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The Hot Damn! : living colors [Interview]

En quatre ans, le quatuor britannique a marqué les esprits lors de concerts endiablés à travers leur pays et fait en sorte que leur musique dépasse largement les frontières du Royaume-Uni. Après un premier EP, c’est avec un album hyper-punchy à l’énergie débordante et aux textes francs et directs, « Dancing On The Milky Way », qu’elles viennent épicer une scène Rock, qui se prend peut-être un peu trop au sérieux. Coloré et irrévérencieux, le style de THE HOT DAMN! passe de la Power/Pop au Metal/Punk sans transition, mais avec une étonnante fluidité et surtout une joie communicative, tout en dénonçant les travers de notre société. Lzi Hayes (basse, choeurs) et Gill Montgomery (chant, guitare) ont pris le temps de répondre à quelques questions pour expliquer la démarche de leur formation survitaminée.

– Vous avez toutes un passé musical au sein de The Amorettes, Tequila Mockinbyrd, New Device, Aaron Buchanan & The Cult Classics et Sophie Lloyd avec une certaine reconnaissance. Qu’est-ce qui vous a poussé à vous retrouver et fonder THE HOT DAMN! ? Un manque de fun dans vos groupes respectifs ? 

Lzi : Nous nous sommes rencontrées par hasard, en fait. Nous étions toutes dans nos groupes respectifs et je pense que nous cherchions chacune de nous à clore un chapitre de nos vies musicales, afin d’en commencer un autre. Nos groupes étaient tous très sérieux, vêtus de noir avec des vibrations sombres et je suppose que nous voulions tous faire quelque chose d’un peu différent et d’un peu plus unique.

– Cela n’aura échappé à personne, THE HOT DAMN! est entièrement féminin. Ça aussi, c’était une condition pour fonder le groupe, et peut-être aussi perpétuer cette belle tradition des femmes dans le Rock ?

Nous avons des opinions bien arrêtées sur ce sujet. Bien sûr, ce n’était pas une condition pour fonder le groupe ! Être quatre femmes dans un groupe ne devrait pas être un sujet de discussion au 21ème siècle ! Toute notre vie, nous avons dû nous contenter de ‘elles sont bonnes… pour des filles’, ou de tout autre compliment indirect du même genre. Nous en avons marre. Nous sommes des femmes, oui. Nous jouons de la musique, oui. Quel est le problème ? Notre anatomie n’a rien à voir avec la musique que nous jouons, ou pourquoi nous la jouons. Nous sommes juste quatre amies qui rigolons ensemble !

– D’ailleurs, un groupe entièrement composé de femmes doit-il forcément être aussi féministe dans ses textes et son attitude ?

Les chansons parlent d’elles-mêmes, non ? Nous ne voulons pas représenter un seul sexe. Nous voulons représenter les gens de tous les genres qui se sentent battus et maltraités. La chanson « I Didn’t Like You Anyway » est un grand ‘Fuck You’ à tous les connards ! C’est quelque chose auquel tout le monde peut s’identifier en adoptant une position de force et de pouvoir en se disant ‘tu ne me peux pas me battre !’. Alors oui, nous sommes des femmes, mais nous chantons sur des sujets universels. Nous pensons que ça craint vraiment pour les femmes, les LGBTQ+, les POC (personnes de couleurs – NDR), … Bref, tout le monde, en fait, est traité comme de la merde et nous nous donnons pour mission de le dénoncer dans chacune de nos chansons.

– Vous avez créé et officialisé le groupe il y a quatre ans en pleine pandémie, et vous en avez d’ailleurs beaucoup joué à l’époque sur les réseaux sociaux. Il fallait tout de même avoir la foi ! Vous avez cru dès le début au potentiel de THE HOT DAMN! ?

Il fallait avoir foi en quelque chose… C’était une période si sombre pour tout le monde, nous voulions simplement nous donner pour mission de remonter le moral des gens et de mettre un peu de couleur dans leur vie. Notre premier objectif a été de commencer par être une entité et donc un groupe, qui nous faisait rire et qui nous apportait de la joie. Nous avons pensé que si cela nous amusait, cela ferait aussi sourire les autres pendant cette période très difficile de notre vie.

– Et vous voici aujourd’hui avec votre premier album, « Dancing On The Milky Way », qui ne manque pas de piquant. Vous l’avez enregistré à Melbourne en Australie et en Angleterre à Doncaster. Pourquoi autant de distance entre les studios ? Il vous fallait des changements d’ambiances ?

