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Hard Rock Rock US

L.A. Guns : California rules

Toujours autour d’un Hard Rock fortement teinté de Rock US, L.A. GUNS fait son retour (enfin, l’un des deux !) avec un nouvel album sous le bras. Tracii Guns et Phil Lewis, principaux artisans de la formation, semblent avoir retrouvé de la vigueur et même de l’inspiration. « Checkered Past » reprend l’histoire où elle s’était arrêtée. Un nouvel élan que l’on doit peut-être aussi à un petit désir de revanche…  

L.A. GUNS

« Checkered Past »

(Frontiers Music)

Avec L.A. GUNS, il faut suivre ! Déjà parce qu’ils sont deux ! Après le split du groupe californien, il a fallu choisir son camp. Il y a celui du batteur Steve Riley, qui est loin d’être dépourvu d’intérêt, et bien sûr celui-ci du guitariste Tracii Guns et du chanteur Phil Lewis. Après un procès (forcément, c’est l’Amérique !), les deux parties semblent être tombées d’accord et l’ancien batteur du combo officiera désormais sous le nom de Riley’s L.A. Guns !

Bref, voici donc le troisième album studio du quintet, qui fait suite au navrant et désastreux live consacré à l’album « Cocked & Loaded ». Ca sentait presque la naphtaline. Alors, qu’en est-il de ce « Checkered Past » fraîchement livré ? Une chose est sûre, on retrouve l’énergie qui a forgé la légende des Américains, et ça fait plutôt plaisir à entendre. Très bien produit et affichant un son roots et authentique, on retrouve enfin L.A. GUNS à son niveau d’antan.

Musicalement, les gars de Los Angeles renouent avec ce son typiquement. Tracii Guns se montre très inspiré et au chant Phil Lewis fait le job avec justesse et conviction (« Cannonball », « Living Right Now », « Better Than You »). Et si finalement, ce procès n’avait pas eu du bon ? Les riffs sont costauds et les rythmiques aussi (« Dog », « Physical Itch »). En bref, L.A. GUNS a repris du poil de la bête et c’est une très bonne chose !

NB : Sorti à l’automne dernier, l’album de Steve Riley, également sous le nom de L.A. Guns, « Renegades » (Golden Robot Records), vaut lui aussi le détour. Plus nerveux et très Rock’n’Roll, on peut presque se demander lequel des deux groupes est le plus méritant et lr plus inspiré… J’ai ma petite idée là-dessus…

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Blues Rock Rock

Melissa Etheridge : trésor caché

La chanteuse américaine livre un nouvel album étonnant. Deux ans après le très bon « The Medecine Show », elle vient présenter des morceaux inédits composés alors qu’elle avait une vingtaine d’années. Frais, spontané et très Rock, « One Way Out » montre une autre facette de MELISSA ETHERIDGE et ce répertoire dévoilé lui va comme un gant. 

MELISSA ETHERIDGE

« One Way Out »

(BMG)

Ce nouvel album de MELISSA ETHERIDGE a une drôle d’histoire, puisque les chansons présentées ont un peu plus de 30 ans. Et si la chanteuse, guitariste et activiste exhume aujourd’hui ces trésors jusqu’à présent cachés, ce n’est pas vraiment un hasard. « One Way Out » est composé de morceaux que l’Américaine a composé à la fin des 80’s et au début des 90’s.

Ecrits alors qu’elle n’avait pas la notoriété actuelle, ces titres dévoilent une MELISSA ETHERIDGE âgée d’une vingtaine et qui possède déjà un talent et une assurance incroyable. D’abord destiné à un coffret rétrospectif, le contenu de l’album a été mis de côté à de multiples reprises avant de se voir offrir une nouvelle vie en 2013, accompagné du groupe d’origine de la chanteuse. 

