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Stoner Metal

Mother Iron Horse : souffre et douleur

Lorsqu’on est musicien à Salem dans le Massachusetts, on ne tergiverse pas très longtemps sur la musique qu’on a l’intention de jouer… pour peu qu’on ait quelques accointances avec ce qui touche au sacrilège et à la sorcellerie. C’est donc le chemin emprunté par MOTHER IRON HORSE depuis ses débuts et qui est plus que jamais exorcisé sur ce deuxième très bon album, « Under The Blood Moon ».   

MOTHER IRON HORSE

« Under The Blood Moon »

(Ripple Music)

Blasko, bassiste d’Ozzy et dénicheur de talents pour le label californien Ripple Music, ne perd pas de temps et enchaine les belles signatures. Et jusqu’ici, c’est un sans-faute et ce nouvel album de MOTHER IRON HORSE vient confirmer le travail et l’oreille aguerrie de l’Américain. Originaire de Salem, Massachusetts, le fougueux quatuor évolue dans un Stoner Metal épais… Le contraire aurait même été surprenant.

Fondé en 2018, le combo sort son premier EP (« The Curse ») dans la foulée et est remarqué l’année suivante par le label italien Electric Valley Records, qui sort « Old Man Satan ». L’album est une belle vitrine pour MOTHER IRON HORSE qui enchaine les concerts avant que la pandémie ne vienne mettre fin aux projets des Américains. Qu’à cela ne tienne, le groupe trouve refuge en studio pour composer « Under The Blood Moon ».

Très profond et introspectif, ce deuxième opus est aussi gras que féroce et massif. La hargne du chant et les conséquentes parties instrumentales se confondent dans une débauche sonore où occultisme et ésotérisme font bon ménage. Et avec MOTHER IRON HORSE, on plonge dans un Stoner blasphématoire et jouissif (« The Devil Works », « Nocturnal Eternal », « Samhain Dawn / Night ») On en redemande ! 

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Melodic Metal Symphonic Metal

Ad Infinitum : l’histoire se poursuit…

AD INFINITUM revient déjà sur le devant de la scène avec un deuxième chapitre musclé, « Chapter II : Legacy », beaucoup plus tranchant et toujours aussi mélodique. Très varié dans son ensemble, ce deuxième opus du combo de la chanteuse suisse Melissa Bonny côtoie des ambiances épiques, atmosphériques et très Heavy sur des compositions actuelles et solides.

AD INFINITUM

« Chapter II – Legacy »

(Napalm Records)

Moins de deux ans après un premier effort très réussi (« Chapter I : Monarchy »), AD INFINITUM propose la suite avec un « Chapter II : Legacy », tout aussi bon que son prédécesseur. On retrouve avec plaisir l’ex-chanteuse d’Evenmore et de Rage Of Light, Melissa Bonny, dont le chant est encore plus assuré et puissant. Ici, pas de registre lyrique, mais au contraire, une voix claire qui porte les morceaux avec force.

Petit changement également au niveau de la couleur d’ensemble de « Chapter II : Legacy » avec un style toujours aussi mélodique, mais plus Heavy et nettement moins symphonique. Malgré un album qui s’étend sur près d’une heure, AD INFINITUM ne tergiverse pas et va à l’essentiel sur des titres fédérateurs, qui devraient certainement faire leur petit effet sur scène, d’autant que les riffs et les solos d’Adrien Thessavitz ne manquent pas de feeling.

Le combo a donc gagné en impact et en percussion avec des refrains accrocheurs et une remarquable polyvalence vocale de la part de Melissa Bonny. AD INFINITUM accueille même sur « Afterlife » un invité de choix en la présence de Nils Molin (Amaranthe, Dynazty) pour un duo très convaincant. Sans être trop chargée, la production de l’album est elle aussi très bien réalisée, offrant un opus de grande qualité.    

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Rock Progressif

Himmellegeme : une lumière très nordique

Sincère et très soigné dans sa production, ce deuxième album de HIMMELLEGEME fait suite à « Myth Of Earth », qui avait valu de belles critiques au groupe norvégien. Très bien structurés, ces nouveaux morceaux évoluent dans un Rock Progressif atmosphérique aux arrangements minutieux. Assez sombre, « Variola Vera » est à la fois aérien et dynamique.

HIMMELLEGEME

« Variola Vera »

(Karisma Records)

S’il se dégage une mélancolie ambiante sur ce nouvel album des Norvégiens de HIMMELLEGEME, c’est probablement dû au thème de celui-ci qui s’articule autour de l’impact de l’homme sur la planète et de ses conséquences. On a vu plus joyeux, mais il faut reconnaître qu’une force et une puissance artistique émanent de « Variola Vera ».

