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Electric Boys : funky voltage [Interview]

Trois décennies de carrière, un long break, des projets annexes et ELECTRIC BOYS nous revient avec un huitième album toujours aussi musclé, festif et dynamique. Avec « Grand Explosivos », les Suédois font toujours vibrer cette corde très Hard 90’s entre Rock US et Glam pêchu. Toujours aussi peu disert et même assez taiseux, son fondateur, chanteur, guitariste et compositeur Conny Bloom revient sur cette nouvelle galette et se rappelle au bon souvenir d’une époque révolue. Entretien.

– Il y a deux ans, vous aviez sorti l’album probablement le plus sombre de votre discographie, « Up!de Down ». Composé en pleine pandémie, on peut comprendre votre état d’esprit d’alors. Qu’est-ce qu’il vous a vous apporté, selon toi ? Peut-être d’avoir abordé des thèmes dont vous n’aviez pas forcément l’habitude ?

Nous ne l’avons jamais considéré comme un album aussi sombre que ça. Cela dit, c’est vrai qu’il a été inspiré par ce qui se passait à l’époque, que ce soit du point de vue des paroles comme de la musique. Je pense qu’il en est ressorti de bons morceaux comme « Upside Down Theme », « Tumblin’ Dominoes », « It’s Not The End », « Twang Em & Kerrang Em »…

– « Grand Explosivos » est votre huitième album. Il y a eu ce long break entre 1994 et 2011 avec des projets solos et l’aventure Hanoi Rocks. Est-ce que, finalement, ELECTRIC BOYS n’est pas le groupe dans lequel tu peux artistiquement le mieux t’exprimer ?

En ce qui concerne la guitare, je dirais que ce sont plutôt mes trucs en solo, qui me donnent le plus de liberté. Mais tous les différents projets, auxquels j’ai participés, m’ont toujours apporté quelque chose de nouveau et d’enrichissant. Et puis, j’ai aussi passé de très bons moments à jouer avec Hanoi Rocks.

– On retrouve beaucoup d’efficacité dans le songwriting, tout en gardant cet esprit très fun et funky, puisque vous êtes acteurs de cette vague 90’s assez insouciante. On a l’impression que ce sont vraiment le plaisir et une certaine légèreté qui guident vos morceaux…

Hummm… Je ne sais pas trop, en fait. Je pense que je suis un peu perdu dans ma propre bulle la plupart du temps ! (Rires) Quand des idées de chansons me viennent, je les enregistre sur cassette, de la même manière dont j’ai travaillé sur « Ups!de Down » et comme tous les disques avant. Mais oui, je suppose que ce disque est assez ‘insouciant’ dans l’esprit. Pour « Grand Explosivos », c’est vrai que nous en avions assez de tout ce qui concernait la pandémie. On avait juste envie de retourner à la vie et de nous amuser.

Photo : Gabrielle Holmberg

– D’ailleurs, sur « Grand Explosivos », vous faites quelque clins d’œil sur « When Life Treats You Funky » aux Beatles et « I’ve Got A Feeling » sonne très Billy Idol, surtout dans la voix. Sans tomber dans la nostalgie, c’est une façon pour vous de retrouver cette folie et ce feeling, qui manquent peut-être un peu aujourd’hui ?

Comme tu le dis, il y a un côté très insouciant dans tout ça, Du coup, il n’y a aucune pensée plus profonde que ça, qui viendrait se cacher derrière ! Pour « I’ve Got A Feeling », j’ai commencé à chanter et quand je l’ai réécouté, j’ai pensé la même chose que toi, que la voix combinée aux guitares sonnait un peu comme Billy Idol. Et j’ai aimé ce son ! Quant au ‘Nanana’ sur « When Life Treats You Funky », ce n’était au départ qu’une blague, qui me faisait penser aux petites mélodies joyeuses de George Clinton notamment.

– Si on regarde de près votre carrière, il y a eu les fastes années 90 avec un premier album (« Funk-O-Metal Carpet Ride ») produit par Bob Rock, une grande présence sur MTV, qui était à l’époque une référence et un réflexe pour toute une génération, dont je fais d’ailleurs partie. Pourtant, depuis 2011, ELECTRIC BOYS renoue avec le succès et votre style semble plus intemporel que jamais. Comment l’expliques-tu? Les modes sont toujours cycliques ?

