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Stoner Rock

Clutch : galactic western

Ce treizième opus de CLUTCH n’est pas seulement massif et dynamique. Les Américains ne cessent d’évoluer et d’enrichir leur style déjà si distinctif en alliant puissance et mélodie avec un naturel toujours spontané. « Sunrise On Slaughter Beach » est fédérateur tout en restant direct et instinctif et sa chaleureuse production fait de lui l’un des albums de Stoner Rock incontournables de l’année, une fois encore.

CLUTCH

« Sunrise On Slaughter Beach »

(Weathermaker Music)

En un peu plus de trois décennies, le quatuor du Maryland a façonné un style, construit une discographie sans faille et même bousculé les codes du Stoner Rock dont il est devenu une référence, un pilier incontournable. Plus de quatre ans après « Book Of Bad Decisions », un record pour le groupe, CLUTCH livre enfin son nouvel album, le treizième, et pour la première fois sur son propre label.

Et comme les Américains font toujours comme ils l’entendent, c’est en pleine tournée que sort « Sunrise On Slaughter Beach », préférant offrir à son fidèle public la primeur de ses nouveaux titres au lieu de s’épancher à outrance dans les médias. La force et l’élégance des grands. Pourtant, CLUTCH en aurait sûrement des choses à dire sur ce toujours très musclé registre à l’œuvre ici.

Une fois n’est pas coutume, « Sunrise On Slaughter Beach » a la particularité, loin de lui être inédite, d’être très, très bon mais aussi très, très frustrant. Et cette frustration, on la doit aux 33 petites minutes de l’album, bien trop courtes. De « Red Alert (Boss Metal Zone) » à « Jackhammer Our Name », CLUTCH se montre compact et racé tout en laissant parler le groove et l’énergie qui le caractérisent depuis ses débuts.  

Grâce à un songwriting brillant et redoutable, doublé d’une production très organique et brute, le combo enfonce sans forcer ses refrains tenaces dans le crâne (« Slaughter Beach », « We Strive For Excellence »). Capable aussi d’être feutré (« Mountain Of Bowe ») et jouant sur les émotions (« Mercy Brown », « Skeletons On Mars »), CLUTCH se balade avec classe sur les cimes du Stoner en particulier, et du Rock en général.

Retrouvez l’interview accordée à Rock’n Force en août 2021 :

https://rocknforce.com/clutch-une-annee-bien-remplie/
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Stoner Rock

Wizzo : changement de cap

Avec ce deuxième album, WIZZO entre dans la cour des grands de la plus belle des manières avec un Stoner Rock, où s’invitent Fuzz, groove et des progressions toujours un peu Metal, mais nettement plus mélodiques et travaillées qu’auparavant. Ce savant mélange, guidé par la voix hypnotique de son chanteur, montre que le quatuor de Chicago a effectué une grande remise en question qui se ressent sur ce « Most Severe Crisis » de haut vol.

WIZZO

« Most Severe Crisis »

(Independant)

Ce deuxième album du groupe de Chicago, Illinois, fait littéralement penser à une métamorphose de la part des Américains. Entièrement enregistré et produit chez et par son chanteur, guitariste et claviériste, Quentin Poynter, durant la pandémie, WIZZO a affiné son style et si son Stoner Rock a perdu en agressivité, et parfois en lourdeur, c’est au bénéfice de plus de mélodies et d’une maîtrise musicale et technique et « Most Severe Crisis » montre un tout autre visage. 

Grâce à cette maturité atteinte, son leader, toujours soutenu par RB Green (guitare), Kyle Tuggle (basse) et Garry Naples (batterie), semble avoir libéré WIZZO qui vient se fondre dans les sphères et des sonorités très 90’s, qui reste l’une des dernières décennies les plus créatives. Cela dit, le quatuor n’a rien perdu de son tranchant et l’épaisseur des guitares et la rythmique massive vient sonner le rappel des troupes. Moins Metal qu’auparavant, c’est une direction plus Grunge à laquelle il nous invite.

