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Hard Rock Rock Rock/Hard

The Trousers : taillé pour la scène

Sixième assaut du combo magyar qui a eu plus de temps, pandémie oblige, pour donner suite à « Invisible Darkness », paru en 2018. Avec « Animal Gun », THE TROUSERS ne change rien à ses bonnes habitudes et continue son très bon travail de sape à base de Hard Rock et d’un furieux Rock’n’Roll. Une belle débauche d’énergie et un album rondement mené !

THE TROUSERS

« Animal Gun »

(Sliptrick Records)

De manière générale, les groupes issus des pays de l’Est ne sont que très rarement sophistiqués dans leur approche. Et c’est justement cette spontanéité qui fait leur attrait, ce que vient brillamment confirmer THE TROUSERS. Sans fioriture depuis ses débuts en 2006 à Budapest, il propose un concentré de ce qu’il aime et l’anime et il s’agit ici d’un Hard’n’Roll authentique et brut, le tout dans un esprit live séduisant.   

Après cinq albums qui montrent une évolution technique et artistique constante, les Hongrois passent un nouveau cap avec « Animal Gun ». Beaucoup plus travaillé, mais toujours aussi fougueux et directs, ils ont peaufiné la production de ce nouvel opus pour le rendre plus dynamique et massif. Un résultat que l’on doit d’ailleurs à leur ancien batteur, qui a accompagné THE TROUSERS une grosse décennie.

Classiques mais consistants, les morceaux oscillent entre un Rock façon Misfits et MC5 et un Hard Rock qui rappellent The Angels et Thin Lizzy. Le mélange est savoureux et même si les élans musclés ne manquent pas, THE TROUSERS est loin de négliger l’aspect mélodique de ses compositions (« Hope Dies Last », « Bag Of Bones », « The Great Beyond », « Vanish In The Haze », « All Over Shakin’ Down », « Animal Gun »). Résolu et sans détour !

Photo : Norbi Pandur-Balogh
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Alternative Rock Glam Rock Hard US Heavy Rock

Sixty Hours : l’heure de vérité

Ca fait plaisir de voir un groupe français s’émanciper un peu de la plupart des registres empruntés par les formations Rock et Metal de l’hexagone. Sans tomber dans les clichés, direction la côte ouest des Etats-Unis avec le quatuor SIXTY HOURS qui enveloppe son Hard Rock ensoleillé d’ambiances assez différentes, mais qui se complètent bien sur ce « Little Dreamer » plein d’assurance.

SIXTY HOURS

« Little Dreamer »

(Independant)

Un peu de légèreté et même d’audace avec les Français de SIXTY HOURS, dont le premier album sort après une campagne de financement participatif active. De la légèreté donc, puisque nous sommes dans un style qui rassemble des atmosphères et des sonorités dont le spectre, même s’il reste très américain, est plutôt large, et qui fait d’ailleurs tout son charme. Quant à l’audace, elle se niche dans les multiples styles à l’œuvre ici, et l’on replonge (avec plaisir !) quelques décennies en amont. 

SIXTY HOURS avance avec deux guitaristes, ce qui lui offre un champ d’action plutôt conséquent. Cela dit, pas de remplissage sur ce « Little Dreamer » et le partage des rôles, tout comme leur complémentarité, tient dans un bel équilibre avec le soutien d’une rythmique agile et solide. Et si on n’a pas le temps de s’ennuyer, c’est aussi parce qu’on passe sans sourciller du Heavy Rock au Rock US, de l’Alternative Rock au son du Seattle des 90’s et avec même une subtile touche Glam Rock.

Sur une (auto)production très actuelle, les Alsaciens rappellent inévitablement le meilleur de la scène Hard et Rock des années 80 et 90 et made in USA. Vigoureux et malgré deux morceaux très Pop, pas forcément utiles mais assumés, ce premier effort est plein de promesses et surtout très accrocheur avec une énergie très communicative (« This Is Our Place », « Aerial Dances », « Trial », « Peace & Quiet » et le morceau-titre). Après un EP sorti l’an dernier, SIXTY HOURS passe la seconde avec brio.

