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Metal Progressif

Somehow Jo : une approche singulière

Inventif et véloce, le style de SOMEHOW JO apporte beaucoup de fraîcheur et d’enthousiasme à un Metal Progressif moderne et porté par les mélodiques. Très technique et accrocheur, ce troisième album des Finlandais place la barre très haute et « Scales And Details » se dévoile un peu plus au fil des écoutes.

SOMEHOW JO

« Scales And Details »

(Inverse Records)

Bien trop discrètement, les Finlandais sortent leur troisième album et il devrait ravir les fans de Metal Progressif, que l’on sait curieux et exigeants. Après « Satans Of Swing » (2015) et « Tusk » (2019), SOMEHOW JO confirme son talent et sa créativité sur ce très bon « Scales And Details ». Très original et plein d’humour, ce nouvel opus surprend et étonne grâce à ses multiples variations et un chant polymorphe.

Sur des structures très changeantes, les morceaux de ce nouvel opus prennent des dimensions assez particulières, ce qui n’empêchent pas les Scandinaves d’avoir une ligne directrice constante. Très technique, le duo basse/batterie de SOMEHOW JO enchaîne les prouesses en amplifiant les changements de rythmes, les breaks et les relances avec astuce et beaucoup de dextérité.

Si le groove mène la danse sur les neuf titres, le duo de guitaristes s’en donne à cœur-joie en se livrant un échange et même un dialogue de riffs assez époustouflant. Et en agrémentant son Metal Progressif de quelques touches d’Alternatif Metal, SOMEHOW JO place les mélodies au premier plan avec une maîtrise impressionnante (« Fata Morgana », « Cycle », « Rush », « Getaway »). Une fraîcheur pleine de souplesse !

Photo : Patrik Nuorteva
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Hard Rock

Nordic Union : une entente percutante

Surfant sur une belle dynamique entre Hard Rock et Heavy Metal, le Danois Ronnie Atkins de Pretty Maids et le Suédois Erik Martensson de W.E.T. et Eclipse se sont remis à l’œuvre et sortent le troisième album de NORDIC UNION. Très mélodique et pêchu, « Animalistic » fait la part belle à un songwriting infaillible.

NORDIC UNION

« Animalistic »

(Frontiers Music)

On n’arrête plus Ronnie Atkins ! Alors qu’on lui avait diagnostiqué un cancer en 2019 et que sortait l’album « Undress Your Madness » de son groupe Pretty Maids, le chanteur danois a décidé de prendre les choses en main et a sorti un premier album solo en 2021, « One Shot », suivi de « Make It Count » l’année suivante. Et presqu’au même moment, il travaillait déjà sur des morceaux pour NORDIC UNION. Un véritable bourreau de travail !

Imaginé par le patron de Frontiers Music désireux de sortir un solide opus de Hard Rock mélodique et un brin Heavy, le groupe s’est constitué autour de Ronnie Atkins au chant, bien sûr, et du Suédois Erik Martensson (Eclipse, W.E.T.), prolifique multi-instrumentiste et producteur. L’aventure du duo a commencé en 2015 avec un premier album éponyme en 2016, puis « Second Coming » en 2018. NORDIC UNION a ainsi consolidé ses fondations.

Avec « Animalistic », le duo fait de nouveau des étincelles sur des titres qui rappellent tout de même les formations respectives des deux musiciens, avec une légère touche de Talisman, mais confirme aussi une identité musicale bien à lui, bourrée d’énergie, de riffs aiguisés, de solos affûtés et de mélodies entêtantes (« On This Day I Fight », « Riot », « Scream », « Animalistic », « Last Man Alive »). NORDIC UNION séduit et se montre même redoutable.

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Thrash Metal

Toxik : retour en grâce

Alors que TOXIK avait fait très forte impression en émergeant sur la scène Thrash Metal américaine, côte Est, à la fin des années 80, le groupe avait splitté une première fois en 1992 avant de rater son come-back en 2007. Mais depuis 2013, on retrouve toute sa dynamique et sa force sur « Dis Morta », un troisième album racé et compact, en forme de renaissance.

TOXIK

« Dis Morta »

(Massacre Records)

Apparu en 1987 avec l’album « World Circus », puis « Think This » deux ans plus tard, TOXIK a ensuite disparu des radars pour refaire surface trois décennies après avec un simple EP, « Breaking Class ». Cependant, ces dernières années laissent penser que le quintet américain est bel et bien de retour et à en juger par l’écoute de « Dis Morta », il semble aussi inspiré qu’à ses débuts.

