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Hard Rock

Shakra : irrésistible

Taillé pour la scène, « Invincible » figure parmi les meilleures réalisations du combo de Berne, tant il regroupe l’ensemble de ses qualités intrinsèques. A fois abordable dans son approche et aussi sachant faire preuve de plus d’agressivité dans son jeu, SHAKRA maîtrise plus que jamais son sujet et le Hard Rock proposé s’inscrit dans le temps et s’appuie sur des fondamentaux acquis de longue date, ce qui fait de lui l’un des acteurs actuels majeurs.

SHAKRA

« Invincible »

(AFM Records)

Avec Gotthard et Krokus, SHAKRA est l’un des plus fidèles représentants du Hard Rock suisse qu’ils portent tous les trois à bout de bras. Le quintet s’inscrit donc dans la durée et vient démontrer avec « Invincible » toute la force et surtout la qualité d’écriture qui les animent depuis leurs débuts. Classique et très américain dans le son, le groupe reste toujours pétillant et rafraîchissant.

Depuis le retour en grâce de son chanteur Mark Fox, SHAKRA enchaîne les bons albums (« Snakes & Ladders », « Mad World ») et semble même avoir trouvé une seconde jeunesse. Il faut dire que si la formation brille grâce à son songwriting, à des riffs imparables et des mélodies très accrocheuses, les Helvètes comptent l’un des meilleurs frontmen européens du registre et deux guitaristes très précieux.

Très complet, l’album de SHAKRA passe en revue un bel éventail de son savoir-faire et « Invisible » joue la diversité avec des titres qui sont véritablement son ADN (« On The Wild Side », « Devil Left All »), d’autres plus Metal (« The Matrix Unfolds », « Old Irish Song ») et sait toujours se montrer robuste et solide (« Invincible », « House Of Rock »). Ce treizième opus combine avec brio des refrains entêtants, des solos plein de feeling et une énorme envie.

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Metal Progressif Post-Metal

The Ocean : geologic race

Chaque album de THE OCEAN est un nouveau voyage musical dans lequel on prend le large sans savoir vraiment comment se passera la traversée. Et la donne est la même avec « Holocene », qui nous plonge dans des temps immémoriaux, tout en portant cependant la marque d’une modernité très cyclonique. Inévitable… encore ! Entre Post et Progressive Metal, les Allemands se distinguent à nouveau.

THE OCEAN

« Holocene »

(Pelagic Records)

Toujours aussi imprévisible et insaisissable, THE OCEAN poursuit sa quête et son périple dans le Quaternaire avec un focus cette fois sur sa dernière période, « Holocene ». Et la suite du très bon diptyque, « Phanerozoic I & II » (2018 – 2020) s’avère toute aussi surprenante et envoûtante. Elaborés autour des claviers de Peter Voigtman, ces nouveaux morceaux ne manquent ni d’audace, ni de créativité. Et malgré les changements de line-up, les Berlinois fascinent toujours autant.

Cependant, le collectif est stable depuis 2018 maintenant et il faut avouer que cela s’en ressent dans l’écriture, mais aussi dans l’interprétation de « Holocene ». D’ailleurs, à y regarder de plus près, comment pourrait-il en être autrement tant la discographie de THE OCEAN est d’une qualité si régulière ? Ce dixième album s’inscrit ainssi dans son solide ADN et ce Metal progressif teinté de post-Metal est transcendé par des passages Sludge renversants et d’une fureur très sauvage.

Assez froid de prime abord, « Holocene » ne met pas longtemps à vous embarquer à travers des sonorités jouant sur la texture et les variations instrumentales (« Boreal », « Seed Of Reeds »). Massif (« Subboreal ») et véritablement frénétique avec le soutien de la chanteuse d’Årabrot (« Unconformities »), THE OCEAN déroute encore et ce malgré une unité artistique permanente. Quant à son chanteur, Loic Rossetti, il se montre aussi flottant qu’imperturbable quand il monte au front. D’un esthétisme raffiné et puissant.  

