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Blues Rock

J Lee And The Hoodoo Skulls : explosif et déjanté

Originaire du Surrey au sud de Londres, les musiciens de J LEE AND THE HOODOO SKULLS ont un bagage musical conséquent qui transpire sur chaque morceau de ce nouvel et second album. Très Rock et attaché à un Blues à la fois roots et moderne, le quatuor britannique déroule avec vigueur un registre original et rentre-dedans.

J LEE AND THE HOODOO SKULLS

« Beggars Soul »

(Independant)

Roots, bluesy et gras façon biker Rock, le quatuor britannique livre un deuxième album plein de panache, de fougue et d’une authenticité pleine de folie. Composé de Jason Lee (guitare, chant), Harun Kotchb (guitare), Wayne Riches (batterie – Skunk Anansie) et Mike Hartnett (basse), J LEE AND THE HOODOO SKULLS distille un gros son et pied au plancher d’un bout à l’autre.

Très british dans le son et l’attitude, le groupe avance avec assurance et lance un regard bienveillant dans le rétro (« Baby Blue »). Enregistré en partie dans le home-studio du guitariste également producteur de « Beggars Soul », le reste de l’album a été réalisé au studio The Chapel, une ancienne église, où le combo du sud londonien a élaboré un son racé, direct et percutant.

Le Rock fortement teinté de Blues des Anglais est d’une rudesse addictive qui dévoile une sincérité à la fois renversante et captivante (« Let Your Hair Down », « Highway », « Don’t Bother Me », « Get Over You », « Ain’t No Way »). J LEE AND THE HODOO SKULLS apporte autant de fraîcheur que d’incandescence à travers un jeu tranchant et réjouissant. La rencontre idéale entre un Rock un brin vintage et un Blues solide.

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Hard Rock Rock

The Black Vault : pied au plancher

Cette fois avec THE BLACK VAULT, Yves ‘Vivi’ Brusco enlève l’étiquette Trust qui lui colle à la peau, sans pour autant la renier. Entre Hard Rock musclé et Rock incendiaire, c’est à la guitare et en quintet que le musicien livre un album aussi personnel que fédérateur. « One Way » est un opus très abouti et convaincant, où ses influences manifestes ont été bien digérées. Un vrai bol d’air frais.

THE BLACK VAULT

« One Way »

(Independent)

Membre fondateur de Trust où il officiait à la basse, c’est cette fois à la guitare et aussi un peu au chant qu’Yves ‘Vivi’ Brusco revient avec un projet personnel sous le nom de THE BLACK VAULT. Evidemment ancré dans un Rock aux saveurs Hard Rock, ce premier album long de 16 morceaux, s’inscrit dans la tradition et la culture musicale de ce grand artisan et pionnier de la scène hexagonale.

A la tête d’un quintet où l’on retrouve son fils Bruno à la guitare, Elodie Jouault au chant, Manu Baron derrière les fûts et Charley Stone à la basse, le groupe livre un « One Way » enthousiasmant et parfaitement huilé. Chez THE BLACK VAULT, on fait corps et l’expérience de ce groupe déjà aguerri se fait sentir sur l’ensemble de l’album, par ailleurs très bien produit. L’absence de signature est même une énigme.

Ecrit pour l’essentiel en anglais, THE BLACK VAULT livre aussi quelques morceaux en français  (« Scene Sene », « Tu Peux Dream »). Témoin privilégié des belles années où le Rock ne manquait pas de créativité, l’ex-Trust rend deux beaux hommages à Rick Parfitt de Status Quo (« Ricaster ») et à Malcom Young d’AC/DC (« Malcom »). Vibrant sans être pompeux et toujours avec une grande classe.

Loin de jouer les guitar-hero, Vivi pose des riffs bien sentis et efficaces, de ceux qui restent gravés dans le crâne (« Looking For », « Coming Up »). D’ailleurs, il y va même de son morceau très caliente et tout en crescendo (« The World Needs You »). Incandescent et affichant une puissance toute en retenue, THE BLACK VAULT semble avoir trouvé ses marques et son style, celui d’un combo solide et dynamique.

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Death Metal Metal Progressif Technical Metal

Chaos Over Cosmos : à la vitesse de la lumière

Percutant, Progressif et Metal, le Technical Death de CHAOS OVER COSMOS traverse l’espace et les galaxies avec une dextérité et un sens des atmosphères toujours aussi pointu et travaillé. « The Silver Lining Between The Stars », troisième album du duo américano-polonais, joue sur une grande technicité au service d’un feeling porté sur la S-F et remarquablement produit et interprété.

