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Hard US Rock US

Myles Kennedy : emotional masterclass

Il est tellement actif qu’on pourrait très bien imaginer MYLES KENNEDY être à court d’idées ou d’inspiration. L’homme possède, c’est vrai, un agenda très, très rempli. Or, avec « The Art Of Letting Go », c’est tout le contraire que vient démontrer le musicien de  Boston. Car ce troisième effort en solitaire, loin du feu des projecteurs essentiellement braqués sur ces projets en groupe, est de loin son meilleur. Complet et virtuose, ce nouvel opus est d’une justesse de chaque instant. Généreux et authentique, dans sa musique comme dans ses textes, le songwriter atteint une maturité artistique guidé par un fort tempérament.

MYLES KENNEDY

« The Art Of Letting Go »

(Napalm Records)

Il y a des artistes dont les albums solos dépassent très nettement ceux qu’ils font en groupe, et MYLES KENNEDY fait définitivement partie de ceux-là. Tout semble si naturel et évident lorsqu’il est seul aux commandes qu’on a presque le sentiment qu’ailleurs, il est freiné. Que ce soit avec Slash & The Conspirators ou même avec Alter Bridge (le meilleur des deux !), il est méconnaissable dans sa façon d’écrire. Alors, bien sûr, chacun choisira ensuite dans quel rôle il le préfère. En tout cas, pour tout amateur de Rock/Hard US, ses productions sont toujours limpides et lumineuses. Ici encore, ses parties de guitare et son chant prennent subitement un nouvel éclat et une saveur toute personnelle.

Cette fois encore, « The Art Of Letting Go » est l’œuvre d’un maître artisan. MYLES KENNEDY est littéralement au sommet de son art. Si sa voix développe une force toujours très maîtrisée, capable notamment d’envolées surpuissantes, les parties de guitares sont elles aussi d’une incroyable richesse. Entre ce déluge de riffs aux sonorités tellement variées qu’il surprend à chaque morceau et des solos toujours aussi bien sentis, le musicien se met littéralement au service de ses chansons. S’il en fait beaucoup, il n’en fait jamais trop et les artistes de ce calibre se font très rares. Il n’y a ici aucune course à la surenchère. L’efficacité est son moteur… et il ronronne.

Accompagné des fidèles Zia Uddin à la batterie et Tim Tournier à la basse, le trio s’engouffre dans un Rock/Hard US souvent bluesy et toujours très solide. Et cette formule fait mouche que ce soit dans les moments les plus forts et implacables (« The Art Of Letting Go », « Say What You Will », « Mr Downside »). Et quand MYLES KENNEDY laisse parler ses émotions, on monte encore d’un cran dans un Rock universel qui parait si naturel (« Miss You When You’re Gone », « Save Face », « Nothing More To Gain »). Et malgré un ensemble très ample doté d’un volume incroyable, le chanteur sait jouer sur la corde sensible avec beaucoup de sincérité («  Behind The Veil » et surtout « Eternal Lullaby »). L’énergie et la beauté !

Retrouvez la chronique de son album précédent, « The Ides Of March » :

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Contemporary Blues

Monster Mike Welch : in full light

Il est l’un des bluesmen les plus brillants de sa génération et malgré tout, il est aussi d’une discrétion presqu’indécente. MONSTER MIKE WELCH impressionne autant qu’il séduit le monde du Blues depuis presque trois décennies. Enregistré en Californie, « Nothing But Tim » est l’un des disques les plus personnels de l’artiste du Massachussetts et il éblouit par la classe qu’il diffuse.

MONSTER MIKE WELCH

« Nothing But Time »

(Gulf Coast Records)

Surnommé ‘Monster Mike’ à l’âge de 13 ans par Mr Dan Aykroyd des légendaires Blues Brothers, MIKE WELCH a depuis fait du chemin et mené une belle et grande carrière. Originaire de Boston, le guitariste, chanteur et songwriter marque de son empreinte le Blues contemporain qu’il parvient à rendre lumineux grâce à son inimitable signature électrique et un toucher unique, qui le rend si identifiable.