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Rock US Roots Rock

Grace Potter : magical road-trip

Au volant d’un opus somptueux, GRACE POTTER passe en revue une multitude d’émotions, de rythmes et de couleurs musicales, ce qui atteste encore et toujours de sa débordante créativité. « Mother Road » est le témoignage direct d’un voyage introspectif entrepris par la songwriter sur l’une des plus célèbres routes des Etats-Unis. Limpides et chaleureuses, les chansons du disque célèbrent l’envie folle d’une connexion à la vie. Magistral !  

GRACE POTTER

« Mother Road »

(Fantasy)

Malheureusement presqu’inconnue en France (ce qui est entièrement de notre faute !), GRACE POTTER est pourtant une grande Dame du Rock américain, version roots et authentique. Originaire du Vermont, la chanteuse, guitariste et experte de l’orgue Hammond B-3 a entamé sa carrière en 2002, a multiplié les collaborations de haut vol et nous livre aujourd’hui son cinquième album, produit par Eric Valentine (QOTSA), qui est également son mari à la ville. Et leur complicité est évidente jusque dans le son.

La voix délicieusement éraillée, GRACE POTTER nous invite à un road-trip intimiste avec « Mother Road », un terme emprunté à l’écrivain John Steinbeck qui qualifiait ainsi la légendaire ‘Route 66’. L’Américaine avale le bitume en dévoilant et délivrant ses pensées, ses états d’âme et aussi ceux de personnages imaginaires, qui viennent se fondre dans un Rock mâtiné de Soul, de R&B, de Country avec un voile légèrement bluesy qui vient délicatement se poser sur ces nouveaux morceaux.

Si elle nous plonge dans une certaine ‘Amérique profonde’, GRACE POTTER ne tombe pas dans le larmoyant, bien au contraire, elle se montre lumineuse, attachante et déterminée à laisser entrer le soleil (« Ready Set Go », « Good Time », « Lady Vagabond », « Futureland », « Masterpiece » et le génial morceau-titre). Affichant une incroyable liberté et portée par un groupe d’exception, la musicienne est clairement dans le partage d’une nostalgie sous-jacente et surtout d’un optimisme sans faille.

Photo : Grace Potter
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AOR Hard FM Melodic Rock

Heart Line : golden years

D’un statut d’incontournable dans les années 80/90 à celui de paria les deux décennies qui suivirent, le Hard FM, Melodic Rock ou AOR, c’est selon, retrouve des couleurs et redore son blason de belle manière depuis quelques temps. Sans sombrer dans un revival sans saveur, HEART LINE tire au contraire très habillement son épingle du jeu, grâce à des musiciens talentueux et une vision très actuelle, qui font de « Rock’n’Roll Queen » un disque incontournable et un véritable électrochoc.

HEART LINE

« Rock’n’Roll Queen »

(Pride & Joy Music)

Aussi surprenant que cela puisse paraître, la scène hexagonale en matière de Hard FM, vulgairement appelé AOR de nos jours, est dépeuplée et presqu’orpheline. Pourtant, celles et ceux qui ont connu les grandes heures de MTV en ont été joyeusement abreuvés de longues années durant. Mais au milieu de ce désert musical typiquement français, une oasis a vu le jour il y a deux ans avec l’arrivée en trombe de HEART LINE avec un premier album, « Back In The Game », digne des meilleures productions internationales.

Affichant, c’est vrai, une certaine légèreté en raison de la mise en avant de mélodies bardées de refrains entêtants et d’un côté très accessible qui fait justement sa marque de fabrique, le style est pourtant techniquement très exigeant et même plutôt pointu pour qui vise les sommets. N’en joue donc pas qui veut ! Et c’est avec cette volonté et ce savoir-faire que HEART LINE vient frapper encore plus fort avec « Rock’n’Roll Queen », sa deuxième réalisation, toujours faite-maison, encore plus aboutie, assurée et inspirée.

Fondé par son virtuose de guitariste, Yvan Guillevic, qui produit aussi l’album, le quintet breton peut compter sur son équipe de choc, qu’il convient de citer, composée d’Emmanuel Creis (chant), Jorris Guilbaud (claviers), Dominique Braud (basse) et Walter Français (batterie). Fin et accrocheur, HEART LINE distille des compositions très matures et irrésistibles (« I Am The Night », « Call Of The Wild », « Living My Dreams », « Hard Life », « The Fire Still Burns » et le morceau-titre). Un exercice de haute voltige et de grande classe !