C’est une question difficile. Je suis très fier et reconnaissant que nous ayons réellement ‘un son’ propre à ELECTRIC BOYS. On peut jouer et varier beaucoup de choses avec mes riffs, ma voix et la batterie/basse qui sonnent comme personne. C’est vraiment ‘nous’ au final. En tant qu’auteur-compositeur, je ne suis jamais les tendances et je déteste l’idée d’être prévisible. Si cela ressemble trop à autre chose, nous le modifions immédiatement et volontairement pour éviter de tomber dans de vieilles habitudes. Et oui, pour te répondre, je crois que tout est plus ou moins cyclique, y compris dans la musique.

Photo : Gabrielle Holmberg

– ELECTRIC BOYS est une institution dans les pays scandinaves comme le Danemark et la Suède bien sûr. Qu’en est-il du marché américain, car en vous écoutant, on pense inévitablement au Los Angeles de la grande époque ? Ca reste un objectif ?

L’Amérique était un grand marché pour nous à une époque, c’est vrai. On a envie d’y retourner, mais cela nécessite une réflexion et une planification minutieuse de notre part. Au final, ce n’est pas une mince affaire !

– Enfin, ELECTRIC BOYS est un groupe très établi depuis des années, quel regard portes-tu sur la multitude, pour ne pas dire l’incompréhensible déferlante de sorties d’albums actuelle ? Sans se poser la question de savoir si elles sont toutes sont légitimes, ne frôle-t-on pas l’overdose ?

Oh que oui ! Il est devenu très difficile de faire entendre sa voix de nos jours. Quand nous avons commencé, il n’y avait que quelques chaînes de télévision comme MTV et la radio KNAC. Si tu passais chez eux, les choses se produisaient et cela avançait bien, car tout le monde était à l’écoute. De nos jours, la musique est vraiment partout. On doit juste continuer à faire ce en quoi nous croyons. J’espère que les gens en parleront autour d’eux et que la musique d’ELECTRIC BOYS pourra circuler normalement et le plus possible.

Le nouvel album d’ELECTRIC BOYS, « Grand Explosivos », est disponible chez Mighty Music.

Retrouvez le chronique de l’album précédent :

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Heavy Rock Power Rock Rock Hard

Heavy Water : business family

Même s’il est le fils d’une légende du Heavy Metal, Seb Byford n’entend pourtant pas marcher dans les pas de son père musicalement. Cela dit, il est parvenu à l’embraquer dans l’aventure HEAVY WATER loin de l’institution Saxon. Avec « Dreams Of Yesterday », l’ambiance est plutôt Rock, même si quelques sonorités assez Old School et un brin Hard Rock émanent de ce deuxième effort rondement mené par le mythique frontman et sa progéniture.

HEAVY WATER

« Dreams Of Yesterday »

(Silver Lining Music)

Si le rapprochement artistique père/fils qui a donné lieu à « Red Brick City » il y a deux ans en pleine période de Covid, il semblerait que la Byford Family ait décidé de récidiver et d’inscrire HEAVY WATER dans le temps. Même si Biff a depuis sorti « Carpe Diem » et le navrant « More Inspirations » avec Saxon, le duo créé avec le fiston n’a pas été un one-shot, puisque les revoilà avec « Dreams Of Yesterday », un deuxième album varié et solide, dans la lignée du premier.

A la guitare et au chant, Seb paraît toujours tenir la boutique avec force et talent, Biff assurant la basse et les chœurs avec son inimitable timbre de voix. Loin de son Heavy Metal habituel et même s’il avait laissé entrevoir d’autres registres sur les deux non-essentiels opus de covers de Saxon, c’est assez surprenant de le retrouver dans certains styles abordés sur « Dreams Of Yesterday ». Mais il ne fait que tenir la basse sur HEAVY WATER… et d’ailleurs cela s’entend !

