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folk Rock

Makadam : à fleur de peau

Les plus belles musiques sortent souvent d’une guitare acoustique avant de s’étoffer, de prendre du relief et de l’ampleur, afin de mieux mettre en évidence des textes où le fond et la forme jouent à égalité. C’est très précisément ce que les Brestois de MAKADAM sont parvenus à réaliser sur un premier album, « Mauvaise Herbe », où le Rock se fond dans une Folk, parfois teinté de Pop, toujours saisissant.

MAKADAM

« Mauvaise Herbe »

(Independant)

Fondé en 2018, MAKADAM est un groupe de Brest. Cela a toute son importance car, pour celles et ceux qui connaissent la ville, la musique du quatuor en est le reflet partait. Sorte de poésie urbaine à écouter face à la mer, les onze chansons de « Mauvaise Herbe », premier album des Bretons, reflètent d’autant de moments de vérité, que de réflexion, sur un quotidien auquel chacun pourrait, ou l’a été un jour, être confronté. Bercé par une Folk Rock attachante, ce premier album s’écoute comme on regarde un film.   

Forcément hors du temps, mais à la fois terriblement ancrés dans son époque et son temps, les textes de sa chanteuse Cat donnent le chemin à suivre à Jérôme Brunelet (guitare), Fabien Barloy (basse) et Jean-Baptiste Mora (batterie), qui forment avec elle une belle unité dans une fusion fluide et spontanée. Dire que la musique de MAKADAM est authentique et sincère est un doux euphémisme, tant il est difficile de tricher sur les sujets abordés.

Sur une belle et solide production, « Mauvaise Herbe » pose un regard sans détour et souvent brut sur notre société où l’humain reste au cœur du propos (« La Nef Des Fous », « Colère », « Incisif »). Sans verser dans la morale, MAKADAM dépeint au contraire des sentiments qui nous animent tous avec une tendresse et une sensibilité touchantes (« L’Age d’Or », « La Fin De La Fête »).

En autant d’épisodes de vie que de chansons, le groupe se dévoile avec finesse sur des thématiques parfois crues, mais toujours criantes de justesse (« Charlie », « Résilience »). En bon camarade, le groupe accueille deux amis musiciens, venu en voisins, à savoir Mickaël Guerrand sur « Princess Horror » et Morgane Mercier sur « Boulevards Des Allongés ». Tous deux apportent un souffle supplémentaire à MAKADAM, qui n’en manque pourtant pas. Un très bel envol.

Bandcamp : www.makadam29.bandcamp.com/album/mauvaise-herbe

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Americana

Karoline & The Free Folks : l’appel des grands espaces

Bien sûr, KAROLINE & THE FREE FOLKS vous évoquera Brandi Carlile, Trey Hensley, Brad Paisley et même le Allman Brothers Band, mais le quatuor lyonnais présente une identité forte basée sur un registre enjoué et plein de poésie, entre Bluegrass et Country Folk. Avec ce premier album, « Reckless Dances », l’Americana made in France possède de solides arguments.  

KAROLINE & THE FREE FOLKS

« Reckless Dances »

(Independant)

C’est à un voyage au cœur de l’Amérique, de ses grands espaces et de sa musique roots traditionnelle que nous convie KAROLINE & THE FREE FOLKS avec son premier album. Après un EP en 2018, « Reckless Dances » vient confirmer ce bon départ. La chanteuse et ses trois compagnons de route forment un quatuor soudé et inspiré et leur prestation atteste de leur indéniable talent.

Malheureusement trop peu représenté en France, comme partout en dehors des Etats-Unis d’ailleurs, l’Americana est un style pourtant parfaitement assimilé par la formation lyonnaise, qui se montre à la hauteur de ce registre si particulier. Empruntant à la Folk, à la Country et au Bluegrass, KAROLINE & THE FREE FOLKS distille des morceaux frais, originaux et très bien sentis.  

