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Classic Hard Rock Rock Hard

Rival Sons : le chaînon manquant

Depuis un peu moins de 15 ans maintenant, RIVAL SONS est tranquillement en train de rebattre les cartes du monde du Rock. Discrètement au début, le groupe est aujourd’hui légitimement sous les projecteurs grâce à un style fougueux, percutant et dégageant une sensation d’absolue liberté. Héritier du grand Zeppelin, il s’affranchit au fil de ses sorties et cette dernière, « Darkfighter », l’installe définitivement comme le successeur tant attendu.

RIVAL SONS

« Darkfighter »

(Low Country Sound/Atlantic Records)

Parce qu’il n’y a pas que Metallica dans la vie, 2023 devrait également être l’année de RIVAL SONS. Trois ans après le génial « Feral Roots » qui a fait tant de bruit qu’il a réveillé le monde du Rock, les gars de Long Beach nous font l’offrande de ce superbe « Darkfighter », articulé autour de huit morceaux reflétant parfaitement le style des Américains et qui rassemble ce qui se fait de mieux en termes de Classic Hard Rock et de Rock US. La jonction est si belle qu’elle en est évidente.

Et une fois que ce septième album sera bien digéré, RIVAL SONS nous promet la sortie de « Lightbringer » pour la fin de l’année. Pour comprendre ce coup double, il faut savoir que les Californiens avaient commencé l’écriture de celui-ci avant la pandémie et ont donc terminé le travail après. C’est donc le présentation de ces deux aspects, sombres et lumineux, que le quatuor entame avec « Darkfighter ». Et toujours sous la houlette de l’indispensable Dave Cobb, la production est brute et toujours aussi identifiable.

RIVAL SONS a distillé ces derniers mois la moitié du disque au compte goutte (ce qui est malheureux), car cette nouvelle réalisation se déguste dans son entier et dans l’ordre. Nuancé, vibratoire et aussi audacieux que perfectionniste, le quatuor fait sonner le Hard Rock avec quelques accents bluesy et acoustiques très bien sentis. Le classicisme du genre devient soudainement très moderne et laisse entrevoir un inévitable revival (« Mirrors », « Nobody Wants To Die », « Guillotine », « Horses Breath », « Darkside »). Brillant !

Photo : Pamela Littky
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Metal Progressif

Klone : la marque des grands

En pleine ébullition depuis des années, la scène française de Metal Progressif connait une ascension fulgurante grâce à sa qualité et surtout à la constance de sa créativité. Fer de lance de cette explosion artistique, KLONE assume plus que jamais sa stature de formation incontournable de l’hexagone depuis 20 ans, et « Meanwhile » enfonce le clou de façon impressionnante.

KLONE

« Meanwhile »

(Kscope Music)

Très attendu, ce septième album de KLONE est à l’image de sa carrière, à savoir mené de main de maître. Avec le « Le Grand Voyage » et « Alive », les Poitevins exploraient de manière profonde un style très aérien, plus calme et même intimiste, loin de laisser insensible. Sur « Meanwhile », le quintet renoue avec un registre plus massif, plus Metal et remet le bleu de chauffe comme pour mieux en découdre.

Une sorte de retour aux sources, ou plutôt une affirmation de son ADN, dont les fans du groupe devraient se délecter. D’une authenticité sans faille et porté par une incroyable et majestueuse production signée Chris Edrich (Leprous, The Ocean), KLONE livre une partition dont il est difficile de se défaire. « Meanwhile » est imparable et se nourrit de l’élégance qui fait sa force.  

Si la prestation XXL de Yann Lignet au chant porte littéralement cette nouvelle réalisation, c’est un groupe très soudé et évoluant à l’unisson qui se présente ici. Très riche en arrangements et parfaitement équilibré, il est difficile de détacher l’un ou l’autre des dix morceaux de « Meanwhile ». De « Within Reach » à « Bystander » en passant par « Apnea », « Night And Day », « Disobédience » et le morceau-titre, KLONE s’élève encore un peu plus.