Josie (O’Toole, batterie – NDR) avait juste envie de vacances et ne voulait pas que nous venions la déranger ! (Rires) Non, elle voulait juste enregistrer la batterie avec une très bonne amie, pendant qu’elle allait rendre visite à d’autres en Australie, car elle a vécu à Melbourne pendant dix ans. Sur place, elle a rencontré Ricki Rae, avec qui elle avait travaillé sur quelques projets musicaux et elle a pensé que ce serait donc le meilleur endroit pour enregistrer la batterie avec lui. Nous autres avons enregistré nos parties à Doncaster, car il était logique de tirer le meilleur parti de nos congés annuels pour nous permettre de faire ensuite quelques grandes tournées la même année. Et nous adorons le résultat ! (Sourires)

– L’album présente également une grosse production que l’on doit à Ricki Rae et Matt Elliss. Malgré les deux producteurs, « Dancing On The Milky Way » est très homogène dans le son. Vous aviez besoin d’autant d’émulation pour obtenir ce que vous recherchiez ?

Ricki a produit et mixé tout ce que nous avons fait jusqu’à présent. Il fallait évidemment que nous ayons une certaine continuité dans le son et nous adorons aussi son travail. Il nous fait sonner comme les dures à cuire que nous sommes.

– Vous évoluez d’ailleurs dans un Power Pop/Rock parfois Metal très coloré, et aussi explosif que festif. La scène Rock actuelle vous parait-elle à ce point terne qu’il vous faillait l’aciduler un peu ?

Nous ne disons pas que la scène Rock actuelle est ennuyeuse… Mais nous pensons que le modèle est le même depuis très longtemps. Tout ce que nous essayons de faire, c’est de briser un peu le moule et injecter un peu de fun et de couleur dans une scène musicale par ailleurs sombre et sérieuse. Nous prenons cette direction Pop-Punk et l’injectons dans une musique Rock moderne.

– Vos chansons renvoient à des époques différentes et aussi à des artistes très variés, qui rappellent autant le courant Punk que Pop et même Hard Rock avec un côté Glam Sleaze. C’est une sorte de nostalgie, ou plutôt l’idée de reprendre les choses là où elles en étaient avec un spectre moderne et très actuel ?

Je pense que nous essayons simplement de saluer tous les groupes avec lesquels nous avons grandi et que nous admirons. Nous avons toutes des goûts tellement variés que je pense que tout se combine d’une manière nouvelle, étrange et merveilleuse ! Nous n’avons pas la prétention de faire quelque chose qui n’ait jamais été faite auparavant, mais nous le faisons d’une manière qui, nous l’espérons, fait entrer le tout dans le 21ème siècle.

– Il y a aussi un gros travail sur les guitares notamment. Est-ce un aspect sur lequel vous vouliez vraiment vous éclater et quels sont vos références dans le domaine ?

Gill adore l’époque Glam et Punk des années 70 ! Elle adore Bowie, Kiss, The Sweet et tous ces groupes incroyables. Je pense qu’avec ses influences, elle apporte un côté théâtral et un son moderne, mais rétro, à son jeu. Laurie (Buchanan, guitare et chœurs – NDR) est beaucoup plus influencée par les groupes modernes comme Coheed et Cambria. Nous voulions vraiment créer des paysages sonores avec beaucoup de couches de guitares massives pour qu’à chaque écoute, on entende quelque chose de nouveau.

Gill Montgomery

– Gill, tu apparais également sur le nouvel album de The New Roses, « Attracted To Danger », sur la power-ballad « Hold Me Up » en duo avec Timmy Rough. Comment une chanteuse écossaise se retrouve-t-elle sur l’album d’un groupe de Hard Rock allemand ? Vous vous connaissez depuis longtemps, car vous ne partagez pas non plus le même label ?

Gill : Nos managers se connaissent et nous ont présentés. Je crois qu’ils me connaissaient dans mon précédent groupe, The Amorettes. Nous étions sur le label de Heavy Metal allemand Steamhammer, une société sœur d’UDR. Ils avaient au moins entendu parler de nous quand nous leur avons volé la tournée en soutien des Dead Daisies ! Oups ! (Rires) J’avais entendu leur nom sur le circuit depuis quelques années et finalement, nos chemins se sont croisés.

– Enfin, THE HOT DAMN! étant déjà réputé pour ses prestations scénique enflammées, j’imagine qu’une tournée est prévue pour défendre « Dancing On The Milky Way » ? Peut-être avec The New Roses d’ailleurs… ?

Nous partons en tournée au Royaume-Uni dès le 1er novembre, en passant par Cardiff, Nottingham, Londres, Newcastle, Whitby, Glasgow et nous terminerons à Manchester ! Nous retournerons ensuite en Allemagne pour assurer la première partie de D-A-D, et terminerons par un concert spécial avec nos amis de The New Roses le 14 décembre à Wiesbaden ! Nous avons hâte !