Ces enregistrements sont Rock, pêchus, assez bluesy et beaucoup plus fougueux que le répertoire récent de la frontwoman. La voix est là, façon Bruce Springsteen au féminin, et on baigne dans le Rock américain avec, en prime, deux titres enregistrés en live au Roxy de Los Angeles en 2002. La chasse au trésor en valait vraiment la peine… Et « One Way Out » est inestimable.

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Hard Rock International Rock US

Little Caesar : forever Rock [Interview]

LITTLE CAESAR fait partie de la légende du Rock Hard US, qui a ensoleillé le début des années 90 depuis sa Californie natale. Basé à los Angeles, le groupe n’aura malheureusement pas connu le succès dans la durée, malgré des débuts explosifs. Plus de 30 ans après, son leader et chanteur Ron Young est toujours en grande forme et a profité de la tournée européenne en cours pour répondre à quelques questions avant une halte parisienne, le 3 octobre prochain, qui s’annonce explosive.

– En sachant qu’on allait se parler, j’ai parcouru la discographie de LITTLE CAESAR qui a d’ailleurs bercé ma jeunesse, et je me suis dit que votre son et votre identité musicale étaient restés intactes. En fait, le groupe a bien résisté à l’épreuve du temps, non ?

Oui, merci, nous sommes restés très constants ! (Rires) Nous sommes un groupe de Rock assez classique et nous avons toujours gardé cette couleur. On touche aussi au Hard Rock avec des côtés bluesy et c’est probablement ça qui fait que notre musique ne change pas beaucoup.

– Parlons de l’actualité, vous êtes en ce moment en tournée en Europe. Ca n’a pas été trop compliqué à mettre en place en raison de la pandémie ?

Un petit peu quand même ! (Rires) En fait, il y a juste un festival où nous étions programmés qui a été annulé. Tu sais, on respecte toutes les règles, les précautions et nous nous plions à toutes les exigences. Mais le fait que les touristes américains ne puissent pas voyager nous a quand même compliqué la tache. Mais on met les masques, on se lave les mains… So, here we are ! (Rires)

– Si vous devez être ravis de retrouver vos fans, j’imagine que pour eux aussi, ça doit être un vrai plaisir de voir LITTLE CAESAR de retour sur scène ?

Oh oui, c’est incroyable ! Tu n’imagines même pas à quel point cela nous a manqué ! Le pire avec cette pandémie est d’avoir été privé de nos fans. Nous sommes un groupe de Rock et on n’est pas là pour jouer derrière des écrans. Durant l’été dernier, on s’est vraiment demandé combien de temps cela allait encore durer. On devenait fou ! La seule chose qui nous importait était de remonter sur scène. Heureusement, les choses se sont améliorées et nous avons pu recommencer les concerts. Et puis, il y a aussi nos équipes, les fans bien sûr, mais aussi tous les médias, etc… Mais je crois que cela nous a rendu plus fort au final.

– D’ailleurs, de quoi est composé votre set-list ? Vous y avez inclus quelques titres inédits, ou est-ce que vous jouez uniquement vos classiques ? Et est-ce qu’il vous arrive de la modifier suivant les concerts ?

On essaie de couvrir tous nos albums. C’est vrai qu’on joue un peu moins notre premier album, puisqu’on l’a déjà beaucoup fait. Il y a une grande liberté sur le choix des morceaux. Et nos fans ont leur chansons préférées aussi, alors on essaie de satisfaire tout le monde. Du coup, on leur demande souvent quel titre ils veulent écouter ! (Rires)  

– Justement, vous avez sorti « Eight » il y a maintenant trois ans. Est-ce qu’un nouvel album est en préparation et est-ce que tu pourrais nous en dire un peu plus ?

Oui, nous avons déjà commencé à composer de nouvelles chansons pour le prochain album. Nous n’avons malheureusement pas eu beaucoup de temps pour en écrire beaucoup, mais nous en jouons déjà certaines sur scène.

– « Eight » est un très bon compromis entre un Rock propre à la scène de Los Angeles avec un côté très bluesy, qui rend vos morceaux très attachants et sincères. C’est dans ce même registre que tu vois l’avenir musical de LITTLE CAESAR ?

