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Hard 70's Psych

Grace Solero : l’essence du Rock

Grâce à une qualité d’écriture somptueuse, GRACE SOLERO rend ses morceaux réellement addictifs. Porté par son envoûtante chanteuse, ce quatrième album incarne le Rock sous toutes ses formes. Et sur une production irréprochable, « Metamorphosis » se fait Grungy, presque Stoner, ainsi que revival 70’s avec un côté Psych irrésistible.

GRACE SOLERO

« Metamorphosis »

(Independant)

Depuis son premier album en 2009 (« New Moon »), la chanteuse et guitariste londonienne GRACE SOLERO continue son bonhomme de chemin, ce qui lui a permis avec son groupe de tourner dans toute l’Europe, aux Etats-Unis et au Canada aux côtés de grands noms. Et c’est avec un très bon quatrième opus que le quatuor fait son retour avec des morceaux qui montrent autant de variétés que de sonorités renversantes.

Très Rock, parfois Hard 70’s et souvent psychédélique, « Metamorphosis » est un disque qui invite à la rêverie tout en assénant des riffs musclés et une rythmique aérienne. Entourée du batteur et multi-instrumentiste gallois Dave Guy, du bassiste suédois Bjørn Zetterlund et du guitariste et compositeur américain Dan Beaulaurier, GRACE SOLERO affiche une solide expérience.  

Si « Metamorphosis » est arrangé et produit par le groupe lui-même, on doit le mix à Chris Brown (Radiohead, Gary Moore, …) et le master à Andy Baldwin (The Who, …), ce qui lui donne une texture ronde et brute très authentique. GRACE SOLERO enchaîne les titres avec talent, même si vocalement, on pense irrémédiablement à Alanis Morissette (« Orange Sky », « Awake », « Lucid Dream »). Une belle réussite.

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Musique celtique Trip-Hop

Widilma : ancestral vibrations

Avec WIDILMA, la chanteuse Kohann et le compositeur Konan Mevel semblent toucher du doigt l’objectif amorcé il y a des années déjà : maintenir, exhorter et moderniser une tradition ancestrale, qui leur (et nous aussi) tient tellement à cœur et aux tripes. « Brixtia » baigne dans une atmosphère captivante, invitant autant à la communion qu’à la danse et au dépassement artistique pourtant chevillé à la musique traditionnelle.

WIDILMA

« Brixtia »

(Independant)

Partenaires de longue date, on retrouve cette fois la chanteuse Kohann et le multi-instrumentiste Konan Mevel pour une nouvelle collaboration et un nouveau projet : WIDILMA. Tous deux précurseurs d’un registre qu’ils ont déjà commencé à élaborer sur les albums solos de Kohann, puis au sein de Sklida, c’est avec une vision encore nouvelle que le duo breton se projette dans un univers toujours celtique bien sûr, et où des sonorités Electro et Trip-Hop viennent se fondre dans des airs traditionnels sur fond de Folk néolithique. Une plongée artistique très moderne, à la fois hors du temps et toujours novatrice.

Si l’espace sonore emprunté est aussi actuel que futuriste, c’est bel et bien au cœur de l’histoire bretonne et plus largement celte que WIDILMA va puiser son inspiration, qui vaut autant par l’expression purement artistique que dans son immersion dans un passé lointain  et pourtant si familier. L’approche énigmatique et intemporelle du chant de Kohann, qui oscille entre incantations et envolées chamaniques, vient nous conter nos racines avec une délicatesse incroyable, où l’envoûtement et la transe ne sont jamais loin, engageant une sensation de liberté totale.

C’est avec une délicatesse précise et un sens hors-norme de la composition et de l’écriture que le duo parvient à générer une sorte d’archéologie musicale, où la magie fait son œuvre et où Kohann apparaît en prêtresse-guide. WIDILMA dresse un paysage mélodique unique et d’une authenticité très tribale, à l’instar des dolmens, menhirs et autres cairns qui ont forgé notre identité. « Brixtia » s’affiche comme un témoignage d’une originalité rare et une respiration presque nécessaire aux Celtes.