Photo : Cédric Andreolli
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Hard US Heavy Rock

Mammoth WVH : à pas de géant

En l’espace de deux réalisations qu’il a lui-même composé et interprété seul, MAMMOTH WVH vient frapper à la porte du cercle très fermé des musiciens hors-norme. Aussi à l’aise derrière les fûts, à la guitare ou au chant, le Californien grave fièrement son prénom sur ce « Mammoth II » d’une incroyable variété, plein de feeling et sur lequel il laisse éclater une faculté, peut-être innée, à produire des chansons très fédératrices.

MAMMOTH WVH

« Mammoth II »

(BMG)

Au départ, on aurait pu croire à une double-peine lorsqu’il s’est lancé dans une carrière musicale. Etre le fils de la légende Eddie Van Halen et porter le patronyme de Wolfgang, rien que ça !, aurait pu lui brûler les ailes avant même son envol. Mais fort d’un premier album réussi et très bien accueilli, MAMMOTH WVH a enchainé les concerts, épreuve de vérité s’il en est, pour s’imposer de belle manière, armé d’un Hard US efficace.

Multi-instrumentiste plus que confirmé, il a tenu cette fois encore à jouer seul l’intégralité de « Mammoth II » à savoir tous les instruments et aussi toutes les voix. Et à ce niveau-là, très peu de musiciens peuvent actuellement en faire autant, sachant qu’il ne s’est pas forcément facilité la tâche. Même si quelques gimmicks paternels se font sentir ponctuellement, tout comme l’influence majeure d’Aerosmith, MAMMOTH WVH s’éclate !

Impressionnant de dextérité et de maîtrise, c’est bien sûr dans un style Hard US et Heavy Rock, qui le berce depuis son enfance, qu’il a choisi d’évoluer. Sans en faire de trop, il régale par ses mélodies entêtantes (« Right ? », « Like A Pastime », « Waiting ») et ses solos millimétrés (« Another Celebration At The End Of The World », « I’m Alright »). Avec ce deuxième opus plus Heavy, MAMMOTH WVH brille aussi par un sens du songwriting redoutable.

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Southern Rock

Robert Jon & The Wreck : through West coast eyes

Génial et infatigable groupe de scène, ROBERT JON & THE WRECK aime également beaucoup les studios. Avec cette troisième réalisation (dont un Live) en quelques mois, le quintet viennent compléter « One Of A Kind » avec quatre nouveaux très bons titres, qui sentent bon le Southern Rock de la côte ouest américaine, dont le soleil brille tout au long de ce « Ride Into The Light », malgré tout un peu court.

ROBERT JON & THE WRECK

« Ride Into The Light »

(Journeyman Records)

L’incroyable ascension de ROBERT JON & THE WRECK ne doit rien au hasard. Il y a le talent bien sûr, mais aussi et surtout le travail. Et être aussi prolifique tout en maintenant un tel niveau d’exigence est remarquable à plus d’un titre. Depuis leur signature sur le label de Joe Bonamassa, Journeyman Records, les Californiens ont sorti l’EP « One Of A Kind » et le « Live At The Ancienne Belgique » à quelques semaines d’intervalle seulement, tout en assurant de très nombreux concerts.

Entre ses tournées aux Etats-Unis et les allers-retours en Europe, ROBERT JON & THE WRECK ne se laisse pas vraiment de répits. C’est donc avec un certain étonnement que j’ai pris la nouvelle de la sortie de « Ride Into The Light » il y a quelques semaines. Déjà ? D’autant que chez Bonamassa, on n’est pas du genre à faire les choses à moitié et la qualité prime toujours sur la quantité. D’ailleurs, les artistes qu’il a signé sont là pour l’attester. Et puis, tout s’est éclairé…

Un rapide coup d’œil sur la tracklist suffit à comprendre que le quatre-titres sorti en mars a été complété par quatre inédits. On ne va pas s’en plaindre, mais ça va mieux en le disant, surtout que « Ride Into The Light » ne dure qu’une petite demi-heure. A la décharge de ROBERT JON & THE WRECK, ces nouveaux morceaux sont admirablement bien produits (Don Was, Dave Cobb, Kevin Shirley, Bonamassa et Josh Smith). Reste maintenant à se régaler des concerts à venir et attendre patiemment le prochain album…