Basé dans l’état de New-York, il ne reste aujourd’hui que le guitariste et compositeur Josh Christian de la formation originelle. Il a pourtant réussi à garder intacts l’énergie et le son de TOXIK. Pour les textes, ils sont cette fois-ci écrits en collaboration avec Ron Iglesias, le frontman du combo qui lui doit d’ailleurs beaucoup vu l’incroyable diversité vocale proposée sur « Dis Morta ».

Très technique, percutant et avec un sens de la mélodie bien à lui, TOXIK est resté ce groupe original diffusant un Thrash Metal efficace et incisif (« Dis Morta », « The Radical », « Creating The Abyss », « Straight Razor », « Devil In The Mirror »). On ne peut regretter qu’une chose chez les Américains, c’est qu’ils n’aient pu livrer plus d’albums, car une telle créativité est assez rare dans le style.

Photo : Henk Brouwer
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Hard Rock Melodic Metal

Sole Syndicate : au fer rouge

En présentant un album aussi abouti, le quatuor suédois réalise une belle synthèse entre un Heavy costaud et un Hard plus mélodique, voire FM, où les mélodies prennent une dimension incroyable et offrent une dimension solide à son jeu. Avec « Into The Flames », SOLE SYNDICATE s’affirme sans retenue dans un registre très maîtrisé et très fédérateur.

SOLE SYNDICATE

« Into the Flames »

(Scarlet Records)

La Suède présente bien des contrastes. Reconnue comme la terre nourricière (ou presque) du Death Metal, elle l’est aussi pour ses groupes estampillés Melodic Metal, grands faiseurs de mélodies imparables, de riffs racés et de refrains accrocheurs. Depuis 2015, SOLE SYNDICATE distille son Hard Rock très Heavy et ce troisième album pourrait être enfin celui de la reconnaissance.

Fondé par Jonas Månsson, chanteur et guitariste, le quatuor semble vraiment soudé et le Hard’n Heavy aux frontières du Hard FM (ou AOR, comme on dit aujourd’hui) fait franchement son effet, d’autant que les riffs sont aussi acérés qu’entêtants. Dans un registre assez classique, mais pas convenu, SOLE SYNDICATE fait une sorte de jonction entre un Heavy Metal très européen et un style plus américain affirmé.

Avec un naturel assez déconcertant, les Suédois, faute de révolutionner le genre, livre un bel album et « Into The Flames » présente des parties vocales toujours carrées et dynamiques. Malgré des textes surtout basés sur les récents événements pandémiques, SOUL SYNDICATE dégage une impression très positive grâce, notamment, à la prestation énorme de son guitariste et chanteur. Une très belle surprise !

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Hard Rock Metal Rock

The Warning : dans la cour des grand(e)s

Les trois bouillonnantes sœurs mexicaines sont très certainement en train de franchir un cap et elles passent brillamment à la vitesse supérieure avec toute la fougue de leur jeunesse. Sur ce troisième album, « Error », THE WARNING fait preuve de beaucoup d’assurance à travers un songwriting très efficace, des mélodies entêtantes et une belle force de frappe, l’ensemble étant également très bien produit.

THE WARNING

« Error »

(Republic Records)

Comme promis, après leur EP « Mayday » sorti à l’automne dernier, les sœurs Villareal sont de retour avec un album complet, leur troisième. Leur dernier effort étant une mise en bouche, on retrouve donc l’intégralité de celui-ci augmentée de six nouveaux morceaux. Et pour marquer sa signature chez Republic Records, THE WARNING livre avec « Error » un opus très mature et solide.

Enregistré dans le New-Jersey sous la houlette du producteur David Bendeth (Of Mice And Men, Sleeping With Sirens), « Error » s’inscrit bien sûr dans la continuité de « Mayday » et permet surtout de se rendre compte de la créativité du trio mexicain sur la longueur. Cette nouvelle production offre à THE WARNING ses galons de groupe inspiré et prêt à affronter la scène mondiale.

Daniela (guitare, chant), Paulina (batterie, chant) et Alejandra (basse, chant) montent en puissance au fil des albums et jouent sur une féminité assumée et une férocité entre Rock et Metal, qui leur vont plutôt bien (« Choke », « Aminosity », « Money », « Error », « Amour », « Kool Aid Kids »). THE WARNING a dorénavant les choses bien en main et un bel avenir qui lui tend les bras.

