KEB’ MO’ est un éternel jeune homme. A l’instar du Blues qui a fait son succès, sa grande réputation et reste sa marque de fabrique et dont il demeure surtout un pilier et un rouage essentiel, le musicien sort un nouvel album, véritable remède à la morosité, chaleureux et d’une incroyable énergie. « Good To Me » est un disque à mettre dans toutes les oreilles.
KEB’ MO’
« Good To Be »
(Concord Records)
Même s’il a grandi à Compton en Californie, ville plutôt réputée pour ses groupes de Gansta Rap que pour son Blues, c’est bel et bien du Delta que Kevin Roosevelt Moore, alias KEB’ MO’, tire son inspiration. Avec une quinzaine d’albums à son actif et des collaborations prestigieuses accompagnées de multiples Awards, le songwriter du haut de ses 70 ans semble d’une éternelle fraîcheur.
Faisant des allers-retours entre la Californie et Nashville durant la composition de ce nouvel album, c’est assez naturellement que « Good To Me » sonne d’une manière toute particulière. Plus doux, plus léger et plus aérien, le musicien varie les ambiances et les styles, mais ne nous y trompons : c’est toujours du KEB’ MO’ et son côté Roots ensoleillé n’a pas disparu.
Plus contemporain que jamais, l’Américain oscille entre des titres toujours aussi Blues (« So Good To Me », « Dressed Up In Blue ») et tirant même sur une Pop relevée (« Sunny And Warm », « 62 Chevy »). Retour ensuite aux fondamentaux avec « The Medecine Man » et « Louder », KEB’ MO’ s’égare même sur une reprise de « Lean On Me », loin d’être essentielle à cet album qui fait pourtant beaucoup du bien.
Parce qu’il y a beaucoup, beaucoup de disques qui sortent et qu’il serait dommage de passer à côté de certains d’entre eux : [Going Faster] se propose d’en mettre plusieurs en lumière… d’un seul coup ! C’est bref et rapide, juste le temps qu’il faut pour se pencher sur ces albums, s’en faire une idée, tout en restant toujours curieux. C’est parti !
COMEBACK KID – « Heavy Steps » – Nuclear Blast Records
A la fois pionnier et pilier du HardCore canadien depuis deux décennies, COMEBACK KID livre un septième album qui sent le souffre. Sur ce nouvel opus, le quintet effectue un retour aux sources aussi brutal que féroce. Old School dans la forme et très actuel dans son propos, « Heavy Steps » ne manque ni de rage, ni de puissance (le morceau-titre, « Dead On The Fence », « Time To Form », « Menacing Weight »). Produits par John Paul Peters et mixés par Will Putney (deux cadors), les onze morceaux dévoilent toute la force et l’agressivité du combo. A noter la présence de Joe Duplantier de Gojira sur le titre « Crossed », qui parvient sans mal à se glisser dans un HardCore très Punk pourtant éloigné de son groupe. Une bien belle claque.
GREAT AMERICAN GHOST – « Torture World » – Entertainment One Music/MNRK Heavy
Pour son cinquième effort, le gang HardCore de Boston livre « Torture World », un EP en forme de brûlot constitué de quatre bombes métalliques dont la déflagration s’étale sur un bon quart d’heure. Enregistré et produit par Will Putney (encore lui !), expert du registre, ce nouvel EP mêle violence et colère dans un univers où les riffs très Thrash viennent mettre le feu à un Metal HardCore insaisissable et surpuissant. Un bel alliage. GREAT AMERICAN GHOST, s’il sonne très moderne, n’en garde pas moins une approche très Old School que l’on trouvait sur son premier effort en 2013. De « Kingmaker » à « Womb » ou encore le morceau-titre, le quatuor américain est toujours virulent et intraitable. Le combo s’affirme comme la nouvelle génération déjà indéboulonnable du HardCore américain.
Lorsqu’on connait la technicité de Blue Öyster Cult, se lancer dans un Tribute peut s’avérer être délicat au point d’y laisser quelques plumes et quelques dents. Mais concernant les musiciens de Stoner, Desert Rock et proto-Metal qui composent ce bel album DÖMINANCE & SUBMISSIÖN, il semblerait que le challenge ait décuplé leur inspiration. Mieux, certains morceaux sont revisités avec une fougue surprenante.