Les douze titres de « Reckless Dances », très bien produits, nous plongent dans un univers poétique où la guitare répond au violon avec entrain et délicatesse, bercé par la belle voix de sa chanteuse (« The Reedman Tales », « Waves Will Sing Along », « Wasteco Song », « The Ballad Of The Heartless Mermaid »). KAROLINE & THE FREE FOLKS présente un imaginaire très personnel et inspiré.

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Viking Metal

Týr : symphonie viking

Rare représentant du Metal des îles Féroé, TÝR mène une carrière dans un registre où se mêlent une tradition viking ancestrale et une puissance Heavy, progressive et presque Death. Sur « A Night At The Nordic House », le quatuor nordique fait corps avec l’Orchestre Symphonique de son pays pour un enregistrement épique entre modernité et mythologie.

TÝR

« A Night at the Nordic House

(with The Symphony Orchestra of the Faroe Islands) »

(Metal Blade Records)

Réputées pour ses activités ludiques avec les dauphins, ainsi que ses scores à deux chiffres en football, les îles Féroé abritent également l’un des meilleurs groupes de Folk et de Viking Metal en activité depuis 1998. Inspiré par la mythologie nordique, TÝR compte déjà neuf albums à son actif et se présente avec une dizième réalisation « Night At The Nordic House », aussi symphonique que Metal.

Enregistré en live à la Nordic House dans la ville de Tórshavn le 8 février 2020, le quatuor s’est adjoint la collaboration de l’Orchestre Symphonique de son île pour mettre en lumière pas moins de 17 morceaux de son répertoire et une intro. Dans une atmosphère propice aux légendes vikings, TÝR propose un moment fort à ses fans, tant le relief de cette collaboration est assez époustouflant.

L’album brille par sa production exceptionnelle, puissante et parfaitement équilibrée grâce à un mix exemplaire. Epique, sophistiqué et pourtant très fidèle au Metal Viking et son côté Folk, le groupe se détache brillamment du volume apporté par l’orchestre en restant dans la lignée de ses albums (« By The Sword In My Hand », « Ragnars Kvæði », « Blood Of Heroes », « Fire And Flame »). Héroïque et tranchant, TÝR frappe fort.

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Folk/Americana

[Going Faster] : Kiefer Sutherland / The Whitmore Sisters

Parce qu’il y a beaucoup, beaucoup de disques qui sortent et qu’il serait dommage de passer à côté de certains d’entre eux : [Going Faster] se propose d’en mettre plusieurs en lumière… d’un seul coup ! C’est bref et rapide, juste le temps qu’il faut pour se pencher sur ces albums, s’en faire une idée, tout en restant toujours curieux. C’est parti !

KIEFER SUTHERLAND – « Bloor Street » – Cooking Vinyl

Et si la star américaine de « 24h » n’était finalement pas bien meilleur chanteur et musicien qu’acteur ? C’est en tout cas la question que l’on peut légitimement se poser à l’écoute de « Bloor Street ». KIEFER SUTHERLAND confirme son aisance et surtout sa légitimité dans un style Americana qu’il maîtrise parfaitement. Après un « Down In A Hole » en 2016 où le songwriter n’en était qu’aux balbutiements, il s’est réellement affirmé en tant que musicien et compositeur avec « Reckless & Me », qui attestait qu’il fallait dorénavant compter sur lui. Avec « Bloor Street », KIEFER SUTHERLAND livre un album intimiste et idéalement masterisé à Nashville par Ted Jensen. L’Américain se livre comme rarement dans un disque rondement mené et dans lequel il se découvre avec talent et émotion. Bluffant à plus d’un titre.