« Nothing But Time » est son huitième album sous son nom, mais MONSTER MIKE WELCH est un musicien plus que chevronné de la scène Blues américaine. Multi-nominé et récompensé à plusieurs reprises, il a œuvré entre autres plus de 15 ans au sein de Sugar Ray And The Bluetone et enregistré avec de nombreuses pointures du genre. Ayant combattu un Covid long pendant de très longs mois, il pensait son avenir incertain, et pourtant…

Présentant 14 morceaux, dont deux reprises de Robert Johnson, une de George Harrison et un autre de Buddy Guy, le virtuose brille surtout sur ses propres compositions, où sa dextérité et son feeling célèbrent la beauté du Blues (« Walking To You Baby », « I Ain’t Sayin’ », « Losing Every Battle », « Hard To Get Along With », « Jump For Joy »). MONSTER MIKE WELCH fait un retour rayonnant et son jeu est juste exceptionnel. Une merveille !

Photo : Jo Welch
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Hard US

Extreme : gold number

Que l’attente fut longue ! Mais que ce retour est éblouissant ! Le talent n’a pas disparu, pas plus que la férocité si positive superbement combinée à une finesse mélodique devenue si rare. Des années 90 où il a explosé (dans tous les sens du terme), il reste ce son légèrement nostalgique, mais si fougueux et d’une qualité d’écriture imparable. EXTREME fait ce qu’il sait faire de mieux sur « Six » et on reste fasciné par la maestria guitaristique de Nuno Bettencourt, l’élégance de la voix de Gary Cherone et le travail inouï accompli sur les chœurs. La grande classe, tout simplement !

EXTREME

« Six »

(earMUSIC)

EXTREME, c’est 34 ans de carrière et six albums dont le dernier, « Saudades Of Rock », qui date de 2008. Un vrai train de sénateur, même en tenant compte des expériences personnelles de son chanteur Gary Cherone passé brièvement chez Van Halen et celles de son virtuose de guitariste Nuno Bettencourt qui a œuvré avec Mourning Widows, Population 1 et DramaGods. Une chose est sûre : aucun d’entre-eux n’aura marqué les esprits en dehors de leur groupe et « Six » tombe donc à point nommé.

Garants de l’empreinte et de l’identité artistique d’EXTREME, Cherone et Bettencourt se sont enfin décidés à rattraper le temps perdu, 15 longues années après leur dernière réunion vinylique. Et bien sûr, Pat Badger (basse) et Kevin Figueiredo  (batterie) sont de la partie pour ce retour où l’on se délecte de la créativité intacte du quatuor. La puissance et l’explosivité sont comme toujours associées à cette faculté incroyable que possède la formation de Boston pour composer également des ballades si addictives.  

Et c’est avec un immense plaisir que l’on retrouve les Américains là où ils nous avaient laissé. Le son, un brin modernisé, n’a rien perdu de son charme, la touche d’EXTREME en tant que fidèle fer de lance de la scène Hard US reste inimitable et le feeling entre les musiciens fait toujours autant d’étincelles. La rythmique déploie un groove phénoménal, Nuno Bettencourt confirme (si c’est encore nécessaire) qu’il est le meilleur guitariste du genre en activité et la force et la polyvalence du chant de Gary Cherone ont peu d’égal.

Quant au contenu, EXTREME avait déjà lâché quatre singles (« Rise », « Banshee », « #Rebel » et « Other Side Of The Rainbow »), mais il reste huit morceaux à découvrir et non des moindres. Entre percussion (« Save Me », « Thicker Than Blood », « The Mask », « X Out ») et délicatesse (« Small Town Beautiful » en duo avec Bettencourt, « Hurricane »), on renoue aussi avec toutes les variations qui font la touche du combo comme le fédérateur « Here’s The Losers » et « Beautiful Girls » aux accents Reggae. Généreux et inspiré !

