Cela fait maintenant trois ans que « Lifa Iotungard » a été joué pour ses fans américains et HEILUNG avait déployé une setlist entourée de mystère au rythme de percussions tribales, de chants envoûtants et presque chamaniques. Ce nouvel appel à la nature entre incantations et prières païennes rend cette performance dynamique et toujours aussi expérimentale. L’aspect hypnotique du combo prend ici une dimension si organique qu’il est difficile de ne pas se laisser emporter dans ce tourbillon extatique.
HEILUNG
« Lifa Iotungard (Live At Red Rocks 2021) »
(Season Of Mist)
Rares sont les groupes qui parviennent à s’imposer de manière aussi incontestable au point de même devenir une référence pour beaucoup d’autres en seulement une décennie et avec uniquement cinq albums, dont deux live, à son actif. Cependant, HEILUNG a réussi ce tour de force grâce à un style original et novateur qui va pourtant puiser son inspiration dans les rituels ancestraux. Et avec « Lifa Iotungard », le voyage musical est une fois encore saisissant et la magie opère instantanément.
Enregistré dans le magnifique écrin qu’est le fameux amphithéâtre de Red Rock dans le Colorado, « Lifa Iotungard » est un spectacle aussi sonore que visuel et pour cela le trio est entouré de sa troupe de guerriers et elle nous fait traverser les âges. Les concerts de HEILUNG sont de véritables cérémonies tribales, spirituelles et transcendantales, et ce n’est donc pas un hasard si Christopher Juul, Maria Franz et Kai Uwe Faust reviennent avec un nouvel opus live, d’ailleurs déjà capté en 2021.
Durant une heure et demie, c’est avec cette modernité qui la caractérise que la formation propose un moment de communion entre solennité, célébration et incantation. (« Alfadhirhaiti », « Hakkerskaldyr », « Svanrand »). Depuis ses débuts, le pouvoir de fascination de HEILUNG est intact et le public présent ce soir-là a assisté à un concert captivant (« Eddansurin », « Traust »). Entre le Danemark, la Norvège et l’Allemagne, la connexion est comme toujours d’une incroyable fluidité.
Retrouvez la chronique de « Drift », sorti il y a deux ans :