Dès « Hollow Earth », la voix pénétrante de Quentin Poynter se fait aérienne sur les riffs alternant légèreté et impact massif. WIZZO est sûr de lui et cela s’entend (« Sacrificial Lamb », « Is What Is », « Wizzard’s Sleeve »). Les Américains en imposent tout en posant des atmosphères souvent délicates, servies par une production irréprochable (« Godless Interval », « End Is Nigh »). Difficile donc de ne pas se laisser happer par ce « Most Severe Crisis » enveloppant, mélodique et solide.

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Blues Blues Rock Contemporary Blues

Alex Lopez : un feeling boosté par l’expérience

Très ancré dans son époque, le Blues d’ALEX LOPEZ est pétillant d’autant qu’il se complète avec de multiples autres styles, tout en gardant une identité propre. Songwriter, chanteur et guitariste, l’Américain joue avec les mêmes musiciens depuis de longues années et « Nasty Crime » reflète parfaitement cette belle entente et ce feeling commun.

ALEX LOPEZ

« Nasty Crime »

(Maremil Imprint)

Arrivé en Floride pour y faire ses études, ALEX LOPEZ a passé plus de temps à jouer et à composer, et bien lui en a pris. Le chanteur et guitariste a sorti son premier album solo en 2013, « Back Bedroom Blues », et « Nasty Crime » est le sixième effort de sa courte et déjà belle carrière. Et dans un registre très contemporain, le natif de l’Ohio livre un Blues très Rock varié et original, mais pas uniquement.

Fin guitariste et possédant une voix claire et haute, ALEX LOPEZ est toujours accompagné de son groupe de longue date, The Xpress, et la complicité affichée est plus que palpable. Le groove de Steve Roberts à la basse et de sa batteuse Kana Leimbach combine à merveille avec les envolées de l’orgue de Kenny Hoye. Aussi bien entouré, le songwriter a le champ libre et tous les atouts pour mener à bien ce nouvel opus.

Très affûté, il a co-produit « Nasty Crime » avec George Harris (Cheap Trip, Rick Derringer, Brian Johnson d’Ac/Dc) et à eux-deux, ils ont parfaitement capturé l’esprit et l’essence du style d’ALEX LOPEZ. Rock et fougueux, (« World On Fire », « Just Wait »), swing et délicat (« When The Sun Goes Down »), funky (« Nasty Crime ») ou en mode acoustique (« The First Time »), il ne s’interdit rien laisse son talent s’exprimer.

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Blues Rock Southern Blues

Tyler Bryant & The Shakedown : l’âme des pionniers

TYLER BRYANT & THE SHAKEDOWN a choisi l’indépendance pour la sortie de son nouvel album, « Shake The Roots », et bien lui en a pris. Plus Blues que jamais, toujours très Southern et Rock, le trio présente de nouvelles compositions addictives et authentiques à l’image d’ailleurs de « Ain’t None Watered Down », premier single signé par l’épouse du chanteur, Rebecca Lovell de Larkin Poe.

TYLER BRYANT & THE SHAKEDOWN

« Shake The Roots »

(Rattle Shake Records)

Arrivé à Nashville, Tennessee, à l’adolescence, TYLER BRYANT a fondé THE SHAKEDOWN peu de temps après et le désormais trio (depuis 2020) sort aujourd’hui son cinquième album. « Shake The Roots » porte d’ailleurs bien son nom, car il marque un retour aux sonorités Southern de son leader. Et toujours aussi pointilleux, le guitariste et chanteur livre un Blues chaleureux, épais et même incandescent.

Malgré le succès de « Pressure » sorti il y a deux ans chez Spinefarm, le groupe a décidé quitter sa maison de disques pour créer son propre label, Rattle Shake Records. Jugé trop commercial par ses protagonistes, le précédent opus ne semblait pas véritablement refléter la musique et l’état d’esprit de TYLER BRYANT & THE SHAKEDOWN. Et il suffit d’écouter « Shake The Roots » pour s’en convaincre.