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Alternative Metal Alternative Rock International

Lansdowne : no alternative [Interview]

Même si le style commence à faire quelques émules en Europe, l’Alternative Metal/Rock reste un registre typiquement américain et canadien évidemment. Dans la mouvance des plus grands groupes du genre, LANSDOWNE commence à faire de plus en plus parler de lui en Europe, où le groupe est actuellement en tournée. C’était justement l’occasion de poser quelques questions à Glenn Mungo, batteur du quintet de Boston dans le Massachusetts, sur le dernier album « Medicine », mais pas uniquement…

– Vous jouez de l’Alternative Metal/Rock, qui est un style véritablement propre aux Etats-Unis. Même si quelques groupes parviennent à s’imposer dans le monde entier, ils sont peu nombreux. Est-ce que tu penses aussi que c’est un style typiquement américain ?

Oui, je pense que cela vient effectivement des racines du Rock américain. Même si beaucoup de groupes vont dans des directions différentes, il y a toujours ce côté très roots qui reste assez confortable finalement, en tout cas pour nous. Mais on peut voir aussi beaucoup de très bons groupes du même style en Europe aujourd’hui. Techniquement, c’est sans doute plus simple pour nous et c’est vrai qu’on est en train d’essayer d’importer tout ça chez vous ! (Rires

– Justement, est-ce que votre signature l’an dernier chez AFM Records, un label allemand, a aussi pour objectif de sortir de votre pays plus facilement et peut-être aussi de démocratiser le genre ?

Absolument, notre signature avec AFM Records est une façon pour nous de faire un grand bond en avant pour nous focaliser sur l’Europe. Cela fait maintenant 16 ans que nous jouons notre musique et à chaque fois que nous rentrons chez nous, on s’aperçoit qu’il y a un fort potentiel en Europe, au même titre qu’aux Etats-Unis. On a de plus en plus de fans chez vous et AFM Records peut nous aider à propager notre musique plus largement ici. Oui, je pense qu’on peut aider à démocratiser ce style un peu partout.

– En plus de 15 ans de carrière, vous avez  sorti deux EP, deux albums et plusieurs singles. Il s’est écoulé 12 ans entre « Blue Collar Revolver », votre premier album, et « Medicine » sorti il y a quelques mois. C’est très long, comment l’expliques-tu ?

(Rires) Oui, c’est très long ! C’est vrai qu’on a sorti quelques singles ici et là et on a aussi pris le temps de tourner. Et puis, nous nous sommes mariés, nous avons eu des enfants et nous avons eu moins de temps pour nous poser sur la longueur. Mais on n’a pas arrêté de grandir pour autant, mais nous nous sommes réunis moins qu’auparavant, c’est vrai. Alors quand AFM Records nous a fait cette proposition, cela a été le moment parfait pour vous pour nous y remettre vraiment et surtout de prendre le temps de le faire. C’était le bon timing pour un album, et aussi pour repartir en tournée !

Photo : Jared Sher Photography

– Parlons de « Medicine » justement, qui bénéficie d’une grosse et explosive production avec des arrangements très soignés. Avec la pandémie, beaucoup de choses ont été stoppées, bien sûr. Alors est-ce que, finalement, c’est un album sur lequel vous avez pu travailler plus longtemps ?

Oui, certaines chansons ont été écrites il y a des années. Ensuite, la pandémie nous a offert l’opportunité de plus travailler sur nos morceaux, car nous avons eu beaucoup plus de temps pour nous y consacrer. On a vraiment pu le faire tous ensemble cette fois et tout le monde est resté très uni pour parvenir à obtenir le résultat que nous souhaitions. 

– Vous franchissez souvent la frontière entre le Rock et le Metal. J’imagine que sur scène, cela doit être encore plus massif. Où est-ce que tu situes le groupe musicalement ? Un mélange des deux, un équilibre ?

Je ne sais pas si c’est vraiment un équilibre entre le Metal et le Rock. Je pense que nous déployons beaucoup d’énergie sur scène et c’est vrai que nos concerts sont définitivement beaucoup plus Metal dans notre façon de jouer. C’est plus Heavy, plus dynamique aussi. On a beau être un groupe de Rock, on est beaucoup plus Metal en live ! (Rires)

– Le groupe bénéficie d’une grande exposition sur le Net avec des millions de vues et de streams. C’est quelque chose à laquelle vous êtes très attentifs, ou votre objectif reste finalement la scène ?

