladders », « Mad World ») et semble même avoir trouvé une seconde jeunesse. Il faut dire que si la formation brille grâce à son songwriting, à des riffs imparables et des mélodies très accrocheuses, les Helvètes comptent l’un des meilleurs frontmen européens du registre et deux guitaristes très précieux.

Très complet, l’album de SHAKRA passe en revue un bel éventail de son savoir-faire et « Invisible » joue la diversité avec des titres qui sont véritablement son ADN (« On The Wild Side », « Devil Left All »), d’autres plus Metal (« The Matrix Unfolds », « Old Irish Song ») et sait toujours se montrer robuste et solide (« Invincible », « House Of Rock »). Ce treizième opus combine avec brio des refrains entêtants, des solos plein de feeling et une énorme envie.

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Classic Hard Rock Rock Hard

Rival Sons : le chaînon manquant

Depuis un peu moins de 15 ans maintenant, RIVAL SONS est tranquillement en train de rebattre les cartes du monde du Rock. Discrètement au début, le groupe est aujourd’hui légitimement sous les projecteurs grâce à un style fougueux, percutant et dégageant une sensation d’absolue liberté. Héritier du grand Zeppelin, il s’affranchit au fil de ses sorties et cette dernière, « Darkfighter », l’installe définitivement comme le successeur tant attendu.

RIVAL SONS

« Darkfighter »

(Low Country Sound/Atlantic Records)

Parce qu’il n’y a pas que Metallica dans la vie, 2023 devrait également être l’année de RIVAL SONS. Trois ans après le génial « Feral Roots » qui a fait tant de bruit qu’il a réveillé le monde du Rock, les gars de Long Beach nous font l’offrande de ce superbe « Darkfighter », articulé autour de huit morceaux reflétant parfaitement le style des Américains et qui rassemble ce qui se fait de mieux en termes de Classic Hard Rock et de Rock US. La jonction est si belle qu’elle en est évidente.

Et une fois que ce septième album sera bien digéré, RIVAL SONS nous promet la sortie de « Lightbringer » pour la fin de l’année. Pour comprendre ce coup double, il faut savoir que les Californiens avaient commencé l’écriture de celui-ci avant la pandémie et ont donc terminé le travail après. C’est donc le présentation de ces deux aspects, sombres et lumineux, que le quatuor entame avec « Darkfighter ». Et toujours sous la houlette de l’indispensable Dave Cobb, la production est brute et toujours aussi identifiable.

RIVAL SONS a distillé ces derniers mois la moitié du disque au compte goutte (ce qui est malheureux), car cette nouvelle réalisation se déguste dans son entier et dans l’ordre. Nuancé, vibratoire et aussi audacieux que perfectionniste, le quatuor fait sonner le Hard Rock avec quelques accents bluesy et acoustiques très bien sentis. Le classicisme du genre devient soudainement très moderne et laisse entrevoir un inévitable revival (« Mirrors », « Nobody Wants To Die », « Guillotine », « Horses Breath », « Darkside »). Brillant !

Photo : Pamela Littky
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Hard US

Tesla : live & loud

Depuis le très bon « Shock », dernier album studio du groupe sorti en 2019, TESLA avait juste sorti un Live acoustique avant de reprendre le chemin des concerts après la pandémie. Et c’est assez logiquement donc que le groupe de Sacramento revient avec un nouvel opus… live ! Une nouvelle occasion de se délecter de ce concert plein de fougue avec ce « Full Throttle Live ».

TESLA

« Full Throttle Live »

(Tesla Electric Company Recordings Inc.)

C’est toujours un vrai bonheur de voir arriver un nouveau disque de TESLA, et en ce qui concerne les Live, les Californiens ne déçoivent jamais. C’est d’ailleurs le septième enregistrement en public du groupe depuis « Five Man London Jam (Live At The Abbey Road) » sorti il y a trois ans. Cette fois, les Américains offrent un visage plus costaud, très électrique et bourré d’énergie. Une belle claque !

Enregistré l’an dernier dans le Dakota du Sud lors du rassemblement de bikers ‘Sturgis Bike Rally’, « Full Throttle Live » est un concentré explosif qui reflète parfaitement l’esprit de TESLA avec son côté si spontané et tellement Rock. A la batterie, Troy Luccketta a momentanément laissé sa place à Steve Brown, frère de l’ancien batteur de Dokken, qui livre également une bonne performance.

Ouvrant pied au plancher avec « Miles Away », on est immédiatement (et comme d’habitude !) saisi et hypnotisé par la fabuleuse voix de Jeff Keith, qui offre une grande prestation. TESLA parcourt son répertoire récent (« Time To Rock », « Cold Blue Steel »), n’oublie pas ses classiques (« Call It What You Want », « Lazy Days, Crazy Nights », « Edison’s Medicine ») et donne sa version inédite de « S.O.S. (Too Bad) » d’Aerosmith. Foudroyant !

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Hard Rock

Sweet & Lynch : magic duo

Le cumul des talents ne vaut rien si la magie n’opère pas. Mais la symbiose entre le frontman Michael Sweet et le génial guitariste George Lynch est tellement évidente qu’ils semblent capables de réoxygéner le Hard Rock et son essence-même à chaque réunion. Et ce troisième opus de SWEET & LYNCH indique que ces deux-là sont loin d’être à court d’imagination, tant « Heart & Sacrifice » est accrocheur et tellement Heavy.

SWEET & LYNCH

« Heart & Sacrifice »

(Frontiers Music)

Un peu moins de dix ans après leur rencontre musicale et un premier album (« Only To Rise » – 2015), Michael Sweet et George Lynch remettent le couvert pour donner suite à « Unified » (2017). Le duo avait fait des étincelles grâce à l’incroyable combinaison entre la puissante voix du leader de Stryper et toute la dextérité et le talent de l’ex-Dokken et Lynch Mob. Avec « Heart & Sacrifice », SWEET & LYNCH refait parler la poudre.

Vocalement irrésistible, Michael Sweet offre une véritable démonstration de force. A l’instar de ce qu’il produit avec son groupe depuis plus de 25 ans, en solo ou avec Iconic, il reste égal à lui-même et le temps ne semble n’avoir aucune emprise. Les grands chanteurs ne sont pas légion et il en fait définitivement partie. La vigueur mélodique et ce côté fédérateur de SWEET & LYNCH lui doit beaucoup cette fois encore.

Quant à George Lynch, il semble avoir mis de côté les domaines plus expérimentaux qu’il a abordé (avec talent !) ces dernières années pour revenir à ses propres fondamentaux, à savoir la fougue ultra-précise des riffs de ses débuts. Cette énergie et cette créativité ne l’ont jamais quitté et SWEET & LYNCH ne brillerait pas non plus sans lui. Avec un tel duo, le Hard Rock a de beaux jours devant lui et c’est très réjouissant !