En compagnie de Caleb Crosby (batterie) et de Graham Whitford (guitare et fiston de Brad d’Aerosmith), TYLER BRYANT emmène THE SHAKEDOWN vers des sommets de Blues Rock ensorcelant et nerveux (« Bare Bones », « Hard Learned », « Shakles », « Off The Rail »). Vocalement imperturbable et affûté, le songwriter laisse aussi parler la slide tout au long de ce scintillant « Shake The Roots » (« Good Thing », « Midnight Oil »).

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Thrash Metal

Megadeth : the riffing, the Metal… and Dave !

Après trois ans de travail, une victoire sur le cancer et les changements de line-up habituels, Dave Mustaine est plus présent que jamais et l’on peut même affirmer que ce seizième opus est à son image, celle d’un battant et d’un véritable thrasher. Sans compromis, MEGADETH se donne avec force sur « The Sick, The Dying… And The Dead ! », un album respectueux d’une certaine tradition et résolument moderne.

MEGADETH

« The Sick, The Dying… And The Dead! »

(Universal Music)

En 40 ans d’activités (d’ici quelques mois), Dave Mustaine aura réussi à hisser MEGADETH au rang des plus grands groupes de Metal de la planète. Et même si l’histoire du groupe, c’est-à-dire celle de son leader, a parfois joué aux montagnes russes, sa discographie parle d’elle-même dans une voix claire et forte. Alors, que peut-on attendre d’une telle institution ? Du renouveau ou de la continuité ? Et si finalement, ce n’était pas le propos… 

Un brin nostalgique et légèrement plus Heavy, le Thrash Metal de MEGADETH conserve toujours un impact indiscutable, une vélocité à toute épreuve et même des lignes mélodiques imparables. Mustaine sait y faire et il le fait très bien. « The Sick, The Dying… And The Dead ! » tient donc toutes ses promesses, allant même jusqu’à reprendre les gimmicks des titres des albums phares du quatuor. Alors, faut-il y voir un signe de bon augure ?

Ce seizième opus offre aussi l’occasion de retrouver une superbe complicité guitaristique que MEGADETH n’avait plus connue depuis des lustres. Kiko Loureiro et son patron s’en donnent à cœur-joie sur des riffs tranchants et hargneux, alors que les solos laissent place à de belles envolées percutantes (« We’ll Be Back », « Dogs Of Chernobyl », « Sacrifice », « Killing Time »). La Bay Area est en fusion et c’est réjouissant.

Certes, les Américains tombent aussi un peu dans la facilité sur le trop évident « Soldier on ! » ou le presque ironique « Junkie », qui apparaît comme une sorte d’exorcisme pour Mustaine, dont on connait le passé. La présence d’Ice T. sur « Night Stalkers » donne un sérieux coup de fouet, même si un vrai duo aurait été le bienvenu. Bref, MEGADETH en a encore sous le pied (« Celébutante », « Mission To Mars »). Que ses fans soient rassurés !

Photo : Travis Shinn
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Blues Rock Southern Blues

Marcus King : l’âge de raison

Auteur d’un fulgurant et audacieux début de carrière, MARCUS KING sort déjà un cinquième album, son deuxième en solo, alors qu’il n’est qu’à l’aube d’un parcours qu’il a brillamment entamé. Avec « Young Blood », le songwriter américain peaufine son style entre Blues Rock et Southern.

MARCUS KING

« Young Blood »

(American Recordings/Republic Record/Island Def Jam)

Jeune prodige de Caroline du Sud, MARCUS KING a connu une ascension assez vertigineuse dans le monde du Blues Rock américain. A 26 ans aujourd’hui, il compte déjà trois albums et deux EP avec sa précédente formation (le ‘Band’) et il sort « Young Blood », sa deuxième escapade en solo après « El Dorado » en 2020.

Façonné par le désormais incontournable Dan Auerbach à la production, ce nouvel opus présente onze morceaux composés par le chanteur. Comme toujours, le Blues Rock de MARCUS KING sonne très Southern, grâce à des guitares épaisses et chaleureuses, d’où s’échappent des riffs incendiaires et des solos très instinctifs.