Le groupe a trouvé ses marques et même s’il se cherche encore un peu, une empreinte et une identité commencent à se dessiner. Très ancré dans les années 80 et 90, HEAVY WATER rappelle autant Led Zeppelin que Soundgarden ou Alice In Chains et penche sur des titres assez nerveux dans un Rock Hard classique, bluesy parfois, alternatif et légèrement Stoner (« Another Day », « Be My Savior », « Don’t Take It Granted », « Castaway »). Un peu éparse, mais très soudé !

Photo : Steph Byford

Retrouvez la chronique du premier album :

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Alternative Rock Glam Rock Hard US Heavy Rock

Sixty Hours : l’heure de vérité

Ca fait plaisir de voir un groupe français s’émanciper un peu de la plupart des registres empruntés par les formations Rock et Metal de l’hexagone. Sans tomber dans les clichés, direction la côte ouest des Etats-Unis avec le quatuor SIXTY HOURS qui enveloppe son Hard Rock ensoleillé d’ambiances assez différentes, mais qui se complètent bien sur ce « Little Dreamer » plein d’assurance.

SIXTY HOURS

« Little Dreamer »

(Independant)

Un peu de légèreté et même d’audace avec les Français de SIXTY HOURS, dont le premier album sort après une campagne de financement participatif active. De la légèreté donc, puisque nous sommes dans un style qui rassemble des atmosphères et des sonorités dont le spectre, même s’il reste très américain, est plutôt large, et qui fait d’ailleurs tout son charme. Quant à l’audace, elle se niche dans les multiples styles à l’œuvre ici, et l’on replonge (avec plaisir !) quelques décennies en amont. 

SIXTY HOURS avance avec deux guitaristes, ce qui lui offre un champ d’action plutôt conséquent. Cela dit, pas de remplissage sur ce « Little Dreamer » et le partage des rôles, tout comme leur complémentarité, tient dans un bel équilibre avec le soutien d’une rythmique agile et solide. Et si on n’a pas le temps de s’ennuyer, c’est aussi parce qu’on passe sans sourciller du Heavy Rock au Rock US, de l’Alternative Rock au son du Seattle des 90’s et avec même une subtile touche Glam Rock.

Sur une (auto)production très actuelle, les Alsaciens rappellent inévitablement le meilleur de la scène Hard et Rock des années 80 et 90 et made in USA. Vigoureux et malgré deux morceaux très Pop, pas forcément utiles mais assumés, ce premier effort est plein de promesses et surtout très accrocheur avec une énergie très communicative (« This Is Our Place », « Aerial Dances », « Trial », « Peace & Quiet » et le morceau-titre). Après un EP sorti l’an dernier, SIXTY HOURS passe la seconde avec brio.

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Hard US Heavy Rock

Mammoth WVH : à pas de géant

En l’espace de deux réalisations qu’il a lui-même composé et interprété seul, MAMMOTH WVH vient frapper à la porte du cercle très fermé des musiciens hors-norme. Aussi à l’aise derrière les fûts, à la guitare ou au chant, le Californien grave fièrement son prénom sur ce « Mammoth II » d’une incroyable variété, plein de feeling et sur lequel il laisse éclater une faculté, peut-être innée, à produire des chansons très fédératrices.

MAMMOTH WVH

« Mammoth II »

(BMG)

Au départ, on aurait pu croire à une double-peine lorsqu’il s’est lancé dans une carrière musicale. Etre le fils de la légende Eddie Van Halen et porter le patronyme de Wolfgang, rien que ça !, aurait pu lui brûler les ailes avant même son envol. Mais fort d’un premier album réussi et très bien accueilli, MAMMOTH WVH a enchainé les concerts, épreuve de vérité s’il en est, pour s’imposer de belle manière, armé d’un Hard US efficace.

Multi-instrumentiste plus que confirmé, il a tenu cette fois encore à jouer seul l’intégralité de « Mammoth II » à savoir tous les instruments et aussi toutes les voix. Et à ce niveau-là, très peu de musiciens peuvent actuellement en faire autant, sachant qu’il ne s’est pas forcément facilité la tâche. Même si quelques gimmicks paternels se font sentir ponctuellement, tout comme l’influence majeure d’Aerosmith, MAMMOTH WVH s’éclate !