Retrouvez la chronique de « Mayday », leur précédent EP :

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France Groove Metal Thrash Metal

Heart Attack : tsunami groove [Interview]

Avec leur troisième album, les Français de HEART ATTACK viennent jeter un énorme pavé dans le monde du Thrash Metal hexagonal. D’une part, parce que « Negative Sun » se démarque du registre tel qu’on peut le concevoir, et d’autre part parce qu’il apporte un nouvel élan créatif au genre. Grâce à une production irréprochable, un groove constant et des accroches percutantes, le quatuor se retrouve en fer de lance d’une nouvelle vague, qui ose intégrer de nombreux éléments dans un style souvent figé. Son lead guitariste, Kris, nous parle de ce nouvel opus et de l’approche musicale globale du groupe.

Photo : Manuel Acqualeni

– Pour commencer, rappelons que HEART ATTACK sort son troisième album en un peu plus de 15 ans d’existence. Et « Negative Sun » sort chez Atomic Fire Records, ce qui n’est pas rien lorsque l’on voit le catalogue du label. Quelle a été votre première réaction lorsqu’il vous a approché ?

Au départ, on n’y a pas cru ! (Rires) En fait, on avait démarché plusieurs labels, car le nôtre cessait ses activités. Et on cherchait aussi à grossir. Et nous avons reçu un mail nous disant que Markus Staiger, le patron d’Atomic Fire Records, adorait le groupe et il voulait à tout prix nous signer ! On a commencé à discuter avec eux et on est tombé sur une équipe très sympa, très pro et avec beaucoup d’expérience. C’est vraiment un plaisir de bosser avec eux. C’est une bonne expérience et qualitativement, c’est un bond énorme pour nous. 

– Alors qu’aujourd’hui, on va vers de plus en plus d’autoproductions et que même certains groupes bien installés vont dans ce sens, vous intégrez un label reconnu et établi. Qu’est-ce que vous attendez concrètement d’une telle signature ?

Qu’il nous aide à faire grandir le groupe en termes de renommée, ainsi qu’au niveau de la reconnaissance et du crédit sur la scène Metal. Que cette signature nous permette aussi de tourner beaucoup plus, car c’est l’objectif premier. On veut rester sur cette pente ascendante avec HEART ATTACK, sur le plan national depuis une dizaine d’années déjà, et évoluer encore d’avantage.

– Avant de parler du contenu de l’album, j’aimerais que vous me parliez de cette intro, « Rituals ». Tout d’abord, c’est vrai qu’on ne voit plus beaucoup d’intros sur les albums et la vôtre dure quand même près de 2’30 (2’22 pour être précis). Qu’est-ce qu’elle signifie pour vous, déjà par sa longueur et ensuite par le fait qu’elle soit peut-être un peu en décalage avec la suite ? Et ne me dites pas que c’est pour pouvoir vous installer tranquillement sur scène !

C’est clair que là, on a vraiment le temps ! (Rires) D’ailleurs, je ne sais même pas si on commencera avec cette intro sur scène, car on a d’autres idées qu’on va travailler en résidence. Pour revenir à ta question, c’est vrai qu’on en avait déjà fait une sur l’album précédent (« The Resilience » – 2017 – Apathia Records – NDR) et on y est assez attaché. Cela dit, ça ne veut pas dire que sur le prochain, il y en aura une. Pour celle-ci, c’est un sample qu’on a entendu. C’est un chant mongol mixé avec un bulgare. On a voulu travaillé dessus et ce court instrumental est né. Et on l’a trouvé parfait pour l’intro de l’album.

Kris

 – A la première écoute de « Negative Sun », ce qui saute aux oreilles, c’est cette variété et cette richesse qui se dégage de votre Thrash Metal. On peut à la fois y trouver des aspects liés à la Bay Area, mais aussi à la scène allemande notamment. HEART ATTACK a parfaitement assimilé toutes ces influences. C’est un processus nécessaire pour aller de l’avant et proposer un style plus personnel ?

Absolument, et ça me fait très plaisir que tu dises ça ! On a essayé de proposer un album qui soit le plus riche possible, parce qu’on ne voulait se poser aucune limite en tant que musiciens, mais aussi en tant que fans de musique. On ne voulait pas se limiter à une étiquette Thrash. On peut retrouver sur l’album des influences symphoniques, Death, Black, progressives voire presque Pop/Rock. En fait, tout ce que l’on écoute s’y retrouve un peu. On a vraiment fait ce qu’on a voulu, sans aucune contrainte. D’ailleurs sur « Negative Sun », on a vraiment trouvé l’identité d’HEART ATTACK avec ce mélange de riffs et de mélodies multiples. C’est ce qui nous représente le mieux.