(Photo : Léo Margarit)

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Hard US Sleaze

BlackRain : heavy rainbow

Lumineuse et dynamique, cette nouvelle réalisation de BLACKRAIN brille par la précision et la qualité du songwriting. Grâce à un line-up inchangé, c’est un groupe très soudé, et dont l’envie semble décuplée, qui se présente avec « Untamed », un septième effort Heavy et mélodique. Entre Glam et Metal, les Français sont sur la voie royale.

BLACKRAIN

« Untamed »

(Steamhammer/SPV)

Trois ans après « Dying Breed » qui fut très bien accueilli, les Savoyards enfoncent le clou avec un septième album caractérisé par une folle énergie. BLACKRAIN continue sur sa trajectoire Heavy Sleaze dont l’écriture, toujours très 80’s, s’affine au fil des ans. Toujours aux frontières du Glam et du Hard Rock, le quatuor monte en puissance et « Untamed » montre un état d’esprit conquérant.

Alors que le précédent opus était (très bien !) produit par Chris Laney avec qui les Français avaient déjà travaillé, c’est cette fois le frontman de Kissin’ Dynamite, Hannes Braun, qui fait des prouesses. Leader du combo allemand qui a souvent partagé la scène avec BLACKRAIN, il a parfaitement saisi les attentes de ses amis et il offre encore plus de volume et de puissance à ces nouveaux morceaux.

Démarrant sur les chapeaux de roue avec le morceau-titre, « Untamed » se déploie sur des chansons accrocheuses, nerveuses et véloces. La batterie claque, les riffs fuzzent de toutes parts et Swan livre une prestation vocale hors-norme (« Demon », Summer Jesus », « Kiss The Sky »). BLACKRAIN affiche l’énorme potentiel décelé il y a quelques albums déjà et se montre d’une énergie flamboyante.

Photo Julien Zannoni
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Blues Rock Southern Blues

Troy Redfern : slide guitar master

Grâce à son producteur Dave Marks, qui a notamment travaillé avec Hans Zimmer, et à la grande qualité des studios Dulcitone en Angleterre, le talent de TROY REDFERN éclabousse littéralement « The Wings Of Salvation », par ailleurs masterisé aux Studios d’Abbey Road. La fougue des riffs, la folie de sa technique du slide et un chant plus assuré que jamais font du songwriter britannique l’une des pépites du Blues Rock nerveux actuel.

TROY REDFERN

« The Wings Of Salvation »

(Red7 Records)

Musicien plus que prolifique, TROY REDFERN sort son septième album en l’espace d’un peu plus de deux ans. Déjà éblouissant sur « The Fire Cosmic ! », l’Anglais remet ça avec « The Wings Of Salvation » qu’il a composé et entièrement enregistré en moins de cinq semaines. Pourtant, cet homme de tous les records montre sur ce nouvel opus une fraîcheur incroyable que l’on doit aussi à une instantanéité étonnante.

Ayant grandi en écoutant les artistes marquants du Rock et du Blues des années 70 et 80, TROY REDFERN possède une singulière touche vintage aussi chaleureuse que musclée. Doté d’un jeu à l’énergie explosive, le songwriter évolue dans un Blues Rock solide où quelques touches de Hard Rock viennent côtoyer un Southern Rock endiablé dans lequel la guitare donne le ton et tient le premier rôle.

Grand joueur de slide, le Britannique va à l’essentiel, mais sans négliger les détails, dans une certaine urgence et avec beaucoup de spontanéité, sa marque de fabrique. Gonflé à bloc, TROY REDFERN est aussi redoutable au chant qu’à la guitare et dégage un groove permanent (« Gasoline », « Sweet Carolina », « Come On », « Dark Religion »). Et avec cette nouvelle réalisation, il se hisse parmi les meilleurs du genre. 