Musicalement, la très belle production de « Brixtia » permet une traversée hypnotique à travers les âges, tout en restant étonnamment ancrée dans son temps. Mieux, ce premier album de WIDILMA est une invitation et une ouverture très naturelle pour tous les amoureux de musiques véritables. En présentant un tel album, Kohann et Konan Mevel ne s’y sont pas trompés : ils donnent l’accès à un monde lointain, fascinant, sincère et inépuisable. Et le charme opère encore… comme une évidence.

(Photo : Konan Mevel)

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Metal Fusion Metal Indus Nu Metal Punk Rock

American Terror : un assaut dans les règles

Heavy Punk Metal ou Metal Fusion, je laisse à chacun la liberté de se faire son idée sur ce très bon deuxième album d’AMERICAN TERROR. Une chose est sûre, « Where We Are » ne manque ni de fraîcheur, ni d’aplomb. Corrosif et explosif, le gang de Georgie fait des étincelles dans un style bien à lui.

AMERICAN TERROR

« Where We Are »

(Independant)

Nouvel album pour le furieux combo d’Atlanta et avec « Where We Are », AMERICAN TERROR règle quelques comptes avec une mention spéciale pour la Cancel Culture. La critique est acerbe et le quatuor n’y va pas par quatre chemins. Brutal et mélodique à la fois, les Américains affichent une volonté musclée et traversent avec la même détermination plusieurs styles.

Se présentant sous une étiquette de groupe Heavy Punk Metal, l’écoute de « Where We Are » s’avère pourtant assez différente. Certes, le Punk américain n’a rien à voir avec l’européen musicalement, donc le parallèle est un peu hasardeux… sauf si l’on s’en tient aux textes, qui restent virulents et engagés. Pour ce qui est d’AMERICAN TERROR, on est plutôt face à un Metal Fusion dans la veine de RATM ou de Mordred.

Sur des rythmiques tonitruantes, des riffs massifs et piquants et un chant révolté, le quatuor flirte même avec le Nu Metal (« N.L.M. »), les 90’s (« The System »), le Funk (« Just A Victim ») et des titres carrément Indus (« Self Control », « Take Out A Bully »). AMERICAN TERROR fait une belle démonstration de force en alternant les atmosphères, tout en gardant une belle unité.

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Nu Metal

Through The Void : séismique et organique

Il y a deux ans, j’avais eu un coup de cœur pour THROUGH THE VOID, groupe bruxellois de Nu Metal, qui sortait son premier EP, « Aria ». Désormais, c’est en trio que le groupe évolue et même si j’appelais de tous mes vœux un album, c’est avec un nouveau format court que les Belges continuent l’aventure avec le très bon « Life Is Cancelled ». A l’époque publiée sur la page Facebook de Rock’n Force (avant la création du site), c’est l’occasion aujourd’hui de compléter cette chronique avec celle de leur premier effort.

THROUGH THE VOID

« Life Is Cancelled »

(Independant)

Toujours autoproduit, ce qui en passant reste une énigme, THROUGH THE VOID livre son deuxième EP, « Life Is Cancelled », à travers lequel on peut aisément constater le volume et la puissance acquis par le trio depuis « Aria ». Sur une production massive et tout en relief, le combo présente quatre titres solides et bruts de décoffrage. Aidé par quelques samples, l’agressivité des Belges est parfaitement canalisée pour offrir un Nu Metal électrisant et aux refrains accrocheurs (« Denied », « Answer »). Sur des riffs imparables et tranchants, une batterie métronomique et percutante, THROUGH THE VOID prend de l’ampleur, celle qu’on pressentait déjà sur « Aria » d’ailleurs. Le Flow de Chakib fait lui aussi des merveilles et prend parfaitement le relais des parties scream très maîtrisées. Enfin débridée, la musique du trio a clairement franchi un cap et affiche une maturité éclatante. Et grâce à quelques passages bien HardCore, ce « Life Is Cancelled » se fait séismique et racé (« Believe »).  