Très atmosphérique et reprenant les codes d’un Rock Progressif assez classique, ce deuxième album des Scandinaves regorge de mélodies très travaillées, qui restent rapidement gravées (« Brother », « Let The Mother Burn ») Véritablement guidé par la voix de son chanteur, Aleksander Vormestrand, HIMMELLEGEME se montre créatif.

Grâce à la production très organique d’Anders Bjelland (Electric Eye, Hypertext), les morceaux de l’album bénéficient d’une profondeur musicale pleine d’émotion. Les riffs massifs et les solos très floydiens de Hein Alexander Olson offrent un relief tout en contraste à « Variola Vera » (« Blowing Raspberries », « Agafia »). HIMMELLEGEME livre un opus solide et élégant.

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Doom Psych Rock

Crystal Spiders : Doom arachnéen

Toujours aussi protéiforme et envoûtant, CRYSTAL SPIDERS continue de tisser sa toile sur un deuxième album contrasté et inventif. Le registre Doom Rock et proto-Metal du duo américain a encore pris du volume en partie grâce à la présence de Mike Dean de Corrosion Of Conformity. « Morieris » est à la fois décapant et hypnotique.

CRYSTAL SPIDERS

« Morieris »

(Ripple Music)

Brenna Leah (basse, chant) et Tradd Yancey (batterie, chant) n’auront pas mis très longtemps à faire parler d’eux au-delà de leur Caroline du Nord natale. Après le très bon « Molt », son premier album sorti il y a tout juste un an, CRYSTAL SPIDERS est déjà de retour avec son successeur, « Morieris », encore plus consistant et créatif grâce, notamment, à la présence d’un invité de marque.

En effet, le duo a convié son ami, le producteur Mike Dean (bassiste de Corrosion Of Conformity) à composer et enregistrer les parties de guitares sur l’ensemble de l’album. Et le résultat est à la hauteur du talent du musicien. Il apporte ainsi un aspect plus progressif mais aussi plus sauvage au Doom Rock aux effluves proto-Metal de CRYSTAL SPIDERS. Sans perdre son identité, son espace musical s’étoffe.

Dans les vapeurs psychédéliques de « Morieris », un côté encore plus mystique se dégage des morceaux, qui se font plus profonds au fil de l’album (« Harness », « En Medias Res », « Maelstrom »). Toujours aussi lourd et massif, le désormais trio sait aussi frapper fort en restant très incisif (« Morieris »). A la fois Metal, bluesy, Doom et Rock, CRYSTAL SPIDERS est plus insaisissable que jamais.

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Hard Rock Heavy metal

Rebel’s End : Sleazy Pact

Explosif et survolté, REBEL’S END déboule plein pot avec un deuxième album délicieusement impertinent et subjectif. « Sing To The Devil » est en effet diabolique et s’étend sur douze titres incandescents. Le quatuor belge distille un Heavy Sleaze ravageur et se présente comme un combo sur lequel il va falloir compter.

REBEL’S END

« Sing To The Devil »

(Pure Steel Records)

Déjantés et irrévérencieux à souhait, les Belges de REBEL’S END balancent un mix entre Hard Rock et Heavy Metal avec une grosse dose de Sleaze. Musclé et insolent, ce deuxième album, qui fait suite à « Seeing Red, Seeing Dead » sorti en 2017, est positif et transmet une énergie incroyable à grand renfort de riffs aiguisés.

En l’espace de cinq ans, le quatuor originaire d’Anvers est parvenu à mûrir un son et une identité sonore originale, malgré des influences évidentes et parfaitement assimilées. Arborant une fougue dévastatrice, REBEL’S END embarque tout sur son passage grâce à des morceaux costauds et hyper-fédérateurs. « Sing To The Devil » est une invitation à la fête.

Dès « Evil Eye », on est pris dans le tourbillon Heavy Sleaze des Belges, dont la vigueur et la férocité ne cesse de croitre au fil de l’album (« Death & Destruction », « Outlaw », « Inferno »). La rythmique bastonne et les deux guitaristes rivalisent d’audace sur des riffs acérés et des solos hyper Rock’n’Roll. REBEL’S END sait y faire et sa puissance répand une ferveur addictive.  

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Stoner/Desert

Malossi : Solør Stoner power

Le Stoner Rock est un vaste terrain de jeu dans lequel MALOSSI se distingue de belle manière. Avec son deuxième album, « Blanke Barter », le quatuor norvégien fait parfois le grand écart tout en gardant un cap très fuzz, solide et plein d’humour. Et vocalement aussi, la surprise est de taille.