Le premier album de THE HOT DAMN!, « Dancing On The Milky Way », est disponible chez Fat Earth Records et sur le site du groupe : www.thehotdamn.com

Photos : Blackham Images et Robert Sutton (5)

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Alternative Metal Power Rock

The Warning : une intensité épanouie

Avec « Keep Me Fed » », Daniela (chant, guitare), Paulina (batterie, chant) et Alejandra Villareal (basse, chœurs), également pianistes, affirment avec force une identité musicale désormais identifiable. Entre Rock et Metal, avec une touche combative très fédératrice, leur audace fait mouche sur ces 12 nouveaux titres, véritablement taillés pour la scène, devenue entretemps leur terrain de jeu favori. L’heure de la maturité a donc sonné pour les jeunes femmes qui ont fait de THE WARNING une machine bien huilée et irrésistible.

THE WARNING

« Keep Me Fed »

(Lava Records/Republic Records)

Alors qu’elles avaient sorti « XXI Century Blood » (2027) et « Queen Of The Murder Scene » (2018) juste après leur premier EP, « Escape The Mind » (2015), les trois sœurs n’étaient que très peu sorties de leur Mexique natal et avaient pourtant attiré mon attention dès 2020. S’en étaient suivi « Error » (2022) après le six-titres « Mayday » (2021) et c’est à partir de ce moment-là que THE WARNING a vraiment explosé, tant que le plan artistique qu’au niveau de sa notoriété, bien aidé par une maîtrise des réseaux sociaux avec lesquels elles ont grandi.

Depuis une grosse dizaine d’années maintenant, le trio de Monterrey suit une trajectoire parfaite, qui les propulse aujourd’hui parmi les révélations, et même un peu plus, de la scène Rock/Hard. Il faut dire qu’elles n’ont eu de cesse d’enchaîner les concerts aux côtés de grands noms, parmi lesquels leurs idoles de Metallica, et c’est même entre leurs tournées qu’elles ont composé « Keep Me Fed », où THE WARNING fait définitivement sa mue en se présentant avec des nouveaux titres beaucoup plus matures et toujours aussi accrocheurs.

La première chose qui surprend agréablement sur ce quatrième opus, c’est la puissance et le coffre de la production. Le trio montre ainsi toute l’ampleur de son potentiel et la fratrie Villareal se hisse à un niveau dont l’impact, tout en nuances, est saisissant. « Six Feet Deep », « S!ck », « More », « Consume » et celui qui devenu un hymne dans leur pays « Qué Más Quieres », chanté en espagnol, offrent un relief auquel THE WARNING ne nous avait pas encore habitué. Et cette rage toute féminine brille et résonne comme un rugissement. 

Retrouvez les chroniques précédentes :

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Grunge Power Rock Rock

BikiniMood : Rockalissimo

Parce qu’ils sont italiens et que leur langue est intimement liée à l’art, les membres de BIKINIMOOD ont naturellement opté pour leur mode d’expression maternel et l’entreprise est plus que réussie, puisqu’on est embraqué dans ce Rock savoureux où les couleurs sont nombreuses et s’entrechoquent avec une spontané attractive. Ce cocktail à l’œuvre sur « Ti Fidi Di Me? » se déguste sans modération au gré des accélérations, des instants plus doux et d’un feeling permanent. Une très belle entrée en matière.

BIKINIMOOD

« Ti Fidi Di Me? »

(Independant)

Ils sont quatre amis, tous originaires de Turin, et c’est en février 2022 qu’ils décident de se lancer dans l’aventure BIKINIMOOD. Ayant pris un peu de bouteille, l’idée est de créer un Rock rassemblant leurs goûts musicaux, regroupés et puisés pour l’essentiel dans les années 90, une décennie tellement vaste artistiquement et d’une richesse qu’on peine à retrouver aujourd’hui. Direct et efficace, le style du groupe est un bon condensé de tous ces styles, où l’on retrouve des saveurs Grunge, Alternative à la Deftones avec même quelques touches Stoner plus appuyées.  

Sans prétention, mais avec beaucoup sérieux, le quatuor a fait naître en studio un premier album entièrement autoproduit en mai dernier. Et le résultat est plus que convaincant. Solide et mélodique, « Ti Fidi Di Me? » ne manque pas de consistance, bien au contraire, et c’est sur un chant en italien que BIKINIMOOD livre des compositions très équilibrées avec une liberté directement liée à la poésie et à l’aspect romantique de la langue de Dante. En tout cas, le pari est réussi et les textes se fondent avec beaucoup d’élégance dans un Rock souvent rugueux, mais toujours agréable.   

Davide Bruno (chant), Stefano Sungia (basse), Roberto Spiga (batterie) et Dry (guitare) savent très bien où ils vont et ce qu’ils présentent montre d’abord une passion commune, mais aussi et surtout une belle énergie. Bien enregistrés, les morceaux libèrent beaucoup de fluidité, ce qui offre à BIKINIMOOD une grande latitude dans les tempos et les ambiances abordées. Très varié, « Ti Fidi Di Me? » montre l’envie des Transalpins de vraiment se faire plaisir et d’embarquer avec eux les fans de Rock authentique et costaud interprété dans cette langue si musicale et séduisante.   