THROUGH THE VOID

« Aria »

(Independant – 2020)

Formé il y a deux ans à Bruxelles, THROUGH THE VOID vient tout juste de sortir son premier EP autoproduit, « Aria », et la surprise est belle. Carrée et puissante, la musique du combo est plus que vivifiante. L’implication du quatuor est manifeste tant l’ensemble sonne bien et tout le monde tire dans le même sens, ce qui n’est plus très courant dans le Nu Metal actuel (« Ashes »). Si les influences de Linkin Park pour la structure et des Anglais de While She Sleeps pour la fougue se font sentir, THROUGH THE VOID peut se targuer de développer un son original et personnel (« Broken »). La grosse basse enveloppe les morceaux du groupe (« Run ») soutenue par une batterie vive et dynamique. Les Franco-belges déploient une très belle énergie, massive et mélodique (« Revenge In Forgiveness »). Et passé l’intro de « Aria », THROUGH THE VOID n’abuse pas des samples et conservent donc un son très organique, ce qui par les temps qui courent est très agréable. Vivement l’album complet !

Photo : James K. Barbosa
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Metal Progressif Rock Progressif

Heterochrome : en lutte

Jouer du Metal, chanté de surcroît par une femme, est une chose impensable dans un pays comme l’Iran. Pourtant, c’est la démarche et aussi le challenge relevés par HETEROCHROME. Le trio de Téhéran sort un deuxième album de Metal/Rock Progressif aux savoureuses influences persanes. «  From The Ashes » est une très belle découverte.

HETEROCHROME

« From The Ashes »

(Independant)

Il est tellement rare de pouvoir chroniquer l’album d’un groupe iranien que lorsque l’occasion se présente, et qu’en plus celui-ci est bon, c’est un vrai plaisir. Fondé à Téhéran en 2014, HETEROCHROME sort son troisième opus, « From The Ashes », un beau mélange de Rock et de Metal Progressif aux influences persanes. Basés sur les problèmes sociaux et politiques du pays, les dix titres sont plus qu’intéressants. 

Composé du guitariste et chanteur Arash Rezaei, du batteur Mohammad Mirboland et de la chanteuse Mida Malek, HETEROCHROME a mis quatre ans après « Melancholia » pour enregistrer « From The Ashes » pour des raisons évidentes liées à la situation iranienne. Conçu dans cinq pays différents et masterisé en Russie, l’album inclue aussi des instruments acoustiques et évolue sur des influences comme celle d’Opeth notamment.

Le contraste entre le chant clair et le growl apporte une solidité et une puissance pleine de relief, qui mettent en évidence la volonté artistique de revendiquer la situation du pays du trio. HETEROCHROME appose aussi des influences orientales et le fait que, pour l’essentiel, « From The Ashes » soit chanté par une femme est un acte fort de résistance en soit. Un album de Rock/Metal Progressif à découvrir d’urgence.

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Post-HardCore Post-Metal

[Going Faster] : Yarotz / Wntrhltr

Parce qu’il y a beaucoup, beaucoup de disques qui sortent et qu’il serait dommage de passer à côté de certains d’entre eux : [Going Faster] se propose d’en mettre plusieurs en lumière… d’un seul coup ! C’est bref et rapide, juste le temps qu’il faut pour se pencher sur ces albums, s’en faire une idée, tout en restant toujours curieux. C’est parti !

YAROTZ – « Erinyes » – Independant/XL Tour

Baptisé The Third Eye à sa création, ce qui fut aussi le titre de sa première démo en 2019, le trio d’Aquitaine livre son premier album « Erinyes ». Fondé entre autres par deux membres de Junon, YAROTZ libère un Metal féroce et brutal dont les influences balaient un large spectre. Très impulsif dans son côté Hard-Core et plus mélodique dans ses aspects post-Metal, le groupe présente des compositions très convaincantes et aussi sombres que rageuses. Doté d’une excellente production, le premier effort de YAROTZ déploie une force à travers laquelle l’expérience du power trio peut s’exprimer pleinement (« Vergogna », « Deliverance », « Phoenix »). Et, cerise sur ce beau gâteau, le combo accueille Christian Andreu de Gojira sur l’incendiaire « Childish Anger ». Un disque sauvage et massif.  