MALOSSI

« Blanke Barter »

(Rob Mules Records)

C’est dans le dialecte de Solør, sa région natale à l’est d’Oslo, que s’exprime MALOSSI à travers un Stoner Rock où viennent se greffer des sonorités Desert Rock, plus Heavy et même Blues Rock. « Blanke Barter » est le deuxième album du quatuor, qui s’est donné les moyens des ses ambitions, puisque ce sont Daniel Bergstrand (In Flames) et Fredrik Thordendal (Meshuggah) qui ont mixé l’ensemble.

Très créatifs, les Norvégiens surprennent de morceau en morceau et la dose d’énergie et aussi d’humour injectée dans leurs compos est savoureuse et accrocheuse (« Kaffekjæft »). Passé la curiosité vocale, MALOSSI séduit par sa rythmique virevoltante et surtout le travail effectué sur les guitares (« Tusen Mål Jord », « Tomt Prat »). Pour le reste, le fuzz et les mélodies opèrent comme par magie.

Assez classique dans ses influences qui penchent vers Clutch, Kyuss avec un soupçon de Black Sabbath, MALOSSI sort son épingle du jeu grâce à quelques incursions de contrebasse, d’harmonica, d’orgue et même de tuba originales et vraiment décomplexées. Les Norvégiens n’ont pas froid aux yeux et savent faire preuve de mordant (« Flatnævan », « Skuld », « Kje Med Are », « Drømmer På Boks »). Savoureux.  

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Metal Progressif

Eastern High : Une inspiration très nordique

Il y a des albums qui marquent et qui donnent enfin une certaine reconnaissance à leurs auteurs. Avec « Halo », EASTERN HIGH fait un grand pas en ce sens. Dans un Metal Progressif très varié, les Suédois marquent de leur empreinte un registre pourtant légion chez eux. Un nom, une voix unique et un album à retenir !

EASTERN HIGH

« Halo »

(Independant)

La belle surprise de l’été vient du côté de la Suède avec ce deuxième album d’EASTERN HIGH, « Halo », qui malgré un niveau exceptionnel sort toujours en autoproduction. Il y a des énigmes qu’on ne saurait expliquer, alors que le karaoké fait fureur dans tous les gros labels. Metal : assurément ; Progressif : carrément ; mais rien pour le côté Death mélodique qu’on veut nous vendre. Rien de tout ça et c’est heureux !

Originaire de Malmö, les frères Ola et Johan Svensson mènent de main de maître le combo qu’ils ont créé après une première aventure dans un groupe Thrash local. C’est en 2017 qu’EASTERN HIGH sort son premier album, « Garden Of Heathens », qui n’était au départ qu’un projet. Et quel projet ! Avec « halo », le quintet scandinave possède de solides arguments, car ce nouvel album est une petite merveille.

Assez percutant et jouant avec les atmosphères à la fois très sombres et délicates, EASTERN HIGH a forgé un son et une identité que chacun pourra rapprocher de celle de Soen ou d’Opeth… C’est tellement facile. Les ambiances vont et viennent au fil des inspirations du groupe et elles sont nombreuses (« Erosions Of Hearts », « Journey », « Morning Star », « Ashes To Ashes » et le morceau-titre). Beau, tout simplement.

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Blues Rock

J Lee And The Hoodoo Skulls : explosif et déjanté

Originaire du Surrey au sud de Londres, les musiciens de J LEE AND THE HOODOO SKULLS ont un bagage musical conséquent qui transpire sur chaque morceau de ce nouvel et second album. Très Rock et attaché à un Blues à la fois roots et moderne, le quatuor britannique déroule avec vigueur un registre original et rentre-dedans.

J LEE AND THE HOODOO SKULLS

« Beggars Soul »

(Independant)

Roots, bluesy et gras façon biker Rock, le quatuor britannique livre un deuxième album plein de panache, de fougue et d’une authenticité pleine de folie. Composé de Jason Lee (guitare, chant), Harun Kotchb (guitare), Wayne Riches (batterie – Skunk Anansie) et Mike Hartnett (basse), J LEE AND THE HOODOO SKULLS distille un gros son et pied au plancher d’un bout à l’autre.

Très british dans le son et l’attitude, le groupe avance avec assurance et lance un regard bienveillant dans le rétro (« Baby Blue »). Enregistré en partie dans le home-studio du guitariste également producteur de « Beggars Soul », le reste de l’album a été réalisé au studio The Chapel, une ancienne église, où le combo du sud londonien a élaboré un son racé, direct et percutant.