DÖMINANCE & SUBMISSIÖN
« A Tribute To Blue Öyster Cult »
(Ripple Music)
Chez le label californien Ripple Music, on ne manque pas d’idées et grâce à des connexions facilitées par des artistes-maison de haut viol et de grands talents, de beaux projets émergent comme ce DÖMINANCE & SUBMISSIÖN, un album hommage au légendaire groupe de Hard Rock occulte Blue Öyster Cult. Composé de reprises inédites interprétées par des artistes issus essentiellement du mouvement Stoner, la fête est belle, inattendue et agréablement surprenante.
S’atteler au répertoire des mythiques New-Yorkais n’est pas une mince affaire. Et il faut rappeler qu’à l’origine du projet, on retrouve feu Steve Hanford et Ian Watts de Ape Machine. Initialisé alors que ce premier était une fois encore en prison, il a tout juste eu le temps de finaliser ses propres parties avant de laisser la place à un casting hors-norme, dont le travail est aussi étonnant qu’éblouissant, le tout avec une production extrêmement brute.
A l’œuvre sur DÖMINANCE & SUBMISSIÖN, Mark Lanegan, Billy Anderson, Mondo Generator, Mos Generator, Howling Giant, des membres de Fu Manchu et High On Fire, ainsi que les talentueux Great Electric Quest, War Cloud et Spindrift s’en donnent à cœur-joie. Parmi les 13 morceaux, on redécouvre sous un œil neuf les classiques « The Reaper », « Burnin’ For You », « Godzilla », « Tattoo Vampire », « Fireworks » ou encore « Flaming Telepaths ». Un bon coup de fouet !
Montrer autant d’audace et d’assurance dès son premier album est une chose plutôt rare. Avec « It Came From The Void », KING BASTARD s’embarque dans un vagabondage spacial et agité à travers un Doom puissant, moderne et psychédélique où le quatuor flirte avec le post-Metal. Presqu’entièrement instrumental, l’opus des New-Yorkais côtoie le surnaturel avec minutie.
KING BASTARD
« It Came From The Void »
(Independant)
Rarement un album aura aussi bien porté son titre. « It Came From The Void » résume à lui seul les intensions et l’aboutissement des compositions du quatuor new-yorkais. Et il s’agit d’un trip musical dans les ténèbres de l’espace auquel nous invite KING BASTARD et dans lequel il nous propulse sans prévenir. Et si ce premier opus autoproduit ressemble à s’y méprendre à une jam cosmique, il n’en est pourtant rien.
N’allez pas croire que « It Came From The Void » a quoique ce soit de cacophonique, il est plutôt chaotique dans sa conception, même si son aspect expérimental a été soigneusement pensé. KING BASTARD sait où il va et il y court sans aucune hésitation, ni retenue. Enregistré en conditions live le temps d’un week-end dans le Queens à New-York, ce premier effort est une déflagration Doom Psych unique.
Dans univers très cinématographique, KING BASTARD développe un style basé sur l’épaisseur et l’impact des riffs, la puissance de sa rythmique et l’exploration d’atmosphères souvent proches d’un post-Metal fracassant, fondu dans un psychédélisme de chacun instant (« From Hell To Horizon », « Bury the Survivors/Ashes To Ashes », « Blackhole Viscera »). Aussi imprévisible que libérateur, l’album est un lâcher prise total.
Du Stoner Heavy au Desert Rock, il n’y a qu’un pas que BIG SCENIC NOWHERE franchit allègrement depuis deux ans maintenant. Tout en gardant le cap et en multipliant les guests, le combo développe ce son si particulier teinté de Psych et aux saveurs 70’s. Avec « The Long Morrow », Les Américains donnent dans le grand art avec un alliage musical aussi étonnant que subtil.
BIG SCENIC NOWHERE
« The Long Morrow »
(Heavy Psych Sounds Records)
Apparu début 2020 sous la forme d’un collectif au line-up All-Stars issu du Stoner et du Desert Rock et avec un premier album, « Vision Beyond Horizon » suivi d’un EP, « Lavender Blues », BIG SCENIC NOWHERE continue de faire évoluer sa formation. Si le noyau dur n’a pas bougé, d’autres guests font leur apparition sur « The Long Morrow ». Et bien qu’un peu court, les Américains parviennent à faire ressortir le meilleur de l’underground californien.