WNTRHLTR – « Deu.Ils » – Independant

D’une beauté sombre et dans une intensité de chaque instant, WNTRHLTR refait surface avec « Deu.Ils », un EP très dense qui fait suite à un premier single, « Sonar », sorti il y a trois ans. Avec ce format court, la consonance est toute particulière pour son guitariste et chanteur Thomas Winterhalter, souhaitant à travers ces titres se libérer d’un deuil. Les six morceaux ont donc un écho très personnel, qui saisit dès les premières notes de « Prologue » jusqu’à « Deuil », deux titres où la voix de Laure Le Prunenec (ex-Igorrr, Rïcïnn) apporte un peu de lumière. WNTRHLTR propose un post-HardCore en forme de complainte puissante, hypnotique et froide. Une superbe libération artistique ténébreuse, qui aurait même mérité de s’étendre un peu plus encore.

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Blues Psych Stoner Rock

Birdstone : prophétique

Dans des atmosphères Stoner et Desert Rock, le Blues psychédélique de BIRDSTONE trouve sa voie avec une force singulière. Puissant et combatif, ce nouvel album du trio poitevin propose de multiples variations à travers des ambiances aussi aérées que soutenues. « Loss » combine un panel d’émotions intenses avec brio.

BIRDSTONE

« Loss »

(Independant)

Un nouveau venu sur la scène Blues Rock hexagonale ? Pas vraiment. Tout d’abord parce que BIRDSTONE a vu le jour en 2015 et qu’il compte déjà un EP (« The Cage » – 2017), un album (« Seer » – 2019) et aujourd’hui un deuxième avec le très bon « Loss ». Et ensuite, parce que le trio évolue pas à proprement parler dans un Blues Rock classique, bien au contraire, on est même très loin des rives du Mississippi.

Indéniablement baigné dans le Blues, le Rock de BIRDSTONE se démarque de l’image conventionnelle qu’on peut en avoir. Emprunt d’un psychédélisme assumé en abordant les thèmes de la mythologie, de l’ésotérisme et des passions humaines avec fougue, les Poitevins évoluent dans un registre plus identifiable à celui de la famille Stoner et Desert Rock, dont il partage la puissance.

Sur des rythmiques lourdes et sourdes, BIRDSTONE se découvre sur un univers assez sombre, percutant et d’un esthétisme musical saisissant. La formule permet au groupe de se livrer de manière brute, mêlant la rage aux mélodies avec une belle originalité (« Pyre », « Golden Veil », « The Trail », « Heaven », « Loss »). Entre Stoner et Desert Rock, le Blues Psych du combo se fait audacieux.

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Hard 70's Psych Space Rock

The Strange Seeds : l’acidité du groove

Si des groupes comme Greta Van Fleet ou The Vintage Caravan ont montré la voie d’un certain revival du Rock estampillé 70’s, THE STRANGE SEEDS cultive aussi ses racines en y ajoutant une bonne dose de folie sur un style explosif et un son très live. Avec ce premier album, « Plant », le quatuor allemand évolue déjà sur un groove addictif.

THE STRANGE SEEDS

« Plant »

(Independant)

Fondé en Allemagne lors de longues jams, THE STRANGE SEEDS en a extrait huit morceaux, qui constituent un premier album plus que convaincant. Trempé dans des atmosphères Acid, psychédéliques et Hard Rock, le style du groupe s’imprègne de saveurs rappelant sans équivoque les années 60 et 70. Pourtant, le quatuor est loin de faire dans le réchauffé, loin de là.

La voix est rocailleuse, les riffs sont épais, la rythmique martèle et les claviers enveloppent l’ensemble dans une frénésie colorée quasi-hypnotique. Si on pouvait s’attendre à des morceaux assez longs vu l’ambiance, THE STRANGE SEEDS va au contraire à l’essentiel. Dès « Have You Ever », le ton est donné et quelques effluves Stoner viennent même se greffer sur l’album.

Capables d’être planants et fulgurants à la fois, les Allemands ont déjà les choses bien en main et l’énergie qui émane de « Plant » montre de bien belles choses (« Tales Of Blind Coffee Bread Joe », « Valley Of My Mind », « Blackcountry Exile », « Gardens Of Marrakesh »). Dans un beau revival, THE STRANGE SEEDS fait preuve d’originalité et ce premier album enregistré en conditions live est rayonnant.