CHAOS OVER COSMOS

« The Silver Lining Between the Stars »

(Independent)

Un an après le très bon « The Ultimate Multiverse », CHAOS OVER COSMOS est déjà de retour avec son digne successeur. Et cette fois-ci, il y a encore du changement au niveau de ce groupe au concept peu ordinaire. Après l’Espagnol Javier Calderón et l’Australien Joshua Ratcliff, c’est aujourd’hui l’Américain KC Lyon quoi œuvre au chant dans ce duo atypique dont le Polonais Rafal Bowman reste la pièce maîtresse.

Guitariste, programmateur et principal compositeur de CHAOS OVER COSMOS, le musicien parvient parfaitement à conserver l’identité musicale depuis le premier album. Il faut aussi rappeler qu’aucun musicien ne s’est jamais rencontré et que tous les morceaux ont été composés et réalisés à distance. Comme son nom l’indique, le duo navigue toujours dans univers spacial basé sur la Science-Fiction étonnant et saisissant.

Musicalement, le Metal Progressif de CHAOS OVER COSMOS est toujours très imprégné de Technical Death et de mélodies développées notamment à travers des solos très shred, qui apportent beaucoup de lumière aux compos (« Violent Equilibrium », « The Last Man in Orbit »). Très moderne dans sa conception, ce troisième album laisse un vaste espace de liberté aux deux protagonistes qui s’en donnent à cœur-joie (« Control ZED », « The Sins Between The Stars »). Une bonne claque !   

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Metal Rock

(No) Hope In Sight : lumière noire

Entre Dark Metal et Rock atmosphérique, (NO) HOPE IN SIGHT dévoile un registre original, musclé et mélodique. Avec un tel premier album, aussi pertinent dans ses compos qu’irréprochable dans sa production, le quatuor français présente un « Embrace » de grande qualité et de haut vol.  

(NO) HOPE IN SIGHT

« Embrace »

(Independant)

La pochette de ce premier album de (NO) HOPE IN SIGHT est à l’image de la musique du groupe : élégante et sombre. Et ce n’est pas un hasard si le quatuor a choisi un morceau de Paradise Lost pour patronyme. On y retrouve cette même mélancolie mêlée à un jeu racé, mélodique et aux multiples facettes, le tout avec une touche très personnelle et également une production particulièrement soignée.

Grâce à ses musiciens aguerris, anciens membres ou toujours actifs de The Real Mac Coy, Godisdead, Clone Shop, Vicious Grace et Scarlean, (NO) HOPE IN SIGHT propose un album consistant et créatif. Jouant sur les ambiances, la musique du quatuor avignonnais passe du Metal au Rock avec même quelques touches New Wave et progressives très bien senties. « Embrace » est limpide et efficace.  

Résolument moderne, le combo est guidé par la qualité d’interprétation et la précision de son chanteur, le groove de sa rythmique basse/batterie et un guitariste maîtrisant autant les riffs appuyés du Metal que les chorus plus Rock avec la même élégance (« One Day », « Promises », « Path », « In The Next Room »). (NO) HOPE IN SIGHT a de solides cartes en main et très probablement un avenir (souriant) devant lui.

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Doom Metal Sludge

Seum : une marée de basse

Le Doom’n Bass de SEUM s’inscrit dans un Sludge Metal acéré et ravageur. Le trio français exilé au Québec sort enfin « Winterized », son premier album, après un EP et un split très convaincants. Ici, pas de guitare, mais une basse protéiforme qui guide une batterie infaillible et massive sur un chant rageur et incisif. Pleine face !

SEUM

« Winterized »

(Independant)

Si vous suiviez Rock’n Force sur Facebook avant la création du site, vous n’aurez aucun mal à retrouver l’interview et la chronique du premier très bon EP de SEUM. Expatrié au Québec, le trio français évolue dans une fulgurante formule basse/batterie/chant et a imaginé un Doom’n Bass décapant, qui vient donner un bon coup de frais au Sludge Metal. Le Canada semble leur avoir offert une nouvelle inspiration.

Après le très bon « Summer Of Seum », l’étonnante reprise de Prince et le split avec leurs amis parisiens de Fatima, SEUM livre enfin son premier album, très abouti et tout en puissance. Le trio a effectué un gros travail sur la production en apportant autant de corps que de finesse dans les ambiances. Toujours sans guitare, la basse se fait lourde, épaisse et le groove vrombissant fait le reste.

Gaspard (chant), Piotr (basse) et Fred (batterie) sont plus inventifs et inspirés que jamais comme en témoignent les sept plages de « Winterized ». A travers cinq nouveaux titres percutants, SEUM peaufine et affirme son style, tout en faisant un clin d’œil aux Ramones avec la reprise de « Pet Semetery », rebaptisée « Red Semetery ». Le trio va vous sauter à la gorge et vous allez en redemander !