Photo Adam Kennedy

Une fois n’est pas coutume, et je veille au grain, découvrez le clip du morceau « Sweet Carolina » :

https://www.youtube.com/watch?v=_ppvjxf5hVg

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Blues Doom Heavy Psych Rock Stoner Rock

Wo Fat : groovissime trip

Avec son septième album, le trio de Dallas traverse encore des dimensions avec son Stoner déjà si transcendantal. WO FAT fait la démonstration avec « The Singularity » que son Heavy Doom terriblement bluesy a encore bien des contrées à explorer et des dimensions musicales à traverser. Les Texans s’échappent avec une puissance immense dans un dédale de sonorités Psych parfois irréelles. Un must !

WO FAT

« The Singularity »

(Ripple Music)

Depuis deux décennies, WO FAT représente l’excellence, la constance et une créativité infaillible. Caractérisé par un Doom Blues psychédélique, le Stoner du trio est devenu la référence du Heavy Rock américain. Et avec ce septième album, auquel il faut ajouter un Live et deux splits, le groupe continue son aventure et sa quête sonore. « The Singularity » est plus qu’un disque, c’est un voyage.

Dans une brume de Fuzz, Kent Stump (guitare, chant), Michael Walter (batterie) et Zach Busky (basse) donnent l’impression de faire dans le pachydermique tant la lourdeur du jeu de WO FAT est monumentale. Pourtant, c’est bel et bien le groove qui guide les Texans. Les lignes de basse et la frappe de son batteur tiennent l’édifice pendant que les guitares s’envolent dans une incroyable atmosphère de liberté.

Le gigantisme de « The Singularity » se déploie sur sept morceaux et 1h15, bâtis sur des structures très précises et une impression de flou apparente. Les imposantes textures paraissent même issues du cosmos et deviennent vite obsédantes (« Orphans Of The Singe », « Overwolder », « The Witching Chamber »). Enfin, WO FAT clôt l’album par son morceau-titre, suivi des 16 minutes du monumental « The Oracle ». Essentiel !

Photo : Mario Montes
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Blues Folk/Americana Soul / Funk

Natalia M. King : la grâce incarnée

Si le Blues s’est révélé à elle tardivement, le coup de foudre a été immédiat et la facilité avec laquelle la chanteuse s’est approprié le style est époustouflante. La New-Yorkaise, et française d’adoption, se livre sur un album taillé sur mesure, « Woman Mind Of My Own », que des saveurs Americana et surtout Soul viennent délicatement envelopper. NATALIA M. KING se présente sans fard à travers neuf morceaux délicats et radieux.

NATALIA M. KING

« Woman Mind Of My Own »

(Dixiefrog)

Arrivée en France il y a un peu plus de 20 ans maintenant, la chanteuse NATALIA M. KING est tombée dans le Blues un peu par hasard et l’électrochoc fut une révélation. Sept albums plus tard, la New-Yorkaise rayonne littéralement sur ce « Woman Mind Of My Own », qui navigue entre Blues, Soul et Americana qu’elle incarne brillamment. Roots et raffinée, difficile de ne pas tomber sous le charme.

Accompagnée par des musiciens étincelants, l’Américaine chante avec une rare émotion des morceaux de sa composition, ainsi que trois reprises qu’elle a totalement pris à son compte comme pour mieux les incarner. Faisant preuve d’un éclectisme remarquable, NATALIA M. KING affiche d’ailleurs une belle unité tout au long de l’album, signe d’une forte et sincère personnalité.  

Sensible sur « One More Try » de George Michael, très roots sur « (Lover) You Don’t Treat Me No Good » avec le bluesman Grant Haua, la chanteuse s’offre aussi un duo de toute beauté avec Elliott Murphy sur le « Pink Houses » de John Cougar Mellencamp. NATALIA M. KING régale sur ce nouvel album d’une réelle authenticité (« Forget Yourself », « Play On », « So Far Away », « Aka Chosen »). 