– L’autre force de l’album réside dans la puissance des riffs et le côté très mélodique et groove des morceaux. Il y a un vrai liant au sein-même des titres, qui semblent presque être composés comme des chansons. C’est aussi comme ça que vous l’avez entrepris ?

Oui, parce qu’on n’écoute pas seulement du Metal. On est ouvert à beaucoup de choses et la qualité prime toujours sur le genre. On se nourrit de tout ça pour faire des chansons. Le label nous a dit qu’on était un peu imprévisible, et ça nous fait très plaisir, parce qu’on ne sait pas ce qu’il peut se passer dans une chanson. On essaie toujours de surprendre l’auditeur.

– Par ailleurs, ce qui m’a aussi surpris (et dans le bon sens !), c’est cette attaque très Heavy et même Rock’n’Roll sur les solos, avec un côté très fédérateur et presqu’épique. L’objectif était de transmettre cet esprit des pionniers du genre en y insufflant une touche et même une approche très moderne ?  

J’ai justement développé cette attaque sur les solos, parce que je n’écoute pas uniquement du Metal. Je suis d’ailleurs celui qui en écoute le moins dans le groupe. Donc, je n’ai pas forcément un touché Metal. Mes références sont plutôt Steve Lukather, Pete Townsend ou Jimmy Page. C’est vrai que c’est plutôt Rock. Je suis fan des guitaristes un peu architectes et arrangeurs. J’aime bien construire mes solos comme une pièce de la chanson, tout en la servant, et sans dérouler des plans juste parce qu’il faut un solo à ce moment-là. C’est vrai que c’est un peu bâti à l’ancienne.  

– Même si vous y allez souvent très frontalement, HEART ATTACK prend aussi le temps de poser des atmosphères plus aériennes (comme sur « Negative Sun », par exemple) pour imposer un certain volume aux morceaux. On a finalement l’impression que vous vous nourrissez de beaucoup de choses. Le registre Thrash à lui seul paraît presqu’étroit pour vous. C’est le cas, ou c’est simplement votre vision d’une évolution naturelle du style ?

Personnellement, si tu me poses la question, je ne nous considère pas comme un groupe de Thrash. Il y a des influences, c’est certain. Mais, on n’est pas un pur groupe de Thrash. En revanche, sur nos premiers albums, on était dans un registre très Thrash avec beaucoup de riffs et moins d’arrangements. C’est petit à petit que nous avons intégré d’autres influences et sur « Negative Sun », c’est vraiment ce que nous avons fait. On est un groupe de Metal, voilà ! (Sourires)

– HEART ATTACK a aussi la particularité d’intégrer quelques claviers assez discrets d’ailleurs sur l’album, ce qui est quelque chose de rarissime dans le Thrash. Même si l’avis des puristes importe toujours très peu, ce n’est pas une option banale, loin de là. Là encore, on revient au volume et au relief de vos morceaux. C’est une sorte de soutien à la puissance affichée ?

Oui, c’est ça. C’est aussi une manière de rendre plus épique et plus majestueux certains passages, ou carrément appuyer les harmonies. Parfois, la guitare n’est pas forcément suffisante. On l’avait fait un peu sur « The Resilience » et cette fois, on a surtout suivi nos envies. Et on s’est vraiment éclaté !

– A propos de puissance, j’aimerais qu’on dise un mot de la production. Comment cela s’est-il passé ? Avec qui avez-vous travaillé, car le résultat rivalise tranquillement avec n’importe quelle production internationale… 

Ca fait très plaisir à entendre, parce que ça veut dire qu’on a bien bossé. Pour le premier album, nous avions tout fait tous seuls et à la maison. Sur le deuxième, on a été plus exigeant, mais ce n’était pas encore parfait. Et là, on savait vraiment ce qu’on voulait. On voulait un album qui sonne agressif, qui soit massif et qui ait aussi de la personnalité. Aujourd’hui, c’est vrai que beaucoup de productions vont un peu toujours dans le même sens. On a voulu se démarquer. « Negative Sun » a été enregistré et mixé par Sebastien Camhi au Artmusic Studio, et ça a vraiment été un travail à cinq. On a testé beaucoup de choses au niveau des guitares notamment. On est entré en studio début juin (2021) et on a terminé le mixage début août. On a vraiment bossé pendant un bon moment dessus ! 