Sur cette nouvelle réalisation, Tony Reed (Mos Generator) tient toujours le micro, la basse et les claviers, Bob Balch (Fu Manchu) et Gary Arce (Yawning Man) sont aux guitares et Bill Stinson (Yawning Man) œuvre derrière les fûts. Et sur la pièce maîtresse et morceau-titre long de 19 minutes, BIG SCENIC NOWHERE accueille Per Wiberg (Opeth) aux claviers et au piano, ainsi que Reeves Gabrels (The Cure) à la guitare. Du beau monde !
Et ce casting de rêve livre cinq titres éblouissants, qui sont d’ailleurs tous issus de la session d’enregistrement de « Lavender Blues » à Joshua Tree. D’ailleurs, vu la longueur de l’EP et celle de « The Long Morrow », un bel album d’une heure aurait sans doute été plus pertinent. Toujours dans une ambiance Desert Rock, BIG SCENIC NOWHERE évolue dans un registre très 70’s et Psych avec maestria (« Defector (Of Future Days) », « Murder Klipp », « LeDü »).
Relativement discrets sur la scène Metal Progressive international, les Américains sont pourtant l’une des formations les plus créatives et audacieuses de cette dernière décennie. Avec ce quatrième album, « Epigone », WILDERUN associe avec talent des sonorités Folk acoustiques avec un Metal dévastateur et fulgurant.
WILDERUN
« Epigone »
(Century Media Records)
C’est depuis Boston, Massachusetts, que WILDERUN élabore son Metal Progressif teinté de Folk depuis 2008. Avec « Epigone », le quatuor va encore plus loin pour livrer un quatrième album très immersif et même introspectif. En allant plus en profondeur que sur « Veil », leur précédent opus, les Américains montrent un aspect très fort et toujours aussi organique de leur style si personnel.
En proposant un voyage, car il s’agit bien de cela, aussi sophistiqué, complexe et ambitieux, WILDERUN a décidé d’aller au bout des choses et explore de très belle manière des contrées étonnamment contrastées, fouillées et bâties sur des compostions aux arrangements de haut vol. Grâce à une exceptionnelle dextérité, le groupe parcourt des champs émotionnels souvent opposés.
Après une mise en bouche Folk et acoustique (« Exhaler »), le quatuor hausse le ton avec des morceaux qui s’étendent en longueur, ainsi qu’en intensité (« Woolgatherer », Identifier »). Son Metal Progressif est en perpétuelle évolution et le combo fait preuve d’une créativité incroyable comme sur les vingt minutes de « Distraction », scindé en quatre parties époustouflantes. Réjouissant !
Malgré son format court, ce premier EP des Américains de DAEMONELIX se veut pourtant imposant et remarquablement réalisé. Le Metal teinté de Doom, de Psych et de Death du quintet présente un univers aussi néolithique qu’apocalyptique. « Devil’s Corkscrew » ravive la légende et entretient le mythe.
DAEMONELIX
« Devil’s Corkscrew »
(Metal Assault Records)
Bouillonnant et assommant, DAEMONELIX sort son premier EP de quatre titres sur le label Metal Assault Records. Basé du côté de Los Angeles, le quintet nous plonge dans un univers douloureux dans lequel les styles les plus obscurs, violents et même psychédéliques se côtoient et s’entrechoquent avec fracas et détermination. Les Américains ont craqué l’allumette…
Façon rouleau-compresseur, DAEMONELIX combine Doom, Sludge et Death Metal pour créer un registre assez singulier et ce premier effort dévoile déjà de belles choses. Démoniaque, le combo n’en oublie pas d’être mélodique et groove pour autant. Les riffs costauds et appuyés de Derek Philipps (Albatross Overdrive) se font entêtants grâce à une solide base Heavy Metal (« Raise Crows »).
Percutante et massive, la lourde rythmique entraine sans complexe des growls puissants sur lesquels s’envole la voix envoûtante d’Ana Garcia Lopez, la touche féminine de DAEMONELIX, qui n’en demeure pas moins féroce (« Sing For The Moon »). Décidemment, les Californiens sont plein de surprises et alternent les passages agressifs avec des ambiances pesantes parfaitement dosées.