Moins tranchant et sauvage, le fougueux guitariste semble rentrer un peu plus dans le rang sur « Young Blood » avec des titres plus conventionnels (« Good And Gone », « Hard Working Man », « Dark Cloud »). Malgré tout, MARCUS KING n’a pas totalement perdu l’esprit jam qui l’anime depuis ses débuits (« Lie Lie Lie »), et c’est heureux !

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Americana Blues folk Southern Rock

Early James : Alabama dream

Dans une ambiance mêlant Psych Rock et Blues nerveux, EARLY JAMES se présente avec un deuxième album encore plus envoûtant et élaboré que le précédent. D’une grande finesse d’écriture, « Strange Time To Be Alive » est une sorte de parenthèse poétique suave, Folk et roots livrée par un songwriter plein de grâce.

EARLY JAMES

« Strange Time To Be Alive »

(Easy Eye sound)

Décidemment, Dan Auerbach (The Black Keys) est de tous les bons coups et son label, Easy Eye Sound, commence à présenter un catalogue fourni et surtout de grande qualité. Le chanteur, guitariste et songwriter EARLY JAMES ne s’y est pas trompé en signant à Nashville et « Strange Time To Be Alive » est son deuxième album après le convaincant « Singing For My Supper » très différent de celui-ci.

L’univers atypique du musicien originaire d’Alabama jaillit avec une incroyable luminosité, malgré un son très brut sur ce nouvel opus, à travers laquelle on découvre un artiste ancré dans une musique roots américaine aux multiples facettes. Blues, Country, Bluegrass, Folk ou Southern Rock, EARLY JAMES ne passe pas d’un registre à l’autre : il les incarne et avec énormément de personnalité.

Intemporel et intense, le style du compositeur se nourrit autant des poètes du sud que des crooners et des bluesmen. Enregistré en seulement trois petits jours au studio d’Easy Eye Sound, « Strange Time To Be Alive » est d’une authenticité rare pour un si jeune artiste, qui joue autant sur l’humour que sur une élégante tristesse. EARLY JAMES étourdit et séduit très naturellement.

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Country

A Tribute To John Anderson : living legacy

Style majeur aux Etats-Unis, la Country Music fait presque partie intégrante de la vie de bon nombre d’Américains, qui vouent un grand respect pour ces songwriters. Parmi les légendes du genre, JOHN ANDERSON fait partie des incontournables, qui a influencé une grande partie de la nouvelle génération. Celle-ci lui rend aujourd’hui hommage avec « Something Borrowed Something New » avec 15 artistes triés sur le volet.

A TRIBUTE TO JOHN ANDERSON

« Something Borrowed Something New »

(Easy Eye Sound)

Figure emblématique et véritable légende de la musique Country, l’Américain JOHN  ANDERSON se voit gratifier d’un très bel album où la nouvelle génération rend un hommage appuyé à ses chansons et à une incroyable carrière longue de plus de cinq décennies. Ce ne sont pas moins d’une quinzaine d’artistes qui reprennent sur « Something Borrowed Something New » les classiques du songwriter avec une grande liberté, ainsi qu’un immense respect et un attachement évident à ce beau répertoire presque patrimonial aux Etats-Unis.

S’il a grandi en Floride, le chanteur et guitariste est rapidement allé s’installer à Nashville, capitale de la Country, pour y faire ses premières armes dans les années 70. Dès lors, c’est un peu l’autoroute du succès pour JOHN ANDERSON avec le morceau « I m Just An Old Chunk of Coal (But I m Gonna Be a Diamond Some Day) » en 1981, ici repris par Jamey Johnson avec classe. Bien sûr, difficile de rendre compte d’un tel parcours en 13 titres, mais l’album comprend les standards et quelque part l’essentiel.

Produit par le grand David Ferguson de Nashville et Dan Auerbach des The Black Keys, qui ont déjà produit son dernier album en date « Years » en 2020, titre chanté ici par Sierra Ferrell, les talents de la scène Country actuelle se succèdent et offrent à leur façon une belle fraîcheur aux classiques de JOHN ANDERSON comme « Wild and Blue » par Brent Cobb ou « Straight Tequila Night » par Ashley McBryde. On retiendra également les versions endiablées d’Eric Church, Luke Combs, Sturgill Simpson, John Prine et des Brothers Osborne.