– Enfin, vous n’y couperez pas : un petit mot sur la reprise de « Jesus He Knows Me » de Genesis en fin d’album. Sans aller jusqu’à dire que vous l’avez maltraitée, même si elle prend une bonne claque, vous en avez fait un morceau presque personnel, tout en gardant étonnamment la structure du morceau. C’est une sorte de récréation pour vous, une manière de vous rappeler quelques bons souvenirs, ou c’est le texte très cynique qui vous a inspiré ?  

Il y a un peu de tout ça. En fait, on sortait de l’enregistrement de l’album, qui est assez sombre, après une période difficile avec la pandémie. L’époque ne prêtait pas vraiment à rigoler et on a eu envie de faire un morceau plus léger et se faire plaisir. Et comme je suis fan de Genesis, j’ai proposé ce titre aux autres. On l’écoutait d’ailleurs déjà souvent en voiture et pour faire la fête. Tout le monde l’a validé et on a bossé dessus. On s’est vraiment éclaté, comme on peut le voir sur la vidéo, qui a été filmé au portable et qui accompagne le morceau. Ca a été une vraie respiration pendant l’enregistrement, même si nous l’avons vraiment fait sérieusement. On l’a fait sans prétention, ni calcul marketing. C’était vraiment pour rigoler ! On l’a recréé en faisant en sorte qu’il devienne le nôtre. Ca a beaucoup au plu au label, qui nous a proposé de le mettre en bonus sur l’album. On ne s’y attendait pas, car on l’avait fait au départ pour la déconne ! Et au final, ça fait plaisir à tout le monde !

L’album « Negative Sun » de HEART ATTACK est disponible depuis le 10 juin chez Atomic Fire Records, et on retrouvera le groupe sur la MainStage du Hellfest à Clisson le vendredi 17 juin en ouverture.

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Blues Blues Rock

Ghost Hounds : une lumière éternelle

Avec son troisième album, le sextet américain met un beau coup de jeune à un Blues Old School pourtant éprouvé. Sur « You Broke Me », GHOST HOUNDS montre une maîtrise, un groove et un feeling incroyables parfaitement interprétés par des musiciens de haut vol. Actuel et Rock dans l’esprit, les bluesmen confirment une identité très personnelle et un son irréprochable.

GHOST HOUNDS

« You Broke Me »

(Maple House Records)

En l’espace de deux albums (« Roses Are Black » et « A Little Calamity ») et un Live, le groupe de Pittsburg en Pennsylvanie s’est taillé une solide réputation sur la scène Blues Rock américaine. Il faut dire que GHOST HOUNDS enflamme les foules grâce à un style à la fois percutant et délicat, où il revisite avec talent et beaucoup de fraîcheur et de modernité le registre de ses aînés.

Moins porté sur le Rock, mais plutôt basé sur un Blues traditionnel, les Américains n’en sont pas moins dynamiques et évoluent dans un répertoire original et relevé. Composé par le guitariste du groupe, Thomas Tull, et le producteur Kevin Bowe, « You Broke Me » a été enregistré dans les conditions du direct. Et si GHOST HOUNDS sonne si authentique et brut, l’album est tout aussi organique et cristallin.

Guidé par la voix émouvante et torturée de Tre Nation, le groupe livre des titres solides, sensibles et se fend même d’une magistrale reprise de « Smokestack Lightning » de Howlin’ Wolf. GHOST HOUNDS se repose aussi sur des guitares tranchantes (« Baby We’re Through », « You Broke Me », « Through Over You », « Lonesome Graveyard »). Plein de punch et de feeling, ce nouvel album est une vraie pépite.

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Ambient Doom Progressif

Cities Of Mars : le son de la planète rouge

Depuis sa création en 2015, le trio de Göteborg s’est lancé dans une aventure, dont le concept de base est axé sur la science-fiction. Et CITIES OF MARS explore l’espace à travers ses textes aussi intensément que dans une musique très narrative. Avec ce troisième éponyme, les Suédois nous font voyager sur les reliefs chaotiques de Mars et dans un Doom Progressif intense et captivant.

CITIES OF MARS

« Cities Of Mars »

(Ripple Music)

Depuis maintenant sept ans, CITIES OF MARS s’est lancé dans la narration, sur fond de Doom Progressif, de l’histoire d’un astronaute soviétique en mission spatiale secrète en 1971. Celui-ci découvre une ancienne cité martienne et réveille du même coup une conspiration endormie depuis l’aube de l’humanité. Et avec ce troisième album éponyme, le trio relate un nouvel épisode, tout en apesanteur.