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Alternative Rock Pop Rock Power Rock

Amy Montgomery : une explosive dualité

Elle rayonne, elle rugit et elle envoûte une fois encore sur ce nouvel EP. Avec « Astil », AMY MONTGOMERY prouve qu’elle est aussi à son aise sur des morceaux massifs et rentre-dedans que sur des chansons poignantes. La spontanéité de la volcanique irlandaise fait des merveilles sur ce nouvel effort, qui promet un bel album à venir l’an prochain. 2024 sera sans nul doute son année et ces nouveaux titres sont autant de perles à déguster pour patienter… avant de l’accueillir sur les scènes françaises.  

AMY MONTGOMERY

« Astil »

(Independant)

Au printemps dernier, la déflagration Rock est venue de Belfast avec le single « Change Change » d’AMY MONTGOMERY qui, petit à petit et à force de tourner aux quatre coins de l’Europe, commence à se faire un nom. Il faut dire que la jeune chanteuse (et multi-instrumentiste) n’a pas froid aux yeux et se livre dans un registre explosif, mélodique et très rapidement addictif. Inspirée de figures féminines comme Alanis Morissette, Beth Hart et quelques autres, elle a su imposer son style, grâce à une forte personnalité et une combinaison de sons d’une puissance rare et d’une sincérité absolue.

Après un été passé sur les routes, l’Irlandaise est de retour avec « Astil », un nouvel EP qui nous permet de découvrir d’autres facettes de son jeu. Très bien autoproduit avec son partenaire Michael Mormecha, également touche-à-tout, le duo fait des étincelles en combinant les ambiances, des approches musicales différentes et une émotion qui se traduisent autant dans de délicates déclarations (« Forever And You ») comme sur des intentions plus guerrières (« Astil »). AMY MONTGOMERY ne s’interdit rien et se montre même d’une incroyable polyvalence.

Oser affirmer que la songwriter est l’incarnation-même du Power Rock moderne au féminin n’a flanchement rien d’extravaguant ou d’exagéré. Les morceaux d’« Astil » sont d’une telle variété que rien ne semble lui résister. Sensible et d’un dynamisme à toute épreuve, la frontwoman livre des morceaux très bien arrangés, où les guitares et sa voix percutent à l’envie, bien aidées par des synthés discrets et témoins d’une orchestration très maîtrisée (« Way For Free Limit », « Meet You In The  Sun »). Solaire et fougueuse, AMY MONTGOMERY fait bel et bien partie de ses futures très grandes, qu’on se le dise !

Le nouvel Ep d’AMY MONTGOMERY, « Astil » est disponible sur le Bandcamp de l’artiste :

https://amymontgomery.bandcamp.com/album/astil

Retrouvez également la longue interview qu’elle a accordé à Rock’n Force en mars dernier :

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Heavy Rock Power Rock Rock Hard

Heavy Water : business family

Même s’il est le fils d’une légende du Heavy Metal, Seb Byford n’entend pourtant pas marcher dans les pas de son père musicalement. Cela dit, il est parvenu à l’embraquer dans l’aventure HEAVY WATER loin de l’institution Saxon. Avec « Dreams Of Yesterday », l’ambiance est plutôt Rock, même si quelques sonorités assez Old School et un brin Hard Rock émanent de ce deuxième effort rondement mené par le mythique frontman et sa progéniture.

HEAVY WATER

« Dreams Of Yesterday »

(Silver Lining Music)

Si le rapprochement artistique père/fils qui a donné lieu à « Red Brick City » il y a deux ans en pleine période de Covid, il semblerait que la Byford Family ait décidé de récidiver et d’inscrire HEAVY WATER dans le temps. Même si Biff a depuis sorti « Carpe Diem » et le navrant « More Inspirations » avec Saxon, le duo créé avec le fiston n’a pas été un one-shot, puisque les revoilà avec « Dreams Of Yesterday », un deuxième album varié et solide, dans la lignée du premier.

A la guitare et au chant, Seb paraît toujours tenir la boutique avec force et talent, Biff assurant la basse et les chœurs avec son inimitable timbre de voix. Loin de son Heavy Metal habituel et même s’il avait laissé entrevoir d’autres registres sur les deux non-essentiels opus de covers de Saxon, c’est assez surprenant de le retrouver dans certains styles abordés sur « Dreams Of Yesterday ». Mais il ne fait que tenir la basse sur HEAVY WATER… et d’ailleurs cela s’entend !

Le groupe a trouvé ses marques et même s’il se cherche encore un peu, une empreinte et une identité commencent à se dessiner. Très ancré dans les années 80 et 90, HEAVY WATER rappelle autant Led Zeppelin que Soundgarden ou Alice In Chains et penche sur des titres assez nerveux dans un Rock Hard classique, bluesy parfois, alternatif et légèrement Stoner (« Another Day », « Be My Savior », « Don’t Take It Granted », « Castaway »). Un peu éparse, mais très soudé !