Oui, je crois qu’on tient une bonne formule ! (Rires) En fait, on ne pose pas vraiment ce genre de questions, parce que c’est ce que nous avons toujours fait. On essaie avant tout de s’amuser et de garder cet esprit Rock. On n’a pas vraiment envie de faire autre chose finalement. C’est une expression qui vient de nous-mêmes, de notre feeling du moment et c’est vraiment ce que nous sommes.

– Depuis LITTLE CAESAR et quelques autres qui ont fait les belles heures du Rock et du Hard made in Los Angeles, il n’y a pas vraiment eu de relève. Comment l’expliques-tu ? La voie était pourtant toute tracée ?

C’est vrai qu’il y avait eu une réelle et très forte explosion de groupes made in LA. Malheureusement, ça ne collait plus avec ce qu’attendaient MTV et certaines radios à l’époque. C’est ça qui a tout foutu en l’air ! Les clubs aussi ont commencé à passer de la Dance Music, alors qu’il y avait d’excellents groupes ! Et ce n’est pas propre à Los Angeles, ça s’est passé un peu partout. Beaucoup de groupes ont du quitter L.A. pour être vus et entendus. On ne sait pas trop ce qui s’est réellement passé, car les groupes étaient bons et avaient de très nombreux fans. Il y avait une superbe vibration dans tout Los Angeles.

– Enfin avant de se séparer, qu’est-ce qu’on peut souhaiter à LITTLE CAESAR pour vous retrouviez la lumière de manière plus constante ?

Tu sais, juste de continuer à écrire de bonnes chansons, de faire de bons concerts et de garder ce merveilleux contact avec le public. On s’éclate vraiment avec les gars, c’est très excitant. C’est vrai qu’on est un vieux groupe et notre premier album a beaucoup marqué les gens. On veut continuer à distiller notre Hard Rock bluesy, tout en respectant les très bons groupes qui existent aujourd’hui.

LITTLE CAESAR fait escale en France, à Paris, le 3 octobre prochain. Le groupe se produira aux Etoiles (Paris, 10ème) à partir de 20h.

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Alternative Rock Hard Rock Rock

Buckcherry : électron libre

Enfants terribles de la nouvelle génération Hard Sleaze/Rock US de Los Angeles, les cinq membres de BUCKCHERRY ont toujours le diable au corps et « Hellbound » sent la poudre et le souffre. Inspiré et rentre-dedans, le quintet sort les crocs (et les guitares !) et, avec un Josh Todd (chant) en grande forme, livre l’un de ses meilleurs albums.

BUCKCHERRY

« Hellbound »

(Round Hill Records)

Après avoir frappé un grand coup en 2019 avec « Warpaint », les Californiens font leur retour avec « Hellbound », enregistré à Nashville aux côtés de Marti Frederiksen, dont la grande expérience sert les morceaux avec brio. Avec une carrière en deux temps, BUCKCHERRY semble être sur de bons rails depuis 2006 et l’album « 15 », qui les avait propulsé sur le devant de la scène.

Toujours guidé par son chanteur Josh Todd, dernier membre originel qui livre une solide prestation, le quintet peut aussi compter sur ses guitaristes Stevie D et Kevin Winchester qui enquillent les riffs racés et efficaces avec des solos très Rock’n’Roll et plein de feeling. L’énergie de BUCKCHERRY est contagieuse et même si les départs ont encore été nombreux, l’unité est bien réelle.

Comme d’habitude, ce neuvième album sent bon l’esprit de Los Angeles. Rafraîchissant et solide, « Hellbound » présente le groupe dans tout ce qui a de plus Sleazy, déjanté et avec une irrévérence propre à ce qu’ont toujours proposé les Californiens. Fédérateur et costaud, BUCKCHERRY livre probablement l’un de ses meilleurs albums et vu la qualité des nouveaux titres : on en redemande.