Album concept, « Cities Of Mars » nous invite à la découverte de l’histoire des sept villes de la planète rouge et le voyage est plus que saisissant. Danne Palm (chant, basse, claviers), Christoffer Norén (guitare, chant) et Johan Aronstedt (chant, batterie) font de CITIES OF MARS un groupe assez unique en son genre. A la fois sophistiqué et doté d’arrangements très soignés, ce Doom Progressif est d’un niveau exceptionnel.

Sur des effets savamment dosés et parfaitement orchestrés, la musique des Suédois devient très vite immersive et presqu’obsédante. Dans une atmosphère globalement Ambient, les riffs se font précis et lourds, et parfois même acoustiques. Et si les morceaux sont éthérés, la richesse des mélodies et le travail incroyable effectué sur les voix montrent que CITIES OF MARS et son univers Sci-Fi regorgent de créativité.

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Hard Rock

Graham Bonnet Band : la légende continue

Depuis la scission de son groupe Alcatrazz, le chanteur anglais évolue avec son GRAHAM BONNET BAND, qui rivalise tranquillement et perpétue donc un effort de longue haleine. Parfaitement accompagné, l’iconique frontman se montre toujours aussi performant sur ce « Day Out In Nowhere » de très bonne facture.

GRAHAM BONNET BAND

« Day Out In Nowhere »

(Frontiers Music)

Légende vivante du Hard Rock britannique, l’ancien frontman de Rainbow, MSG, Impellitteri et surtout d’Alcatrazz est de retour avec son dernier projet en date et un troisième album étincelant. Regroupé autour du très bon Conrado Pesinato à la guitare, de Beth-Ami Heavenstone à la basse, de Shane Gaalaas derrière les fûts et d’Alessandro Bertoni aux claviers, le GRAHAM BONNET BAND semble plus que jamais à son meilleur niveau.

Poursuivant le travail commencé avec Alcatrazz, le chanteur élabore un Hard Rock classique, vivifiant et s’inscrivant parfaitement dans son temps. Vocalement irréprochable et en grande forme, l’Anglais emmène tout son monde avec force sur des morceaux pêchus et aux mélodies très accrocheuses. Servi par une production aux petits oignons, GRAHAM BONNET BAND se fait plaisir et régale.

Toujours aussi sophistiqué et technique, la musique du quintet s’en demeure pas moins très fédératrice et laisse une impression d’extrême facilité (« Imposter », « Day Out In Nowhere », « Jester »). GRAHAM BONNET BAND compte aussi quelques invités prestigieux comme Jeff Loomis (Arch Enemy), John Tempesta (The Cult, White Zombie) ou Roy Z (Halford, Dickinson) venus embellir l’ensemble. Energique !

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Hard US Rock US

Dorothy : la voix à suivre

Très Rock et toujours aussi pétillante, la frontwoman Dorothy Martin sort le troisième album de son groupe, « Gifts From The Holy Ghost », où elle s’impose dans un Rock Hard US costaud. Ce nouvel opus de DOROTHY confirme une volonté et une ardeur plus que jamais évidentes. Déterminé et fédérateur, le combo affiche une fraîcheur percutante.

DOROTHY

« Gifts From The Holy Ghost »

(Roc Nation)

Avec un album de cette trempe, DOROTHY devrait asseoir de manière pérenne son statut de très bon groupe de Rock Hard US. Basé à Los Angeles et mené par sa frontwoman d’origine hongroise Dorothy Martin, le combo livre à nouveau un très bon opus entre puissance et délicatesse. Quatre ans après « 28 Days In The Valley », la chanteuse affirme son style.

« Gifts From The Holy Ghost » se distingue par un sentiment d’urgence qui le rend plus pêchu et plus rentre-dedans que ses deux prédécesseurs. Produit par le très expérimenté Chris Lord Alge (Avenged Sevenfold), les influences Rock, Heavy et bluesy de DOROTHY resplendissent et se fondent dans une unité que le groupe n’avait encore jamais atteint.

Avec le soutien de Keith Wallen, Jason Hook, Scott Stevens, Phil X, Trevor Lukather et Joel Hamilton, cette nouvelle réalisation se veut aussi solide qu’accrocheuse et la chanteuse prend une envergure nouvelle (« Beautiful Life », « Top Of The World », « Black Sheap », « Made To Die »). Entre punch et mélodies imparables, DOROTHY semble libérée et sur de bons rails.