Photo : Steph Byford

Retrouvez la chronique du premier album :

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Power Rock Rock Hard

Seraina Telli : rockin’ rainbow

Après quatre petites années au sein de Burning Witches (2015-2019), la frontwoman helvète a décidé de changer de voie et de se lancer seule dans un registre musclé, certes, mais loin du Metal qu’elle assenait auparavant. Plus féminines aussi, les compositions de « Addicted To Color » n’en demeure pas moins solides et entêtantes. Avec ce très bon deuxième album, SERAINA TELLI montre beaucoup de caractère.

SERAINA TELLI

« Addicted To Color »

(Metalville)

Après seulement deux albums studio et un live avec Burning Witches, la Suissesse SERAINA TELLI a pris son envol et il faut  bien reconnaître que depuis l’an dernier et son premier opus, « Simple Talk », elle semble plus rayonnante que jamais. Le chemin qu’elle emprunte en solo est lui aussi différent de son ancien groupe avec une approche plus Rock, plus mélodique et plus ouverte. Bien sûr, il reste des éléments Hard Rock dans son jeu et on ne saurait s’en plaindre.

La trentaine épanouie, elle réussit avec « Addicted To Color » le tour de force de concentrer une belle énergie, une qualité d’écriture indéniable, une voix puissante, une grande polyvalence musicale et un jeu de guitare très efficace. Loin d’une vision souvent en noir et blanc du Rock et du Metal, SERAINA TELLI met de la couleur, de la joie et de la profondeur dans les morceaux de son deuxième album. Positive et dynamique, la musicienne creuse son sillon.

Musicalement positionnée entre Rock Hard et Power Rock, elle affiche une grande diversité et « Addicted To Color » est bien plus complet et personnel que « Simple Talk », qui ne bénéficiait pas non plus d’une production aussi ample. Evidemment très à son aise sur des titres rentre-dedans (« Songs Fort The Girls », « Be Somebody », « Boogied Man », « Left Behind »), SERAINA TELLI libère de magnifiques charges émotionnelles sur des chansons plus lentes voire acoustiques (« All Your Tears », « The Harder Way »). Bien joué !

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Metal Pop Rock Power Rock

Sun : rayonnante !

Une telle audace de la part d’une chanteuse dont la créativité semble sans limite est suffisamment rare pour être soulignée. Dans un esprit très indépendant et DIY, SUN brise les codes de la Pop, d’un Power Rock exalté et d’un Metal souvent convenu, et tout ça fait franchement plaisir à entendre. Avec « Brutal Pop II », la musicienne s’affirme pleinement, tout en installant un style bien à elle.

SUN

« Brutal Pop II »

(Independant)

L’artiste franco-allemande, pour le moins singulière, peut se targuer d’avoir créé un registre à part entière et dont elle a même nommé ses deux premiers EP, « Brutal Pop ». Et cette fois, c’est avec le ‘Volume II’ qu’elle vient confirmer et peaufiner une musique aussi étonnante qu’accrocheuse. SUN a trouvé sa voie, elle est toute tracée et tellement évidente. Une espèce d’OVNI musical rafraîchissant et dynamique.

Bien sûr, on retrouve tous les éléments propres à la Pop avec des refrains addictifs et des mélodies légères et efficaces. Pourtant, Karoline Rose, alias SUN, qui cumule les postes de chanteuse, guitariste, claviériste, parfois bassiste et bien sûr songwriter, livre un univers très particulier où se mêlent de puissants screams et des double-pédalages cher au Metal. L’art de se fondre dans les contraires avec beaucoup d’originalité et d’agilité.

Après une première réalisation de six titres et ce « Brutal Pop II » qui en compte cinq, les deux EP de SUN sont finalement indissociables l’un de l’autre, afin de mieux saisir la démarche et l’œuvre très personnelle de la frontwoman. Dans une atmosphère marquée par le son des 90’s, elle enchaîne brillamment des morceaux aux arrangements subtils (« Wave », « Strength », « Princess Erakin », « John And I »). A découvrir d’urgence !

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Hard Blues International Melodic Rock Power Rock

Lee Aaron : d’une rare authenticité [Interview]

Revenue brillamment sur le devant de la scène il y a quelques années et saluée par son précédent album, « Radio On! », LEE AARON semble entamer avec un féroce appétit une seconde partie de carrière, qui lui va vraiment très bien. Avec « Elevate », la Canadienne persiste avec son groupe à livrer des chansons toujours aussi Rock et Hard avec ce soupçon si particulier et bluesy dans la voix. Une nouvelle fois, elle vient nous parler de son nouvel opus avec toute la fraîcheur et le côté direct qui la caractérise. 