THE WHITMORE SISTERS – « Ghost Stories » – Red House Records

Aussi étonnant que cela puisse paraître, « Ghost Stories » est la première collaboration artistique entre les sœurs WHITMORE, Bonnie et Eleanor. Cette première basée à Austin, Texas, possède quatre albums acclamés à son actif, tandis qu’Eleanor officie avec Steve Earle et avec son mari au sein des Mastersons. Dans un registre de musique roots américaine très fortement teinté d’Americana, THE WHITMORE SISTERS explorent des ambiances saisissantes et, dotées de voix incroyables, on se laisse bercer par leurs mélodies très attachantes (« Learning To Fly », « Friends We Leave Behind », « Hustin’ For A Letdown », « Ricky »). Très varié et parfaitement produit, ce brillant album, « Ghost Stories », livré par THE WHITMORE SISTERS, marque aussi un certain renouveau de l’Americana.

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Blues Rock Folk/Americana Rock

Wille & The Bandits : une implacable authenticité

Méconnu en France, WILLE & THE BANDITS est pourtant l’un des meilleurs groupes de Rock roots et bluesy indépendants britanniques depuis de longues années, une décennie précisément. Original et créatif, le quatuor du Cornwall livre un très bon cinquième album et « Good Stuff » regorge de belles surprises et porte magnifiquement son nom.

WILLE & THE BANDITS

« Good Stuff »

(Fat Toad Records)

En allant enregistrer son album aux mythiques studios Swamills aux côtés de John Cornfield, qui ont vu passer Robert Plant, Stone Roses ou encore Oasis, WILLE & THE BANDITS s’est fait plaisir. Et en venant ajouter son nom auprès de légendes du Rock, le quatuor a mis toute son énergie pour livrer un album très bon de bout en bout. Et sur plus d’une heure, le plaisir est au rendez-vous.

WILLE & THE BANDITS a toujours évolué en tant que groupe indépendant et a fait appel à ses fans pour financer « Good Stuff » sur son propre label. Et c’est dans un Rock très roots et avec beaucoup de relief que ce nouvel opus nous fait voyager. Acclamés en Angleterre depuis leurs débuts, les musiciens font se télescoper le Rock, le Blues et la Folk avec brio et une belle dextérité.

Composé et enregistré au cœur de la période sanitaire que l’on connait, « Good Stuff » offre tout de même de belles notes d’espoir et un grand nombre de morceaux optimistes et positifs (« Solid Ground », « Move Too Fast », « I’m Alive », « When The World Still » et le morceau-titre). Très roots et brut, WILLE & THE BANDITS confirme un talent indéniable et une inspiration constante. 

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Blues Folk/Americana Metal Rock

JaCob : western urbain

Derrière cette étonnante pochette, c’est un album tout aussi curieux qu’ont concocté le ténébreux songwriter Jaypee-Jaypar et son Cannibal Orgasmic Band avec JaCOB. Côtoyant le Blues, le Rock, la Folk et le Metal, le combo se garde pourtant de les investir pleinement. Une façon de ne pas y toucher et de se révéler dans un Americana tendu et sombre à travers ce très bon « Metamorphosis ».

JaCOB

« Metamorphosis »

(Grey Cat Records/Inouïe Distribution)

Jaypee-Jaypar devait sûrement se sentir un peu seul. Après le très bon « Meet Me Again » en 2019, le songwriter a décidé de prendre du volume et s’affiche désormais sur le bien-nommé « Metamorphosis » avec quatre comparses. Aux côtés du chanteur-guitariste, on retrouve Marie Caparros (violoncelle), Fred Brousse (harmonica, guitare), Rémi Dulaurier (batterie) et Jean Joly (basse, contrebasse) et JaCOB a plutôt fière allure.

Et si le line-up à l’allure d’un Blues band, on en est effectivement pas bien loin, même si le compositeur a une vraie tendance à brouiller les pistes. Très épurée, l’atmosphère qui se dégage de ce premier album en groupe peut laisser un peu perplexe. Dès « Prayer » qui ouvre l’album, on a ce sentiment que JaCOB nous plonge dans une ambiance de western contemporain. Plusieurs styles s’entrechoquent avec une élégance certaine.