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Heavy metal

Velvet Viper : piqûre de Metal

Toujours aussi puissant et musclé, le jeu de VELVET VIPER n’a rien perdu de sa fougue qu’il doit en partie à sa guerrière de chanteuse, Jutta Weinhold, toujours aussi incisive et dont le chant vient rivaliser avec les grosses guitares très Heavy du quintet. « Cosmic Healer » est une petite bombe d’un Heavy Metal Speed et presque Power.

VELVET VIPER

« Cosmic Healer »

(Massacre Records)

Toujours mené par sa frontwoman Jutta Weinhold, VELVET VIPER n’a rien perdu de son mordant et « Cosmic Healer » reste dans la lignée de la discographie du groupe allemand. Le Heavy Metal du combo est toujours aussi racé, très mélodique et avec des refrains à scander à tue-tête. Assez underground depuis ses débuts, ce septième album oscille toujours entre passages épiques, très Heavy et presque Speed Metal.

Présent sur le front de la scène germanique depuis trois décennies, VELVET VIPER peut toujours compter sur son énergique et tonitruante chanteuse, qui a repris le quintet en main en 2017 avec de nouveaux musiciens. Les deux guitaristes distillent des riffs acérés et tranchants sur une rythmique très soutenue et massive souvent proche du Power et du Speed Metal. Ça envoie du bois !

Toujours aussi haut perché, le chant de Jutta Weinhold reste la marque de fabrique du combo comme sur le morceau-titre, « Osiris », « On The Prowl » ou le très nerveux « Sword Sister ». Et VELVET VIPER continue de bastonner sur « Let Metal Be Your Master », « Holy Snake Mother », « Sassenath » ou « Voice Of An Anarchist » avec des riffs lourds et des solos efficaces. Les Allemands ont toujours l’envie d’en découdre !  

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Hard Rock Metal

Motorjesus : Heavy Rock prophétique

Solidement ancré dans un Heavy Rock nerveux, MOTORJESUS reste toujours aussi virevoltant et déploie une belle énergie communicative à travers ce nouvel album, qui laisse apparaître des influences très américaines au niveau des mélodies et des riffs très acérés sur ce « Hellbreaker », qui s’écoute avec plaisir et qui donne une pêche d’enfer.

MOTORJESUS

« Hellbreaker »

(AFM Records)

Près de trois décennies au service d’un Heavy Rock très punchy et un septième album qui va peut-être enfin faire parler plus largement des Allemands de MOTORJESUS au-delà de leurs frontières, c’est ce qu’on peut souhaiter à l’écoute de « Hellbreaker ». Toujours aussi rentre-dedans, le quintet ne s’est pas embarrassé de ballades, ni même de morceaux mid-tempos et va à l’essentiel.

L’arrivée à la lead-guitare de Patrick Wassenberg donne même un sérieux coup de frais aux nouvelles compos du combo teuton. MOTORJESUS va droit au but et on ne s’en plaindra pas. Toujours aussi bien produit par Dan Swanö (Opeth, Insomnium), « Hellbreaker » reste très Hard Rock dans son ensemble et on notera des sonorités franchement américaines, propres à l’Alternative Metal et ses mélodies imparables.

Si le style des Allemands peut paraître simple à la première écoute, MOTORJESUS joue vite et juste et toute la puissance dégagée n’efface pas la multitude de détails qui vient solidifier l’album. Costaud et massif, le groupe enchaine les morceaux avec rage et fougue (« Drive Through Fire », « Battlezone », « Dead Rising », « Car Wars », « Back To The Bullet »). Ce nouvel album fait du bien, et vient confirmer la force du quintet et son inspiration.