Photo : Theresa Mitchell

– L’an dernier, lors de notre dernière interview, je t’avais trouvé particulièrement épanouie d’autant que « Radio On! » était un album très réussi. Quel accueil a-t-il reçu et a-t-il été au niveau de tes attentes ?

J’ai reçu d’excellentes critiques et il s’est très bien vendu, alors oui, je dirais que j’ai été comblée. J’étais très contente de cet album et de la qualité des chansons qui contient. Je pense que le groupe est devenu meilleur au niveau de l’écriture. Mais j’essaie de ne pas me fixer d’attentes particulière, parce qu’on ne peut pas faire de la musique en espérant plaire aux autres. Il faut d’abord se faire plaisir. Ensuite, on espère que d’autres l’aimeront aussi. Par exemple, notre album de Noël, « Almost Christmas », n’a pas reçu de critiques élogieuses de la part de la presse Metal, mais le single « It Doesn’t Often Snow At Christmas » a obtenu des dizaines de milliers de streams, donc les gens l’aiment et l’écoutent.

– « Elevate » arrive finalement assez rapidement, et il a été composé durant le confinement. Tu l’as vécu comme une façon de rompre avec l’isolement et peut-être aussi de transformer la situation en source d’inspiration ?

Absolument. Nous avons fait deux émissions pour « Radio On! », puis le monde s’est à nouveau arrêté. Je sentais qu’il était très important de garder le groupe connecté et créatif, alors j’ai décidé que nous devions faire un autre album tout de suite. « Elevate » a été écrit et enregistré entre l’été 2021 et le printemps 2022. C’est un projet qui a permis de garder tout le monde très concentré et positif.

Photo : Theresa Mitchell

– Depuis « Radio On! », tu fais preuve à travers tes morceaux d’une énergie incroyable et cela se traduit par des chansons extrêmement positives. C’est ta manière de travailler qui a changé, ou c’est un regard neuf sur ta démarche artistique ?

Comme je te le disais, je pense que le groupe a atteint un point idéal dans la composition des morceaux et la compréhension de chacun d’entre-vous. Nous avons tous des influences différentes que nous faisons fusionner pour qu’elles se fondent toutes pour créer notre ‘son’. C’est très Rock, c’est costaud et positif. Dave aime vraiment la Power-Pop, Sean aime les classiques des années 80 et j’aime tout de la Pop au Metal en passant par le Punk et le Blues. D’une manière ou d’une autre, tout finit par bien se mélanger et il en ressort du LEE AARON.

– D’ailleurs, et comme son nom l’indique, « Elevate » est une invitation à aller de l’avant dans sa vie et ses projets. Ton objectif était de délivrer un message positif et de transmettre ton côté très volontaire ?

Je ne suis pas sûr d’avoir commencé à écrire « Elevate » dans un ‘but’ précis. Cependant, il était difficile de ne pas être affecté par ce qui se passait dans le monde à l’époque. La pandémie, et le fait de ne plus pouvoir se voir en personne, semblaient faire ressortir le pire des gens en ligne. Les médias sociaux ont la capacité de diviser complètement les bonnes personnes et c’était difficile à regarder. Le thème général de l’album reflète cela, mais il y ajoute : « Hey, soyez intelligents et gentils les uns avec les autres ! »

– Sur « Elevate », on retrouve à nouveau ce côté très live et spontané. Vous enregistrez toujours tous les quatre ensembles ? Et il y aussi quelques arrangements de cordes très bien sentis…

Merci ! Oui, nous avons encore enregistré tous et en direct dans la même pièce aux Armory Studios de Vancouver. C’est notre manière préférée d’enregistrer. Je pense que le plaisir se traduit sur les morceaux quand vous pouvez tous être dans le même espace en train de rire ensemble. Et pour les cordes, j’ai fait tous les arrangements au synthé moi-même à la maison, et le violon (sur « Spitfire Woman ») a été joué et enregistré à Winnipeg par une merveilleuse violoniste nommée Karen Barg.

Photo : Theresa Mitchell

– Ce nouvel album garde toujours ce côté Rock très rafraîchissant et qui est devenu ta signature depuis « Fire And Gazoline » notamment. Finalement, c’est cet aspect brut et direct qui te convient le mieux, je trouve. On te sent en recherche d’efficacité tout en restant très spontanée. Tu ne te reconnais pas dans les grosses productions actuelles, souvent surfaites ?

Je crois que ‘moins’ se traduit par ‘plus’ en matière de production. Nous avons essayé de garder des choses très simples avec seulement deux pistes de guitare sur la plupart des chansons et tous les chœurs sont chantés par tout le groupe. J’ai appris au fil des ans qu’en ajoutant plus de choses, cela ne sonnait pas nécessairement plus gros. Cela rend simplement la production plus épaisse. L’une des choses merveilleuses à propos de mon groupe est que ce sont tous des musiciens fantastiques. Nous n’utilisons jamais de pistes d’accompagnement ou de clics en live et nous n’avons pas besoin d’ordinateurs pour faire un concert. Et je veux que les albums reflètent cela.