Mélanger le Blues, la Folk et le Rock dans un esprit assez Metal peut pourtant être risqué. Les deux navrants albums de Me And That Man en témoignent avec éclat. Mais dans le cas de JaCOB, on serait plutôt dans un registre Americana musclé et brûlant, où la classe surplombe la démonstration (« Lovesome Bastard », « Son Of A Bitch », « Rain », « In My Realm »). Sans renier une touche française évidente, le groupe impose un style rugueux et convaincant.

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Blues Rock Folk/Americana Rock

Lata Gouveia : raviver les traditions

Dans un style très américain forgé de Rock, de Blues, de Folk et d’une touche de Red Dirt parfaitement assimilée, LATA GOUVEIA se fend d’un troisième album vivifiant et plein de panache. « Stay The Same » dévoile au fil des morceaux un songwriter aguerri, sensible et pertinent.

LATA GOUVEIA

« Stay The Same »

(Timezone Records)

Luxembourgeois d’adoption, le songwriter, guitariste et chanteur LATA GOUVEIA est devenu au fil du temps un pilier du Rock du Grand-duché. A la tête de son groupe depuis une dizaine d’années, il est toujours accompagné de Jeff Herr (batterie), Paul Porcelli (guitare) et Daniela Kruger (basse) et leur complicité est manifeste sur ce très bon « Stay The Same ».

Il faut reconnaître que ce troisième album dégage une énergie folle, probablement due à l’enregistrement en conditions live qui apporte beaucoup de fraîcheur au registre du natif de Lisbonne. A base de Rock, de Blues et du Red Dirt d’Oklahoma, LATA GOUVEIA livre un opus résolument optimiste, très américain dans l’esprit et parfaitement réalisé par le producteur luxembourgeois Charles Stoltz.

Grâce à un songwriting très efficace, le quatuor nous emporte dans un univers d’où s’échappent des sonorités Folk, parfois Southern, et une certaine nostalgie des 80’s plutôt bienvenue. « Stay The Same » est surtout porté par une vague bluesy, qui rend cet album chaleureux, sincère et authentique (« Wrong », « Mirror Night », « Renegade Train »). LATA GOUVEIA dégage une intensité addictive.

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Metal Progressif

Wilderun : symphonie organique

Relativement discrets sur la scène Metal Progressive international, les Américains sont pourtant l’une des formations les plus créatives et audacieuses de cette dernière décennie. Avec ce quatrième album, « Epigone », WILDERUN associe avec talent des sonorités Folk acoustiques avec un Metal dévastateur et fulgurant.

WILDERUN

« Epigone »

(Century Media Records)

C’est depuis Boston, Massachusetts, que WILDERUN élabore son Metal Progressif teinté de Folk depuis 2008. Avec « Epigone », le quatuor va encore plus loin pour livrer un quatrième album très immersif et même introspectif. En allant plus en profondeur que sur « Veil », leur précédent opus, les Américains montrent un aspect très fort et toujours aussi organique de leur style si personnel.

En proposant un voyage, car il s’agit bien de cela, aussi sophistiqué, complexe et ambitieux, WILDERUN a décidé d’aller au bout des choses et explore de très belle manière des contrées étonnamment contrastées, fouillées et bâties sur des compostions aux arrangements de haut vol. Grâce à une exceptionnelle dextérité, le groupe parcourt des champs émotionnels souvent opposés.

Après une mise en bouche Folk et acoustique (« Exhaler »), le quatuor hausse le ton avec des morceaux qui s’étendent en longueur, ainsi qu’en intensité (« Woolgatherer », Identifier »). Son Metal Progressif est en perpétuelle évolution et le combo fait preuve d’une créativité incroyable comme sur les vingt minutes de « Distraction », scindé en quatre parties époustouflantes. Réjouissant !  