Le Rock fortement teinté de Blues des Anglais est d’une rudesse addictive qui dévoile une sincérité à la fois renversante et captivante (« Let Your Hair Down », « Highway », « Don’t Bother Me », « Get Over You », « Ain’t No Way »). J LEE AND THE HODOO SKULLS apporte autant de fraîcheur que d’incandescence à travers un jeu tranchant et réjouissant. La rencontre idéale entre un Rock un brin vintage et un Blues solide.

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Metal Rock

Rocking Corpses : horror Metal show

Deuxième album pour le quintet finlandais dont le Horror Metal Rock fait des étincelles. « Death Blues » est un album complet et entraînant dans lequel ROCKING CORPSES oublie de se prendre au sérieux, tout en faisant très sérieusement les choses. Dans un univers très personnel, les Scandinaves sortent leur épingle du jeu en multipliant les ambiances et les changements de styles.  

ROCKING CORPSES

« Death Blues »

(Inverse Records)

Les Finlandais de ROCKING CORPSES ont une façon très Metal et Rock’n’Roll de manier l’humour noire. Malgré l’univers horrifique dans lequel nous plonge le combo, ce deuxième album est presque joyeux… en tout cas très entraînant. Sur un ton qui n’est pas sans rappeler un certain Alice Cooper, le quintet présente un « Death Blues » décapant et enjoué.

Avec une entrée en matière très musclée aux relents Death Metal dus à de puissants et profonds growls, ROCKING CORPSES sort tout de suite les crocs et donne le tempo (« Body »). Il n’en faut pas plus pour entrer dans le style des Scandinaves, qui réservent bien d’autres surprises, aussi variées qu’inattendues.

Tout en progression, « Death Blues » garde un côté très Heavy dans les solos et très Rock dans les riffs (« Buried », « As High As You Can Get »). Mais les Finlandais surprennent aussi sur des titres acoustiques plein de feeling (« Drinking With The Dead »). ROCKING CORPSES lâche même quelques sonorités bluesy toutes aussi perspicaces (« Necrophilove »).

Avec son intenable batteur, le combo s’ »engouffre même dans des titres aux refrains accrocheurs, tout en se fondant dans un Alternative metal consistant (« Derailed »). Au fil de l’album, le chant s’éclaircit aussi tout en gardant une énergie folle. ROCKING CORPSES maîtrise parfaitement ses compos, tout en sachant lâcher les chevaux quand il le faut. Rafraîchissant.  

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France Thrash Metal

Dead Tree Seeds : le respect des traditions [Interview]

A force de préciser systématiquement quand il s’agit de Thrash Metal qu’il est Old School, pourquoi ne pas se résoudre au fait que c’est l’essence-même du style et qu’il est inamovible et intemporel ? C’est en tout cas, le parti pris de DEAD TREE SEEDS qui revient sous les projecteurs avec un très bon deuxième album. Old School certes, mais résolument moderne dans le son, l’approche et la production, le quintet francilien monte en gamme comme l’atteste la puissance de « Push The Button ». Entretien avec Alex, batteur indéboulonnable du combo depuis ses débuts. 

– La première chose qui interpelle à la lecture de votre biographie, ce sont les innombrables changements de line-up. Depuis Triakanthos, on les compte plus. Pourtant malgré tout, vous n’avez cessé de tourner. Vous êtes sacrément tenaces, dis-moi ?

Oui, c’est clair et ce qui est important de rappeler, c’est qu’à fois il n’y a eu aucune animosité. Ce sont des changements simplement liés à la vie avec des départs dans d’autres pays, des changements d’activités professionnelles ou juste le fait d’arrêter la musique pour faire autre chose. Il n’y a jamais rien eu de dramatique ! On continue d’y croire, on aime ce qu’on fait et je pense que ce nouveau line-up, musicalement et humainement, est vraiment stable. C’est plus costaud déjà, et puis on a aussi vieilli et ça nous permet de voir l’avenir plus sereinement.

– D’entrée de jeu, vous avez annoncé la couleur avec un Thrash Metal orienté Old School. C’est le style qui vous parle le plus, même si vous avez fait évoluer votre registre vers une orientation plus technique ?

En fait, on n’y prête pas vraiment attention, ce n’est pas intentionnel. C’est vraiment instinctif, c’est notre style de prédilection. Il n’y a aucun calcul. Il se trouve juste que lorsque chacun apporte quelque chose, c’est ce qui en ressort naturellement.

– Justement, on assiste depuis quelques temps à l’émergence de multiples courants avec des aspects plus progressifs, d’autres tirants sur le Death et bien sûr un groove que vous vous êtes d’ailleurs appropriés. On a le sentiment que votre désir est vraiment d’aller à l’essentiel. C’est le cas ?