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Sludge Stoner Doom Stoner Metal

Messiahvore : prophetic

Dans l’univers de MESSIAHVORE, le ciel est rouge et le paysage aride. Sludge à souhait, son Stoner Metal a une saveur âpre et les Américains tranchent dans le vif sans trembler… bien au contraire. « Transverse » est un disque que l’on prend en pleine tête et qui laisse quelques traces. Très soudé, le combo dévore ses morceaux avec méthode et précision. Un régal !

MESSIAHVORE

« Transverse »

(Iron Head Records)

Le groove est lourd, l’espace saturé et l’atmosphère est apocalyptique sur ce nouvel opus de MESSIAHVORE. Deux ans tout juste après son premier album éponyme le quatuor de Denver, Colorado, remet le couvert et ressort la sulfateuse pour livrer ce Metal hybride, où s’entremêlent et s’entrechoquent le Stoner, le Sludge, le Doom et un chant parfois proche du Death. « Transverse » est tout ça à la fois, et même un peu plus.

Accordé en baryton, le guitariste Kevin Disney laisse planer la menace grâce à des riffs dantesques et des solos pourtant lumineux. MESSIAHVORE avance façon rouleau-compresseur en libérant une puissance très compacte et brute. Entre Sludge Desert et Stoner Metal, les guitares font corps dans une dynamique musclée et rigoureuse. Et le duo vocal a l’œuvre est lui aussi d’une redoutable efficacité.  

Sans filtre et sans la moindre hésitation MESSIAHVORE a structuré « Transverse » avec robustesse et une belle vélocité, qui transpirent sur chaque morceau (« Discipline Of Violence », « The Unkind », « One Millions Mistakes », « Hope Of The Living Death », « Replicant »). On perçoit même des vibrations très Southern à travers cette avalanche de riffs percutants, d’où émanent aussi des mélodies accrocheuses. Infernal !

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Hard US Rock US Sleaze

Buckcherry : un Rock mature

Trop peu connu en France, BUCKCHERRY fait pourtant partie du paysage Rock et Hard américain depuis de longues années, et même du haut du panier. Typiquement ancré dans un style propre aux Etats-Unis, le combo de la côté ouest se différencie pourtant aisément de la scène dont il est issu grâce, notamment, à son frontman et à sa débordante énergie. « Vol.10 » est sans doute moins impertinent que ses prédécesseurs, mais il n’en demeure pas moins consistant.

BUCKCHERRY

« Vol. 10 »

(Earache Records)

Après des débuts explosifs et couronnés de succès entre 1995 et 2002, puis un retour avec « 15 » en 2006, qui a véritablement installé le groupe, BUCKCHERRY poursuit sa route et enchaîne les albums avec une belle régularité artistique. Ses derniers disques, « Warpaint » et « Hellbound », sont venus conforter cette stabilité tout en le portant au rang d’institution du Rock Hard US estampillé L.A.

Josh Todd et ses hommes font encore le job sur cette dixième réalisation, qui marque aussi un franchissement important pour les Californiens. Les riffs de Stevie D traversent les morceaux avec le côté tranchant qu’on lui connait. Les solos de Kevin Roentgen dynamisent l’ensemble, fermement emmené par Kelly LeMieux (basse) et Francis Ruiz (batterie). BUCKCHERRY est en place et solide comme un roc.

Toujours aussi bien produit, on ne retrouve malheureusement pas complètement le côté Sleaze et irrévérencieux du quintet, malgré de très bons morceaux (« This And That », « Good Time », « Shine Your Lights », « Let’s Get Wild », « With You »). Et bien sûr, BUCKCHERRY nous gratifie de deux bonnes ballades, sorte de marque de fabrique depuis sa création (« Feels Like I Love », « Pain »). Toujours aussi efficace, mais moins frénétique.

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Heavy Stoner Rock Stoner Doom

Birds Of Nazca : des ailes d’acier

A l’instar d’un boxeur désireux de passer dans la catégorie supérieure, BIRDS OF NAZCA a pris du volume et affiche une colossale force de frappe. Sur un groove toujours aussi obsédant, le tandem avance dans un Heavy Stoner très solide et une saveur Psych dans laquelle le Doom s’invite avec puissance sur ce vivifiant « Héliolite ».   

