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Doom Extrême

1782 : de profundis clamavi

Est-il possible d’aller encore plus loin dans les atmosphères écrasantes et parfois presque claustrophobiques du Doom ? Le trio italien 1782 s’est certainement posé la question et s’est mis à l’ouvrage en un rien de temps. Résultat : « From The Graveyard » est un deuxième album tentaculaire et asphyxiant.

1782

« From The Graveyard »

(Heavy Psych Sounds Records)

1782 tire son nom de l’année de l’ultime procès en sorcellerie ayant eu lieu en Europe et qui vit Anna Göldi condamnée, torturée et assassinée. Autant dire que le trio sarde ne pouvait mieux planter le décor et laisser s’exprimer son Horror Occult Doom qui nous plonge dans les profondeurs abyssales de n’importe quel enfer ! Et pour plus de sensations, une écoute au casque s’impose.

Enregistré et produit par Alfredo Carboni chez lui en Sardaigne, le trio propose un son encore plus étouffant et chargé que ce qu’il avait proposé sur le très bon Volume 2 des « Doom Sessions » aux côtés d’Acid Mammoth. Cette fois, 1782 nous laisse à peine respirer pour s’enfoncer dans les ténèbres épaisses d’un Doom écrasant comme jamais. « From The Graveyard » porte bien son nom.

Marco Nieddu (guitare, chant), Gabriele Fancellu (batterie) et Francesco Pintore (basse) ont également fait appel à leur ami Nico Sechi (orgue Hammond) et à leur producteur (synthétiseurs) pour accentuer les atmosphères pesantes de ce deuxième album. La texture sonore du groupe prend une autre dimension dans laquelle 1782 a parfaitement trouvé ses marques (« Bloody Ritual », « Witch Death Cult », « Sleepless Malice »).

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Doom Extrême International Stoner/Desert

Acid Mammoth : une ascension à marche soutenue [Interview]

En l’espace de seulement trois albums et d’un split EP, le quatuor grec ACID MAMMOTH s’est fait une solide réputation dans l’univers Doom européen. Une position qu’il faudra maintenant confirmer sur scène, dès que possible. Une chose est sûre, on a franchement hâte de les découvrir en concert et prendre en pleine face le Stoner Doom lourd et épais des Hellènes. Entretien avec Chris Babalis Jr., guitariste et chanteur du combo.

– Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’ACID MAMMOTH n’évolue pas  vraiment à l’allure d’un pachyderme. Trois albums et un split EP en trois ans : la cadence est soutenue. On a presque le sentiment que vous êtes dans l’urgence, c’est le cas ?

C’est vrai que nous avons été très occupés ces deux dernières années. Nous n’étions forcément pressés, mais le processus de chacun de ces albums s’est déroulé de manière assez fluide et naturelle. Nous avions beaucoup d’idées de chansons, donc c’était logique pour nous de les enregistrer plutôt que d’attendre. Nous avons pris notre temps avec « Acid Mammoth » et le suivant « Under Acid Hoof », avec des sorties espacées de trois ans. Quant à « Doom Sessions Vol.2 » et « Caravan », nous pouvons remercier les confinements pour avoir été une source d’inspiration. Dès que nous avons été coincés chez nous, écrire de la musique et être créatif était le seul moyen de préserver notre santé mentale en ces temps sombres. C’’est pour ça que nous avons pu enregistrer ces deux disques en si peu de temps.

Avant d’entrer dans le vif du sujet, il faut rappeler qu’ACID MAMMOTH est aussi une affaire de famille, puisqu’on te retrouve aux côtés de ton père aux guitares, et vous êtes tous des amis d’enfance. Comment cela se passe-t-il au sein du groupe ? Qui écoute qui ? C’est qui le patron ?