– J’aimerais aussi qu’on dise un mot au sujet de ta collaboration avec Mike Fraser. Il semble avoir vraiment saisi l’esprit de ton écriture et l’identité musicale du groupe. Comment se traduit son implication dans la production de l’album ?

Ce sont de très beaux compliments, merci. J’adore vraiment travailler avec Mike. Il est très talentueux et c’est un merveilleux ingénieur et mixeur, de classe mondiale et à tous les niveaux. J’ai produit l’album et géré la sélection finale des chansons et les arrangements qui, selon moi, étaient l’essence de ce que nous essayions de transmettre avec « Elevate ». Mike est un génie des sons de guitare organiques et de batterie. Et c’est là qu’il brille vraiment sur cet album. J’ai beaucoup appris en travaillant avec lui. De plus, c’est également une personne incroyable.

Photo : Theresa Mitchell

– Sur « Elevate », tu parles aussi des réseaux sociaux et de leurs dangers. Tu dis qu’il faut en éviter les pièges et je suis entièrement d’accord. Sans faire de leçons de morale, de quelle manière t’en préserves-tu, car on peut aussi en tirer bien des avantages ?

Je suis totalement coupable de passer trop de temps sur Internet comme tout le monde. Cependant, j’ai essayé d’être beaucoup plus consciente de la façon dont j’utilise les médias sociaux au cours des deux dernières années. Pendant le Covid, j’ai eu l’impression qu’il y avait un changement dans le comportement des gens en ligne. Sans interaction humaine et de responsabilité en face à face, les gens sont devenus assez méchants dans leur discours avec les autres. Il y a une polarisation effrayante qui se produit parce que ce que nous voyons que notre ‘flux’ et il est contrôlé par des analyses et des robots. Les gens ne voient vraiment que des informations qui correspondent à leur point de vue. Quand quelqu’un présente un avis différent, il se sent trahi ou choqué par celui-ci. Et la moitié du temps, les informations sont imposées, car il n’y a aucun contrôle en ligne pour empêcher les mensonges de devenir viraux. C’est un problème dangereux et omniprésent. J’espère que les gens prennent le temps de comprendre ce qui se passe, plutôt que de le perdre à faire défiler des vidéos Tik-Tok. Et puis, les médias sociaux peuvent également être mobilisés pour faire beaucoup de bien.

– Enfin, tu es venue jouer en France il y a peu de temps. Comment as-tu trouvé l’accueil du public, et quels souvenirs marquants en gardes-tu ? 

Nous adorons la France ! Le public était incroyable et mes moments préférés ont été de rencontrer les fans après le spectacle. Ils étaient tous si chaleureux et aimables. Beaucoup avaient attendu des années pour nous voir et nous avons vraiment pu partager leur enthousiasme. Les organisateurs du festival étaient de vrais amateurs de musique Hard Rock et leur mission était de faire venir des groupes dont ils étaient fans. Ce genre de passion est vraiment spécial et ce sont mes types de festivals préférés. Et nous avons pu visiter la maison d’enfance d’Arthur Rimbaud qui appartient à Patty Smith, donc c’était génial aussi !

Le nouvel album de LEE AARON, « Elevate », est disponible chez Metalville Records.

Retrouvez également la première interview donnée à Rock’n Force par la chanteuse canadienne :

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Power Rock Rock/Hard

Trust : mélodies assassines

Dans la même veine que les derniers albums, « Propaganda » vient confirmer l’envie du groupe de jouer une musique qui respire et envoûte, mais dont la rage qui l’anime depuis ses débuts reste intacte. Non, TRUST ne vieillit pas mal et n’a pas retourné sa veste. Le groupe rugit encore et toujours, sort les griffes et refuse les concessions pour demeurer créatif et inspiré.

TRUST

« Propaganda »

(Verycords)

Chroniquer un album de TRUST dans notre beau pays, et surtout pour en dire du bien, relève presque de la bravoure. Mais quand on aime : on distribue ! Depuis son ’retour’ avec « Dans Le Même Sang » en 2018, le groupe phare de la scène Rock française divise ses fans de la première heure, restés dans la nostalgie du premier album, de « Répression » ou de « Marche Ou Crève ». Et ça peut même se comprendre. Cependant, Bernie et Nono, eux, ne sont pas restés la tête dans le formol et c’est une chance.

C’est vrai que « Dans le Même Sang », suivi de « Fils de Lutte » l’année suivante, avait montré un autre visage de TRUST, essentiellement musicalement d’ailleurs puisque les textes ont conservé cette verve, cette attaque et ce mordant uniques. Ensuite, « Re-Ci-Div » est venu enfoncer le clou. Mais comment ont-ils pu ? Comment ont-ils osé ? Réinterpréter de tels classiques dans des versions Rock aux ambiances presque bluesy a relevé du sacrilège pour beaucoup. La belle affaire, puisqu’ils sont bons… et surtout à eux !