Internet offre de nombreuses opportunités, c’est clair. On peut s’adresser à nos fans dans le monde entier. C’est quelque chose qu’on ne pouvait pas faire avant, on ne pouvait pas avoir de réelles discussions avec eux. Et puis, on peut nous suivre dans nos vidéos aussi. Il y a quelques années, on avait MTV, mais aujourd’hui Internet nous permet de réagir presqu’instantanément et directement. Les réseaux sociaux ont vraiment changé la donne, car on peut aussi partager des extraits de nos concerts. Par exemple, on peut nous suivre en tournée partout et les gens découvrent également un peu plus nos personnalités.

Photo : Jared Sher Photography

– Vous êtes actuellement au milieu d’une grande tournée en Europe avec plusieurs passages en France d’ailleurs. Comment cela se passe-t-il et quel accueil vous fait le public, notamment français, jusqu’à présent ?

C’est une très bonne question, car on a pu remarquer plusieurs choses. La première est que l’accueil est formidable, car c’est quelque chose d’assez inédit dans notre carrière de pouvoir jouer autant ici. Et puis, ce qui est fantastique, c’est que notre concert à Paris a été tellement bien reçu que nous avons pu ajouter une date à Bordeaux ! Nous sommes vraiment très heureux, car cela montre aussi que le public est au rendez-vous et qu’on a envie de nous voir sur scène ! (Rires)

– Vous êtes en soutien d’Ice Nine Kills sur cette tournée. LANSDOWNE a toujours fait ses preuves sur scène depuis le début. J’imagine que ces moments sur la route doivent vous combler ?

Honnêtement, être sur la route, rencontrer les gens, donner le meilleur de nous-mêmes en concerts sont les plus belles choses qui puissent nous arriver. Et puis, nous avons une personne qui est avec nous et qui organise tout, Marguerite, qui est vraiment fantastique. Elle fait vraiment partie de la famille maintenant ! L’accueil des gens et de nos fans, ici en France, est absolument incroyable ! 

– Enfin, une fois cette longue tournée terminée, est-ce que vous allez directement commencer à travailler sur le prochain album, ou allez-vous profiter d’un repos bien mérité ? A moins que vous enchainiez sur d’autres concerts ?

Nous avons quelques chansons, qui vont bientôt arriver. Elles seront être très vite terminées après cette tournée. Nous allons peut-être sortir un nouveau single en juin, on espère en finir deux autres durant l’été pour présenter un EP dans la foulée. Et nous prospectons toujours pour tourner également ert pour essayer de revenir en Europe à la fin de l’année.

L’album « Medicine » de LANSDOWNE est disponible depuis février chez AFM Records.

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Hard-Core Metal

[Going Faster] : Comeback Kid / Great American Ghost

Parce qu’il y a beaucoup, beaucoup de disques qui sortent et qu’il serait dommage de passer à côté de certains d’entre eux : [Going Faster] se propose d’en mettre plusieurs en lumière… d’un seul coup ! C’est bref et rapide, juste le temps qu’il faut pour se pencher sur ces albums, s’en faire une idée, tout en restant toujours curieux. C’est parti !

COMEBACK KID – « Heavy Steps » – Nuclear Blast Records

A la fois pionnier et pilier du HardCore canadien depuis deux décennies, COMEBACK KID livre un septième album qui sent le souffre. Sur ce nouvel opus, le quintet effectue un retour aux sources aussi brutal que féroce. Old School dans la forme et très actuel dans son propos, « Heavy Steps » ne manque ni de rage, ni de puissance (le morceau-titre, « Dead On The Fence », « Time To Form », « Menacing Weight »). Produits par John Paul Peters et mixés par Will Putney (deux cadors), les onze morceaux dévoilent toute la force et l’agressivité du combo. A noter la présence de Joe Duplantier de Gojira sur le titre « Crossed », qui parvient sans mal à se glisser dans un HardCore très Punk pourtant éloigné de son groupe. Une bien belle claque.