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Groove Metal Thrash Metal

Machine Head : la leçon

A en croire certains, MACHINE HEAD n’est plus que l’ombre de lui-même depuis quelques albums. Assez inégal, c’est vrai, le quatuor de la Bay Area reste pourtant une valeur sûre du Thrash/Groove Metal depuis trois décennies. Avec « Øf Kingdøm And Crøwn », le combo fait bien plus que de redorer son blason : il l’illumine. Rendant coup pour coup, cette dixième réalisation vient remettre l’église au centre du village Metal avec éclat.

MACHINE HEAD

« Øf Kingdøm And Crøwn »

(Nuclear Blast)

Et si, avec ce dixième album, MACHINE HEAD venait de livrer la pièce maîtresse de sa discographie ? Ça en fera certainement hurler plus d’un, mais si on y réfléchit bien… « Øf Kingdøm And Crøwn » recèle d’innombrables trésors répartis sur 15 pistes pour une heure de Thrash/Groove Metal de haute voltige. Les Californiens atteignent enfin le niveau auquel on les a toujours imaginés.

Robb Flynn et ses hommes apposent d’entrée leur ambition et leur assurance avec « Slaughter The Martyr », titanesque morceau de dix minutes où la mélancolie se mêle à une brutalité foudroyante. Dans le même temps, techniquement et au niveau des harmonies, MACHINE HEAD affiche la couleur : elle sera noire. Le quatuor se montre plus affûté que jamais et la fluidité de son Metal est juste phénoménale.

Entre Waclaw Kieltyka et son leader, l’osmose guitaristique est au sommet, tandis que Matt Alston (batterie) et Jared McEachern (basse) apportent à « Øf Kingdøm And Crøwn » un rythme infernal et un groove énorme (« Chøke Øn The Ashes Øf Yøur Hate », « Becøme The Firestørm »). Si la mécanique de MACHINE HEAD est parfaitement huilée, les mélodies et le chant libèrent une diversité presqu’addictive et très audacieuse (« Unhalløwed »). 

La facilité affichée sur l’ensemble de cet album-concept montre aussi à quel point le groupe a atteint sa pleine maturité et sa perpétuelle remise en question porte enfin ses fruits. Les Américains ne sont plus des challengers depuis longtemps et ce nouvel opus vient faire taire ses détracteurs. MACHINE HEAD est affamé, surpuissant et cette démonstration est franchement implacable (« Kill Thy Enemies », « Bløødshøt », « Røtten »).

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Metal Progressif Symphonic Metal

Anthea : progressif, symphonique et cinématique

Ils sont peu nombreux les groupes de la cité des anges à donner dans le Metal Progressif et Symphonique. Pourtant, c’est la parti pris par ANTHEA qui, à grand renfort de lignes très Thrash et cinématiques, rend un deuxième album très bien produit et costaud. « Tales Untold » a du répondant.

ANTHEA

« Tales Untold »

(Rockshots Records)

Privés de tournée comme tout le monde après la sortie de leur premier album « Illusion » (2020), les Américains n’ont pas pour autant baisé les bras et se sont attelés à leur deuxième opus, « Tales Untold ». Prenant tout en main, c’est le chanteur Diego Valadez qui s’est occupé avec talent de la production et ANTHEA sonne plus massif que jamais.

Le quintet de Los Angeles présente un style nettement plus élaboré sur la base d’un Metal mélodique et symphonique, auquel il a intégré de solides éléments Thrash avec de puissants growls et une touche progressive constante. ANTHEA a donc bénéficié d’un an pour composer et réaliser « Tales Untold » et le résultat est plus que probant.

Présentant une belle unité, tant dans l’approche des morceaux que dans leur composition, les Californiens se distinguent rapidement de Nightwish, Kamelot et autre Wintersun dont ils s’inspirent pour créer un univers très personnel et cinématique (« Tales Untold », « The Deceiver », « Sunder Heart »). ANTHEA, avec ce deuxième effort, devrait faire parler de lui.