Photo : Blackham Images

Le groupe se produira le 29 septembre prochain à la salle Cap Caval de Penmarc’h (29) et les billets sont toujours disponibles :

www.seetickets.com/fr/d/event/robert-jon-the-wreck/salle-cap-caval/9478321

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Hard 70's Rock 70's

Greta Van Fleet : near death experience

Avec son deuxième opus, GRETA VAN FLEET avait confirmé tout le bien qu’on pensait de lui avec des titres où l’on distinguait enfin son style et sa personnalité. Mais s’il faut toujours garder un œil dans le rétro, regarder la route reste indispensable. Et c’est malheureusement cet élément pourtant fondamental qui fait aujourd’hui défaut aux jeunes musiciens. Cela dit, « Starcatcher » est un bon album si l’on parvient à faire vraiment abstraction de cette nostalgie finalement très encombrante.

GRETA VAN FLEET

« Starcatcher »

(Lava Records/Republic)

Quand quatre gars du Michigan tombent sous le charme du Rock et des pionniers du Hard Rock anglais, cela donne GRETA VAN FLEET. Si depuis quelques années, on assiste à un grand revival du genre, certains poussent le bouchon toujours un peu plus loin. C’est le cas avec le quatuor dont le troisième album vient taper et puiser très largement dans le style et le son de ses aînés. Pourtant, « The Battle At Garden’s Gate », sorti en 2021, avait participé habillement à les différencier d’un certain groupe londonien devenu presque obsédant pour les Américains, et de fait, un peu lassant pour nous.

La fratrie Kiszka (Josh, Jack et Sam), accompagnée de Danny Wagner à la batterie, avait enfin trouvé sa patte précédemment, et « Starcatcher » continue de jouer habillement sur les émotions, grâce notamment à son chanteur encore très solaire. Seulement, on a beau prendre ce nouvel opus dans tous les sens, l’ombre du grand Led Zeppelin vient tellement obscurcir les compositions que GRETA VAN FLEET ne trouve finalement jamais la lumière. La justesse des morceaux ne se suffit pas à elle-même, la créativité reste l’essentiel d’un disque.

Produit par Dave Cobb à Nashville, « Starcatcher » montre une formation en pleine évolution depuis son premier EP, « Black Smoke Rising », c’est indéniable et on ne remettra pas en cause non plus sa qualité d’interprétation et même d’écriture. Cela dit, je suis sûrement trop exigeant, mais j’aurais tellement aimé écouter autre chose que du Led Zep en conserve. Cependant, il subsiste des instants de grâce comme sur « Fate Of The Faithful », « The Falling Sky », « Sacred The Thread », « The Archer » et « Meeting The Master». GRETA VAN FLEET pourra-t-il surprendre à nouveau un jour ?

Photo : Neil Krug
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Southern Rock

Duane Betts : southern legacy

Chez certains artistes, l’héritage familial peut avoir un effet pesant et paralysant. Il n’en est rien pour DUANE BETTS à qui cela aurait plutôt tendance à donner des ailes et de l’inspiration. Avec « Wild & Precious Life », il s’affirme dans un registre qu’il maîtrise à la perfection et qu’il contribue de belle manière à entretenir. Le songwriter a grandi au son du Southern Rock paternel et il livre ses compositions avec le plus grand des naturels.

DUANE BETTS

« Wild & Precious Life »

(Royal Potato Family)

Fils de l’immense Dickey Betts, co-fondateur du légendaire Allman Brothers Band, DUANE BETTS affiche aujourd’hui un très beau début de carrière. Après avoir joué avec Blackbone69 et Whitestarr, il a monté le Allman Betts Band avec Devon, fils de l’autre fondateur et le duo a sorti deux brillants albums, « Down To The River » et « Bless Your Heart ». En 2018, le guitariste avait sorti un EP, « Sketches Of American Music », et il est aujourd’hui de retour avec un premier long format.

C’est justement entouré des musiciens du Allman Betts Band, Johnny Stachela à la guitare, Berry Duane Oakley à la basse, le claviériste John Ginty et avec le batteur Tyler Greenwall en complément, que DUANE BETTS a enregistré « Wild & Precious Life ». Et, par ailleurs, le tout a été élaboré et mis sur bande au Swamp Raga Studio de Derek Trucks et Susan Tedeschi à Jacksonville en Floride. Les conditions étaient donc idéales et réunies pour réaliser un pur et bel album de Southern Rock.