GREAT AMERICAN GHOST – « Torture World » – Entertainment One Music/MNRK Heavy

Pour son cinquième effort, le gang HardCore de Boston livre « Torture World », un EP en forme de brûlot constitué de quatre bombes métalliques dont la déflagration s’étale sur un bon quart d’heure. Enregistré et produit par Will Putney (encore lui !), expert du registre, ce nouvel EP mêle violence et colère dans un univers où les riffs très Thrash viennent mettre le feu à un Metal HardCore insaisissable et surpuissant. Un bel alliage. GREAT AMERICAN GHOST, s’il sonne très moderne, n’en garde pas moins une approche  très Old School que l’on trouvait sur son premier effort en 2013. De « Kingmaker » à « Womb » ou encore le morceau-titre, le quatuor américain est toujours virulent et intraitable. Le combo s’affirme comme la nouvelle génération déjà indéboulonnable du HardCore américain.

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Metal Progressif

Wilderun : symphonie organique

Relativement discrets sur la scène Metal Progressive international, les Américains sont pourtant l’une des formations les plus créatives et audacieuses de cette dernière décennie. Avec ce quatrième album, « Epigone », WILDERUN associe avec talent des sonorités Folk acoustiques avec un Metal dévastateur et fulgurant.

WILDERUN

« Epigone »

(Century Media Records)

C’est depuis Boston, Massachusetts, que WILDERUN élabore son Metal Progressif teinté de Folk depuis 2008. Avec « Epigone », le quatuor va encore plus loin pour livrer un quatrième album très immersif et même introspectif. En allant plus en profondeur que sur « Veil », leur précédent opus, les Américains montrent un aspect très fort et toujours aussi organique de leur style si personnel.

En proposant un voyage, car il s’agit bien de cela, aussi sophistiqué, complexe et ambitieux, WILDERUN a décidé d’aller au bout des choses et explore de très belle manière des contrées étonnamment contrastées, fouillées et bâties sur des compostions aux arrangements de haut vol. Grâce à une exceptionnelle dextérité, le groupe parcourt des champs émotionnels souvent opposés.

Après une mise en bouche Folk et acoustique (« Exhaler »), le quatuor hausse le ton avec des morceaux qui s’étendent en longueur, ainsi qu’en intensité (« Woolgatherer », Identifier »). Son Metal Progressif est en perpétuelle évolution et le combo fait preuve d’une créativité incroyable comme sur les vingt minutes de « Distraction », scindé en quatre parties époustouflantes. Réjouissant !  

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Rock

Dead Poet Society : insaisissable poésie alternative

Impertinents et audacieux, les quatre jeunes musiciens de DEAD POET SOCIETY n’ont franchement pas froid aux yeux et, pour un premier album, livre une production assez scotchante. Dans une veine alternative US, le groupe désormais basé à L.A. s’engouffre dans le Rock et el Metal avec fougue et détermination.

DEAD POET SOCIETY

« -!- »

(Spinefarm Records)

Originaire de Boston où le groupe d’étudiants du Berklee College s’est formé, c’est pourtant sous le soleil californien que DEAD POET SOCIETY a littéralement éclos. Suivi par de jeunes fans, c’est en figurant sur de multiples playlists que les Américains ont commencé à se faire connaître. Et c’est depuis Los Angeles que le quatuor sort son album coup de poing.

Pour une première production, « – ! – » (« The Exclamation Album ») se veut assez frondeur dans le fond comme dans la forme. Prenant grand soin de n’entrer dans aucune case, DEAD POET SOCIETY navigue entre Rock et Metal Alternatif avec un certain talent. Carré et percutant, le combo assène de gros riffs et de belles rythmiques posés sur l’étonnante gamme vocale de son frontman. 

En effet, ce qui surprend à la première écoute, c’est la performance du chanteur et guitariste Jack Underkofler capable de s’aventurer avec une aisance déconcertante presque partout (« .burymehole. », « .intodeep. », « .CoDA. », « .loveyoulikethat. »). Touchant au Modern Metal, au Stoner et même à la Pop, DEAD POET SOCIETY se perd un peu et devra vite se trouver une réelle identité musicale.