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Heavy metal International Metal

Void Vator : loud & fun [Interview]

Nourri de la frustration née au cœur de la pandémie, VOID VATOR s’est attelé à l’écriture de son deuxième album, et il en résulte un opus franchement étonnant. Certes, le power trio américain a musclé son jeu et ses nouvelles compos sont robustes et terriblement Heavy, mais « Great Fear Rising » est également très positif et fun. Décidément, en Californie, c’est toujours avec le sourire qu’on livre les productions les plus rentre-dedans !

– Avant la sortie de votre premier EP, « Dehumanized » en 2017, VOID VATOR s’est beaucoup produit en concert notamment à Los Angeles et en Californie. Ce sont ces trois premières années qui ont vraiment forgé votre style et votre son, ou vous sentez-vous toujours en pleine évolution ?

Nous évoluons constamment. Notre style et notre son ont vraiment commencé à prendre forme, lorsque notre bassiste actuel, Sam Harman, a rejoint le groupe. Ce n’est pas seulement dû à son arrivée et au fait qu’il ait pris le relais, mais il est plutôt la pièce manquante du puzzle. D’ailleurs, notre dernier album, « Great Fear Rising », montre notre son le plus lourd à ce jour.

– Justement VOID VATOR est très Metal avec des côtés Heavy, presque Thrash et franchement décomplexé. Même si votre style est solide et massif, il y a aussi des aspects plus légers, qui le rendent très fédérateur. On vous sent très libres et presque à contre-courant…

Nous écoutons toutes sortes de musiques différentes, donc je pense que cela se ressent aussi dans l’écriture des chansons. Notre but, en tant que musicien, est d’être libre. On compose ce que l’on veut et le reste se fait tout seul.

– Après avoir travaillé avec Ulrich Wild (Pantera, Deftones) et Bill Metoyer (Slayer, Body Count), ce sont Michael Spreitzer (DevilDriver) et Nick Bellmore (Toxic Holocaust) qui ont travaillé sur ce très bon nouvel album, « Great Fear Rising ». Vous avez des goûts de luxe, ou c’est parce que vous n’avez trouvé personne à la hauteur ?

C’est avant tout une question de relationnel. Nous avons rencontré Ulrich après un concert à Hollywood au ‘Rainbow’ et il nous a demandé si nous serions intéressés de travailler sur un album avec lui. Bill, que nous connaissions par un musicien du coin, nous a accroché à North Hollywood. Quant à Lucas, il a remplacé Mike de DevilDriver au ‘OzzFest’ à Mexico et Nick, nous l’avons rencontré par l’intermédiaire de notre ami Joey DiBiase. Joey a aussi joué de la batterie sur « Great Fear Rising ». Tous ces gens font désormais partie de la famille VOID VATOR, c’est pourquoi nous travaillons avec eux.

Photo : Nikkie Marie Kephart

– Vous mariez avec facilité le fun, le groove et le Metal le plus puissant sur ce nouvel album. C’est une façon de vous démarquer, d’éviter de se prendre trop au sérieux ou c’est tout simplement l’esprit californien ?

Je pense que c’est une combinaison des trois. Quand nous avons commencé à écrire ce nouvel album, l’accent était mis sur des morceaux plus lourd et plus Metal. Sur « Dehumanized » et « Stranded », nous essayions de comprendre notre son, qui était volontairement plus léger. Mais c’était presque comme si nous nous mettions en travers de notre chemin en nous brindant finalement. Donc, pour ce nouvel album, nous avons décidé d’être nous-mêmes sans retenue et le résultat est beaucoup plus Metal.

– Outre les riffs tranchants et incisifs, la marque de fabrique de VOID VATOR réside aussi dans des refrains très accrocheurs avec des sonorités très 80’s et 90’s, mais actualisées. On a l’impression que c’est l’ambiance de vos morceaux qui prime avant tout. C’est le cas ?

