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Alternative Metal Alternative Rock

Stone Broken : l’heure de vérité

STONE BROKEN livre un troisième album étonnant où le piano et quelques éléments electro viennent s’immiscer, mais surtout où les guitares et les tempos se sont alourdis au profit d’un style qui se veut plus percutant. Avec « Revelation », le quatuor britannique se montre plus musclé tout en conservant des mélodies accrocheuses et enthousiasmantes.

STONE BROKEN

« Revelation »

(Spinefarm Records)

Après deux albums tout à fait honorables d’’un Rock relativement costaud, les Anglais de STONE BROKEN ont décidé de passer à la vitesse supérieure. La première étape a consisté en une étroite collaboration avec le guitariste de SikTh et producteur Dan Weller, dorénavant reconnu pour son travail avec Enter Shikari, Bury Tomorrow ou encore Young Guns. De solides bases donc, pour mieux aller de l’avant.

L’intention du quatuor des Midlands est par conséquent de durcir le ton et d’apporter plus de puissance à ses morceaux. Et c’est plutôt réussi sur ce « Revelation », dont les guitares ont pris beaucoup de volume et la rythmique basse-batterie une ampleur qui lui manquait. STONE BROKEN n’a pas froid aux yeux et même si le chant de Rich Moss reste mélodique, il y a aussi apporté plus de tranchant.

Si le quatuor britannique présente une certaine exaltation, elle se fait pourtant de manière plus sombre, mais tellement plus dynamique (« Black Sunrise », « Revelation », « Over The Line »). Avec cette nouvelle approche, que l’on peut largement apparenter à celle de groupes comme Nickelback et Seether, STONE BROKEN franchit un cap certain et s’engouffre dans un Alternative Metal Rock pêchu et fédérateur. Convaincant au final !

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Doom Hard Rock Stoner/Desert

Hazemaze : le diable dans les yeux

Accrocheur et percutant, le trio suédois avance dans un Rock occulte, qui emprunte autant au Hard Rock 70’s et au Doom qu’au Stoner avec un côté sombre, lourd et  obsédant. Grâce à un chant clair, ni growlé, ni screamé, HAZEMAZE surfe sur des mélodies addictives et prenantes. Ce troisième album, « Blinded By The Wicked », séduit, envoûte et est littéralement ensorceleur.

HAZEMAZE

« Blinded By The Wicked »

(Heavy Psych Sounds Records)

Apparu en Suède en 2016 avec un premier EP, « Wicked Ways », HAZEMAZE n’a eu de cesse depuis de produire un Rock Hard occulte fortement marqué par un Hard estampillé 70’s sur un groove saisissant et surtout des riffs massifs et mélodiques. Après un peu plus de cinq ans d’un travail acharné, le trio scandinave continue sur sa lancée avec un troisième album, « Blinded By The Wicked », diabolique à souhait.

Ludwig Andersson (guitare, chant), Nils Einéus (batterie) et Estefan Carrillo (basse) sont véritablement habités et possédés par un impact et des vibrations directement issus de l’enfer. Obscur et épais, « Blinded By The Wicked » semble une fois encore tout droit sorti des abîmes et HAZEMAZE semble s’en régaler et porter la parole démoniaque aussi souvent et fortement que possible.

Sur des guitares et un esprit très sabbathien, les Suédois mènent leur barque avec aisance et une solide assurance (« Devil’s Spawn », « Ethereal Disillusion »). Passé un interlude que n’aurait pas renié Richie Blackmore (« Sectarores Et Principes »), HAZEMAZE ne laisse aucun répit et repasse aussitôt à l’attaque (« Divine Harlotry », « Luciferian Rite »). Le grand tremblement.

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Blues Rock Hard Rock Psych Rock Space Rock

Komodor : vintage revival

Enthousiasmant, virevoltant, Rock’n’Roll, Psych et catalyseur de bonne humeur, « Nasty Habits » est tout cela à la fois. Pour son premier album, KOMODOR livre un opus très abouti, à la production remarquable et surtout composé de morceaux entêtants, qui deviennent rapidement addictifs. Les Finistériens s’imposent avec élégance et irrévérence d’entrée de jeu.   

KOMODOR

« Nasty Habits »

(Soulseller Records)

Solaire et lumineux, ce premier album est la révélation Rock Hard 70’s de cette fin d’année. Avec «  Nasty Habits », les Bretons de KOMODOR effectuent un revival musical aux saveurs psychédéliques dans un esprit vintage assumé et surtout une joie et une fougue très communicative. Réalisé de A à Z par ses soins, le quatuor se montre particulièrement sûr de lui et très inspiré.

Solide et très aérien, « Nasty Habits » réhabilite avec élégance un son très Garage, rappelant les belles heures de la scène de Detroit. Si KOMODOR a enregistré et mixé lui-même son album, il a laissé le soin au grand Jim Diamond (White Stripes, The Fleshtones) d’y porter la touche finale en réalisant un mastering de toute beauté. Et le résultat est brillant et affiche un style vintage terriblement au goût du jour.

Guitares doublées et énorme travail sur les voix qui se font souvent hypnotiques, les morceaux de KOMODOR rentrent dans la tête pour ne plus en sortir (« Just An Escape », « Debt City », « Washing Machine », « Moondrag »). Chez les Bretons ça groove autant que ça percute. Le trip est sauvage tout en restant délicat et planant (« Nasty Habits », « Set Me Free », « Mamacita »). La classe !