BIRDS OF NAZCA

« Héliolite »

(Independant)

Cela fait maintenant quatre ans que BIRDS OF NAZCA a pris son envol et se déploie sur la scène Stoner Heavy Psych hexagonale. Fort d’un très bon premier album éponyme sorti en 2020, le duo composé de Guillaume (guitare) et de Romu (batterie) est de retour, mais cette fois dans un format court, « Héliolite », dont les titres des morceaux ont un côté mystérieux alors que le son, quant à lui, n’a jamais été aussi massif.

A la première écoute, on pourrait se dire que les Nantais ont recruté un nouveau membre. Ce n’est pas le cas. A côté des deux amplis de guitares, BIRDS OF NAZCA en a simplement ajouté un troisième, mais de basse. Et la différence et l’impact sonore sautent directement aux oreilles. Tremblements et vibrations sont au rendez-vous et le binôme a clairement pris de l’épaisseur et se rapproche de plus en plus d’un Doom ravageur.

Toujours aussi complices, les deux musiciens semblent avoir pris beaucoup d’assurance car, passé l’intro, on plonge dans 20 minutes d’une sorte de jam enfumée, hyper-Rock et toujours instrumentale. « Inti Raymi » donne le ton, immédiatement suivi de « Spheniscus » qu’on avait pu découvrir lors d’un Live des ‘Smoky Van Sessions’. Puis, « Gucumatz », véritable pièce maîtresse de l’EP avec ses 9 minutes 34, vient diaboliquement clore cette nouvelle, mais bien trop courte, réalisation de BIRDS OF NAZCA.

Photo : Christian Trujilo
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Classic Hard Rock Rock Hard

Rival Sons : le chaînon manquant

Depuis un peu moins de 15 ans maintenant, RIVAL SONS est tranquillement en train de rebattre les cartes du monde du Rock. Discrètement au début, le groupe est aujourd’hui légitimement sous les projecteurs grâce à un style fougueux, percutant et dégageant une sensation d’absolue liberté. Héritier du grand Zeppelin, il s’affranchit au fil de ses sorties et cette dernière, « Darkfighter », l’installe définitivement comme le successeur tant attendu.

RIVAL SONS

« Darkfighter »

(Low Country Sound/Atlantic Records)

Parce qu’il n’y a pas que Metallica dans la vie, 2023 devrait également être l’année de RIVAL SONS. Trois ans après le génial « Feral Roots » qui a fait tant de bruit qu’il a réveillé le monde du Rock, les gars de Long Beach nous font l’offrande de ce superbe « Darkfighter », articulé autour de huit morceaux reflétant parfaitement le style des Américains et qui rassemble ce qui se fait de mieux en termes de Classic Hard Rock et de Rock US. La jonction est si belle qu’elle en est évidente.

Et une fois que ce septième album sera bien digéré, RIVAL SONS nous promet la sortie de « Lightbringer » pour la fin de l’année. Pour comprendre ce coup double, il faut savoir que les Californiens avaient commencé l’écriture de celui-ci avant la pandémie et ont donc terminé le travail après. C’est donc le présentation de ces deux aspects, sombres et lumineux, que le quatuor entame avec « Darkfighter ». Et toujours sous la houlette de l’indispensable Dave Cobb, la production est brute et toujours aussi identifiable.

RIVAL SONS a distillé ces derniers mois la moitié du disque au compte goutte (ce qui est malheureux), car cette nouvelle réalisation se déguste dans son entier et dans l’ordre. Nuancé, vibratoire et aussi audacieux que perfectionniste, le quatuor fait sonner le Hard Rock avec quelques accents bluesy et acoustiques très bien sentis. Le classicisme du genre devient soudainement très moderne et laisse entrevoir un inévitable revival (« Mirrors », « Nobody Wants To Die », « Guillotine », « Horses Breath », « Darkside »). Brillant !

Photo : Pamela Littky
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Cinematic Metal Metal Progressif Symphonic Metal

Oryad : explosive lyricism

Avec un tel premier album, ORYAD a placé la barre très haut. Bien qu’autoproduit, « Sacred & Profane » conjugue à la fois le côté symphonique versant dans le lyrique et également l’explosivité du Metal. Mélodique et inspiré, le groupe parvient à marier un grand nombre d’univers avec une facilité déconcertante. Grâce une telle entrée en matière, sa chanteuse vient déjà s’installer aux côtés des plus grandes voix du genre.