Habituellement, le processus d’écriture d’une chanson commence par un riff ou une mélodie. Erik ou Lucas font souvent des petites démonstrations avant de commencer les répétitions. C’est un effort assez collaboratif. Nous pensons tous que nous pouvons partager des idées sans jugement et sans s’offusquer, si elle n’est pas retenue.

– Votre batteur Moura a aussi eu des soucis de visa qui l’ont obligé à rentrer en Angleterre, peu après votre signature chez Ripple Music. Où est-ce que cela en est ? Votre trio est-il dorénavant stable et serein ?

Moura est toujours en Angleterre en raison de ses problèmes de visa. Nous ne prévoyons pas qu’il revienne de sitôt, même si nous l’adorons, lui et sa femme Janilee. Je ne pense pas qu’il y ait quelque chose de serein dans le Rock’n’Roll. Pour le moment, nous prenons les choses telles qu’elles se présentent. Du coup, Joey DiBiase, qui a joué de la batterie sur le disque, jouera avec nous en tournée cet été.

– Pour conclure, VOIOD VATOR joue une musique résolument positive, libre et enjouée. Pourquoi avez-vous opté pour un visuel si sombre et un peu en contradiction avec l’esprit qui règne sur « Great Fear Rising » ?

Parce que la vie est une question de contraste et de dynamique !

« Great Fear Rising » de VOID VATOR est disponible chez Ripple Music depuis le 23 avril !

Bandcamp : https://ripplemusic.bandcamp.com/album/great-fear-rising

Retrouvez la chronique de l’album : https://rocknforce.com/void-vator-quand-rugit-la-californie/

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Heavy metal

Void Vator : quand rugit la Californie

Rien ne semble pouvoir arrêter VOID VATOR, qui livre un deuxième album hyper Rock’n’roll dans l’attitude et terriblement Heavy Metal dans le son. Le trio de Los Angeles s’est nourri de la situation actuelle pour pondre neuf titres costauds, libérés et addictifs. « Great Fear Rising » est en tout point une réussite.

VOID VATOR

« Great Fear Rising »

(Ripple Music)

Si vous aimez autant Thin Lizzy et Van Halen que Pantera et les Ramones, vous devriez tomber sous le charme de VOID VATOR. Depuis 2014, le trio déploie une audace particulière à travers un Heavy Metal fulgurant et accrocheur. Après un EP et un premier album, les Californiens remettent le couvert avec « Great Fear Rising », où le combo déverse une rage et une virulence très concentrées.

Après avoir travaillé avec Ulrich Wild (Pantera, Deftones), Bill Metoyer (Slayer, Body Count), c’est Michael Spreitzer (DevilDriver) qui est aux manettes de ces neufs nouveaux titres. Nettement plus nerveux et incisif, le trio s’est nourri de ses frustrations dues à la pandémie, mais aussi des déboires de visa de son batteur contraint de rentrer en Allemagne. VOID VATOR revient donc très remonté mais toujours aussi efficace. 

Mixé et masterisé par Nick Bellmore (Toxic Holocaust), « Great Fear Rising » sonne nettement plus robuste, et le trio distille toujours autant de mélodies accrocheuses, de riffs tranchants et de solos super-Heavy. Brut et sans concession, VOID VATOR sait aussi rester fun et enthousiaste : c’est ça la Californie ! Les morceaux s’enchainent et s’écoutent en boucle (« I Can’t Take It », « I Want More », « Mc Giver’s Mullet », « Infierno »).

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Heavy metal

Bewitcher : la messe est dite

Bewitcher a vendu son âme au Rock’n’Roll et au Heavy Metal sans sourciller… et cela s’entend sur ce très bon deuxième album du trio américain. Brut et rugueux, le son de « Cursed Be Thy Kingdom » vibre des émanations sataniques et infernales des riffs torturés et de la rythmique sauvage et massive du combo. BEWITCHER promet l’enfer et le livre sur un plateau ! 