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Death Metal Metal Metal Progressif

[Going Faster] : Draemora / Interloper / Varego

Parce qu’il y a beaucoup, beaucoup de disques qui sortent et qu’il serait dommage de passer à côté de certains d’entre eux : [Going Faster] se propose d’en mettre plusieurs en lumière… d’un seul coup ! C’est bref et rapide, juste le temps qu’il faut pour se pencher sur ces albums, s’en faire une idée, tout en restant toujours curieux. C’est parti !  

DRAEMORA – « Death Rectangle » – Independant

Basé à Seattle, DRAEMORA semble aussi véloce dans sa démarche que dans sa musique. Après avoir sorti un premier EP, « Awakening » l’an dernier, le quatuor sort son premier effort et travaille déjà sur son deuxième opus. Autant dire que les Américains enchainent et pourtant « Death Rectangle » est loin d’être bâclé. Au contraire, il regorge de créativité. Basé sur un groove incroyable combiné à des éléments Death Progressif, le combo se montre aussi musclé que mélodique grâce à des titres racés et efficaces. Très actuelle, la production de « Death Rectangle » est massive et soignée, et le niveau technique du quatuor montre de belles choses. Musicalement, DRAEMORA rappelle des formations comme Lamb Of God ou Gojira, tout en gardant une identité propre et originale. Une belle découverte. 

INTERPOLER – « Search Party » – Nuclear Blast

Alors qu’il avait sorti un EP (« A Revenant Legacy ») un peu plus tôt dans l’année sans doute pour tâter le terrain, le trio californien se présente avec « Search Party », son premier album. Composé de Dimitri Baker ((guitare), Aaron Stechauner (batterie) et d’Andrew Virrueta (guitare, chant), le groupe évolue dans un Metal Progressif, qui sonne étonnamment européen. Bien servi par la production de Joey Virrueta, frère d’Andrew, INTERLOPER propose des titres matures, dont certains manquent encore un peu de pertinence et d’audace, même si l’intention est là. Peut-être un peu à l’étroit dans une formule en trio, les Américains sont pourtant solides et véloces. Les structures des morceaux sont abouties sans être trop complexes et l’aspect Heavy Metal domine le Progressif dans l’ensemble. A confirmer.

VAREGO – « Varego » – Independant/Distrokid

Fondé à Gênes en Italie il y a un peu plus de dix ans, VAREGO livre son quatrième album. Evoluant désormais en trio, le groupe livre une approche singulière et créative d’un Metal Post-Prog qui aborde bien des registres. Energique et massif, ce nouvel opus des Transalpins présente un répertoire à la fois lourd et aérien avec des riffs Stoner, quelques embardées Post-Metal et progressives. Grâce à un chant tout en nuances, VAREGO offre une large palette d’atmosphères, flirtant même avec des styles plus extrêmes, qui renvoient à des aspects plus techniques et très directs. Difficile à saisir, le trio, qui reste indépendant depuis ses débuts, montre une cohérence saisissante à travers un son très organique et puissant. Une belle surprise.

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Stoner/Desert

Catapult The Rhino : les portes du désert

Avec « T(h)en » son deuxième album, CATAPULT THE RHINO compte bien mettre en lumière dix années de dur labeur passées à peaufiner un Rock aux saveurs Stoner et Desert. Le quatuor parisien s’est donné les moyens de présenter le meilleur de lui-même à travers six titres aboutis et très convaincants. Une belle surprise et surtout la confirmation de sa créativité.

CATAPULT THE RHINO

« T(H)en »

(Independant)

La scène alternative et Stoner commence très sérieusement à prendre de l’épaisseur dans l’hexagone. Réchauffement climatique ou pas, on se dirige vers le désert de Mojave, du côté de Joshua Tree, et CATAPULT THE RHINO commence discrètement, mais sûrement, à se faire une place parmi les formations solides et créatives du pays. Et avec « T(h)en », le groupe assoit sa position.

Assez expérimental dans son approche, le quatuor parisien construit minutieusement son répertoire avec patience livrant une musique Rock où la puissance du Stoner vient côtoyer les subtilités du Desert Rock. Souvent saturé mais jamais brouillon, CATAPULT THE RHINO élabore consciencieusement un style très personnel à la fois exaltant et sensible. Très carré et mélodique, le combo séduit.

Très bien produit, le groupe a également mis l’accent sur les arrangements qui sont aussi fins que discrets et efficaces (« Rhino », « Icarus »). Avec un chanteur littéralement habité par ses textes, CATAPULT THE RHINO montre autant de puissance que de sensibilité (« Natural Enemy », « Made In Nowhere »). Avec ce deuxième EP de six titres très abouti, les Parisiens prennent de l’épaisseur.

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Blues Stoner/Desert

The Blind Pilots : un groove imparable et exalté

Avec un premier album pareil, THE BLIND PILOTS met un joli coup de pied dans la fourmilière Blues Rock classique. Le quatuor australien fait preuve d’une énergie considérable en injectant des riffs Stoner sur des Slides entraînantes, soutenues par un harmonica débridé. L’unité et la puissance affichées font franchement plaisir à entendre.   