Impressionnant de dextérité et de maîtrise, c’est bien sûr dans un style Hard US et Heavy Rock, qui le berce depuis son enfance, qu’il a choisi d’évoluer. Sans en faire de trop, il régale par ses mélodies entêtantes (« Right ? », « Like A Pastime », « Waiting ») et ses solos millimétrés (« Another Celebration At The End Of The World », « I’m Alright »). Avec ce deuxième opus plus Heavy, MAMMOTH WVH brille aussi par un sens du songwriting redoutable.

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Heavy Rock Stoner/Desert

Plainride : rockin’ western

Révélation de la scène underground allemande grâce à un style original et débridé, PLAINRIDE nous régale avec son nouvel opus. Max Rebel (chant, guitare),  Florian Schlenker (batterie) et Bob Vogston (guitare), qui a aussi réalisé et produit « Plainride », se montrent particulièrement créatifs et leur Heavy Rock traverse les genres avec une énergie très communicative.

PLAINRIDE

« Plainride »

(Ripple Music)

Sorti fin avril, PLAINRIDE a à peine eu le temps de profiter pleinement de la parution de son nouvel album, puisqu’il a enchainé sur une tournée européenne en support de Corrosion Of Conformity. Un baptême du feu majestueux pour célébrer cette troisième réalisation éponyme, qui doit d’ailleurs prendre un relief saisissant sur scène. Pour l’heure, qu’en est-il de « Plainride » et de ses dix morceaux (dont un interlude très bien vu) ?

Originaires de Cologne, les Allemands ont signé chez Ripple en 2016, qui a aussitôt réédité leur premier effort, « Return Of Jackalope », avant de sortir « Life On Ares » deux ans plus tard. Et la suite de l’opération séduction du trio s’est tenue sur scène, où le combo livre des prestations percutantes. Et à en juger par cette nouvelle galette, il n’y a rien de très surprenant, tant le Heavy Rock de PLAINRIDE est inventif.

Autour d’un batteur et deux guitaristes, le trio a ouvert ses portes en grand et a invité beaucoup de monde à la fête pour y jouer des cuivres, de l’orgue, du thérémine, de l’harmonica, du piano et des percussions. L’ensemble est donc très riche et le Heavy Rock de PLAINRIDE emprunte autant au Stoner et à la Funk qu’au Desert Rock et au Fuzz. Un large panel qui brille entre autres sur « Shepherd » et « The Lilies ». Réjouissant !

Photo : Jacek Wesolowski
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Hard Rock Heavy Rock Sleaze

Torrential Thrill : Australian lightning

Ample et généreux, TORRENTIAL THRILL fait enfin son retour avec un opus fédérateur, racé, mélodique et très pêchu. De quoi entretenir la flamme Hard Rock et Heavy Rock qui brûle en lui depuis ses débuts en 2014 sur son île-continent. Depuis l’autre bout du monde, le gang de rockeurs hausse le ton sans jamais se prendre vraiment au sérieux, et c’est tout ce qui fait sa force. « State Of Disaster » regorge d’influences et pourtant une réelle originalité et une forte personnalité en émanent. Explosif !

TORRENTIAL THRILL

« State Of Disaster »

(Independant)

Dans la plus pure tradition du Hard Rock australien, le quatuor de Melbourne se présente avec son troisième album après cinq longues années de gestation. Il faut aussi reconnaître qu’avec ses onze morceaux, « State Of Disaster » atteint l’heure d’écoute et il s’inscrit dans la lignée des deux premières réalisations du groupe (« Mars » en 2015 et « Nothing As It Seems » en 2017). Et cette fois, TORRENTIAL THRILL balance du gros son, grâce à une production exemplaire.

Dans la lignée de leurs aînés Rose Tattoo, Airbourne, The Angels et plus récemment The Poor ou Koritni (à retrouver d’ailleurs très bientôt en interview !), le combo électrise et galvanise sur un Hard Rock assez Heavy et un brin Sleaze. L’intensité rappelle les 90’s et la fougue irrévérencieuse qu’elles dégageaient. TORRENTIAL THRILL applique, certes, des recettes éprouvées, mais avec une résonnance très actuelle et une interprétation moderne et puissante.  