Il n’y a pas de patron dans le groupe, nous travaillons tous ensemble pour atteindre les mêmes buts et les mêmes objectifs. Le simple fait que nous nous connaissons si bien nous permet de travailler encore plus facilement, car nous ne sommes pas seulement les membres d’un groupe qui se rencontrent une fois par semaine pour les répétitions, mais de très bons amis qui traînent ensemble tout le temps. Bien sûr, avoir mon père dans le groupe rend l’équipe encore plus forte, car notre lien indéfectible père/fils nous permet de travailler harmonieusement et ensemble les guitares. Dimos et Marios sont aussi ravis de travailler avec lui car, après tout, ils l’ont bien connu avant qu’on joue tous ensemble. Et nous partageons tous la même fascination pour Black Sabbath. En grandissant et à travers différentes générations bien sûr, on a pu se réaliser à travers le groupe, en jouant ensemble des airs de ‘Sabbath’ et en partageant la même passion pour le Heavy.

– Après un premier album éponyme et autoproduit, vous signez chez l’excellent label Heavy Psych Sounds Records, reconnu pour son catalogue exceptionnel. Quelle a été tout d’abord votre premier sentiment ? Un certain accomplissement, une fierté ?

Nous sommes vraiment fiers de faire partie de la famille HPS et de faire partie de cette liste d’artistes incroyables et que nous admirons. HPS a été formidable depuis le premier jour et nous sommes vraiment heureux. C’est un peu comme notre maison maintenant, après quatre albums sortis chez eux. Nous avons hâte de voir ce que nous ferons ensemble à l’avenir. Si tu me disais quand nous avons commencé ce groupe que, non seulement nous signerions avec Heavy Psych Sounds, mais aussi que nous ferions quatre albums ensemble, je ne l’aurais pas cru. Nous les avons contacté pour une signature potentielle après l’enregistrement de « Under Acid Hoof », et Heavy Psych Sounds nous a accueilli après la première écoute du disque !

– « Under Acid Hoof » sort donc en 2019 et on découvre le Stoner Doom puissant du groupe. Même si on sent encore une certaine influence sabbathienne, le chant surprend par sa clarté et une certaine douceur très contenue. C’est à ce moment-là que vous avez peaufiné et que vous avez affirmé vraiment votre style ?

Nos influences sabbathiennes sont présentes et ce n’est pas un secret : nous sommes tous de grands fans. Cependant, nous essayons de présenter notre propre version du Doom. Nous intégrons toutes ces influences, en essayant toujours de produire quelque chose d’authentique et personnel, même si ce n’est peut-être pas quelque chose de nouveau ou de révolutionnaire. Nous n’avons jamais cherché à révolutionner le genre, nous sommes d’abord des fans, puis des musiciens. Tout ce que nous avons toujours voulu depuis le début était de créer ensemble des morceaux que nous aimons. Nous avons réussi à cet égard, car nous sommes vraiment satisfaits de chaque disque que nous produisons. Chacun est fait avec beaucoup d’amour. Il peut en effet y avoir une certaine douceur à certains moments dans nos chansons, car nous voulons leur apporter une sensation apaisante, une atmosphère familière qui vous fait vous sentir chez vous à chaque fois que vous faites tourner nos disques.

– En septembre dernier, vous figurez sur le volume 2 des « Doom Sessions » de votre label aux côtés du groupe 1782. Comment s’est passée cette nouvelle expérience, où vous signez trois inédits franchement massifs. Vous n’avez pas été tentés par une collaboration directe avec 1782 ?

C’est vraiment génial de partager un disque avec 1782. C’est un groupe de Doom fantastique, ainsi que des gars formidables. Il y a des différences dans nos sons respectifs. 1782 adopte un son plus vintage et Old School dans leurs albums, qui fonctionne très bien et vous emmène directement aux profondeurs de l’enfer. Au contraire, nous adoptons un son plus cristallin et plus moderne dans nos chansons. Chaque style fonctionne parfaitement pour chaque groupe et malgré nos différences, les deux styles s’accordent très bien. C’est un disque vraiment sombre et occulte, et nous croyons fermement que les deux groupes ont tout donné pour produire des chansons qui nous parlent vraiment plutôt que d’adopter une approche « gardons les bonnes chansons pour le prochain album », qui aurait entaché la sortie.