ORYAD

« Sacred & Profane »

(Independant)

Depuis son EP, « Hymns Of Exile And Decay » sorti il y a deux ans, ORYAD a pris du coffre et du volume pour lâcher un temps le Folk Metal à l’œuvre sur sa première production. Le duo de Denver dans le Colorado surgit avec « Sacred & Profane », où l’on peut prendre toute la dimension de sa frontwoman Moira Murphy, également aux arrangements et à l’orchestration. Soutenue par Matt Gottin-Sheehan derrière les fûts, et une multitude d’autres musiciens, le tandem se montre très créatif.

Cette fois, le ton est résolument symphonique et la soprano s’en donne à cœur-joie en offrant une prestation hors-norme, où mélodie et puissance se fondent dans des compositions aux paysages saisissants. ORYAD possède une maîtrise totale de son jeu basé sur une grande technicité et des harmonies progressives, sans pour autant sombrer dans le pompeux. Les Américains sont d’une fraîcheur incroyable et nous propulsent d’une ambiance à l’autre comme par magie.

Exigeant et ambitieux, « Sacred & Profane » traverse les styles avec élégance, cheminant de passages très Heavy au Doom, et à des atmosphères cinématiques et des éléments d’opéra. ORYAD raconte des histoires souvent épiques, bien aidé par une richesse orchestrale brillante élaborée avec une grande minutie (« Scorched Earth », « Blood », « Alchemy », « Wayfaring Stranger », « Slice Of Time », « The Path part I & II »). Etonnant et rigoureux, ce premier album est fait de poésie et de rêves.

Photo : Emily Winders
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Alternative Metal MetalCore Modern Metal

Avenged Sevenfold : teenage frustration

Ayant émergé au début des années 2000 dans une espèce de no man’s land artistique qui a contribué à inonder la planète d’une multitude de trucs Nu Metal et MetalCore, AVENGED SEVENFOLD fait partie de ceux qui ont survécu et qui sont, par conséquent, l’un des plus surcotés de sa génération. Sans saveur, ni folie ou imagination, les Américains sortent un huitième opus non-essentiel et insipide.

AVENGED SEVENFOLD

« Life Is but A Dream… »

(Warner Records)

Et dire que cela faisait sept ans qu’on était peinard. Après « The Stage » et avec ce vaste temps de réflexion, on aurait pu imaginer qu’AVENGED SEVENFOLD fasse enfin sa mue, d’autant qu’après plus de 20 ans d’existence, il n’y a aucun mal à devenir mature et surtout à trouver son style, sa patte et un élan créatif digne de ce nom. Car le quintet possède bien des atouts malgré tout… sauf qu’on les cherche encore !

C’est vrai que le combo a toujours tourné autour du pot sans véritablement trouver sa voie. Empêtré dans un MetalCore confus et fadasse avec cependant quelques éclairs occasionnels, AVENGED SEVENFOLD s’est pourtant forgé un solide background et a vendu quelques millions de disques. De là à dire que les Américains jouent encore ici la déstabilisation, il ne faut pas exagérer non plus, la stabilité n’étant déjà pas acquise.

Alors que renferme cette huitième réalisation de la formation californienne ? En dehors de quelques trop rares passages dans de trop rares morceaux corrects (« Mattel », « We Love You »), l’ensemble passe pour une sorte de fourre-tout de choses qui n’ont rien à faire ensemble. Le peu de riffs intéressants peinent très sincèrement à se faire une place dans ce déluge brouillon, où chacun semble faire son petit truc dans son coin.

Ce que l’on retient surtout de « Life Is But A Dream… », et c’est sûrement ce qui met le plus mal à l’aise, c’est la posture de M. Shadows, le frontman, qui essaie tant bien que mal (et carrément mal) d’endosser le costume d’un Mike Patton. C’en est même gênant (« Easier »). Pour le reste, AVENGED SEVENFOLD donne dans le dissonant à grand renfort de R’n B à la con, d’auto-tune et de sons de batterie en plastique. Navrant et finalement pénible.  