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Blues Hard Rock Rock

Cactus : toujours autant de piquant

L’infatigable Carmine Appice ne semble pas avoir fini de malmener ses fûts et vient le prouver encore avec ce nouvel album de CACTUS. En seulement six albums depuis les 70’s, les Américains se sont forgé une réputation et un statut de légende indiscutable. Le Classic Rock très Blues du quintet a inspiré plus d’un groupe depuis cinq décennies, et « Tightrope » vient nous rappeler son pouvoir d’attraction et sa grande classe.

CACTUS

« Tightrope »

(Cleopatra Records)

Dès sa formation en 1969, CACTUS a marqué les esprits et s’affiche comme l’un des précurseurs du Hard Rock, aujourd’hui qualifié de Classic Rock, et fut même surnommé le ‘Led Zeppelin américain’. Après une décennie de gloire assez mouvementée, le groupe se sépare avant de réapparaître près de 30 ans plus tard avec un cinquième album qui marque encore une fois les esprits. « Tightrope » est donc le septième méfait des vétérans.

Toujours mené par l’emblématique batteur Carmine Appice, Jimmy Kunes au chant et Randy Pratt à l’harmonica, CACTUS fait revivre la légende avec ce nouvel album entre Rock Hard nerveux et Blues Rock enivrant. Rejoints par le guitariste-chanteur Paul Warren (ex-Rod Stewart, Tina Turner, Joe Cocker) et James Caputo à la basse, les Américains semblent retrouver une seconde jeunesse sur ce « Tightrope » de haut vol.

Les douze titres de l’album naviguent avec toujours autant de feeling dans un style qui a forgé la légende du groupe. Entre clins d’œil aux Rock Progressif des 70’s, rythmiques affolantes et des parties vocales incroyables soutenues par un harmonica endiablé, CACTUS réinvente sa légende avec une malice toujours très présente. On notera d’ailleurs les apparitions du guitariste original Jim McCarty et du chanteur Phil Naro. Un régal !

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Heavy metal Rock

Rob Zombie : comédie pas très horrifique

Très éclectique et cinématographique, ce nouvel album de l’extraterrestre du Massachusetts surgit au cœur d’une pandémie : le propre du zombie ! Divertissant et un peu dispersé, ROB ZOMBIE semble avoir tout misé sur une production chiadée et des arrangements très soignés au détriment de morceaux vraiment convaincants.

ROB ZOMBIE

« The Lunar Injection Kool Aid Eclipse Conspiracy »

(Nuclear Blast)

Après près de cinq ans d’absence, ROB ZOMBIE réapparait avec un septième album au nom interminable : « The Lunar Injection Kool Aid Eclipse Conspiracy ». Façon bande originale de film dont l’Américain est fin connaisseur, ce nouvel opus est une sorte de périple musical inclassable et iconoclaste, assez étonnant et toujours très bien produit…. Et parfois même un peu lisse. L’Américain s’est transformé en monsieur propre, et rien ne dépasse de cette réalisation où le sample est devenu roi.

Que tout le monde se rassure, ROB ZOMBIE fait toujours du ROB ZOMBIE ! Seulement, on peut être en droit d’attendre un peu de nouveauté et d’impertinence de la part d’un tel artiste. Si l’album s’écoute tout seul, il peine cependant à surprendre malgré des titres accrocheurs. Les 17 plages s’étalent sur un peu plus de 40 minutes, mangées par des bidouillages en tous genres, mais quelques titres parviennent à émerger dans ce qu’il reste de l’album.

Entre Metal, Electro, Indus et quelques gros riffs Stoner, le chanteur reste le touche-à-tout que l’on connait. Parmi de nombreuses expérimentations à base de samples se glissent tout de même quelques titres vraiment taillés pour la scène… mais assez peu nombreux (« The Triumph Of King Freak », « 18th Century Cannibals, Excitable Morlocks & A One-Way Ticket On The Ghost Train», « Shake Your Ass-Smoke Your Grass», « Get Loose »). ROB ZOMBIE se fait plaisir et, au final, cet hédonisme est très solitaire.