– Il y a quelques jours, vous sortiez « Caravan » que vous avez écrit, enregistré et produit en plein confinement. Qu’est-ce que cette situation a apporté à ce troisième album ? J’imagine que les conditions étaient très particulières ?

Composer les chansons de « Caravan », tout en étant coincé à la maison, a été une belle expérience, apaisante même. L’enregistrement de l’album n’était pas du tout problématique, car Athènes venait de sortir du premier confinement, donc c’était génial. Cependant, dès que nous avons commencé à mixer l’album, la ville a subi à nouveau un verrouillage total. Puis la situation a changé et certainement pas pour le meilleur. Faire la post-production de l’album sans pouvoir se rencontrer a été une tâche vraiment ardue, car presque tout devait être fait à distance. Il y a eu quelques visites secrètes au studio très discrètement, mais il a définitivement fallu beaucoup d’énergie pour que ça marche. En fin de compte, nous sommes tous très satisfaits du produit final et je ne pense pas que le son et la qualité auraient été différents de toute façon. Nous avons tous les cinq, y compris notre ingénieur du son, travaillé dur pour réaliser et apporter notre vision comme elle était initialement prévue.

– « Caravan » est très mélodique et pourtant très lourd et épais. Malgré le très Stoner « Berserker », l’ensemble se fond dans un Doom profond. Il y règne pourtant une certaine luminosité, comment l’expliquez-vous ?

« Caravan » reflète vraiment notre humeur pendant cette période sombre, cette frustration de ne pas pouvoir réaliser notre passion au maximum et d’attendre que les choses s’améliorent à nouveau. Il y a une certaine mélancolie dans son essence, un sentiment morne de désespoir et de destin imminent qui se réalise à travers quelques morceaux plus mélodiques. Il conserve sa lourdeur : c’est encore 40 minutes de Doom lourd et très fuzz, mais aussi plus personnel. On aurait pu jouer la sécurité et sortir un copier-coller de « Under Acid Hoof », mais aucun de nous ne le voulait. Nous voulions sortir quelque chose qui nous parle vraiment et reflète nos pensées et nos sentiments à un moment où nous avions le plus besoin d’écrire de la musique. C’était aussi le seul moyen de préserver notre santé mentale, en bloquant nos frustrations.

– Là encore, vous avez fait appel à votre producteur Dionysis Dimitrakos, qui commence à bien connaître ACID MAMMOTH. Ce qui surprend en écoutant les deux derniers albums à la suite, c’est que les deux ne forment presqu’un tant l’unité sonore et musicale est manifeste. C’était votre volonté ?

Dionysis est comme le cinquième membre du groupe. Il a travaillé très dur pour retranscrire notre vision, tout en y mettant ses formidables compétences, ainsi que son identité sur les albums. Il fait tellement partie intégrante du groupe car, sans lui, nous serions complètement différents en termes de son et d’esthétique. Il y a définitivement une unité musicale, ainsi que de continuité entre les deux albums. Nous avons trouvé notre son et nous n’avons pas l’intention de faire de changement majeur à l’avenir. Nous voulons être cohérents, et nous avons toujours voulu que le lien entre les albums soit aussi fluide que possible. Il y a bien sûr des différences entre les deux disques. « Caravan » est sans doute plus organique que « Under Acid Hoof », mais les deux possèdent le même caractère.

– Enfin, vous reprenez sur « Caravan » le même concept graphique que sur « Under Acid Hoof ». Est-ce à dire que les couleurs rouges et noires, qui enveloppent les spécimens présents sur les pochettes, sont devenues l’identité visuelle d’ACID MAMMOTH ?