L’Américain enchaîne les morceaux positifs et ensoleillés, où les twin-guitares sont légions et rayonnent. La slide se fond dans des refrains entêtants et DUANE BETTS réserve encore quelques surprises. La chanteuse Nicki Bluhm apparait pour un instant Country sur « Colors Fade », Derek Trucks livre un beau solo sur « Store At The Sun » et Marcus King rivalise d’audace sur « Cold Dark World ». Et on retiendra aussi « Evergreen », « Waiting For A Song » et le génial « Saints To Sinners ». Une belle respiration !

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Heavy Rock Stoner/Desert

Plainride : rockin’ western

Révélation de la scène underground allemande grâce à un style original et débridé, PLAINRIDE nous régale avec son nouvel opus. Max Rebel (chant, guitare),  Florian Schlenker (batterie) et Bob Vogston (guitare), qui a aussi réalisé et produit « Plainride », se montrent particulièrement créatifs et leur Heavy Rock traverse les genres avec une énergie très communicative.

PLAINRIDE

« Plainride »

(Ripple Music)

Sorti fin avril, PLAINRIDE a à peine eu le temps de profiter pleinement de la parution de son nouvel album, puisqu’il a enchainé sur une tournée européenne en support de Corrosion Of Conformity. Un baptême du feu majestueux pour célébrer cette troisième réalisation éponyme, qui doit d’ailleurs prendre un relief saisissant sur scène. Pour l’heure, qu’en est-il de « Plainride » et de ses dix morceaux (dont un interlude très bien vu) ?

Originaires de Cologne, les Allemands ont signé chez Ripple en 2016, qui a aussitôt réédité leur premier effort, « Return Of Jackalope », avant de sortir « Life On Ares » deux ans plus tard. Et la suite de l’opération séduction du trio s’est tenue sur scène, où le combo livre des prestations percutantes. Et à en juger par cette nouvelle galette, il n’y a rien de très surprenant, tant le Heavy Rock de PLAINRIDE est inventif.

Autour d’un batteur et deux guitaristes, le trio a ouvert ses portes en grand et a invité beaucoup de monde à la fête pour y jouer des cuivres, de l’orgue, du thérémine, de l’harmonica, du piano et des percussions. L’ensemble est donc très riche et le Heavy Rock de PLAINRIDE emprunte autant au Stoner et à la Funk qu’au Desert Rock et au Fuzz. Un large panel qui brille entre autres sur « Shepherd » et « The Lilies ». Réjouissant !

Photo : Jacek Wesolowski
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Desert Rock post-Rock Psych

Yawning Balch : le son du désert

Joshua Tree a déjà été le théâtre de belles réalisations musicales et l’expérience menée par le groupe Yawning Man accompagné de Bob Balch, guitariste de Fu Manchu, vient contribuer au mythe existant. Le Desert Psych Rock du quatuor atteint des sommets et dépasse de loin le simple exercice de jam. YAWNING BALCH vise les étoiles !

YAWNING BALCH

« Volume One »

(Heavy Psych Sounds Records)

Convié en novembre dernier par les membres de Yawning Man à une jam d’une journée à Joshua Tree, Bob Balch ne s’attendait sans doute pas à ce qui allait suivre. Le musicien de Fu Manchu et de Big Scenic Nowhere s’est laissé embarquer par le trio pour une session de cinq heures ! Le choc des légendes a eu lieu et YAWNING BALCH a vu le jour. Et voici le « Volume One » de leur aventure aérienne et captivante.

C’est donc en plein désert de Californie que le quatuor s’est mis en ordre de marche pour un trip incroyable, où ces pionniers et vétérans de la scène Desert Rock ont laissé libre-court à leur vivace créativité. A la guitare et aux claviers, Bob Balch trouve les yeux fermés Gary Arce (guitare), Billy Cordell (basse) et Bill Stinson (batterie) et pourtant, au départ, aucun des musiciens ne s’étaient concertés sur le déroulé de YAWNING BALCH.

Rompu à l’exercice, Yawning Man s’est déjà joint aux Anglais de Sons Of Alpha Centauri avec qui ils ont sortis deux albums sous le nom de Yawning Sons. Les Américains sont même passés maîtres en matière d’improvisation. Autour d’un Desert Rock immersif, instrumental et psychédélique, YAWNING BALCH s’évade aussi dans des sphères post-Rock lumineuses. Avec ces trois premiers (très) longs morceaux, on salive déjà à l’idée d’écouter la suite.