BEWITCHER

« Cursed Be Thy Kingdom »

(Century Media)

Ce nouvel album de BEWITCHER remonte tout droit des entrailles de l’enfer. « Cursed Be Thy Kingdom » sent le souffre blasphématoire et obsédant de l’underground américain. Originaire de Portland, Oregon, le ténébreux trio vient de rejoindre Century Media et offre un deuxième opus à la croisée des chemins d’un Rock’n’Roll rugueux et d’un Heavy Metal pur et dur, voire légèrement Speed et Thrash.

Après une première démo produite par Joel Grind (Toxic Holocaust) et un album qui leur a ouvert bien des portes, BEWITCHER est parti du côté de Los Angeles enregistrer son troisième méfait. Mixé par Cameron Webb (Megadeth, Motörhead), « Cursed Be Thy Kingdom » dispose d’un son puissant et très compact, qui retranscrit parfaitement l’esprit des morceaux dont les riffs cognent sans relâche (« Satanic Magick Attack », « Electric Phantoms »).

Lancinant et gras à souhait sur « Mystifier (White Night City) » et « Valley Of The Ravens » à l’esprit presque Doom, BEWITCHER avance sur une solide rythmique sombre d’où jaillit  un peu de clarté à travers quelques solos de guitares bien sentis (« Death Returns… », « Metal Burner », « The Widow’s Blade »). Satanique par conviction, le trio américain semble plus s’en amuser et exprimer ses nombreux péchés dans une ambiance de messe noire.

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Rock

Dead Poet Society : insaisissable poésie alternative

Impertinents et audacieux, les quatre jeunes musiciens de DEAD POET SOCIETY n’ont franchement pas froid aux yeux et, pour un premier album, livre une production assez scotchante. Dans une veine alternative US, le groupe désormais basé à L.A. s’engouffre dans le Rock et el Metal avec fougue et détermination.

DEAD POET SOCIETY

« -!- »

(Spinefarm Records)

Originaire de Boston où le groupe d’étudiants du Berklee College s’est formé, c’est pourtant sous le soleil californien que DEAD POET SOCIETY a littéralement éclos. Suivi par de jeunes fans, c’est en figurant sur de multiples playlists que les Américains ont commencé à se faire connaître. Et c’est depuis Los Angeles que le quatuor sort son album coup de poing.

Pour une première production, « – ! – » (« The Exclamation Album ») se veut assez frondeur dans le fond comme dans la forme. Prenant grand soin de n’entrer dans aucune case, DEAD POET SOCIETY navigue entre Rock et Metal Alternatif avec un certain talent. Carré et percutant, le combo assène de gros riffs et de belles rythmiques posés sur l’étonnante gamme vocale de son frontman. 

En effet, ce qui surprend à la première écoute, c’est la performance du chanteur et guitariste Jack Underkofler capable de s’aventurer avec une aisance déconcertante presque partout (« .burymehole. », « .intodeep. », « .CoDA. », « .loveyoulikethat. »). Touchant au Modern Metal, au Stoner et même à la Pop, DEAD POET SOCIETY se perd un peu et devra vite se trouver une réelle identité musicale.

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Extrême

Philm : avant-gardiste et instinctif

Psychédélique et vertigineuse, la musique de PHILM se balade entre plusieurs styles dans lesquels les Californiens excellent et affichent une grande maîtrise. Avant-gardiste et expérimental, son leader Gerry Nestler a su créer un univers étonnant où règne une liberté absolue. « Time Burner » est aussi inclassable que subtil.

PHILM

« Time Burner »

(Metalville Records)

C’est d’abord avec son groupe Civil Defiance que le génial multi-instrumentiste Gerry Nestler a fait son apparition sur la scène Metal américaine du côté de Los Angeles. Ce n’est qu’en 2010 qu’il fonde PHILM avec un certain Dave Lombardo derrière les fûts, qui partira assez vite chez Slayer. Devenu une référence de l’expérimental underground, c’est en trio que le musicien fait son retour.