SNAKE MOUNTAIN REVIVAL semble être né sous une bonne étoile, tant les vibrations qui émanent de « Everything In Sight » sont lumineuses et invitent au rêve. L’univers psychédélique du trio américain se fond dans un Stoner Rock souvent Heavy et positif. Très créatif, le groupe avance dans des atmosphères planantes et vertigineuses sur un premier album de haute volée.
SNAKE MOUNTAIN REVIVAL
« Everything In Sight »
(Rebel Waves Records)
L’ombre de Randy Holden plane sur ce premier très bon premier album de SNAKE MOUNTAIN REVIVAL. Précurseur de l’Acid Rock et même du Doom, le guitariste américain a laissé une empreinte gigantesque sur la scène Heavy Stoner Psych actuelle et le trio de la côte est des Etats-Unis en est adepte. Sans pour autant en être trop influencé, le sceau du musicien des années 70 est manifeste sur « Everything In Sight ».
Ryan Chandler (basse, chant), Zack Trowbridge (guitare) et Josh Woodhouse (batterie) ont beau venir d’horizons musicaux différents, ils ont en commun un sens du groove, une même vision du psychédélisme et un goût certain pour les jams. De fait, SNAKE MOUNTAIN REVIVAL s’aventure dans de nombreux registres, passant du Rock au Heavy et du Blues au Doom avec une grande facilité.
Sur des chardons ardents, alternant les fulgurances explosives et les atmosphères planantes, le trio enchaine les riffs savoureux avec des solos endiablés sur des titres à la fois techniques et plein de feeling (« Satellite Ritual », « Graveyard Grove », « Pheremone », « Water Moccasin »). Très accrocheur, SNAKE MOUNTAIN REVIVAL enflamme ses morceaux brillamment (« Moon Baron », « Valley Of Madness »). Rayonnant !
Parce qu’il y a beaucoup, beaucoup de disques qui sortent et qu’il serait dommage de passer à côté de certains d’entre eux : [Going Faster] se propose d’en mettre plusieurs en lumière… d’un seul coup ! C’est bref et rapide, juste le temps qu’il faut pour se pencher sur ces albums, s’en faire une idée, tout en restant toujours curieux. C’est parti !
Pour son premier opus, MODDER n’y est pas allé de main morte. Sur quatre morceaux s’étalant sur une grosse demi-heure, le quintet belge avance de solides arguments à travers un Stoner Doom instrumental aux reflets à la fois Sludge et Progressif. Sur près de dix minutes, « Mount Frequency » déploie une machine à riffs qui semblent infinie tant ceux-ci se succèdent avec frénésie et efficacité. L’énorme travail effectué sur les atmosphères rend ce premier enregistrement éponyme saisissant et captivant. Dans un registre Doom, MODDER sait aussi se montrer dynamique et percutant (« Wax Ritals », « Spasm »), tout en maintenant ce son écrasant et cette épaisse rythmique. Avec une réalisation très aboutie, les Belges ne vont pas tarder à s’installer durablement dans l’univers Doom Sludge mondial.
RESTLESS SPIRIT – « Blood of the Old Gods » – Lifeblood Records
Depuis quatre EP et un album, c’est depuis Long Island, son quartier de New-York, que le trio élabore son Heavy Stoner Doom avec minutie et puissance. Avec une technique sans faille, le combo se présente avec « Blood of The Old Gods », un opus terriblement massif et dévastateur. Faisant les beaux jours de la scène underground de la Grande Pomme depuis 2015, RESTLESS SPIRIT évolue à grands coups de riffs dans un univers épique basé sur un Heavy tranchants. Mélodique, le Doom percutant du combo s’inscrit dans la lignée de Crowbar et Type O Negative avec virtuosité et talent. Et avec des éléments progressifs, les Américains côtoient même le Sludge dans un élan fracassant. Une tornade métallique dont il est difficile de se défaire.
Fondé aux Etats-Unis par Zoe Marie Federoff (chant), c’est pourtant en Allemagne que le groupe au line-up international est venu enregistrer son premier album éponyme. Dans un Metal Symphonique que le sextet qualifie de Cinematic, CATALYST CRIME livre un opus varié, percutant et très narratif. Avant de partir en tournée avec Leaves’ Eye l’an prochain, sa frontwoman revient sur la création du combo et sur ce premier effort discographique.