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Doom Sludge

Seum : une soufflante Doom’n Bass

SEUM est un concentré d’énergie brute et cela ne date pas d’hier. Avec un album et maintenant trois EP à son actif, le trio ne cesse de peaufiner son Sludge Doom, qui ne manque ni de profondeur, ni de relief. Avec « Blueberry Cash », le trio d’expats français mange la neige du Québec goulument et nous invite à transpirer avec lui, après un p’tit passage par sa belle box personnalisée…

SEUM

« Blueberry Cash »

(Independant/Meumeu Music)

Les plus fidèles d’entre vous savent que chez SEUM, les guitares sont bannies. Seuls une batterie, une basse chimérique et le chant ont lieu d’être. Et le trio bastonne, tabasse et prend son ampleur dans un maelstrom de grave à n’en plus finir. Le Doom’n Bass du groupe se révèle donc très créatif et surprenant à chacune de ses nouvelles réalisations, dont « Blueberry Cash » est la troisième. Tout juste le temps de se remettre des deux premières claques, en somme.

Malgré la pandémie, nos trois furieux Français (dont je vous laisse (re)-découvrir le parcours à travers l’interview et les chroniques ci-dessous) ne sont pas restés inactifs. Tout en prenant leurs marques au Québec, SEUM a composé, noué des liens et proposé de bien belles choses. Et avec « Blueberry Cash », le combo a fait appel à Greg Dawson pour le mix, tout en s’acopinant avec l’artiste Grind Malaysian Fadzee Tussock pour le visuel, ce qui compte aussi beaucoup pour le groupe.

Ce nouvel EP contient deux compos qui avaient été mises de côtés car elles n’entraient, à l’époque, pas tout à fait dans l’esprit de « Winterized », premier excellent album du trio. Jointes, elles se complètent à merveille et le Sludge qui s’en dégage n’en est que plus prenant (« Blueberry Cash », « John Flag). Et enfin, SEUM fait un superbe clin d’œil à l’ancien groupe de Gaspard (chant), Lord Humungus, avec « Hairy Muff ». Le combo s’affirme donc de plus en plus entre Doom et Sludge et avec une touche très personnelle. Encore !!!

La fameuse (et fumante) Blueberry Box est disponible dans le Bandcamp du groupe.

Bandcamp :

https://seumtheband.bandcamp.com/album/blueberry-cash

Les chroniques précédentes :

L’interview sur FB :

https://www.facebook.com/171183156770793/photos/a.171191596769949/789102611645508/

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Blues Blues Rock

Dom Martin : tous les Blues

Valeur montante et véritable révélation de la scène Blues nord-irlandaise, le songwriter DOM MARTIN livre un troisième album étonnant et mené de main de maître par le guitariste et chanteur. « A Savage Life » révèle un musicien sensible et capable d’évoluer dans tous les registres du genre avec la même justesse et le même feeling, tout en traversant le temps.

DOM MARTIN

« A Savage Life »

(Independent)

Primé et distingué à de multiples reprises, le guitariste et chanteur DOM MARTIN apporte un véritable souffle nouveau et rafraîchissant sur la scène Blues européenne. Certes, il y a quelques réminiscences de Gary Moore et même de Rory Gallagher chez le Nord-Irlandais, mais avec ce deuxième album, « A Sauvage Life », il brille par son originalité et surtout un style pour le moins débridé.

Entre tradition et modernité, le songwriter balaie un large panel, tout en restant fidèle à une patte désormais identifiable. Guitariste-hors-pair, DOM MARTIN livre aussi une prestation vocale convaincante, en passant d’un registre sensible à des titres plus urbains et bruts. Tout en feeling et en émotion, les musiciens qui l’accompagnent portent un groove constant et une vérité de chaque instant.

Délicat sur « Here Comes The River » et « The Man From Nowhere » (avec craquements de vinyle en fond), l’Irlandais du nord donne également dans le Blues Rock façon Billy Gibbons sur « Gauge ». Plus sensible sur « Addict », DOM MARTIN se fait aussi plaisir en reprenant « The Parting Glass », un traditionnel écossais très souvent chanté dans toute l’Irlande. Avec « A Savage Life », le songwriter frappe fort et s‘impose.