Le désir est simplement de faire ce qu’on aime, tout simplement. Certains titres sont peut-être plus techniques, mais on garde cette puissance que dégage le Thrash Metal. C’est vraiment notre subconscient qui parle.

– Depuis 2013, vous évoluez sous le nom de DEAD TREE SEEDS. C’était important pour vous de changer de nom, pour peut-être aussi donner une nouvelle impulsion au groupe ?

C’était même obligatoire ! En fait, après pas mal de péripéties, nous nous sommes retrouvés à trois dans Triakanthos avec une pleine liberté sur le répertoire du groupe et la suite à donner. Le nom du groupe est celui d’un arbre d’Amérique, et nous nous sommes fait la réflexion qu’il était finalement mort. Mais il restait les graines, d’où le nom « les graines de l’arbre mort » : DEAD TREE SEEDS. Et musicalement aussi, on était vraiment parti sur autre chose.

– Est-ce que, malgré tous ces changements de line-up, il reste une ligne directrice à DEAD TREE SEEDS, moi qui n’ai malheureusement pas pu écouter votre premier album ?

Oui bien sûr, notre ligne directrice reste la puissance telle qu’on la perçoit. Ce qui est marrant, c’est notre premier album était composé d’anciens et de nouveaux morceaux. Cette fois, l’approche est très différente : c’est plus travaillé et plus approfondi. Et le fil rouge reste le Thrash Metal Old School, tel qu’on le ressent. 

– Depuis une dizaine d’années que vous évoluez sur la scène Thrash hexagonale, quels sont les changements ou les évolutions que vous avez pu noter. Est-ce que, selon vous, le style a gagné en visibilité et s’est développé sur la scène française ?

Avec les réseaux sociaux, on voit apparaitre beaucoup de groupes qui font parler d’eux et peut-être même parfois un peu trop. Avant, il y avait assez peu de groupes et on en parlait. Maintenant avec le Web, on est un groupe parmi des milliers d’autres. C’est plus compliqué d’émerger aujourd’hui qu’auparavant. Après, sur la scène française actuelle, il y a vraiment de très bons groupes, qui sont malheureusement pour beaucoup noyés dans la masse.     

– Parlons de « Push The Button », qui est remarquablement bien produit et qui regorge d’excellents morceaux, le tout dans une belle homogénéité. De quelle manière l’avez-vous composé et est-ce que vous êtes partis d’anciens morceaux ou, au contraire, sur de nouvelles bases ?

De l’ancienne époque, il ne reste qu’un seul morceau, qui n’avait pas figuré sur le premier album. Entre les deux line-up, il ne reste que moi qui suis membre du groupe depuis le départ. Tout est neuf et a été composé au feeling, comme on le fait habituellement.

– Ce deuxième album sort sur le label Music Records avec une première parution en digitale cet été, puis en physique en octobre. Pourquoi un tel choix ? C’est dû aux contraintes commerciales et marketing ou, plus simplement, parce que vous êtes impatients de le faire découvrir à votre public ?

C’est un peu ça ! (Rires) On a eu des opportunités auxquelles on en s’attendait pas vraiment. Au départ, on n’avait pas de label et on devait le sortir en mars 2020 et le hasard a fait que nous sommes entrés en contact avec Music Records. On a signé chez eux, mais il y avait des sorties, etc… Donc, on s’est calé avec eux. Il y avait aussi beaucoup d’impatience, car sept ans entre deux albums, c’est très long ! On voulait vraiment sortir de toutes ces galères de line-up et véritablement se lancer ! C’est un peu pour ça que l’album sort d’abord en digital, et ensuite en physique.

– Enfin justement, les concerts reprennent peu à peu et les tournées se mettent en place surtout à partir de cet automne. Où en êtes-vous de ce côté-là, vous y travaillez aussi ? La scène reste tout de même un instant de vérité incontournable ?

Bien sûr et surtout pour le Thrash, qui est véritablement une musique de concert et de scène. Quand j’écoute du Thrash, j’ai plutôt tendance à écouter des albums live, parce que c’est là où le style prend toute sa mesure. Il y a un côté rouleau-compresseur imparable. En ce qui concerne les concerts, nous avions quelques dates en 2020, qui seront sûrement reportées à 2021 ou 2022. En fait, on attend un peu plus de perspectives et surtout de savoir qui aura survécu à la pandémie, car c’est un gros problème pour le monde de l’organisation et de nombreux lieux. A partir de ce moment-là, nous allons remonter des choses forcément !

L’album de DEAD TREE SEEDS, « Push The Button », sera disponible le 3 juillet en digital et le 2 octobre en physique chez Music Records.

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