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Folk/Americana Rock Progressif

Erewän : une tradition revisitée

Ce n’est jamais facile pour un Latin de s’accaparer la culture celte. Et pourtant, cet album d’EREWÄN est une belle surprise qui parvient à éviter les clichés sans se heurter aux habituels et nombreux écueils musicaux de la musique traditionnelle. « How Will All This End ? » est aussi original qu’il est bien réalisé et présente une plongée très réussie et assez obscure dans l’âme humaine.

EREWÄN

« How Will All This End ? »

(Anesthetize Productions)

Multi-instrumentiste et originaire de Nice, c’est pourtant dans un univers celtique qu’a choisi de se diriger EREWÄN pour son premier album. En invitant l’auditeur à la réflexion, « How Will All This End ? » présente des morceaux assez sombres dans les textes et étonnamment positifs musicalement, en évoluant dans un registre Folk/Rock/Prog affiné. Un contraste que l’on retrouve sur l’ensemble du disque.

Réalisé par Alexandre Lamia (Nine Skies), que l’on retrouve au mix et au mastering, ainsi qu’à la guitare sur les titres « Childhoods » et « Highlands » aux côtés d’Eric Bouillette au violon sur ce dernier (Nine Skies aussi !), EREWÄN propose un album varié dont il signe la musique et les textes. D’ailleurs, c’est sur un instrumental délicat que le musicien ouvre ce premier opus (« Rising Sun On The Shore »).

Sur neuf morceaux très homogènes, le Niçois nous plonge dans des histoires de violence, de haine et de guerre, comme pour mieux l’exorciser (« Walk Away », « Headline », « Twist Of Fate », « Evil In Us »). Mélangeant habillement des influences traditionnelles et des sonorités très actuelles, EREWÄN marie le Rock Celtique et la Folk avec le Progressif pour un résultat convaincant. Un audace à saluer.

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Psych Rock Progressif Space Rock

Eldovar : rencontre du troisième type

Les Allemands de KADAVAR et les Américains d’ELDER se sont retrouvés en studio à Berlin en mars dernier pour de longues jams qui ont finalement débouché sur un album à l’écriture minutieuse et envoûtante. ELDOVAR et ce précieux « A Story Of Darkness & Light » ont éclos dans un Rock Progressif et psychédélique aux saveurs 70’s. Aérienne, soignée et envoûtante, la rencontre entre les deux formations tient presque de la magie… musicale en tout cas.

ELDOVAR

« A Story Of Darkness & Light »

(Robotor Records)

Si « The Isolation Tapes » sorti l’an dernier était déjà la conséquence directe de la pandémie, KADAVAR est resté actif et a enregistré au printemps dernier des jams avec différents partenaires de jeu et en l’occurrence, c’est le groupe de Rock Progressif ELDER qui s’est rendu aux Robotor Studios de Berlin pour finalement donner naissance à ELDOVAR. Très instinctif, « A Story Of Darkness & Light » n’est pas seulement un album échappatoire, mais le fruit de compositions très réfléchies. 

En dehors de Jack Donovan, bassiste d’ELDER coincé aux Etats-Unis, l’ensemble des musiciens des deux formations se sont retrouvés autour de morceaux toujours progressifs, bien sûr, mais d’où une ambiance très 70’s et Psychédélique émane de façon sauvage et très spontanée. Tout en respectant l’identité des deux groupes, ELDOVAR se pose comme un OVNI musical enthousiasmant, très créatif et « A Story Of Darkness & Light » un acte d’amour au style fondateur des sept musiciens.  

Entre Rock atmosphérique (« From Deep Within »), Folk psychédélique (« In The Way ») ou le très éthéré « El Matador », ELDOVAR combine et fait preuve d’une grande inspiration. La rencontre entre les deux semblait inévitable, car tellement évidente. L’instrumental « Rebirth Of The Twins », le Floydiens « Cherry Tree » et le monumental « Blood Moon Night » montrent une spontanéité et une dynamique intimes et saisissantes.