Nous pouvons remercier Branca Studio pour les pochettes. L’esthétique honore et complète parfaitement notre musique. Nous pensons que cette combinaison de rouge et de blanc jaunâtre apporte un certain côté vintage et Old School, comme un film d’horreur des années 60. Et la combinaison avec les riffs Doom Metal conduit l’ensemble à un résultat vraiment épanouissant. En effet, ces deux couleurs sont devenues notre identité visuelle, mais cela ne signifie pas que nous ne sommes pas disposés à utiliser des couleurs différentes à l’avenir. Mais oui, nous sommes tous d’accord pour dire que le rouge, en tout cas, est la couleur d’ACID MAMMOTH puisqu’elle est présente sur nos trois albums.

« Caravan » est disponible depuis le 5 mars chez Heavy Psych Sounds Records.

Bandcamp : https://acidmammoth.bandcamp.com

Retrouvez la chronique de « Caravan » : https://rocknforce.com/acid-mammoth-cest-la-que-les-atheniens-aneantirent

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Extrême Stoner/Desert

Cosmic Reaper : défier la gravité

C’est sur un faux-rythme que COSMIC REAPER surgit avec un Doom Metal Psych aux subtiles sonorités Stoner à travers un premier album éponyme rugueux et granitique. Simples, efficaces et obsédants, les morceaux du quatuor Américain sont aussi épais que tranchants, et la voix lointaine et éthérée de leur chanteur tente tant bien que mal à apporter un peu de lumière à cette sombre entreprise. Un régal !

COSMIC REAPER

« Cosmic Reaper »

(Heavy Psych Sounds Records)

Avant de vous caler ce premier album de COSMIC REAPER entre les oreilles, installez-vous confortablement et prenez une bonne respiration. Le quatuor américain présente un Doom Metal aux contours Psych et la chape de plomb qui va s’abattre sur vos tympans est écrasante à tout point de vue. Véritablement sur orbite, le combo est paré pour le décollage et le voyage s’annonce mouvementé.

Originaire de Caroline du Nord, COSMIC REAPER a fait ses premières armes avec un EP, « Demon Dance », qui a vite séduit les amateurs de sensations fortes, qui se sont rapidement rués à ses concerts. Stoppés net par la pandémie, les Américains en ont profité pour composer un premier album éponyme et les sept morceaux présentés sentent le souffre autant qu’ils bastonnent et enivrent. 

Dès les premières notes de « Hellion », l’expédition spatiale commence dans une atmosphère tendue, où la production massive et puissante fait des merveilles. COSMIC REAPER a également soigné les arrangements sur ces nouveaux titres à vraiment écouter au casque (« Stellar Death », « Planet Eater », « Infrasonic ») ! Et comment ne pas succomber à « Wasteland » et ses deux parties aussi Psych qu’épaisses ? Voilà, vous pouvez respirer !

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Stoner/Desert

Thunder Horse : indomptables Texans

Le Stoner affiché par THUNDER HORSE a presque du mal à trouver sa place dans le déluge Doom et Heavy Metal de « Chosen One ». Deuxième album pour le quatuor texan qui, d’une voix lointaine et profonde sur des riffs massifs et une rythmique de cogneurs, présente un nouvel opus tout en nuances et en puissance.  

THUNDER HORSE

« Chosen One »

(Ripple Music)

Le Texan est rugueux de nature et dans le cas de THUNDER HORSE, c’est presqu’un euphémisme. Mené par son frontman, Stephen Bishop, guitariste-chanteur et pilier de la scène Metal Indus locale, le quatuor développe sur ce deuxième album un Heavy Stoner costaud aux saveurs Doom et à l’atmosphère lourde. Les Américains ne sont pas là pour rigoler et « Chosen One » surgit comme un gros coup de massue.  