Photo : Brian Catelle
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Dark Folk Doom Rock

Ockra : doomy Folk

C’est dans le studio d’un petit village près d’Hambourg qu’OCKRA s’est rendu pour l’enregistrement de son premier opus. Au-delà de bien porter son nom, la réalisation des Scandinaves se veut très personnelle et une manière pour le combo d’évacuer certains évènements qui les ont touchés durant la pandémie. Puissant et mélodique, « Gratitude » conjugue douceur, créativité et force.

OCKRA

« Gratitude »

(Argonauta Records)

Né sur les cendres de Sulphur Dreams, groupe de Stoner Metal de Göteborg, OCKRA mène dorénavant sa barque depuis début 2018 dans un registre légèrement différent, et plus en phase avec l’état d’esprit des musiciens, désireux de s’ouvrir d’autres portes musicales. Désormais en trio, ils n’ont pas renié l’esprit Doom qui les habitait, mais l’orientation est plus Rock et flirte même avec le folk et certains passages Americana.

Depuis leur premier EP en 2020 (« Infinite Patterns »), les Suédois ont franchi un nouveau cap avec « Gratitude », où ils se montrent très sereins, presqu’apaisés, mais sans pour autant désavouer l’essence-même du Doom. Pourtant derrière une certaine noirceur et une mélancolie ambiante, OCKRA laisse passer une lueur d’espoir et un faisceau lumineux, qui viennent éclaircir des compositions très travaillées et solides.

Outre le classique guitare-basse-batterie, du mellotron vient ponctuer les morceaux de « Gratitude » pour lui donner à la fois du volume et un côté aérien irrésistible. Les titres de ce premier opus sont relativement longs, ce qui laisse à OCKRA le temps de poser des atmosphères captivantes, grâce aussi à une voix claire très planante (« Weightless Again », « Tree I Planted », « Imorgon Här » et le génial « We, Who Didn’t Know »). Très original !

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Hard Rock Heavy metal

Elegant Weapons : l’artillerie lourde

Il y a des castings qui sont d’une évidence absolue et dont il est difficile de contester l’harmonie et la complémentarité. Et pourtant ELEGANT WEAPONS vient tordre cette idée reçue en se présentant avec une toute nouvelle rythmique, alors que la première laissait rêveur… Cependant, ce quatuor de luxe reste formé de fines gâchettes du Heavy. Avec « Horns For A halo », le groupe affiche une belle ambition et semblerait même déjà à songer à l’avenir.

ELEGANT WEAPONS

« Horns For A Halo »

(Nuclear Blast Records)

Avec un tel line-up, on n’attendait pas moins qu’un album explosif et soigné. Et c’est très précisément ce qu’offre ELEGANT WEAPONS avec « Horns For A Halo ». Autour du guitariste de Judas Priest, Richie Faulkner, on retrouve son camarade de jeu, Scott Travis, derrière les fûts (remplacé depuis par Christopher Williams d’Accept) et ils sont accompagné de Rex Brown (Pantera, Down) à la basse (remplacé depuis par Dave Rimmer d’Uriah Heep) et du brillant et toujours en place Ronnie Romero au chant.

Produit par le Britannique Andy Sneap (Judas, Accept, Exodus, Megadeth, …), ce premier album tient toutes ses promesses en arborant un Heavy Metal bien trempé, qui vient aussi flirté avec le Hard Rock et quelques sonorités bluesy (« Ghost Of You »). Alors qu’on aurait pu s’attendre à quelques similitudes avec le groupe de Monsieur Halford de la part du successeur de KK Downing, ELEGANT WEAPONS montre un tout autre visage, et on ne peut que s’en réjouir.

Omniprésent sur la scène Metal depuis quelques années (Lords Of Black, The Ferrymen, Sunstorm, …), Ronnie Romero ne faillit pas à sa réputation d’exceptionnel frontman et fait encore une grosse impression (« White Horse », « Dirty Pig »). De leur côté, Richie Faulkner et sa Flying V font des merveilles entre riffs acérés et mélodies accrocheuses (« Do Or Die », « Downfall Rising », « Dead Man Walking »). ELEGANT WEAPONS est chaud bouillant et il faut espérer que son line-up se fixe pour de bon.