– Vous vous présentez avec un line-up international, puisqu’on y retrouve des musiciens venus des Etats-Unis, du Canada et d’Allemagne. Comment se sont faites ces rencontres ? Vous vous connaissiez depuis longtemps, et qui est à la base du projet ?
Kaelen (Sarakinis, guitariste – NDR) et moi étions à l’origine dans un groupe appelé Insatia, qui a fait la première partie de certains concerts de Xandria en 2014. C’est ainsi que j’ai rencontré Gerit (Laam, batteur – NDR) et qu’a démarré une grande amitié. Quand Insatia a splité et que Xandria a fait une pause en 2017, nous avons décidé de faire de la musique ensemble. Nous avons fait appel aux musiciens que nous voulions au fur et à mesure, c’est-à-dire le compositeur Jonah Weingarten (Pyramaze) et la guitariste Chëna Roxx. Mon propre père est intervenu pour jouer après que notre ancien bassiste, Rhodes, se soit retiré pour se concentrer sur des questions de santé personnelle.
– L’autre initiative étonnante de ce premier album éponyme vient aussi du fait qu’il ait été enregistré à Stuttgart en Allemagne avec Alexander Krull (Leaves’ Eye, Atrocity). Vous vous sentez proches du Metal européen ?
Tout à fait. L’Europe est bien sûr l’endroit où le Metal prospère à un niveau qu’il n’a tout simplement pas aux Etats-Unis. Alexander Krull était la personne parfaite pour produire cet album et nous sommes immensément heureux pour tout ce qu’il nous a apporté.
– Chaque membre de CATALYST CRIME possède une solide expérience que l’on sent sur l’album. Cela fait longtemps que vous travaillez à l’élaboration de ces morceaux ?
Ils étaient en préparation depuis des années. La plupart d’entre eux ont été écrits en 2017, lorsque le groupe a commencé. J’étais en voyage pour plusieurs mois à travers l’Europe et je venais juste de commencer à écrire. De nouvelles chansons et des idées me sont venues presque tous les jours pendant des semaines. Nous n’avons même pas pu toutes les mettre sur l’album, donc on peut déjà dire qu’un autre album est en préparation.
– Entre un Metal Symphonique dominant et un Heavy Metal massif, on retrouve aussi des aspects progressifs et, plus surprenant, des touches de Death Metal dans les voix. C’est une sacrée combinaison de styles…
Je n’aime pas être confinée à des règles ou à un genre. J’écoute presque tous les types de Metal régulièrement et je veux avoir la liberté de tous les explorer dans ma musique. Qui sait, vous entendrez peut-être aussi des influences Black Metal la prochaine fois ?
– Il y a aussi beaucoup d’invités sur l’album et ils viennent d’horizons très différents. Comment avez-vous réuni un tel casting, surtout sur un premier album ?
Quelques-uns d’entre nous travaillent dans divers secteurs du monde du Metal depuis un certain temps, et nous nous sommes fait de très bons amis en cours de route. La scène n’est pas seulement pleine de gens talentueux, elle est aussi pleine de bonnes personnes. Et ces gens ont apporté leurs talents à notre album. Nous sommes très touchés de les avoir tous réunis.
– CATALYST CRIME montre aussi un visage épique et puissant. Pouvez-vous nous parler du contenu des textes notamment ?
Je préfère laisser l’interprétation des paroles aux auditeurs. Appliquez-les à votre propre histoire, vos propres sentiments et faites-vous votre propre idée de l’album. Votre ressenti est beaucoup plus important que notre volonté à travers l’écriture.
– Maintenant que tout est presque revenu à la normale, envisagez-vous une tournée conséquente ?
On a une très grosse tournée, qui avait été reportée, avec Leaves’ Eyes l’année prochaine et nous avons vraiment hâte. Cela fait longtemps qu’aucun d’entre nous n’est monté sur scène, et bien sûr, jamais en tant que groupe auparavant. So let’s go !
L’album éponyme de CATALYST CRIME est disponible depuis le 22 octobre chez Massacre Records.