Dave Crow (basse) et Jason West (batterie) gèrent avec ardeur une rythmique solide et imperturbable. Bishop assurant les parties très Doom des guitares avec une épaisseur quasi-opaque, c’est T.C. Connaly qui distille de très inspirés solos aériens, racés et épiques dans un style Heavy Metal très 70/80’s. THUNDER HORSE est de plein de surprises et elles sont carrément bonnes (« Let Them Bleed », « Rise Of The Heathens »).

Non sans rappeler les riffs tendus de Tommy Iommi et les virtuoses envolées de Michael Schenker, Bishop et Connaly se complètent et œuvrent de concert sur ce « Chosen One », dont la production est aussi authentique que ne l’est le quatuor (« Texas » et le magnifique « Song For The Ferryman »). Les quelques notes bluesy qui s’échappent des nouveaux morceaux de THUNDER HORSE apportent ce supplément d’âme à un album qui n’en manque pourtant pas.

Bandcamp : https://ripplemusic.bandcamp.com/album/chosen-one

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Stoner/Desert

Acid Mammoth : c’est là que les Athéniens anéantirent !

Révélation du Doom grec avec « Under Acid Hoof », ACID MAMMOTH continue de creuser son épais sillon. Le quatuor a profité de l’atmosphère sombre et étrange du confinement pour s’enfoncer dans des profondeurs métalliques pour concevoir « Caravan », un nouveau périple où les rythmiques pachydermiques côtoient des solos étourdissants.

ACID MAMMOTH

« Caravan »

(Heavy Psych Sounds Records)

Depuis 2015, ACID MAMMOTH a entamé sa lourde marche à travers un Stoner Doom massif et assommant. Troisième étape pour le quatuor grec qui a conservé l’esprit et les codes de son précédent album dans le design de la pochette de « Caravan ». Et cette descente en rouge et noir dans les abysses musicaux semble vraiment inscrite dans les gènes du combo, qui présente son album le plus complet et abouti à ce jour. 

L’an dernier, « Under Acid Hoof » avait déjà révélé les qualités des Hellènes, confirmées sur le volume 2 des « Doom Sessions » de leur label aux côtés de 1782 un peu plus tard. Avec ce nouvel opus, les Babalis père et fils (guitares et chant), Dimosthenis Varikos (basse) et Marios Louvaris (batterie) imposent leur style avec force et conviction. ACID MAMMOTH fait rimer Metal hypnotique et Fuzz frénétique.

Si l’album démarre par un petit rire démoniaque et un morceau clairement Stoner Rock et mélodique (« Berserker »), le groupe retournent très vite dans un Doom caverneux sur des morceaux aussi massifs qu’épais (« Psychedelic Wasteland », « Ivory Towers »). Et ACID MAMMOTH continue son imposante mainmise sur le morceau-titre long de 11 minutes avant de porter le coup de grâce sur le diabolique « Black Dust ». On en redemande !

Bandcamp : http://acidmammoth.bandcamp.com/

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Extrême

Doom Sessions Vol.3 : Italie vs USA

Ces deux-là se connaissent bien pour avoir partagé de nombreuses scènes à de multiples reprises en Europe et aux Etats-Unis. Compagnons de route, on retrouve cette fois -(16)- et GRIME sur un même disque : le volume 3 des désormais fameuses « Doom Sessions » d’Heavy Psych Sounds Records. Un rendez-vous de plus en plus incontournable pour les amateurs de sensations fortes.

DOOM SESSIONS VOL.3

-(16)- / GRIME

(Heavy Psych Sounds Records)

En juillet 2000, le label italien Heavy Psych Sounds Records a lancé ses « Doom Sessions », composées de split-albums ou EP où deux groupes se partagent la galette. Après Conan et Deadsmoke, puis 1782 et Acid Mammoth, c’est au tour des Américains de –(16)- et aux Transalpins de GRIME de prendre chacun une face de cette troisième production.