Sorte d’hybride de Hard Rock et de Metal, la formation océanique s’avère rapidement être une véritable machine à riffs, aussi épais que tranchants (« Illusion », « Role Model », « Dangerous Game »). Au chant, Chris Malcher agit comme une locomotive, la rythmique bastonne et à la guitare, Steve Morrell fait des étincelles (« Color Of Rose », « Animal Like Me », « State Of Disaster »). TORRENTIAL THRILL est à la fois fulgurant et accessible, et on ne peut que s’interroger sur le fait qu’aucun label n’ait encore mis la main dessus !

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Heavy Rock Proto-Metal

Freedom Hawk : de cimes en cieux

Chaleureux et hypnotique, ce sixième album du quatuor de Virginie est suffisamment bluffant pour captiver sans peine tous les amoureux de gros son des années 70. Entre proto-Metal et Heavy Rock bluesy appuyé et galopant, « Take All You Can » montre un quatuor sincère et l’atmosphère très organique distillée par FREEDOM HAWK font de lui le représentant d’un style devenu bien trop rare.

FREEDOM HAWK

« Take All You Can »

(Ripple Music)

Malgré ce que sa musique pourrait laisser penser, c’est bien de la côte Est, et non de Californie, que débarque FREEDOM HAWK. Son style nous amène à imaginer de grandes fêtes sur des plages ensoleillées où les décibels font trembler une foule joyeuse. Passé d’évidents clichés, il faut bien reconnaître que « Take All You Can », sixième album du groupe, rassemble tout ça, et pour un peu, on entendrait même le bruit des vagues.

Si les oreilles de notre bon Ozzy ont dû siffler pour la première fois en 2008 à la sortie de « Sunlight », un large sourire s’est certainement figé depuis. En effet, le rapprochement entre le Prince des Ténèbres et le chanteur et guitariste TR Morton est facile et surtout crève les oreilles ! Au-delà de la filialité vocale entre les deux frontmen, FREEDOM HAWK a le bon goût de faire le lien entre plusieurs registres avec une grande et étonnante fluidité.

En enregistrant eux-mêmes « Take All You Can », les Américains réussissent à nous plonger dans une ambiance très 70’s et 80’s entre Hard Rock, Heavy Metal et des envolées guitaristiques bluesy envoûtantes. Le proto-Metal bluesy de FREEDOM HAWK est savoureux et intemporel à la fois et semble sortir tout droit d’un univers parallèle (« Age Of The Idiot », « We All Need Rock’n’Roll », « Skies So Blue », « Desert Song » et le morceau-titre). Vibratoire et positif.  

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Alternative Rock Heavy Rock

7 Weeks : acoustique groove

2020 aurait du être l’année de 7 WEEKS suite à la sortie du puissant et majestueux « Sisyphus », un album aussi mélodique que massif, organique et solaire. Faute de pouvoir le défendre sur scène, c’est avec un mini-album que le groupe fait son retour. Une suite finalement très évidente.

7 WEEKS

 « What’s Next ? The Sisyphus Sessions »

(F2M Planet/L’Autre Distribution)

En janvier dernier, le quatuor de Limoges sortait probablement l’un des meilleurs albums français, et même au-delà, de l’année. Dans un Heavy Rock racé, 7 WEEKS balançait avec une incroyable puissance et une production exceptionnelle, neuf morceaux super-efficaces au songwriting poussé à l’extrême, véritable concentré de mélodies.

Stoppé net dans son élan et contraint d’annuler sa tournée, le groupe a préféré se retrousser les manches et travailler sur ce mini-album, qui s’inscrit dans la lignée de « Sisyphus ». A l’entame, on découvre « Intimate Hearts », jugé trop en contraste avec le reste de l’album à l’époque par 7 WEEKS. Et l’entrée en matière est en effet musclée et assez sombre.

Un autre inédit, « My Valhalla », lui emboîte le pas sur un groove tranchant et saisissant. Accueillant ensuite son ancien guitariste sur le démoniaque « Cirkus » de King Crimson, 7 WEEKS affirme son style avec maestria. Puis, « Gone », « Idols » et « Sisyphus » sont déclinés en version acoustique dans une atmosphère aussi intimiste que lumineuse. Brillant… encore !

Photo : Ardonau