Le leader et fondateur de PHILM n’aime pas être coincé dans un registre et c’est ce que l’on comprend vite à l’écoute de « Time Burner ». Metal, Stoner, Blues et même Jazz, ce nouvel album se veut avant-gardiste. Particulièrement libres dans l’interprétation, les Américains donneraient presque l’impression de faire une grosse jam, si l’ensemble n’était pas aussi bien ficelé et précis.

Après « Harmonic » et « Fire From The Evening Sun », PHILM livre un troisième album dans une atmosphère sombre et mélancolique d’où émane aussi une grande colère. L’incroyable complicité entre les trois musiciens est évidente, et Gerry Nestler a composé des morceaux d’une rare profondeur (« Cries Of The Century », « 1942 », « Spanish Flowers » et le morceau-titre long de 14 minutes). Un gouffre sans fond !

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Crossover International Rap Metal

Body Count : une faim de loup [Interview]

A l’occasion de la sortie début mars de « Carnivore », le nouvel album de BODY COUNT et avant la venue du groupe en France, un p’tit coup de fil à Ernie C. s’imposait, histoire de prendre le pouls du gang de Los Angeles. En grande forme, le lead guitariste et fondateur du mythique groupe de Rap Metal revient sur la carrière du groupe, son évolution et la tournée à venir.

– La première fois que je t’ai vu, c’était à Paris en octobre 1994. Et après une belle carrière, BODY COUNT est plus que jamais là. Ce groupe est une vraie cure de jouvence ?

Si BODY COUNT est une cure de jouvence ? (Rires) Je ne sais pas… C’est vrai que le groupe est de nouveau populaire, et je n’ai pas vraiment d’explication à ça. Une chose est sûre, nous sommes bel et bien de retour !

– « Carnivore » va bientôt sortir. Selon toi, quelle est la principale différence d’avec « Bloodlust » ? Peut-être plus Heavy, non ?

« Carnivore » est probablement plus tranchant que « Bloodlust ». Mais je pense que l’écart le plus frappant est entre notre premier album et aujourd’hui. Le groupe est totalement différent. Nous étions beaucoup plus Punk lorsque nous avons commencé, alors que maintenant nous sommes vraiment un groupe de Metal. Cela se ressent dans le son du nouvel album et dans son contenu.

– C’est toujours Will Putney qui produit « Carnivore », il semble avoir parfaitement cerné le son de BODY COUNT. C’est le producteur idéal ?

On adore vraiment Will ! Il est véritablement devenu un membre du groupe. C’est même notre troisième guitariste ! (Sourires)

– Sur l’album, vous rendez hommage à votre ami Lemmy de Motörhead en reprenant « Ace Of Spades ». Pourquoi ce choix, vous vous seriez distinguer avec un morceau moins connu ?

Nous avons tout naturellement choisi « Ace Of Spades », car nous pensions vraiment que nous pourrions en faire une bonne version. Tu sais, je respecte énormément Lemmy, et ça me paraissait être un bon choix. Et puis, lorsque nous avons repris des morceaux de nos potes de Slayer et de Suicidal Tendencies, on a aussi repris leurs titres les plus populaires.

– Cette année, BODY COUNT fête ses 30 ans d’existence. Tu imaginais en 1990 que le groupe durerait si longtemps, et surtout en gardant la même intensité qu’à ses débuts ?

Ouais, 30 ans c’est vrai, tu as raison ! (Rires) Et nous sommes excités comme au premier jour. Je suis vraiment heureux de cette longévité, car nous éprouvons toujours le même plaisir. Alors, venez nous voir dans quelques mois, nous allons vraiment passer un bon moment ! Et puis, nous sommes vraiment heureux de venir jouer en France, on a toujours adoré se produire chez vous : le public est génial !

Un grand merci à Ernie C. pour sa gentillesse et sa disponibilité… et ce très bon album !