Et c’est le quatuor californien qui ouvre les festivités avec trois morceaux peut-être plus Sludge que Doom, mais d’une redoutable efficacité. La production met en avant le registre très massif du combo, dont on note d’ailleurs quelques changements. Nettement plus mélodique, mais toujours aussi sombre et menaçant, -(16)- évolue tout en maîtrise.

La déferlante de décibels survient peu après avec GRIME, qui se rapproche quant à lui plus qu’un Doom Death profond et agressif. Sur leurs deux morceaux, les Italiens montrent une belle variation au niveau de leur son, qui se veut moins ramassé et plus percutant. Et le trio reste dévastateur et martèle ses titres avec une vigueur rageuse.

Bandcamp :

-(16)- : https://16theband.bandcamp.com/music

GRIME : https://grime666.bandcamp.com

Heavy Psych Sounds Records : https://heavypsychsoundsrecords.bandcamp.com

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Stoner/Desert

Around The Fire : Ethnic Stoner Doom

Réduire AROUND THE FIRE à un simple groupe, certes original, de Stoner Doom serait plus que réducteur. Dans une transe omniprésente, les Grecs réalisent l’un des meilleurs albums du genre depuis très longtemps. Et il le restera ! Sur six titres, « Celestial Keepers » hypnotise autant qu’il captive avec une force et une puissance démoniaque. Un must !

AROUND THE FIRE

« Celestial Keepers »

(Independant)

Nichée au cœur de la Méditerranée, la Grèce tient une place géographique de choix, lui permettant de brasser un nombre important de cultures différentes plus ou moins voisines. C’est ce qu’a décidé de faire AROUND THE FIRE sur son deuxième album, « Celestial Keepers », qui fait preuve d’une grande créativité en puisant dans plusieurs héritages ancestraux. Et à travers six titres incroyables, le combo traverse les âges avec modernité.

Originaire de Thessalonique sur la mer Egée, c’est donc assez naturellement que le groupe a intégré des sonorités byzantines avec d’autres issues de Mongolie. Et l’ensemble fondu dans un puissant Stoner Rock souvent Doom offre des perspectives musicales singulières à AROUND THE FIRE. Les Grecs ont été jusqu’à adopter un instrument à trois cordes ancestral, le kemenje, qui rend cet album quasi-mystique et d’une authentique spiritualité.  

Dès « Kau Ano Meha », on plonge dans l’univers du combo, qui manie l’art du crescendo avec brio sur des rythmiques aux percussions tribales. Shamanique sur « Ubdi » ou « Echoes Of Oblivion », on se laisse guider par l’univers troublant d’AROUND THE FIRE. « Astral Edifer » et ses chœurs grégoriens combinés à des riffs lourds très Doom élève encore cet état de transe avant un somptueux « Awakening » envoûtant et transcendant. Exceptionnel.  

Bandcamp : https://aroundthefire.bandcamp.com/album/celestial-keepers  

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Stoner/Desert

Hebi Katana : en quête d’identité

A travers un Stoner Doom varié, le trio japonais HEBI KATANA a articulé un premier album éponyme assez complet. Si l’intention est louable, le trio devra gommer encore un peu l’impact de ses influences sur ses morceaux et définir un style plus personnel. Mais les premiers pas sont encourageants.

HEBI KATANA

« Hebi Katana »

(Independant)

Si on connait surtout le Japon pour sa scène extrême et notamment Death Metal, de jeunes pousses s’essaient aussi au Stoner comme c’est le cas avec HEBI KATANA. Dans un registre plutôt Doom et Heavy, le trio basé à Tokyo sort son premier album en autoproduction, et il laisse entrevoir de bonnes dispositions.

Avec un esprit très sabbathien, HEBI KATANA livre huit titres et deux interludes instrumentales et acoustiques où le combo passe en revue ses nombreux et variées influences passant des 70’s aux 90’s l’espace d’un riff ou d’un break. Et si les Nippons ratissent si large, c’est aussi et sûrement pour faire état de leur éventail musical.