THE BLIND PILOTS

« All Kinds Of Crazy »

(Independant)

Le Blues australien se détecte dès les premières notes et THE BLIND PILOTS ne faillit pas à la règle. Très brut, Rock et flirtant avec insistance avec le Stoner, le quatuor de Sydney propose un premier album costaud, éprouvé sur scène et qui se veut rassembleur. Avec « All Kinds Of Crazy », le combo affiche un feeling incroyable et une puissance très créative. La saveur très roots de cet opus est savoureuse.

Le premier EP sorti en 2019 avait déjà fait résonner le nom du groupe jusqu’à le faire figurer dans les charts australiens, et si tout va bien ce premier album devrait très rapidement prendre le même chemin. L’énergie déployée et l’intensité de « All Kinds Of Crazy » montrent que THE BLIND PILOTS dispose d’un style dont les variations font mouche, mais pas seulement.

A grands renforts de Slide et avec un harmonica rugueux très présent, les gros riffs d’Owen Mancell combinés à sa voix chaleureuse font du combo une vraie machine à secouer les foules (« I’d Be Lying », « Car Crash », « Probably Think Of You »). THE BLIND PILOTS se montre très accrocheur et moderne tout en montrant un grand respect pour les pères du Blues (« Take Me Home », « Mood Of The Dude »). Un modèle du genre !

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Extrême Metal Indus

FauxX : explosif et glacial

Costaud et très incisif, le Metal Indus de FAUXX est là pour remuer autant les esprits que les corps. Brut et brutal à la fois, « StatistiC EgO » se développe sur un concept à la fois sociétal et individuel. Le duo appuie là où ça fait mal avec une constance soutenue par la froideur des machines et le côté organique et percutant de son batteur.

FAUXX

« StatistiC EgO »

(Independant/Blood Blast Distribution)

Nourri d’antagonismes, c’est bel et bien d’un seul et même élan qu’avance FAUXX dont le premier album (après un EP en 2018) est aussi puissant que rageur. Compact et massif, « StatistiC EgO » sonne comme un amer constat de notre société et notamment de ceux qui la composent et la subissent. Et malgré une noirceur persévérante, le duo manie les contrastes avec une grande clarté.  

Armé de claviers et de machines broyant tout sur leur passage, FAUXX évolue dans une unité musicale captivante. Très actuel dans les sonorités, le duo l’est tout autant dans ses textes portés par Joachim Blanchet (claviers, samples, chant). Par ailleurs, la batterie de Jean-Baptiste Tronel (Tagada Jones) apporte un côté très organique et de belles respirations à « StatistiC EgO ».

Dès « All Light Rebirth », FAUXX en impose et ça continue sur les sept morceaux suivants, dont certains s’étendent sur une belle longueur (« Duality », « Fury & Deception », « Kill The Monster »). Le Metal Indus des Français fait mouche avec un aspect expérimental et nihiliste savoureux. Furieux et futuriste, le duo fait preuve d’une très grande maîtrise que l’on a hâte de retrouver sur scène.

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Alternative Rock Hard Rock

Diamante : fresh & blue

Débordante d’énergie, la chanteuse à la chevelure bleue DIAMANTE revient avec un nouvel album, « American Dream ». Sur des morceaux racés et puissants, le Melodic Rock aux contours Hard et Metal de l’Américaine joue sur l’impact des refrains entêtants et des riffs robustes et incisifs. Très accessible et abordable, mais pas désagréable du tout.

DIAMANTE

« American Dream »

(Independant)

Malgré un premier qui a connu un franc succès outre-Atlantique, c’est toujours en indépendante qu’Azzura Boveli, alias DIAMANTE, revient avec ce « American Dream » rentre-dedans et une fois encore taillé pour les charts. A seulement 24 ans, la chanteuse américaine se montre d’une maturité étonnante, grâce notamment à une voix puissante et de l’adrénaline à revendre.  

Survitaminé et musclé sont les maîtres-mots de ce second opus, dont le Rock Hard mélodique fait mouche à chaque morceau. Très formaté et très calibré pour les radios US, « American Dream » est bien entendu surproduit, mais la fraîcheur des morceaux, les riffs massifs et racés, ainsi que le superbe timbre de voix de DIAMANTE suffisent à rendre l’album entrainant et convaincant.

Aguerrie par de longues tournées aux côtés de Three Days Grace, Chevelle et Breaking Benjamin avec qui elle chante d’ailleurs « Iris » (une reprise des Goo Goo Dolls), la frontwoman avance sans filtre et séduit par sa fougue presqu’instinctive (« American Dream », « Ghost Myself », « Unfuck You »). DIAMANTE séduira les amateurs de Melodic Rock intense, costaud et très féminin. Une belle surprise.