Ce qu’il faut retenir des dernières productions du groupe, c’est sans doute le fait que tout soit enregistré en condition live et en très peu de temps. Capter ainsi l’instant où la magie opère pour libérer cette énergie et cette spontanéité qui font toute la force de TRUST sur scène. Et c’est très précisément ce que l’on ressent à l’écoute de « Propaganda », douze morceaux instinctifs, solides, calmes aussi et fluides. On ne chasse pas le naturel. Et cette fois encore, c’est le grand Mike Fraser qui a mixé l’ensemble avec le talent qu’on lui connait.

Alors, et si chacun se fera son idée, que faut-il retenir de ce douzième album studio ? Bernie, Nono, Izo Diop, David Jacob et Christian Dupuy ont à nouveau investi les studios ICP près de Bruxelles et on retrouve donc le son des récentes réalisations, entre une chaleur un brin feutrée et des déflagrations brutes. Toujours aussi acérées et tranchantes, les paroles tapent dans le mille, taillent dans le gras et personne n’est épargné. TRUST ne fait pas de prisonniers et c’est même pour ça qu’on l’aime.

Sur une rythmique sans faille, le duo de guitaristes fait des merveilles entre riffs costauds et accrocheurs et des solos aériens, fins et étincelants signés Nono (« Le Jour Se Lèvera », « La Première Pierre », « Petite Elle »). TRUST a beau faire des infidélités à son Hard Rock d’antan, on retrouve sa patte, sa rage et son intensité («  Tout Ce Qui Nous Sépare », « Guerre Lasse », « Rassure tes chiens », « L’Europe des 27 »). Au chant, Bernie se fait moins hurleur ou crieur, mais il reste très vindicatif. Et ses mots résonnent même plus forts, de manière plus incisive encore, car la mélodie domine.

Enfin, avec un titre comme « Propaganda » et de pareilles pochettes (elles sont bien deux !), on pouvait s’attendre à un album très politique, d’autant que l’époque s’y prête encore et toujours. Pourtant, ce nouvel opus revêt un aspect beaucoup plus sociétal dans son contenu. Le constat est même accablant, mais tellement vrai, et Bernie se montre cinglant comme à son habitude (« Salaud d’Pauvre », « Les vagins Impatients », « Dimanche Au Bord Du Gouffre », « Ma Vie »). Peut-être trop contenu musicalement pour certains, TRUST régale encore et se réinvente brillamment. Allez, lâchez les chiens…

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Alternative Rock Power Rock Progressif

[Going Faster] : Increase The Anima / Visavis

Parce qu’il y a beaucoup, beaucoup de disques qui sortent et qu’il serait dommage de passer à côté de certains d’entre eux : [Going Faster] se propose d’en mettre plusieurs en lumière… d’un seul coup ! C’est bref et rapide, juste le temps qu’il faut pour se pencher sur ces albums, s’en faire une idée, tout en restant toujours curieux. C’est parti !

INCREASE THE ANIMA – «Elisabeth » – Tunecore

Disponible uniquement en digital, INCREASE THE ANIMA est le projet solo du batteur et bassiste italien Davide Porcelli du groupe Egosystema. Fort d’une trentaine d’années d’expérience, le musicien livre avec « Elisabeth » un savant mélange de Rock, de Metal et de Hard Rock. Avec une touche italienne et quelques sonorités progressives, le multi-instrumentiste offre un large tour d’horizon musical entre Alternative Rock et Metal. Frais et dynamique, « Elisabeth » sonne à la fois intemporel et très moderne. Et en guests, INCREASE THE AMINA accueille notamment Marco Pastorino (Temperance, Virtual Symmetry), Luca Birocco (Egosystema), Luca Negro (Temperance) et quelques autres. Davide Porcelli a composé un bon premier EP, qui appelle maintenant une suite.  

VISAVIS – « Great! » – M&O Music

Rompu à la scène depuis de nombreuses années maintenant, VISAVIS avait fait parler de lui en 2018 avec « War Machine », un album plutôt orienté Hard Rock. Composé en pleine pandémie et à distance, « Great! » vient conclure en beauté des mois de travail. Ce nouvel EP de six titres se tourne cette fois vers un Alternative Metal ou un Power Rock musclé et accrocheur. Mixé par Fred Duquesne (Mass Hysteria), ce nouvel effort se veut positif et massif. VISAVIS montre un visage nouveau, très racé et dynamique. Efficaces et précis, les riffs comme les rythmiques sont marqués par une puissance que l’on retrouve sur six morceaux plein d’énergie et de détermination. Le quatuor de Tulle semble repartir sur de nouvelles bases, et on sent dans ces nouvelles compositions une farouche envie de les jouer en live, tant « Great! » est réellement taillé pour la scène.