« Directions For Human Hearts », qui ouvre l’album, est probablement le morceau le plus expérimental de l’album. Ensuite, le proto-Doom laisse sa place à des titres qui vont jusqu’à puiser dans le Grunge et le Hard Rock (« Reptile Machine », « Struggle With A Lie »). HEBI KATANA doit encore affiner son style et se faire plus original, mais les bases sont bonnes.

Bandcamp : https://hebikatana.bandcamp.com/album/hebi-katana

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Concerts

Metallian : 30 ans et toujours aussi tranchant !

Le magazine METALLIAN, référence du Metal dans l’hexagone, fête cette année ses 30 ans ! Et pour célébrer dignement son engagement sans faille et sa longévité, une belle Birthday Party s’imposait. Programmée sur trois jours les 19, 20 et 21 novembre prochain (avec une rallonge le 22 !), l’équipe a mis les petits plats dans les grands pour vous concocter une affiche plus que réjouissante !

Pour commencer, un petit trailer des 30 ans du magazine avant de vous dévoiler la superbe programmation de l’événement qui se déroulera au Centre Culturel L’Ilyade à Seyssinet, près de Grenoble, siège de METALLIAN :  

https://www.youtube.com/watch?v=zhWQMSXZfe4&fbclid=IwAR3ScNrGGziOlN_r2hiFfGe26_jXuAjl6tkHBerHZp8N-C–lP-QBcyNdIM

Et maintenant, le menu :

Vendredi 19/11

All Star Jam avec Christian ‘Zouille’ Augustin de Sortilège avec Nightmare, Burning Witches et Secret Sphere.

Samedi 20/11

Candlemass, Arkona, Loudblast, Benighted, Nightfall, Seth, Deathcode Society, Daemonium (concert unique !), Seide et That Old Black Magic (reformation pour ce concert !).

Dimanche 21/11

Coroner, Grave Digger, Holy Moses, Artillery, Misanthrope, Ellipsis, Deathless Legacy (premier concert en France !) et Sacral Night.

+ DATE SUPPLÉMENTAIRE à LYON le lundi 22/11 : Lyon au Transbordeur

Meshuggah et Zeal & Ardor.

Parce qu’on ne peut envisager que la METALLIAN BIRTHDAY PARTY ne puisse se dérouler dans la joie, la bonne humeur, les décibels et la sueur, n’hésitez pas à réserver dès à présent votre place !

Toutes les infos billetterie ici :  http://metallian.online/hellinthepark/#tickets

Et enfin, retrouvez les détails et toutes les infos sur www.metallian.online

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edito

Still Loving You…

Comme tous les rockeurs au cœur tendre le savent, dimanche, c’est le 14 février et donc la Saint-Valentin ! Cette année, pandémie oblige, pas d’apéro les yeux dans les yeux dans votre bar préféré, ni de dîner aux chandelles dans le p’tit resto en bas de la maison… Des économies, donc ! Sur Rock’n Force, on ne fait pas les choses comme les autres et cette journée sera elle aussi spéciale.

Si beaucoup de métalleux ressortiront leurs plus beaux slows et les ballades les plus larmoyantes, en vinyle bien sûr, celles et ceux qui préfèreront aussi un peu de lecture passeront une Saint-Valentin sous le signe du… Stoner !!! Après avoir longtemps hésité à vous proposer une spéciale Doom, c’est dans un registre plus ensoleillé, mais tout aussi rugueux, que vous pourrez faire votre déclaration à votre moitié.

Et pour se distinguer encore un peu plus, Rock’n Force vous proposera trois autoproductions. Ce sera donc l’occasion de faire un beau voyage. Jugez plutôt : dimanche, vous ferez escale en Grèce, en Hollande et au Japon. Elle n’est pas belle, la vie ? Repassez quand même votre plus beau t-shirt et rendez-vous pour une journée musclée, massive et Stoner !!! Alors, heureu(ses)x ?